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Critiques de Kyotaro Nishimura (42)
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Les grands détectives n'ont pas froid aux yeux

L’intelligence collective. Il peut aussi lui arriver de sombrer dans l'absurde.

Concept managérial à la mode à rapprocher parfois de l’esprit d’équipe de Coluche qui disait qu’il y avait un esprit pour toute l’équipe. Alors, ils partagent !

Dans le même genre: seul on va plus vite, à plusieurs, on va plus loin. C’est beau, j'en pleure. Des ondes de psychologie positive m'inondent. Vite, ma séance d'équicoaching, cette technique qui consiste à parler à l'oreille des chevaux pour faire avancer des ânes.

Oups, je ne suis pas sur mon compte Linkedin de manager du futur innovant mais sur Babelio. A quand mes photos en maillot d'Instagram sur une critique d'un Zola ?

Tant pis, j’ai un bon transit côté transition.

Côté Intelligence collective, l’excentrique M.Sato fait venir à Tokyo le commissaire Maigret et sa pipe, Hercule Poirot et ses petites cellules grises, Ellery Queen et son dandysme, Kogoro Akechi, régional de l’étape mis à disposition par son auteur, Edogawa Ranpo.

Tous ses héros de romans policiers sont exfiltrés de nos bibliothèques surchargées et invités au pays de soleil levant pour assister au vol de deux millions de dollars. Cet argent appartient à monsieur Sato qui a élaboré un plan pour se faire dépouiller afin de comprendre la méthode du voleur et retrouver ainsi l’auteur d’un précédent vol. Un peu tordu comme trame.

Pour corser l’histoire, sauce soja, un meurtre intervient en présence de toutes ces stars de la déduction magique et rois du Cluedo, qui vont relever le défi et additionner leurs compétences pour confondre l’assassin.

L’auteur, Kyotaro Nishimura, ne faisait pas partie de mes connaissances mais c’était une célébrité au Japon. Comme Alain Delon, mais lui, je connais au moins le nom. Spécialiste des romans de gare puisque la plupart de ses romans à enquête se passait dans des trains, l’écrivain rend ici un vibrant hommage aux mythes du genre. On sent que le romancier s'est nourri de cette littérature policière (et de poisson cru), les références aux aventures des héros de Simenon, d'Agatha Christie ou de Ranpo foisonnent et raviront les connaisseurs.

Le récit est léger, il joue avec les caractères aussi affirmés que connus des différents personnages qui malgré des égos surdimensionnés peuvent se "saké" pour la bonne cause. Du management innovant qui date de 1971.

On ne voit pas Hercule tailler des bonsais et Maigret s’empiffrer de sushis mais comme l’histoire est narrée par un traducteur nippon, choqué par les manières occidentales des enquêteurs qui ne se laissent pas mener à la ba... non plutôt aux baguettes, la lecture est aussi drôle que plaisante.

Le dénouement de ce séminaire de fins limiers importe peu. C’est dans les échanges entre les différents enquêteurs que repose l’intérêt du livre et celui du lecteur.

Un bel exemple donc d’intelligence collective… sauf que l’auteur a écrit son livre tout seul. Serait-ce une fiction ?
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Les grands détectives n'ont pas froid aux yeux

Voilà un bon roman policier palpitant et malicieux écrit par un romancier extrêmement populaire au Japon.

1970. M.Sato, un milliardaire excentrique a invité quatre grands détectives à Tokyo. Ellery Queen, le beau dandy américain, manteau gris Oxford, chapeau feutre Hambourg et canne glissée sous le bras. le commissaire Maigret, fraîchement retraité, lourd pardessus noir et pipe au bec. Hercule Poirot, crâne d'oeuf et moustaches modestement dressées. Et enfin, le régional de l'étape, le détective consultant Gokoro Akechi cher à l'ami Edogawa Rampo. Celui-ci est un expert en déguisement et a mis en échec Arsène Lupin lui-même, au grand étonnement du commissaire Maigret qui se demande ce que Lupin pouvait bien faire au Japon. Mais il ne l'a pas bien connu, il était trop jeune. Enfin bref. Pourquoi ont-ils été réunis par Monsieur Sato ? Eh bien voilà le 10 décembre 1968 au matin, trois cent millions de yens ont été dérobés, représentant les primes de fin d'année d'une importante société. La police japonaise a remué ciel et terre interrogé plus de dix mille suspects mais elle a fait chou blanc. Sato leur propose de réunir leurs talents et de résoudre l'affaire. Ils refusent, malgré l'argent proposé : ils sont étrangers, ils ne connaissent pas les règles du jeu local, ils n'ont pas de moyens techniques. le milliardaire leur propose alors de se faire voler sous leurs yeux deux millions de yens par un cobaye trié sur le volet...

