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Critiques de Lee Jackson (37)
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Le cadavre du Métropolitain

1864, à Londres, le Métropolitain, cette toute nouvelle machine infernale et souterraine, fait beaucoup parler d’elle, surtout depuis qu’une jeune femme y a été découverte assassinée.

Une enquête va être menée par un inspecteur un peu particulier, l’inspecteur Decimus Webb, adepte du vélocipède et avec des préjugés et des opinions très tranchés sur les gens en général, mais surtout envers les couches de la population les moins aisées.

Cynique et caustique à la fois, il va tenter de comprendre qui a pu tuer cette femme et pourquoi, et cela va l’emmener dans les bas-fonds de la capitale, là où le crime et le vice prennent racine.



J’ai aimé parcourir les rues mal famées de Londres, cette histoire se déroule à la même époque que les enquêtes d’Anne Perry, l’époque victorienne, sauf qu’au lieu de se dérouler au sein de la bourgeoisie où tout est feutré et raffiné, ici, ce sont les bouges infâmes et les taudis qui sont au cœur de l’histoire.

Ici, pas de tasses de thé et de robes en soie, mais des pintes de bière à la chaine et des haillons poisseux de crasse, pas de discussion futile devant un bon feu de cheminée mais plutôt des échanges de coups dans les ruelles inondées de boue, pas de ruban de velours dans les cheveux et de jolies broches accrochées aux décolletés des femmes, juste des marques de bleus sur les corps et des illusions perdues.

Premier volume d’une série, j’aurais grand plaisir à lire d’autres aventures mettant en scène l’inspecteur Decimus Webb, grand adorateur de vélocipède !

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Le cadavre du Métropolitain

Le brouillard sort de la Tamise. Un brouillard comme seul ce Londres victorien produisait : froid, poisseux et pénétrant, il s'insinue sous les portes et infiltre toutes les demeures avec une prédilection pour les plus pauvres. Est-ce lui qui pèse à ce point sur les âmes et anesthésie les consciences ?



Au loin les agents de quartier entendent s'approcher un cliquetis familier et désagréable, celui du vélocipède de Décimus Webb dépéché sur la scène du crime. A moins que ce soit la présence même de l'inspecteur de Scottland yard qui les insupportent, trop rigoureux, trop exigeant et surtout trop prompt aux remarques acerbes ?



En 1864, Londres vient de se sortir les trippes pour inaugurer le Métropolitain crachant sa fumée en sous-sol pour ensuite sortir de terre tel un monstre furieux. Et déjà, un meurtre dans les 3ème classes, décidemment cela n'aura pas tardé. Une femme. Un suspect tout désigné s'est enfui, laissant chapeau et calepin annoté. Un peu court peut-être ?



Le vélocipède de Decimus Webb va nous emmener dans un Londres fait de trottoirs, de rues boueuses, de ruelles adjacentes plus sombres encore et par delà dans les noirs détours des âmes dévoiées. Sur ces trottoirs des femmes surtout, telles cette Lizzie White, leurs hommes préférant passer une bonne partie de leur temps au pub, elles, un châle élimé sur les épaules, pour un shilling emmènent le marin ou le chaland sous une discrète porte cochère ...



Une autre femme est découverte dans un puit : un meurtre certes, une délivrance ...



L'enquête est d'un clacissisme de bonne facture mais c'est essentiellement la peinture sociale que j'ai vraiment aimé. Les personnages ont tous leur part de noirceur. Et cette prétencieuse Mrs Harris si méprisante, pour peu je l'étranglais, cela m'aurait valu quelques ennuis. Et même cet Henry Cotton scribouillard n'est pas exempt de reproches de s'amuser ainsi de la déchéance qui l'entoure.



Il y a eu meurtres, mais est-ce un crime ?

En tout cas une bonne lecture pour relativiser ses petits malheurs, facile et plaisante.
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Les bienfaits de la mort

La mort sera omniprésente dans ce roman, et pas seulement à cause des femmes qui seront retrouvées assassinées dans une maison close dès les premières pages, mais aussi parce que l'histoire se déroule exclusivement dans le milieu de la mort : dans un établissement de pompes funèbres, dans un luxueux magasin vendant des articles de deuil ou dans un cimetière.

