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2.61/5 (sur 19 notes)

Nationalité : Finlande
Né(e) à : Kajaani , le 01/05/1976
Biographie :

Laura Lindstedt est une écrivaine et chercheuse en littérature finlandaise.

En 2002, elle obtient un Master en littérature de l'Université d'Helsinki. Elle a étudié également la philosophie, le français, l'histoire de l'art et la sémiotique.

En 2015, elle est lauréat du prix littéraire le plus prestigieux de Finlande, le Prix Finlandia, pour son deuxième roman "Oneiron".





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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Mais vous savez, le visage des gens change quand le malheur les touche. Sur le visage se dessinent des signes que les yeux attentifs savent lire.
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Comment peut-on, plus généralement, punir une tentative de suicide ? (Cela peut aller jusqu'à la pendaison, comme dans l'Angleterre du XIXe siècle. La dépouille était aussi profanée de façon posthume ; l'église ne renonça à cette pratique qu'en 1823. Dans la France de l'Ancien Régime le suicide était un crime de lèse majesté. Dans la Grèce antique il fallait demander l'autorisation de se suicider auprès d'un tribunal. Nous avons également connaissance du cas où les médecins recousaient le prisonnier qui s'était tranché la gorge pour qu'il soit dûment pendu.)
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Un monticule pareil couleur chair accroché à un humain, et on prétend que c'est naturel ? Et où est ce que ça repart, tout ça, après l'accouchement ? Est ce que ça retombe comme un soufflé dont le sommeil aurait été interrompu par l'ouverture intempestive de la porte du four... ?
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Le plus sage que tu aies à faire, c'est de laisser de l'espace à ta fille. Laisse la prendre son indépendance. Quand plus personne ne la menacera, métaphoriquement, quand plus personne ne dévorera son espace vital, elle découvrira son corps et apprendra peu à peu à en jouir.
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p33-34
Bon, Sartre en tout cas en a parlé, de trou.
Sartre a écrit : C’est avant tout que le sexe [féminin] est trou.
Sartre a écrit : C’est un appel d’être, comme d’ailleurs tous les trous.
Sartre a écrit : En soi, la femme appelle une chair étrangère qui doive la transformer en plénitude d’être par pénétration et dilution.
Et il a écrit aussi : La femme sent sa condition comme un appel, précisément parce qu’elle est « trouée ».
Cette bande dessinée féministe suédoise tourne en dérision ce verbiage sartrien de manière extrêmement louable et avisée. Cela m’a fait rire, quand je l’ai relue la semaine dernière. J’ai tellement rigolé que j’en ai presque fait pipi dans ma culotte ! Je pensais à l’air sévère de Simone de Beauvoir, ou à sa photo en quatrième de L’Invitée : elle est grave, comme sur le point d’éclater en paroles, de dire au fait, je suis Françoise, Jean-Paul c’est Pierre et Olga K. c’est Xavière, leur triangle compliqué, vous savez, sur lequel Simone ne pouvait tout simplement pas ne pas écrire son premier roman. Mais moi je sais que Simone savait aussi rire J’ai trouvé sur Google plein de photos sur lesquelles elle sourit ou rit. Sur l’une, elle braque un fusil vers quelque chose hors du cadre. Elle a les yeux fermés, un faible sourire aux lèvres. Jean-Paul a la main droite posée sur son épaule et fume sa pipe avec gravité. Les yeux de Jean-Paul sont ouverts. Je me demande si Jean- Paul pensait que Simone était un trou et un appel, ou bien si c’était seulement Olea K., et tard Wanda et Bianca et tel ou tel trou et appel que Jean-Paul venait volontiers aider à combler. Simone était-elle-même un trou et un appel, ou bien si c’était seulement Olga K., et plus tard Wanda et Bianca et tel ou tel trou et appel que Jean-Paul venait volontiers aider à combler. Simone était elle- même une femme à son avis ? Qu n’était-elle qu’un taille-crayon ?
Ensuite mes pensées à propos de Sartre ont pris un tour vraiment méchant, je songeais à ses yeux de grenouille protubérants qui partaient dans tous les sens, ce qui est moche, il ne pouvait rien à ses yeux, contrairement à ses pensées. Je songeais à sa petite mâchoire et à ses dents sales toutes noires et je m’étonnais que Simone, ou qui que ce soit, ait pu l’embrasser. Peut-être qu’ils ne s’embrassaient pas ?
Il se peut que j’aie déjà mentionné qu’ils avaient une « relation libre ». Comment Sartre, à précisément parler, usait-il de cette liberté ? Son travail favori, après l'écriture et la pensée, était-il d’aller boucher les trous et les appels béant partout pendant que Simone avait autre chose à faire, et est-ce qu’il mettait des préservatifs, on en trouvait sans aucune difficulté à l’époque de ses coucheries, ou déchargeait-il directement dans ces trous ? Pendant la guerre et sous 1 ’Occupation, je n’en suis pas tout à fait sûre. Qu’il ait été si facile de se procurer des préservatifs. Mais ce dont je suis certaine, c’est qu’il y avait des trous et des appels ailleurs qu’entre les jambes des femmes.