J'ai beaucoup aimé ce roman. D'abord il est construit magistralement. le rythme est enlevé, les dialogues sont vifs, il y a plein de rebondissements et une chute réussie. C'est un vrai bon roman à énigme. Ensuite, il est plein d'humour. L'auteur connaît sur le bout des doigts les méthodes et le caractère de ses quatre pittoresques détectives. Il leur rend hommage en jouant astucieusement avec certaines de leurs enquêtes. Ce roman

m'a donné l'envie de lire d'autres Nishimura et de découvrir également Ellery Queen.
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Petits crimes japonais

Huit histoires simples dont on déroule le fil. Pas de longue mise en place dans ces nouvelles dont les intrigues vont à l'essentiel. La chute et le dénouement sont développés sur un paragraphe ou deux seulement.



Le charme de la nouvelle courte pleine de suspens et d'originalité avec une touche d'élégance japonaise en plus.

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Petits crimes japonais

Nishimura Kyotaro, né en 1930 à Tokyo, a produit à partir des années 1960 une centaine de romans policiers. Seuls trois ouvrages ont été traduits et publiés en français. Dont Petits crimes japonais, qui est un recueil de nouvelles.



Huit histoires criminelles dans un Japon des années 1970 et début des années 1980 composent cette anthologie établie par Jean-Christophe Bouvier, également traducteur de la majorité des nouvelles.

Je ne vais pas résumer chacune d'entre elles. Ce que je retiens surtout de cette lecture est le caractère très humain des affaires, dans ce qu'il a de meilleur comme de pire. Les dénouements réservent presque toujours un petit rebondissement de dernière minute - de dernière page, devrais-je dire - qui parachève le récit sur une forme de clin d'oeil.



Nishimura Kyotaro met beaucoup d'ironie et d'humour noir dans ses intrigues. Il présente également des types de personnages très proches du citoyen lambda. Pas de tueur en série ou de génie du crime. Juste des personnes mues par des motivations parfois mesquines, ou machiavéliques, parfois tordues, d'autres fois par bienveillance.

Il n'hésite pas non plus à jouer avec les codes du genre, par exemple en apportant une touche de science-fiction avec "L'homme qui venait d'Andromède", dont la chute est particulièrement savoureuse et jubilatoire.



J'ai pris plaisir à lire ce recueil qui respire une simplicité et un naturel très plaisant. L'auteur ne surcharge pas ses histoires. Elles ne sont peut-être pas toutes inoubliables mais ont le mérite d'offrir un bon moment de lecture et d'éclairer la part plus sombre de certains Japonais.

Sur les huit récits proposés, j'ai une petite préférence pour "Les《bonnes oeuvres》de l'agent Shibata" : une belle histoire altruiste qui n'est pourtant pas exempte d'intérêts égoïstes. Sympathique dosage qui conduit à des résultats qui le sont nettement moins. Mais ça, je vous laisse le découvrir par vous-même. Ça n'en sera que meilleur.
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Petits crimes japonais

La nouvelle est un genre que j'apprécie beaucoup, alors lorsqu'il s'agit d'intrigues policières, qui de plus se déroulent au Japon, vous comprendrez combien il m'est difficile de résister à l'appel d'une couverture des éditions Rivages/Noir : c'est la nuit, dans un endroit sinistre… un homme fume une cigarette… il attend….



