AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.37/5 (sur 140 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Biographie :

Lee Jackson est l’auteur de plusieurs romans policiers historiques, dont Les secrets de Londres, sélectionné en 2003 pour l'Ellis Peters Historical Dagger Award et Le Cadavre du métropolitain, premier tome d'une trilogie conduite par l'inspecteur Webb dans le Londres victorien.

Membre de la Crime Writers Association et fasciné par l’histoire sociale de l'Angleterre victorienne, Lee Jackson vit aujourd’hui à Londres.

Source : www.10-18.fr
Ajouter des informations
Bibliographie de Lee Jackson   (7)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Si l'aveu de Mrs Brookes à propos de sa "vue qui n'était plus ce qu'elle était" n'incite pas à se fier à ses facultés d'identification, ses facultés de consommation sont intactes et il lui faut plusieurs bouteilles de bière brune pour tenir tout l'après-midi.
Commenter  J’apprécie          80
C'était un individu d'allure hagarde, âgé de près de cinquante ans, vêtu à la manière d'un acrobate, mais d'une tenue bigarrée si misérable qu'elle n'offrait qu'une parodie de costume. Ses collants en coton moulants avaient rétréci et s'étaient déchirés aux chevilles. Son caleçon court de velours rouge pailleté avait été rapiécé à l'aide de chiffons, et son chandail était passé du blanc au gris sale. Ses habits seuls auraient pu provoquer l'amusement, mais il s'exprimait d'une voix gutturale, sans articuler, d'une façon qui le désignait comme un ivrogne patenté.
Commenter  J’apprécie          72
- Vous m’attendiez ? m’enquis-je.
Elle sourit en pointant un doigt vers le plafond au-dessus de la porte. Une sonnette y était accrochée, comme celle des domestiques, mais qui serait par une étrange déformation, installée dans la chambre des maîtres. Bien sûr, le propriétaire s’en était servi pour prévenir la jeune femme.
- Ah, je comprends, fis-je.
J’ôtai mon col et ma cravate que je posai à côté du chapeau.
- Vous êtes muette ? demandai-je.
- Je parle si on me parle, mon chou.
Encore cet accent cockney. Comme il est étrange, me dis-je, que cette fleur ait poussé dans les caniveaux, en plein cœur de Londres. C’était une beauté, vêtue d’une chemise de nuit de soie blanche, collée à son corps étendu. Elle avait les bras nus, d’une blancheur laiteuse, des mains délicates et gracieuses, et le plus doux sourire que j’eusse jamais vu. Quel dommage !
Ensuite ?
Je fermai la porte à clé, bien sûr.
Commenter  J’apprécie          50
Un voile de brume flottait dans les rues et l'atmosphère humide conférait une couleur orangée particulièrement chaleureuse aux lampes des marchands, qui projetaient une lueur cotonneuse flatteuse sur leurs étals.
Commenter  J’apprécie          40
L’inspecteur Burton et le sergent Johnson remontent Monmouth Street en flânant. Nul ne les regarde dans les yeux. Ni les fripiers, ni les cordonniers qui enfoncent à grands coups de marteau des clous dans des souliers à demi terminés, ni les enfants crasseux qui jouent dans le caniveau. Burton et Johnson sont néanmoins loin de passer inaperçus – on prononce entre voisins le mot « police », on le murmure à l’intérieur des habitations, il glisse des toits et se répand dans la rue si bien que même les pierres tombales du cimetière de St. Giles en deviennent nerveuses.
Commenter  J’apprécie          30
La pierre tombale est on ne peut plus simple, sans ornementations ni anges, sans marbre ni dorures. Je m’attendais à plus noble. Miss Wallace ferme les yeux et susurre une prière, qu’elle m’enjoint d’écouter. Je n’ai jamais saisi l’intérêt de ces pratiques, mais elle semble y trouver du réconfort.
— Elle est partie pour un monde meilleur, Flora. Vous ne devriez pas avoir de chagrin.
Je ne vois pas en quoi il est meilleur, mais je me tais.
Commenter  J’apprécie          30
Le métropolitain file, creusant son chemin de station en station sous la new road, ébranlant le trafic des simples voitures de louage et des omnibus, sans se soucier des piétons fatigués, qui marchent d'un pas pesant au-dessus de lui. Pur certains, le prix d'aller-retour est tout simplement inabordable; pour d'autres, le train souterrain possède un aspect démoniaque, et d'aucuns jurent qu'ils préfèrent braver le dur hiver londonien plutôt que de descendre dans un puits de mine. Le cheminot qui travaille en sous-sol s'en moque. Il ne prête pas attention aux préjugés de ces ignorants, même s'il admet volontiers que le train fonce comme un démon, vomit de la fumée par sa cheminée, dégueule de la braise en guise de bile et crache des étincelles sur les murs de brique noircis.
Commenter  J’apprécie          20
— Personne dans les parages, murmure Shaw. Alors ? C’est où ?
— Là-haut, répond le garçon en montrant du doigt la forme sombre de la corniche en stuc richement décorée qui orne l’angle de la bâtisse.
— Ça supportera pas ton poids.
— Moi, je pense que si.
— Et moi, je pense que ta mère m’étripera si tu te tues.
— Je serai mort, alors je m’en ficherai. Fais-moi la courte échelle.
Commenter  J’apprécie          20
Le jeune homme range son carnet dans la poche de son manteau, s’incline au-dessus de la jeune fille et lui tire la manche d’un geste hésitant. Comme elle ne réagit pas, il adresse un sourire contrit au contrôleur et tire plus fort sur la manche. Elle penche en avant, roule sur le côté, tombe de son siège et atterrit la tête la première sur le sol poussiéreux. Elle gît sans un murmure, le cou légèrement de travers, immobile, inerte, regardant d’un œil vide l’homme qui vient de la pousser.
- Seigneur ! s’exclame le contrôleur, ne sachant s’il doit monter dans le compartiment ou rester à l’écart.
Finalement, il opte pour la dernière solution.
- Seigneur, vous l’avez tuée !
Le jeune homme secoue la tête, mais il est impossible de savoir si c’est un signe de déni ou d »incrédulité. Il s’agenouille, touche le visage. Il est froid.
- A l’assassin ! hurle l’employé.
Commenter  J’apprécie          10
- A l’assassin ! hurle l’employé.
Son cri monte, se répand sur le quai, résonne dans la gueule des tunnels sombres et désolés ; mais il ne reste plus personne pour l’entendre. Les deux derniers passagers se retournent, mais se hâtent de grimper l’escalier afin de rentrer chez eux au plus vite. Dans le compartiment, le jeune homme reste un instant figé. Puis il se rue dehors et perd son carnet en route. Il pousse l’employé qui n’ose offrir de résistance, fonce sur le quai et avale les marches qui mènent à la salle du guichet.
Le contrôleur contemple le corps sans vie.
- A l’assassin ! gémit-il faiblement, presque sans voix.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Lee Jackson (193)Voir plus

Quiz Voir plus

Autobiographies de l'enfance

C’est un roman autobiographique publié en 1894 par Jules Renard, qui raconte l'enfance et les déboires d'un garçon roux mal aimé.

Confession d’un enfant du siècle
La mare au diable
Poil de Carotte

12 questions
68 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..