Cette enquête policière complexe se déroule à Londres à l'époque victorienne et va nous entrainer tout autant dans les maisons bourgeoises des beaux quartiers, où les dames n'ont rien à faire de leur journée à part répondre à leur courrier, jouer du piano ou aller faire des emplettes, que dans les bas fonds où la vie ne tient qu'à un fil et où chacun est prêt à faire n'importe quoi pour un repas ou un verre d'alcool.

Nous allons rencontrer une riche famille anglaise, qui accueille en ce moment une cousine américaine, et nous aurons ainsi l'occasion de constater les différences qui existent entre le mode de vie à l'américaine et celui beaucoup plus conservateur des anglais.

L'intrigue policière est originale et le suspense est présent du début à la fin de l'histoire.



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Le jardin des derniers plaisirs

Troisième enquête de l'inspecteur Webb, cette histoire se lit totalement indépendamment des deux précédentes.

On y retrouve toutefois l'inspecteur Webb et son adjoint Bartleby, deux policiers travaillant à Londres, durant la période Victorienne.

Les jardins de Crémorne sont un lieu de détente pour les uns et de perdition pour les autres.

Situés dans le quartier de Chelsea, en plein coeur de Londres, on peut s'y détendre en buvant un verre, en écoutant de la musique, en admirant les spectacles de funambules ou en y dansant toute la nuit.

Mais il devient dangereux de s'y aventurer car « La Cisaille » y hante des allées et fait subir aux jeunes femmes intrépides qui fréquentent ce lieu d'atroces sévices.



On suit avec intérêt toute une galerie de personnages hauts en couleurs, que ce soit le pasteur et son épouse, tous deux très moralisateurs, la famille Budge, étrange famille vivant un peu en marge de la société, l'honorable famille Perfitt, de riches aristocrates etc...

Entre sales petits secrets et odieux meurtres, la police aura fort à faire dans cette enquête, et j'ai eu beaucoup de plaisir à suivre chacun des personnages, tous animés par des valeurs ou des envies propres.

L'auteur a bien su rendre l'atmosphère de cette fin de siècle en Angleterre et j'ai aimé que les personnages soient autant issus de la bourgeoisie que des bas-fonds.

Un auteur qui tient donc ses promesses, ce troisième tome clôt une série policière de qualité sur l'Angleterre Victorienne.
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Il était une fois un crime

Dora Jones était une jeune mariée très heureuse de vivre dans sa belle maison d'un quartier chic de Londres, maison qu'elle avait décoré avec soin, entourée par son gentil mari, un homme très attentionné.

Mais Dora Jones vient d'être retrouvée morte, le crâne fracassé contre la cheminée de son salon et son époux a disparu.

Une enquête de police va donc être menée et à priori l'affaire va être résolue facilement car le mari a laissé un journal intime qui raconte ce qu'à été leur vie jusqu'à ce jour fatidique.

Mais rien n'est jamais aussi simple qu'il n'y parait....

J'ai adoré le fait que l'intrigue nous emmène aussi bien dans les beaux quartiers de Londres au XIX ème siècle que dans les bas-fonds, les quartiers sales, dangereux et puants où les gens luttent pour survivre.

La différence entre le sort des riches et celui des pauvres est particulièrement bien décrite, on voit que les femmes de la haute société n'ont rien d'autre à faire que de penser à leurs futurs achats de rideaux, de dentelle et leurs belles robes de bal quand les jeunes filles pauvres sont domestiques, ouvrières dans des usines, voire prostituées.

Un excellent roman policier qui se déroule à l'époque victorienne et dont la fin est surprenante.

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Une femme sans peur

Un polar historique dans le Londres Victorien et le moins que l on puisse dire c est que nous sommes loin des héroïnes sucrées de la littérature XIX° .Sarah Tanner est dure impitoyable , sans scrupule n hésitant pas une seconde a se salir les mains pour parvenir a ses fins , elle sort d un monde criminel dans lequel , bon ou mauvais tout se paye Pour assouvir sa vengeance elle ne ménagera personne même pas un ex amant qui reste toujours cher à son coeur , très ambigüe la dame .Les autres personnages sont dans le ton aussi équivoques les uns que les autres " gentils" ou très "méchants ". Un bouquin au récit percutant qui va de rebondissements en surprises jusqu'au dernier chapitre ( ou presque ) Laissez vous entraîner dans les bas fonds de l Empire .
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Les bienfaits de la mort

"Quels peuvent être les bienfaits de la mort ?", me demanderez-vous et je vous répondrai que on ne doit plus se lever pour aller gagner sa croute même si on continue, malgré tout, à engraisser une armée de rampants : les vers (ça change de l'armée qui nous gouverne).