J'ai découvert hier les Petits crimes japonais de Kyotaro Nishimura écrivain qui a reçu le prix Edogawa Ranpo en 1965. Quel régal : imaginez huit nouvelles, huit minuscules histoires parfaitement ciselées.

Elles se déroulent à Tokyo, dans le métro, dans le quartier populaire de Jonan, ou dans le temple Sensoji- célèbre pour ses pigeons ; elle mettent en scène des hommes et des femmes plutôt ordinaires, « salaryman », employé à col blanc dans une entreprise, coiffeur, agent de police….

Et c'est tout le charme de ces nouvelles : Kyotaro Nishimura nous prend par la main, part d'une situation plutôt simple, classique, puis déroule le récit …et soudain la chute nous laisse abasourdis, souriants, bien naïfs que nous sommes, nous n'avions pas envisagé un seul instant une telle duplicité, un tel arrangement des choses….Un fond de cruauté et d'insolite vient renforcer humour et suspense et la lecture des nouvelles s'enchaîne, procurant un plaisir vraiment addictif.



Mes nouvelles préférées : celle du salaryman pickpocket amateur qui fournit aux enquêteurs le nom et l'adresse de celui qui vient de l'assassiner, et l'aventure du policier qui ne recule devant rien pour aider les sans-abris à trouver un refuge pour l'hiver….



Une lecture dépaysante, un ton vraiment original.



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Les grands détectives n'ont pas froid aux yeux

J'ai posé mes valises au Japon et le moins qu'on puisse dire c'est que j'étais bien accompagnée : Maigret, Ellery Queen, Hercule Poirot et Kogoro Akechi était eux aussi du voyage.

Un pari complètement fou que l'auteur japonais Kyotaro Nishimura relève aisément. On fait la connaissance de M. Sato, un millionnaire un peu farfelu, qui souhaite se faire voler deux millions sous les yeux des quatre célèbres détectives. Ces derniers vont devoir résoudre l'enquête et jusqu'à a la dernière page, pour le plus grand bonheur du lecteur, nous allons de rebondissements en rebondissements.



J'ai donc rencontré Ellery Queen et de Kogoro Akechi que je ne connaissais pas, je dois l'avouer, j'ai retrouvé par contre Maigret avec beaucoup de plaisir : "Maigret reposa le journal sur la table et porta a la bouche sa pipe préférée. [...] Mais, malgré tout cela, il lui était difficile, arrivé a l'âge de la retraite, d'imaginer pour lui-même, une autre occupation que son métier de flic, avec sa mauvaise conscience et son incapacité a haïr les coupables. C'est que par-dessus tout, il aimait se coltiner a une affaire bien coriace. Et, sur ce point, la retraite ne le changerait pas. S'il se trouvait maintenant au Japon, c'est que l'étrange lettre reçue du lointain archipel avait réussi a toucher en lui la corde sensible."

Hercule Poirot, lui m'a paru ici assez antipathique, pourtant ce n'est pas le souvenir que je gardai de lui. Il va falloir que je me replonge dans l'une de ses aventure prochainement.

"- Merci beaucoup d'être venu tout exprès de la lointaine Angleterre, dit poliment Mishima.

Depuis qu'il avait rencontré des trois célèbres détectives, ce petit vieillard qui s'appelait Hercule Poirot, lui semblait le plus difficile a cerner. Rien que dans leur allure. Ellery Queen et Maigret avaient déjà quelque chose de séduisant. Ce Poirot, par contre, c'était une autre affaire ! Il était plutôt ridicule avec son crane en forme d'oeuf et ses moustaches immodestement dressées de chaque coté. En outre, le fond des ses yeux n'était pas bleu, mais tirait sur un vert opaque assez lugubre. Bref, il était finalement peu ragoûtant. Cet homme qui avait par ailleurs la réputation d'être un galant homme, n'avait a peu près rien de ce qui plaît aux femmes d'aujourd'hui."



