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3.77/5 (sur 232 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Vallier-sur-Rhône , le 19/12/1970
Biographie :

Naissance à Saint-Vallier-sur-Rhône le 19 décembre 1970.
Lætitia Bourgeois est docteur en Histoire médiévale. Elle se passionne pour celles du Gévaudan et du Velay. D'ailleurs, la thèse qu'elle a présentée à l'Université de Lyon, en 1998, pour l'obtention de son doctorat, ne porte-elle pas comme titre : Les Communautés rurales en Velay face aux crises de la fin du Moyen Âge ?
Outre la connaissance des hommes et des faits, elle s'attache à explorer les domaines économiques, sociaux et judiciaires. Les plantes aromatiques et médicinales, en usage à cette époque, mobilisent également son attention. Elle a installé, pour ce faire, un jardin expérimental médiéval et publié, en 1999, Les Bonnes herbes du Moyen Âge aux éditions Publisud.
Pour un roman, elle amalgame, à une intrigue de bon niveau, ses connaissances historiques approfondies sur le Gévaudan, sur l'usage des plantes à cette période. Elle créée, pour l'occasion, Barthélémy Mazeyrac, un paysan sergent de justice et Ysabellis, une guérisseuse, qu'elle fait évoluer en l'an 1363. Les Deniers du Gévaudan paraît en 2005, aux éditions Privat.
L'accueil du public l'amène à continuer le récit des enquêtes de ses héros, ce qui est chose faite avec Le Parchemin disparu de maître Richard (2006) et Un Seigneur en otage, (2007) toujours aux éditions Privat.
Les deux premiers titres ont été repris dans la collection "Grands détectives" aux éditions 10-18 en 2009.
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Source : http://www.k-libre.fr
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Salon du Livre médiéval de Bayeux - Laetitia Bourgeois .
A l'occasion du Salon du Livre médiéval de Bayeux qui s'est déroulé les 6 et 7 juillet 2013, Laetitia Bourgeois vous présente son ouvrage "Les assiégés du mont Anis" aux éditions 10-18. http://www.mollat.com/livres/bourgeois-laetitia-les-assieges-mont-anis-9782264061218.html Notes de Musique : Brigitte Lesne - Qui Loiaument Sert S amie (Motet)


Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Les corps de toutes les tailles étaient alignés les uns contre les autres, sur un maigre lit de paille, à même le sol de l’église. La lumière dansante d’un unique cierge se reflétait sur le ruban de la gardienne, sur les linceuls cousus à longs points, tissus de lin, de chanvre et parfois même de jute, dont dépassaient occasionnellement un pied ou une touffe de cheveux. Le bourdon retentit douze fois. Un instant plus tard, la porte du clocher claqua et les pas du sonneur s’éloignèrent. L’église retomba dans le silence.
L’odeur de l’encens, luttant avec celle de la décomposition rendait l’atmosphère à peine respirable et la veilleuse remonta une fois de plus son chaperon sur le nez.
Au discret grincement de la porte latérale, elle se leva d’un bond. Un homme, le visage ombré par un large chapeau noir, referma derrière lui. La jeune femme avança à sa rencontre, naviguant entre les corps, enjambant ici un nourrisson aux yeux figés langé serré, là une gamine dont la tresse s’échappait d’un drap sale. L’homme n’avait pas bougé, jambes légèrement écartées, poings sur les hanches, expression indéchiffrable.
— Lequel est-ce ? interrogea-t-il.
La veilleuse désigna l’un des cadavres du doigt.
L’homme s’agenouilla, tira de sa ceinture un couteau de table et défit la couture.
— Hé ! protesta-t-elle.
— Je veux en être certain.
La femme recula, avec un petit claquement de langue. L’homme trancha les coutures du linceul à hauteur de la tête. Des cheveux clairs emmêlés dans des brins de paille émergèrent, puis des yeux grands ouverts sur des pupilles dilatées et un visage souillé d’une croûte de divers fluides à présent secs.
L’homme grimaça.
— Il n’a pas été lavé ?
— Il n’y a pas assez d’eau dans tout le Doleson pour laver les morts de chaque jour. Bien heureux qu’on puisse encore les enterrer.
L’homme regarda le visage figé un moment, semblant se remémorer quelque ancien souvenir, et il relâcha enfin une respiration longtemps retenue.
— Ils ont dit la peste ?
La fille désigna tous les cadavres qui les entouraient.
— Comme les autres. Même s’ils en trouvaient un avec un couteau dans le ventre, ils diraient encore que c’est la peste.
— Et ça pourrait même être vrai.
L’homme recouvrit le visage du mort et se redressa. Il fouilla dans son aumônière et en tira un sachet de la taille d’un poing d’enfant.
— Ton prix. Mais tu sais ce qui arrivera si tu parles.
— La peste ?
Le sourire de l’homme s’étira, menaçant.
— La peste.
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-Et vous avez beaucoup de lois comme ça? attaqua Barthelemy, plus rudement qu'il ne l'aurait voulu.
-Quelques-unes, fit Baruch, apaisant. Le Créateur n'est pas toujours miséricordieux, et je préfère enfreindre quinze lois humaines plutôt qu'une loi divine.
-Cela, je peux le comprendre.
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Il ajusta son sac sur l'épaule et reprit la montée, appréciant, cette fois, l'odeur de la pluie de la veille, mêlée à celle du serpolet que ses pieds écrasaient. L'odeur de son jeune âge, de ses amours. L'odeur de sa fille.
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Ysabellis revit en pensée le visage mangé de rides du vieil homme, ses yeux écarquillés, son expression de joie inattendue. Il avait retrouvé sa fille, finalement, l'enfant de son enfant, rendue à lui quelques instants avant de trépasser. Avait-il compris, à ce moment là, qui elle était, ou avait-il cru voir se mère, par une exceptionnelle faveur du destin ? Elle ne le saurait jamais.
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- Je l'aurai puni. Et cela, je ne te le pardonne pas d'en avoir douté. Mais je l'aurais puni de façon moins infamante. Sais-tu ce que cela veut dire, pour un seigneur, d'avoir un des siens condamné à la décapitation ? Je porterai cela jusqu'à la fin de mes jours.
.../...
je vais simplement te démettre. J'ai assez perdu dans cette affaire.
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Des enfants couraient, comme les enfants le font partout et toujours, sauf quand la guerre les éteint.
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Bientôt, cette tombe s'effacerait, laissant place à un nouveau disparu, arrosé de nouvelles larmes.
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- Et puis, éluda-t-elle, qu'avis-tu besoin de sauver la mise à ce gros Jehan qui, lui, n'aurait pas levé le petit doigt pour te porter secours, je te le demande !

Peut-être, et alors ? Je ne peux pas le laisser condamner s'il est innocent, sans avoir rien fait pour lui.

Cette phrase avait été dite avec un peu de malice. Au tout début de sa nomination comme sergent, Ysabellis avait été prise à partie par quelques jeunes du village.
.../...
Seule l'intervention de Barthélemy l'avait alors sauvé, nul homme ou femme n'ayant fait mine de bouger pour lui venir en aide.
.../...
Depuis entre Barthélemy et Ysabellis s'étaient noués des liens de reconnaissance et de réelle amitié.
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- Comme vous voudrez. J'aurai les réponses à mes questions, de la façon qui vous semblera la meilleure. Vous pouvez me les donner ici même, en toute sincérité. Ou je peux aller les poser à vos voisins, vos frères, vos concurrents, en laissant entendre à chacun que vos activités ne sont pas toujours dignes de confiance. Je peux aussi envoyer le sergent saisir cette quarte que vous utilisez, et la faire étalonner. Je suis sûr que beaucoup de gens aimeraient connaître le résultat de cette simple mesure. Faites à votre guise, et ne vous sentez pas obligé. Après tout, onse remet très bien de quelques jours de pilori.
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- Ah ! C'est une situation singulière. Mais je dois m'en remettre totalement à la volonté de mon époux. Agenouillez-vous. De part la volonté du seigneur de Randon et de Polignac, Barthélemy Mazeirac, je vous investis de la fonction de bayle du mandement du val d'Amblavès. Vous pouvez vous relevez.
Barthélemy obéit, tandis que les vassaux, chevaliers et officiers s'agitaient sur leurs bancs, pas certains de comprendre ce qui se passait, et encore moins sûrs d'apprécier.
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