Je plaisante, pas de ma faute si le roman porte un titre pareil...



Qu'avons nous au menu du crime ? Deux jeunes prostituées qui sont retrouvées sauvagement assassinées dans une maison close de Londres : une égorgée, l'autre étouffée (avait-elle voulu crier sa joie ?).



L'inspecteur Decimus Webb est sur l'affaire et il découvre, dans la main de l'une des victimes... Je sens que vous êtes subitement plus attentifs, bande de petits cochons...



Non, il a juste découvert, dans la main de l'une, un morceau de papier sur lequel est inscrite une énigmatique citation biblique. Ce n'était pas "Tu ne suceras point", c'est plus mystique, tiré du livre de Zob, heu, de Job.



Quelques jours plus tard, un cadavre est volé dans un cimetière de la capitale. Pas un frais, mais un vieux de 25 ans !



Moi, je n'ai pas vu quel pouvait être le rapprochement avec les meurtres, mais l'inspecteur Webb - étant plus branché que moi - a suspecté rapidement un lien entre ces deux macabres affaires (ou alors, il avait lu le quatrième de couverture, lui aussi).



Ses investigations vont bientôt le mener jusqu'à un honorable homme d'affaires et bon père de famille, Jasper Woodrow, dont nous avons - nous, lecteurs - déjà fait connaissance dès le début du roman, entrant chez lui, découvrant sa manière de vivre, sa vie, sa famille, ses amis, ses emmerdes et son commerce qui a fait sa fortune : les habits de deuil.



Il a tout du "suspect potentiel", le Jasper ! Mais Agatha Christie m'a mise à bonne école et j'ai hésité à le suspecter... Parfois, les auteurs désignent un suspect, on ne le pense pas fautif et au final, il l'est... ou pas ! Prise de tête.



Si vous voulez du trépidant, passez votre chemin, Webb va à son aise et l'auteur nous fait entrer dans la société anglaise victorienne.



Par contre, si vous avez envie de vous plonger dans le thé et les scones, de découvrir les mœurs de la société de cette époque, alors, plongez !



Le seul bémol sera pour le nom de famille d'une des protagoniste, une américaine qui vient rendre visite chez les Woodrow : mademoiselle Krout... Non, mais j'vous jure, quel nom ! Heureusement qu'elle est charmante.



Ce qui m'a fortement intrigué, dans l'histoire, ce sont les quelques interludes où le coupable à l'air de s'adresser à cette miss Krout. Intrigant. L'explication sera pour le fin.



Non, je n'avais pas vu venir le nom du coupable, bien que j'ai compris une chose importante, et assez vite.



Un bon moment passé dans la société victorienne et une résolution d'enquête dont je n'avais pas suspecté toute les ramifications, ce qui me fit une belle surprise.


Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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L'ange de Leather Lane

« C'est bizarre,

Le hasard,

Qui fait tanguer, tomber les têtes,

Dans l'brouillard

Des boul'vards,

Voyez passer les marionnettes... »



Ces quelques vers d'Henri, le chanteur attachant, disparu le mois dernier, pour vous dire que ce livre a été trouvé « par hasard » dans une boîte à livres.

« L'ange de Leather Lane », inconnu et déchu, comme l'ange de Jean-Louis, autre chanteur qui « Murat » lui aussi au printemps dernier.

C'est bizarre, le hasard, le magnétisme aurait-il fonctionné, un polar sorti du placard, pour vous parler de Lee Jackson, qui met à l'honneur le mesmérisme, qui n'est pas la doctrine du Pierre gaulliste, mais une « science » basée sur l'hypnose.

Le Londres de l'époque victorienne, avec les becs de gaz, les lampes à huile ou à pétrole, les murs décrépits teintés de suie, les clodos qui rôdent dans les venelles, comme chante Hubert-Félix (non, lui est bien vivant), la ruelle des morts, dans le brouillard des boulevards, qui va tirer les ficelles des marionnettes, et faire tomber les têtes.

Les mots de Tachan résonnent autant que le carillon de Big Ben, qui est-ce qui sonne ? C'est Lee Jackson. Enquête policière genre coshistory murder, à la Anne Perry, paix à son âme elle aussi.