Les quatre détectives vont donc participer a l'enquête et aider la police japonaise :

"L'inspecteur Yoshimuta faisait une tête longue comme un procès-verbal en plusieurs exemplaires. Les Grands Détectives commençaient a lui taper sur le système avec leurs méthodes ridicules : Ellery Queen ne pensait qu'a son chapeau haut de forme et Hercule Poirot qu'a la position du fauteuil ! Quand a Maigret, n'en parlons pas , le célèbre détective du quai des Orfèvres, en face d'un cadavre et de la disparition de trois cents cents millions, ne voyait pas le mobile ! Des mobiles de meurtres, il n'y en avait pourtant pas beaucoup. Son expérience personnelle lui avait appris que l'on pouvait presque toujours les ramener a trois : la peur, le profit ou les femmes. Dans le cas présent, ce n'était pas sorcier, il suffisait de rayer les mentions inutiles !"



Bref, c'est une enquête très bien menée (en même temps avec quatre grand détectives, il ne peut en être autrement). Malgré qu'elle est été écrite dans les années 70, cette enquête n'a pas pris une ride. Pendant tout le roman, l'auteur nous entraîne sur de fausses pistes et honnêtement il est très dur de trouver un suspect car tous peuvent l'être.



Vous l'aurez donc compris, je pense, Les grands détectives n'ont pas froid aux yeux est un vrai coup de coeur.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Les grands détectives n'ont pas froid aux yeux

Roman policier japonais qui réunit quelques uns des plus grands détectives mondiaux du 20ème siècle afin de résoudre une enquête n’ayant jamais été dénouée .

Mr Sato, homme d’âge mûr et richissime invite, le commissaire Maigret, Hercule Poirot, Ellery Queen et Kogoro Akechi pour remettre en scène un vol de 300 millions de yens qui eut lieu l’année précédente et dont l’auteur n’à jamais été retrouvé.

Les petites cellules grises de nos détectives sont mises à rude épreuve, non pas par la complexité de l’énigme, mais plutôt pour adapter leur logique au Japon et à sa culture.

Mais rien ne résiste à nos têtes pensantes et bien pris celui qui croyait prendre.

Une lecture ludique et didactique.
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Petits crimes japonais

J'ai découvert les polars japonais grâce à Edogawa Ranpo, dont je reste un grand fan. Kyotaro Nishimura est moins connu qu'Edogawa, mais les deux auteurs partagent une fascination pour la perversion et le crime parfait.



J'ai une petite préférence pour les thématiques d'Edogawa, beaucoup plus "bizarres", parfois malsaines et "répulsives". Mais Nishimura n'a rien à lui envier dans la maîtrise du genre court : la nouvelle criminelle dont on se ravit ici à travers huit récits.



Chaque nouvelle apporte son propre décor, un maximum de tension et des personnages de la vie de tous les jours qui tombent dans la folie meurtrière. C'est un thème que j'affectionne particulièrement : le pétage de plombs !



En cela, je retrouve chez Nishimura le même plaisir que quand je lis Thomas Temple, un auteur actuel qui maitrise ce genre mieux que personne : des gens ordinaires qui sombrent dans le crime sordirde, souvent, avec des motivations indédites. Un délice.
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Petits crimes japonais

Je ne connaissais pas cet auteur et je dois avouer que c'est une belle surprise.

Kyōtarō Nishimura a écrit ce recueil à la fin des années 1970. Il s’agit de huit nouvelles policières étonnantes et explosives.

L’auteur fait preuve d’une imagination débordante pour proposer des intrigues originales, dont les modes opératoires et les mobiles sont plus surprenants les uns que les autres, tout autant que les personnages mis en scène sont d’un commun déconcertant. Des petites gens qui pourraient très bien être vous comme moi.

Techniquement, les nouvelles sont très bien construites, même si certaines m’ont enchantée moins que d’autres, mais globalement la plupart est excellente. L’auteur passe de l’ironie, la cruauté au cynisme avec facilité. Son style d’écriture est économe et efficace, avec une pointe surannée qui me plait bien, les chutes toujours particulièrement soignées.

Un petit bijou pour ceux qui aiment les formats courts.



