Il me dépasse aisément, son corps est massif, il le faut pour porter le kilt comme un homme des bois. Ses épaules larges n’ont rien à envier à celles d’Henry Cavill et il a l’aplomb d’Ethan Hunt dans Mission Impossible, le regard séducteur. Bon, il est aussi très sûr de lui visiblement. Mais au-delà de ça, il y a ses yeux. Si bleus, si clairs, semblables aux eaux d’un glacier à la période des fontes, ce regard ne m’est pas étranger. À nouveau, je le croise, j’ai l’impression qu’il me harponne. Difficile de me détourner cette fois. Bref, je réalise que ce bel homme ne me laisse pas de marbre. Mais que peut-on attendre, je reste trois jours ici et je ne veux pas d’une histoire sans lendemain.
Je ne sais même plus qui je suis, d’où je viens. Le temps s’est tant écoulé que je me suis laissé glisser dans l’oubli.
« Le destin, peut-être, pouvons-nous blâmer le destin ? »
Mais avec des si, on ne refait pas l’histoire