L'histoire se passe à Leather Lane, quartier du cuir, pas du « pipe chaud », du vécu.



« Une place pentue d'aspect singulier, parsemée de pavés branlants, jonchée des détritus du marché, feuilles de chou et arêtes de hareng. »



Il y a un café, le « New Dining and Coffee Rooms », tenu par Sarah Tanner, qui va tanner le cuir aux récalcitrants, en jouant la détective, courtoise mais tenace.

Il y a un pub, le « Bottle of Hay », où le « Brass Band », la bande du cuivre, composée de jeunes loubards, vient y faire du foin.

Il y a la boucherie Sanders, soupçonnée de charcuter les chevaux, afin de remplir les saucisses.

Il y a le magnétisme animal, expliqué lors d'une conférence, pour attirer les aimants en peine de coeur et guérir les esprits malfamés.

Il y a Arthur DeSalle, de la « noble society », ancien amant de Sarah dont les parents sont englués dans les aimants pour cause de bourse trop garnie.

Il y a le clopinard sans-abri, qui déambule à la recherche de quelques pennies.



« C'était un individu d'allure hagarde, âgé de près de cinquante ans, vêtu à la manière d'un acrobate, mais d'une tenue bigarrée si misérable qu'elle n'offrait qu'une parodie de costume. Ses collants en coton moulants avaient rétréci et s'étaient déchirés aux chevilles. Son caleçon court de velours rouge pailleté avait été rapiécé à l'aide de chiffons, et son chandail était passé du blanc au gris sale. Ses habits seuls auraient pu provoquer l'amusement, mais il s'exprimait d'une voix gutturale, sans articuler, d'une façon qui le désignait comme un ivrogne patenté. »



L'action se déroule dans les ruelles, les couloirs et les passages secrets, vue d'un lampadaire ou d'une loupiote à huile. Brumes de la Tamise, smog à toute heure, lumière tamisée, flou artistique.



« Un voile de brume flottait dans les rues et l'atmosphère humide conférait une couleur orangée particulièrement chaleureuse aux lampes des marchands, qui projetaient une lueur cotonneuse flatteuse sur leurs étals. »



Le scenario est linéaire, chronologique et théâtral, mêlant des descriptions imagées à des dialogues incisifs, avec des cliffhangers en fin de chapitres. Ainsi défile, tel un courant le film.

L'électricité est dans l'air, à défaut de pouvoir éclairer la scène. D'autant plus qu'à Londres, c'est la Tamise, ouate, air, l'eau dans les caniveaux.

Une pièce de théâtre au naturel, ça entre et sort à tous les coins de rues, les portes claquent ou grincent, sur la bande son les cloches qui sonnent, fondu enchaîné sur les jeunes gars qui bastonnent.

Les bas-fonds de l'époque victorienne, qui amplifient la rumeur et attisent la haine.

Tous les travers de la société britannique sont minutieusement décrits. Dickens et Conan Doyle réunis, avec du Leblanc et du Leroux qui surgissent entre les lignes, certainement dus à une excellente traduction française.

J'ai même appris deux mots anciens, futaine et thibaude, en lien avec le tissu de l'époque.

Une enquête policière à l'ancienne, écrite par un écrivain britannique du vingt et unième siècle. Les personnages étaient déjà présents dans « Une femme sans peur », c'est donc une série qui se profile dans la brume londonienne.



Lee Jackson m'a fait passer un bon moment avec son polar.

Charlatan, hagard dans le brouillard.

C'est bizarre, le hasard !



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Le cadavre du Métropolitain



De la boue, du brouillard sale, un marché où les marchandises sont défraichies pour ne pas dire avariées, et bien sur la nouveauté, le métro qui vous transporte si vite mais dans la poussière de charbon, bienvenu dans le Londres de 1860.

Nous ne sommes pas ici dans l’atmosphère des whodunit de la bonne société, mais dans le monde des femmes qui n’ont pour tout bien que leur corps qu’elles vendent dans les ruelles. C’est justement le cadavre de l’une d’elles, pensionnaires d’un foyer pour femmes repenties que l’on découvre dans un wagon au terminus de la ligne de métro. L’homme qui était assis à côté d’elle s’est enfui en laissant un étrange carnet de notes.