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Petits crimes japonais

Ce livre -trouvé par hasard chez un bouquiniste en province cet été- est un pur joyau. Ce sont 8 petites nouvelles, composées comme des petits romans, qui impliquent des habitants ordinaires de Tokyo ou des policiers, tout aussi ordinaires. Et ces gens, comme vous et moi, ont des soucis quotidiens, des enfants, des désirs, des soudaines pulsions. Ils font parfois des drôles de choses: deviennent pickpockets, assassins, voleurs, maîtres-chanteurs presque par besoin, non pas économique, mais un besoin vital, une urgence profonde. Ainsi M. Fujiwara vole un portefeuille et cela lui procure un trel palisir qu'il aura le plsu grand mal de s'en sevrer. Et précisemment quand, enfin, ils arrive à se contrôler voilà que l'inattendu le guette. Tel autre, devient assassin pour rendre service à un clochard qui veut passer le restant de ses jours en prison pour ne plus avoir à penser au quotidien jusqu'à ce que les choses tournent mal. Ce qui frappe c'est que les gens en suivant leur instinct n'en sont pas moins entièrement responsables de leurs actes: c'est là la grande force de ces nouvelles d'une exceptionnelle densité. La traduction par un véritable connaisseur de la culture japonaise qui ne laisse jamais libre cours aux niaiseries japonisantes renforce la qualité de cet ouvrage exceptionnel. Je vais vite me mettre en chasse pour lire les autres romans de cet écrivain hors du commun.
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Les grands détectives n'ont pas froid aux yeux

Lu avec de ma fille de 13 ans, elle a beaucoup aimé ce livre..et moi aussi! Voici sa critique:

c'est la première fois que je lis un livre où la victime prémédite son propre vol! Je m'explique: M. Sato, milliardaire japonais, invite quatre des plus grands détectives de sa génération, Maigret, Poirot, Queen et Akechi. Il leur demande de résoudre une affaire de vol que la police n'arrive pas à résoudre mais les détectives refusent. Alors l'excentrique milliardaire leur propose alors de se faire voler 2 millions de yens sous leur yeux par un cobaye bien choisi..

J'ai adoré ce livre car l'auteur a extrêmement bien retranscrit le caractère de chaque détective, ce qui nous permet de bien comprendre et suivre leur raisonnement . On comprend également que ces 4 détectives sont en constante compétition, chacun estimant ses capacités de déduction supérieures aux autres. Cette concurrence dévoile leur caractère somme toute mégalomane et donc un peu désagréable!

J'ai également apprécié la chute avec la lettre révélatrice envoyée à M. Sato et à la police par les détectives.

Le seul défaut que j'ai trouvé à cette histoire est que le meurtrier était trop simple à trouver. Et vous, qui préférez-vous entre les 4 grands détectives qui n'ont assurément pas froid aux yeux?
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Petits crimes japonais

J'ai lu ce petit recueil de nouvelles policières, il y a maintenant quelques années et n'en ai que de vagues souvenirs. Pourtant, l'ambiance de ces nouvelles me reste en mémoire. A travers ces crimes, la description d'un Japon et d'une société pas si différente de la notre pour ce qui est de la violence. Est-ce le fait de toutes les sociétés économiquement avancées ? On y découvre des individus complètement névrosés n'ayant plus aucune valeur. Les intrigues auraient peut-être gagné à être plus étoffées, afin de mieux comprendre les motivations des personnages.
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Les dunes de Tottori

Dans le cadre du challenge de lecture ABC de Babelio, j'avais prévu de lire "Petits crimes japonais" de Nishimura. Mais à la librairie Junku à Paris, j'ai mis la main sur "Les dunes de Tottori". Je me suis donc lancée dans ce policier des années 80 au parfum suranné. NISHIMURA Kyotaro est un auteur de romans policiers aussi célèbre au Japon que Matsumoto Seichō ou Akagawa Jirō. Né dans les années 1930, il a surtout été publié en France dans le courant des années 80 et 90. Et plus récemment aux éditions Philippe Picquier avec "Les grands détectives n'ont pas froid aux yeux" que j'ai également lu.