* p42
L’organe veiné, raide, se dressait en noir et blanc sur le bord inferieur de la page, seul, en attente. Je dirais même, à la lumière de ce que je sais en ce moment : il se dressait comme un appel ! Mais oui, ce qui se dresse vers l’extérieur peut tout autant constituer un appel que ce qui s’ouvre vers l’intérieur. Sartre se trompait connement, encore une fois, Me revoilà furax… et amusée. Bordel, qu’est-ce que ce type s’imaginait quand il ouvrait sa braguette et sortait par la fente de son caleçon son membre, qui, si ça se trouve, était bien plus beau que son visage ? Son érection ne faisait pas de philosophie ni de littérature, elle priait uniquement de se faire envelopper par des trous, elle appelait une surface douce humide glissante autour de sa surface dure.
Je vous garantis que Sartre ne pensait pas : Mon membre est avant tout seul et en attente.
Sartre ne pensait pas non plus : Mon sexe est comme celui de tous les hommes : un appel à ce que l’attente prenne fin.
Sartre ne pensait pas : J’appelle une chair étrangère, afin qu’elle change mon être en quelque chose d’important en me recouvrant et en me suçant jusqu’à me vider afin que je puisse à nouveau me remplir.
Et il ne pensait vraiment pas : Je devine ma condition en tant qu’appel du fait même que je saille jusqu’à ce que je décharge.
Mais qu’avons-nous à faire de Sartre ! Ce n’était qu’un triste crapaud en habit de philosophe.
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* p194 à 196
… Jamais je n‘abattrai ma forêt. Tout odorante et bruissante.
Au faîte des boucles jaillissantes ta queue y entre et caracole en poussant des hourras.

… La beauté folle des lèvres internes s’ouvrait à moi autour de l’orifice comme s’ouvre le rosier rugueux, un pétale après l’autre. L’entrée vaginale est un endroit visuellement ennuyeux, Le vagin, en dépit de sa viscosité, est stérile et anonyme comme n’importe quelle cavité corporelle filmée avec une caméra endoscopique, tels la bouche, l’intestin ou l’anus. Mais regardez le clitoris ! Il est fier comme le pistil d’un arum blanc Art déco, dans les tons rouges voilà tout. Et regardez les folioles de la vulve. Vous pourrez y voir les spécimens les plus nobles du règne végétal, tantôt le pavot, tantôt l’hibiscus, tantôt le canna rouge…

… Le Mississippi coule à travers moi, ma maîtresse l’appelait Pipis-sipire quand elle était petite. Je me suis tout de suite attachée à l’endroit, cette zone deltaïque a pas mal ma forme, et j’aime aussi ce surnom, c’était quand même ma première mission, d’évacuer l’urine. La meilleure façon de planifier un voyage selon moi : voir une nouvelle forme en surimpression de la forme donnée, …

…Les terres marécageuses de mon Mississippi n’ont pas le temps de se décomposer, de se corrompre et encore moins de puer, car le courant y est si fort. Mon Mississippi aspire ce qu‘il veut dans ses tourbillons. C’est un joyeux groupe de dixieland. C’est un bar honkj tonk où il faut crier pour se faire entendre. Ne me demandez pas si c’est un saloon, un bordel, un casino ou autre chose, c’est toujours autre chose. C’est une version ragtime de la Lettre à Élise. C’est un rythme syncopé qui inquiétait jadis ces messieurs les médecins autant que l’influence dépravante du train sut les femmes. C’est un car Greyhound dont les ailes en fer-blanc se sont déployées. C’est un avion American Airlines dont les roues font éclater des jurons sur le tarmac. C’est un canoé, évidemment, un un canoé. C’est de l‘eau, du limon, c’est se perdre, se retrouver, c’est un mangrovier qui enfonce ses racines dans l’eau brune.
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Les choses commencent à bouger quand on cesse d'avoir peur et qu'on laisse le temps ralentir.
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Il suffit qu’un seul trouillard sente le renard et prenne peur pour que tout le troupeau s’effraie d’un coup et soit prêt à fuir. La nature est sage. Elle nous a créé en miroir les uns des autres parce que c’est bien qu’il en aille ainsi.
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p62
« Bon. Ne croyez pas que tout ce qu’il y a maintenant en moi, que toutes ces perversions proviennent de ces bouches ouvertes de femmes pornos. Ce n’est pas ça. Des trucs à raconter, j’en ai tant et plus. Si vous saviez. Et j’ai aussi une expérience enfantine de trou complètement positive : érotique, pas du tout pornographique. Un souvenir d’un album illustré sur le monde animal.
Une tortue femelle pond un gros œuf blanc dans le trou qu’elle a creusé dans le sable. Cet accouchement, cette ponte… Grand Dieu ! Je ne me lassais pas de cette image. Le merveilleux œuf ovale blanc poli arrivait de l’ombre de la carapace. D’un trou bordé de peau brune écailleuse bien tendue qui s’inclinait brusquement vers le sol sous le poids de l’œuf. Oui, l’œuf sortait de la chatte de la tortue comme un couteau de son étui. Lentement. Lentement. Je ne sais si pondre est douloureux pour une tortue. Je préférais me dire qu’elle en retirait un plaisir sans bornes. Il y avait d’innombrables œufs dans le trou de sable. Comme des balles de golf. Quelque chose dans cette abondance et cette sortie m’excitait. Le poli des œufs, leur homogénéité, et le fait qu’ils émergeaient lentement. Juste qu’ils sortaient, même. Qu’ils allaient dans une seule direction, au lieu du sempiternel va-et-vient. Ça, c’en était, de l’exhaustion ! »
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(les gens sains)
Ils s’attachent à des mondes étrangers et se passionnent pour eux, leur seul sujet d’étonnement est que le monde qui s’ouvre devant eux est si différent du leur, ils se nourrissent d’observations bien formulées, qu’ils n’auraient eux mêmes jamais su faire, parce que leur temps est celui de la vie, pas celui de l’écriture.
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