L’inspecteur Webb qui se déplace sur l’un de ces vélocipèdes dont les forces de police vont bientôt être détentrices, mène l’enquête du foyer pour femmes, à la demeure d’un bienfaiteur en passant par les garnis où a séjourné le jeune homme au carnet.

Ce policier vaut plus, à mon avis pour l’atmosphère, que pour l’originalité de l’enquête. J’ai aimé la présence de ces nouveaux moyens de transports qui sont un indice du changement de la société. La série Monk d’Ann Perry nous mène aussi dans un hôpital où les prostituées peuvent se faire soigner et reprendre un peu de forces avant de retrouver leur quotidien, est toutefois plus fouillée, plus prenante.

Un policier honnête, mais à priori pas inoubliable.



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Les bienfaits de la mort

Drôle de titre pour une drôle d’enquête ! Enfin, drôle, si l’on peut dire…

Quand deux jeunes prostituées sont trouvées assassinées dans deux chambres contigües, l’inspecteur Hanson de la police métropolitaine fait appel à l’inspecteur Webb et son bavard adjoint Bartleby, de Scotland Yard, pour lui prêter main-forte. Et l’enquête promet d’être bien ardue à mener.

Drôle de livre en effet ; qui se conjugue tout au présent et cela ne manque pas de désarçonner le lecteur habitué plutôt aux récits rédigés au passé. À tel point qu’il est difficile de se plonger entièrement dans cette histoire avant une centaine de pages, en dépit des différents théâtres de l’intrigue où nous emmène l’auteur. D’un bordel tenu par un grec, à une demeure luxueuse dans laquelle est invitée une cousine américaine, et des cabarets aux arrières-salles enfumées, au cimetière duquel a disparu un cadavre inhumé il y a vingt-cinq ans, on n’évitera pas la visite d’un superbe magasin… de pompes funèbres avec ses différentes collections de cercueils, vêtements de deuil à la dernière mode, modèles de faire-parts, etc.

Le reste de l’enquête appartiendra au lecteur, cependant c’est avec un certain talent que Lee Jackson arrive à capter son attention et si le coupable finit par être démasqué c’est après de nombreux rebondissements qui rythment le récit, ponctué de quelques interludes particulièrement savoureux narrés par l’assassin lui-même.

Un bon roman, mais moins prenant que d’autres - du même auteur - mettant en scène Sarah Tanner dans le Londres de la fin du XIXe siècle.
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Le jardin des derniers plaisirs

Troisième volet de la trilogie Decimus Webb, le jardin des plaisirs se déroule en 1875, soit 11 ans après le cadavre du Métropolitain et un an après les bienfaits de la mort.

Le livre s’ouvre sur un banal fait divers : la cisaille s’en prend aux jeunes femmes qui fréquent les jardins de Crémorne la nuit, au grand dam de l’institution religieuse voisine et du révérend Featherstone ! La canaille coupe une mèche de cheveux à ses victimes, qui en sont quittes pour une belle frayeur. L’affaire se corse lorsqu’une jeune femme, Jane Budge, bonne du révérend Featherstone, meurt brûlée vive, quelques jours seulement après que George Nelson, condamné pour le viol de la jeune femme 5 ans auparavant, soit libéré.

Le suspens est bien mené jusqu’au bout et fait de ce livre, un bon moment de lecture, que je vous recommande, si vous êtes fan de roman policier victorien !
Lien : http://deslivresdeslivres.wo..
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Le cadavre du Métropolitain

Quand on parcourt les critiques sur les romans de Lee Jackson, on tombe souvent sur des constats tels que « sympa, mais sans plus » ou « plutôt bien écrit mais histoire peu originale ». Même si les critiques sont, par essence, subjectives, je crois comprendre ce genre de propos. J’ai aimé lire Le cadavre du métropolitain pour son ambiance, pour son époque, pour son décor mais d’un point de vue enquête, c’est vrai qu’on a déjà fait 1000 fois mieux.



Le résumé : Londres. Fin du 19ème siècle. Le crime est à tous les coins de rue. L’inspecteur Decimus Webb enquête sur la mort d’une jeune femme à l’identité inconnue et qu’on a retrouvé morte dans une rame de métro -un moyen de transport fraîchement inauguré-. Selon les témoins, un homme voyageait en face d’elle mais s’est enfuit dès que le cadavre a été découvert. Mr Webb va tenter de le retrouver mais le chemin est long jusqu’à la vérité !