Pour en revenir aux dunes de Tottori, tout commence quand la compagnie nationale de train japonaise décide d'affréter un train spécial. Ce "train du mystère" est réservé aux 400 premiers passagers qui s'inscrivent et part pendant deux jours pour un tour surprise dans le Japon. L'idée pour la compagnie nationale était de renflouer ses caisses avec cette opération commerciale. Mais tout se complique quand le train disparaît pour de bon et que les ravisseurs exigent une rançon faramineuse pour les 400 passagers.



Écrit dans les années 80, ce policier a pris quelques rides puisque à l'époque il n'était pas question de téléphone portable ou de liaisons ultra-rapides type internet ou encore même d'un monitoring des voies de chemins de fer qui aurait permis à la compagnie de suivre le train en temps réel. De fait les ravisseurs ont la vie belle puisque les policiers chargés de l'enquête galèrent avec les moyens des années 80 pour retrouver le train disparu. Malgré tout, c'est suffisamment bien écrit pour qu'on se laisse prendre au jeu, et quelques astuces bien trouvées permettent à ce policier de s'en sortir honorablement, un peu comme un vieux film que l'on regarde avec indulgence.



Pour ceux qui n'ont jamais lu du Nishimura, je vous conseille cependant "Les grands détectives n'ont pas froid aux yeux", qui est meilleur et n'a pas vieilli. Vous y retrouverez Maigret, Hercule Poirot, Ellery Queen et Kogoro Akechi (le détective d'Edogawa Ranpo) qui s'affrontent pour résoudre l'énigme qui leur est proposée par un certain M. Satô... Bonne lecture !
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Petits crimes japonais

J'ai beaucoup aimé ce recueil de 8 nouvelles policières de Kyotaro Nishimura, auteur japonais prolixe et reconnu. Et tout particulièrement la première "métro à gogo", l'histoire d'un homme fasciné par les pickpockets à la fin délicieusement cruelle. Dans chaque nouvelle, il est question d'obsession, de ligne rouge à franchir et finalement de punition puisque les apprentis criminels paient cher la réalisation de leur fantasme. Ca se lit facilement, parfait pour un trajet en train.
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Les grands détectives n'ont pas froid aux yeux

Je continue ma découverte d'auteurs asiatiques, et aujourd'hui je me suis plongée dans un cosy mystery japonais. Cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu ce thème qui s'apparente à l'irremplaçable Agatha pour moi et quelle joie d'y retrouver les plus grands détectives: Poirot ( anglais belge), Maigret (français), Ellery Queen (américain) et Kogaro Akechi (japonais).



Un milliardaire japonais d'une soixantaine d'année, les réunit pour leur proposer de résoudre un vol non élucidé. Pour cela, il va recréer les conditions du vol et surtout ce qui aurait pu se passer après afin de mettre la main sur le coupable.



Titillés sur leurs compétences, nos 4 enquêteurs vont jouer le jeu, chacun avec ses propres déductions et méthodes de travail. Mais une tragédie inopinée va les surprendre pour mieux les intéresser à sa résolution.



Ce roman se lit avec une saveur particulière, celles de voir ces grands noms très âgés mais n'ayant rien perdu de leur bonne humeur et leurs verves légendaires. Sans avoir même besoin de se parler, leurs esprits décortiquent, analysent et échafaudent des hypothèses qui s'avèrent si logiques que je me demande comment je n'ai pas pu le savoir avant eux!!



Vers la fin, Ellery Queen s'adresse aux lecteurs pour leur dire que nous avons tout entre nos mains pour résoudre nous-même cette intrigue.... je rigolais toute seule, mais oui bien-sûr! Tout s'emboîte pourtant si bien, le lieu est très restreint (un immeuble de luxe), les protagonistes très peu nombreux, donc je devine juste que le coupable est parmi eux, c'est tout 😁



Au final, j'ai adoré cette histoire, l'envie me venant de lire d'autres cosy mysteries. La plume de Nishimura Kyôtarô est vraiment agréable, avec de l'humour, de la tension quand il le faut sans perdre le fil.



Enjoy!
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Petits crimes japonais

En me lançant dans la lecture de ce livre, je m'attendais à lire des enquêtes policières classique. Inutile de dire que j'étais bien loin du compte car les huit nouvelles rassemblées dans cet ouvrage sortent toutes de l'ordinaire. Je me suis retrouvée à rire d'événements affreux, à être faussement choquée devant le comportement de certains personnages pour finalement me prêter au jeu en imaginant les pires scénarios possibles.



