Citations de Kwame Alexander (41)
L'esprit d'un imbécile est un pot cassé. Rien ne peut s'y conserver.
Nous sommes tous les branches d'un même arbre. Peu importe que nous poussions dans différentes directions. Les racines, elles, restent identiques.
J'ai peur qu'hier n'ait été qu'un rêve,
j'ai peur que demain ne soit qu'un cauchemar.
Il suffit d'avoir porté une fois l'eau à laquelle on s'abreuve pour connaître de chaque goutte la valeur.
Les merveilleux apportent le malheur et la destruction à ceux qui ne leur ressemblent pas.
Leurs yeux convoitent la terre entière, ils voient en nous des ombres à piétiner.
Ils n'ont cure de nos origines célestes, peu leur importe que nous descendions du Grand Bien qui règne en haut.
Ils ne respectent ni nos traditions ni notre passé héroïque ni le pouvoir des femmes ni la sagesse des anciens et des araignées ni la joie de la paix.
Ils ignorent les bienfaits du fruit du palmier, qui donne la vie, luisant et sucré, ils ne voient pas la moindre promesse d'or en lui malgré les richesses qu'il produit.
Ils n'ont cure d'honorer les étoiles ou le ciel éblouissant qui les abrite, ils ne voient en eux qu'un moyen de les guider vers des lieux à piller.
Le fleuve puissant qui nous engendre n'est à leurs yeux que le chemin le plus rapide vers notre destruction.
Parfois, ce sont les mots tus qui vous tuent.
Josh, il vaut mieux avoir une heure d'avance qu'une minute de retard [...]
il n'y a pas de coach pour les enterrements
Pas d'entraînement, ni d'échauffement.
Pas de tir de dernière seconde.
On porte tous le même
uniforme cruel, rancunier,
noir comme une nuit inétoilée.
Je ne suis pas prêt
pour la mort.
C'est un jeu
auquel je ne sais pas jouer.
il n'a pas de règles, pas d'arbitre.
il est impossible de gagner.
( p 239)
Parfois ce sont les mots tus
qui vous tuent.
A présent je compte seulement
les trous noirs laissés
dans les cavités grisonnantes
de mon coeur brisé.
[Mon frère] m'entend, évidemment,
mais le seul son qu'il écoute maintenant
c'est celui de son coeur,
et de ses rebonds,
sur le terrain
de l'amour.
Règle n°1
La vie est un match,
ta famille est le terrain,
et le ballon, ton cœur.
Peu importent tes hauts,
peu importent tes bas,
n'oublie jamais
de laisser ton cœur
sur le terrain.
Ce roman est une fiction historique. Il s'inspire de l'existence réelle des Ashantis - ou Asante, qui vivaient dans des régions d'Afrique de l'Ouest situées aujourd'hui au Ghana. Cette histoire a été difficile à écrire, mais elle est nécessaire. Je l'ai fait pour ce moi que personne ne connaît. Pour ce toi qui est encore en devenir. Pour ce possible contenu en nous. Le grand poète et philosophe Ralph Waldo Emerson, opposé à l'esclavage, a invité chacun de nous à être « un ouvreur de portes ». Et j'ai essayé d'en ouvrir une, ici. Maintenant, à toi de la franchir. Sans fermer les yeux. Sans barricader ton cœur. Avec un esprit aussi libre que la mer puissante... Akwaaba !
AMA
Si tu étais une mangue
je te pèlerais
je te garderais pour moi
avant de t'exhiber
et si tu disparaissais
je te retrouverais
tu serais mon or
que partout je chercherais
si tu étais un secret
je te tairais
entre mes deux lèvres
puis je t'épouserais,
voilà ce que j'aimerais dire
à la fille
qui noue mon estomac
et fait battre mon coeur
comme un tam-tam,
pourtant les mots qui jaillissent
de ma bouche salée sont d'une banalité à pleurer :
Tu veux des noix, Ama ?
DEMI-LUNE
Nana Mosi dit que
lorsque seule une moitié
de la une est éclairée,
tandis que l'autre est
dans l'ombre plongée,
nous sommes censés
nous délester
de notre rancoeur,
de notre colère,
de notre peine.
Nous sommes censés,
oui, pardonner.
Pardonner aux autres.
Et à nous-mêmes.
Cette histoire a été difficile à écrire, mais elle est nécessaire. Je l'ai fait pour ce moi que personne ne connaît. Pour ce toi qui est encore en devenir. Pour ce possible contenu en nous. (Note de l'auteur, p.11)
J'aimerais que l'arbitre puisse mettre sur pause
le chrono de mon existence.
Règle n° 3
Ne laissez jamais personne
baisser le panier pour vous.
Les attentes des autres
dépendent de leurs propres limites.
Le ciel, voilà votre limite, mes garçons.
Visez toujours
le soleil
et c'est vous qui brillerez.
TERREUR
De l'autre côté
de la porte
se trouve le début
de l'immensité bleue
que Nana Mosi
a souvent évoquée
dont j'ai souvent rêvé
une étendue d'eau
si incroyable
si infinie
qu'elle pourrait cracher
un million de nuages
qu'elle pourrait décrocher
la lune avec ses vagues
mais ce n'est pas un rêve
dont je cherche à m'évader
ce bleu rugissant
est un cauchemar violent
une gueule monstrueuse
assez grande
pour nous avaler
tous.
Ne laissez jamais personne
baisser le panier pour vous.
Les attentes des autres
dépendent de leurs propres limites.
Le ciel, voilà votre limite, mes garçons.
Visez toujours
le soleil
et c'est vous qui brillerez.