Dans ce livre, l’enquête n’est presque qu’un prétexte puisque l’auteur semble vouloir avant tout nous décrire les bas fonds du Londres victorien. Et dieu sait que j’aime ça ! Je me suis donc pourléchée les babines pendant tout le bouquin mais je n’en conseillerais pas la lecture à ceux et celles qui ne partagent pas ce centre d’intérêt : ils seraient forcément déçus et déploreraient sans doute la relative absence de l’enquêteur au sein du roman. On revient souvent vers Decimus Webb mais il n’est presque jamais au cœur de l’action et souvent relégué au second plan. C’est un comble pour un polar, non ?



Les chapitres sont courts et morcellent pas mal l’histoire… un point qui ne m’a pas gênée plus que ça. J’étais trop occupée à suivre les aventures de Clara White, de sa mère, ancienne prostituée et droguée au laudanum, de sa soeur Lizzie que son mari envoie sur le trottoir et ainsi de suite… Une faune haute en couleurs, des quartiers sordides, de la misère… Les quartiers malfamés de l’époque hein et qui finiront pas être détruits et remplacés par des constructions plus modernes ! Henri Cotton, ce journaliste étrange, reste bel et bien le meilleur personnage du roman.



Inutile de rechercher une enquête très poussée dans Le cadavre du métropolitain. Le suspens va crescendo, certes, mais ça ne vous stressera pas non plus comme c’est le cas dans certains polars. Pas vraiment d’émotions dans ce roman, plutôt une peinture sociale enthousiasmante mais dont l’intérêt peut avoir des limites (pour certains lecteurs). Pour ce qui est du style de l’auteur, c’est plutôt simple et agréable à lire !
Lien : http://cellardoor.fr/le-cada..
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Le jardin des derniers plaisirs

Troisième volet des enquêtes de Decimus Webb, "Le Jardin des Derniers Plaisirs" commence avec un banal fait divers: un homme s'amuse à couper les mèches de femmes dans les jardins de Cremorne, dont la réputation légère n'est pas pour plaire au quartier plutôt huppé de Chelsea.



Tandis que Rose, fille de bonne famille, prépare son entrée dans le monde, que son père se rend à la City, que sa mère reçoit ses voisines au thé et que le révérend Featherstone milite pour l'éradication du vice, de nombreux fêtards londoniens se rendent chaque soir aux jardins afin de danser et d'assister aux diverses attractions.



Mais bientôt a lieu un premier meurtre, lorsqu'une servante est retrouvée morte, brûlée vive dans la cuisine du révérend. George Nelson, tout juste sorti de prison, est bien évidemment soupçonné... si ce n'est que ses alibis semblent tenir la route.



Bon, l’éradication du vice, je suis contre ! Première critique.



Une fois n’est pas coutume, j’avais commencé le cycle de l’inspecteur Webb par le troisième. Hem, comme d’habitude, me répondrez-vous...



Pas grave parce que je m’étais régalée avec ce récit très bien mené : les différentes histoires s'entrecroisaient, pour mon plus grand plaisir, les personnages ont tous quelque chose à se reprocher (j’adore quand ceux qui se donnent de grands airs de saints sont en fait pire que des diables) et pour quelqu'un qui comme moi adore l'époque victorienne, le cadre est passionnant. Oui, j’aime la période victorienne, mais je n’aurais pas aimé y vivre.



Les enquêteurs ne sont peut-être pas aussi attachants qu’un Thomas Pitt ou un Sherlock Holmes, mais malgré tout, je les ai appréciés et cela me donnait envie de lire la suite de leurs aventures, en commençant par le premier, cette fois.



Pas de récit trépidant où ça court dans tous les sens, ça prend son temps et cela ne m’a pas posé problème. Les polars victoriens vont à leur aise, au pas des chevaux qui tirent les fiacres.

Lire un livre de Lee Jackson vous donne envie boire une tasse de thé et surveiller vos arrières car on est jamais trop prudent.



Autre chose : les couvertures 10/18 de cette collection sont très réussies et comme bien souvent, elles attirent le regard. Ma collection 10/18 Grands Détectives est assez bien étoffée et les couvertures sont toujours un régal pour mes yeux.
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Les secrets de Londres

Cousue de fil blanc cette histoire. Je ne me suis pas investie dans l'intrigue ni dans les personnages. Et pourtant, je suis une grande matrice de polars victoriens. Cette jeune femme dont on ne connaît pas la véritable identité et qui saute dans la Tamisé, on ne sait pourquoi !