Si je devais décrire l'ambiance du livre en quelques mots, je dirais qu'il est atrocement délicieux ou superbement cruel. Les personnages sont souvent un peu déviants, les situations déroutantes et l'ironie du sort est telle qu'on ne peut s'empêcher de pouffer d'un rire nerveux. le plus beau, c'est qu'on parvient parfaitement à s'identifier aux personnages et qu'on réalise bien vite, pour notre plus grande honte, qu'on aurait certainement pas mieux agi qu'eux dans la même situation. Si, comme moi, vous aimez l'humour noir et les retours karmiques, vous allez être plus que servi.e.s!
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Les grands détectives n'ont pas froid aux yeux

Quatre héros de roman policier se retrouvent au service d'un excentrique milliardaire Japonais afin de résoudre un cambriolage. La sagacité et l'originalité de Poirot, Maigret, Ellery Queen et Akechi sera mise à rude épreuve.

Un fort original livre, écrit avec maestria par Kyotaro Nishimura.
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Les grands détectives n'ont pas froid aux yeux

Ecrivain japonais né en 1930, Kyōtarō Nishimura n’a guère été traduit en français mais on peut cependant apprécier son très divertissant LES DUNES DE TOTTORi qui renouvelle le principe de la « disparition impossible » en l’appliquant à un…train entier rempli de voyageurs ! Un joli tour de force littéraire.

LES GRANDS DETECTIVES N’ONT PAS FROID AUX YEUX constitue un autre exercice de style puisque cette enquête à « huit mains » convie Ellery Queen, Hercule Poirot, Maigret et (moins connu des Occidentaux) Kogoro Akechi (détective imaginé par Edogawa Rampo). Les quatre « plus grands détectives du monde », certes vieillissants (ils sont à présent largement sexagénaires) mais toujours prêts à résoudre une énigme. Or voici que le millionnaire Sato les convie dans le but d’enquêter sur la disparition de trois cent millions de yens (environ deux millions de dollars). Les détectives refusent, prétextant que ce type d’investigation échappe à leurs compétences et relève de la police scientifique. Mais Mr Sato a réponse à tout : il va transformer l’affaire afin que les détectives puissent la résoudre. Pour cela il imagine un plan astucieux : brosser le portrait psychologique du coupable, trouver un individu qui réponds aux critères retenus et se laisser voler trois cent millions de yens. Les quatre enquêteurs pourront, dès lors, observer le comportement du voleur et élaborer les hypothèses pouvant mener à l’arrestation du premier criminel. Evidemment tout ne se déroule pas comme prévu et, à mi livre, le voleur est découvert poignardé. L’argent, évidemment, a disparu. Un simple meurtre pour faciliter le vol pensent les policiers. Mais les grands détectives, comme chacun le sait, ont leurs manies et leurs méthodes, pas toujours très conformes aux attentes. Ainsi, sur la scène du meurtre, « Ellery Queen ne s’intéresse qu’à un chapeau haut de forme et Hercule Poirot qu'a la position du fauteuil ! Quand à Maigret, n'en parlons pas, le célèbre détective du quai des Orfèvres, en face d'un cadavre et de la disparition de trois cents millions, ne voyait pas le mobile ! »

Hommage / pastiche littéraire de haute volée, LES GRANDS DETECTIVES N’ONT PAS FROID AUX YEUX s’inscrit dans la tradition du TROIS DETECTIVE de Léo Bruce ou du TROP DE DETECTIVES de Jacques Sadoul ainsi que du film « Un cadavre au dessert ». Bref, nous avons droit à quatre enquêteurs pour le prix d’un. Et non des moindres. Avec leur défauts et qualités évidemment : la suffisance de Poirot, l’humanisme de Maigret, l’entrain de Queen, etc.

Comme le roman a été écrit en 1971, nos enquêteurs ont, grosso modo, leur âge réel, soit entre 60 et 70 ans. Insistons sur cet âge réel car, sous la plume de Kyōtarō Nishimura, Poirot, Queen, Maigret et Kogoro Akechi existent bel et bien et les romans qui relatent leurs exploits respectifs sont d’authentiques compte rendus d’affaires criminelles célèbres. A l’image de Sherlock Holmes, nos détectives sont des « créatures » autonomes qui se sont extirpées des bibliothèques pour devenir charnel et poursuivre leurs exploits dans le Japon en pleine transition des seventies. Et ce qui a débuté comme une sorte d’expérience psycho-sociologique devient une véritable enquête sur un meurtre. A ce moment tous deviennent suspects car, comme le souligne Queen : « à partir d’une certaine somme d’argent chacun peut être coupable ». Nos détectives mènent donc l’enquête, chacun à leur manière, et désorientent la police officielle qui ne comprend rien à leurs élucubrations. Les rebondissements, eux, ne manquent pas, certains prenant même nos héros au dépourvu tant de nouvelles découvertes (les billets carbonisés) remettent en cause toute leur patiente construction mentale. Mais n’ayez crainte, les détectives résoudront le mystère, Ellery Queen insistant même, à la désolation de ses collègues, pour insérer son traditionnel « défi au lecteur ».

L’auteur, manifestement, connait son sujet et se révèle un passionné du roman d’énigme qui se désole, avec les réflexions de Queen, de la prédominance de la série noire. Il brosse en quelques phrases la personnalité des détectives, rend hommage aux auteurs européens, américains et japonais et défend l’universalité du whodunit. Les dialogues sont vifs et la confrontation entre les protagonistes aboutit à un ping-pong verbal réjouissant entrecoupés de nombreuses références aux enquêtes antérieures de nos héros. Attention, donc, les balises « spoilers » n’existent pas dans ce récit qui évoque, notamment, le dénouement de L’ARCHE DE NOÉ d’Ellery Queen, LE CRIME DE L’ORIENT EXPRESS d’Agatha Christie ou LA TÊTE D’UN HOMME de Simenon.

Après la résolution de l’énigme, bien pensée et dans la pure tradition de l’Age d’Or, le lecteur aura même droit à une ultime pirouette qui achève de faire de ce roman un divertissement cinq étoiles. Recommandé et même incontournable pour les amateurs !


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Petits crimes japonais

Sur le papier, petits crimes japonais avait tout pour me plaire : mes bibliothèques sont pleines à craquer de romans policiers et j'adore les nouvelles. Et je n'ai pas été déçue. Des récits courts qui vont droit au but, mais ne négligent pas les caractères des protagonistes. Des histoires originales et cohérentes. Même si il y a de la noirceur et une forme de désespoir dans ces histoires, on y trouve aussi beaucoup d'humanité, une certaine forme de poésie et pour certaines une part d'humour. Un ouvrage que je conseille à tous les amoureux des nouvelles policières, mais également à ceux qui ne sont pas forcément adeptes du genre.
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Petits crimes japonais

Voila un recueil de nouvelles noires et comme son nom l’indique, il s’agit de Petits crimes japonais de Kyōtarō Nishimura, je suis surpris de voir que cet auteur qui semble être une référence du polar au Japon (il a un musée à son nom), prolifique, n’a que 2 romans traduis en français. 2 romans et ce recueil de nouvelles. Et pourtant, ses textes courts ne sont pas dénué d’intérêt.



Avec une simplicité toute naturelle, Kyōtarō Nishimura nous raconte des petites magouilles, des petites bizarreries de la vie qui nous plonge dans une société un peu noire mais pas tout le temps. Ce que je retiens dans Petits crimes japonais, c’est une forme d’ironie que la plupart des chutes amènent. Un twist souvent bien trouvé qui nous fait sourire.



Kyōtarō Nishimura ne cherche pas la noirceur, le malsain. Il y a pas mal de tendresse pour ses personnages a qui les aléas de la vie n’ont pas fait de cadeau. Pendant la lecture de ses Petits crimes japonais, je prenais du plaisir à essayer de deviner quel serait la chute et je tombais rarement juste.

La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/petits-..
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