Puis qui cherche l'assassin de son amie, chanteuse.

Bof bof. J'ai lu mieux.
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Le cadavre du Métropolitain

Une énigme (bien étudiée ) dans le Londres victorien... Quoi de neuf dans le brouillard ?

Ce qui est neuf, c'est l'apparition du métro...politain !

Un bon polar, épicé d'un côté historique lié à cette révolution sociale : Le métro et toutes les transformations qu'il a.va entraîner, alors qu'aujourd'hui tout cela est banalisé.

Une bonne façon de prendre un peu de recul, et de vivre une énigme de plus.
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Les bienfaits de la mort

Si vous aimez les romans d’Anne Perry, vous serez sans doute tenté de lire les enquêtes de Decimus Webb. Bonne idée, certes, mais le héros n’a pas le charisme de Thomas Pitt ou de Monk. Je dirai même que face à ses rivaux, il est incolore. J’ai terminé le livre voici trois jours, et les personnages secondaires m’ont laissé une bien plus vive impression que lui.

L’auteur, en effet, accorde plus d’attention à une famille en particulier qu’à l’intrigue policière. Il n’est pas nécessaire d’être grand détective pour comprendre que cette famille, qui a fait fortune dans les vêtements de deuil est liée aux crimes. Sinon, pourquoi parler d’elle ? Certes, ils sont dans une situation particulière : ils reçoivent la visite de Miss Amanda Krout, une jeune américaine émancipée, qui souhaite découvrir le vieux continent. Le choc des cultures aura lieu, progressivement, choc lié également à la personnalité de son hôte, Jasper Woodrow. Il n’est pas un parfait gentleman, plutôt un de ses tyrans domestiques tout puissants, régentant femme et enfants comme bon leur semble. Je vous rassure tout de suite : ce ne sont pas ses seules qualités.

Decimus Webb enquête dans les bas fonds de la société, et ne voit que trop bien les laissés-pour-compte de la société victorienne. Il est facile de perdre le peu que l’on a et de se retrouver au mieux à la rue, au pire dans les hospices, qui accueillent les plus misérables, ceux dont même leur famille ne veut plus entendre parler. Le poids des convenances et de la religion est bien plus fort que l’amour, sous toutes ses formes. Je ne parle même pas de la notion de solidarité, bien étrangère à la société victorienne.

Restent les chapitres où le coupable se confie à un mystérieux interlocuteur, dont nous découvrons peu à peu l’identité. Ils sont sans doute les plus intéressants du roman, et ne rendent surtout pas ce tueur plus sympathique. Je dirai même que la dernière péripétie, qui survient à point nommé, est bien tiré par les cheveux et permet un dénouement presque moral. Presque. La bonne société gagne toujours.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Le cadavre du Métropolitain

Ce roman policier se déroule dans le Londres victorien, alors que le métro vient tout juste d'être inauguré.

Un meurtre y est commis. Le commissaire Décimus Webb déboule avec son vélocipède.



On ne peut pas vraiment parler d'un roman policier. On assiste plutôt à la description, assez réussie, d'une ville sordide, où la révolution industrielle entraîne misère et solitude.



J'ai eu du mal à suivre l'intrigue car le récit est assez confus, entre les changements de point de vue brusques et sans transition, les rêves et les délires qu'on distingue difficilement de la réalité.



J'aurais préféré une enquête policière plus étoffée.
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Le cadavre du Métropolitain

Fasciné par l’histoire sociale de l’Angleterre victorienne, Lee Jackson nous entraine avec ce premier roman au cœur des faux-semblants de la société victorienne

Mais alors que nous raconte « Le cadavre du Métropolitain »

Londres, hiver 1864. L'inspecteur Decimus Webb, secondé par le sergent Bartleby, enquête sur le meurtre d'une jeune femme étranglée à l'arrêt de Baker Street, sur la première ligne de métro de la ville qui fonctionne depuis un an. Un jeune homme, qui s'enfuit en découvrant le crime, laisse derrière lui un carnet rempli d'annotations sur les prostituées et autres misérables des rues de Londres.

Avec son enquêteur atypique on va circuler dans les rues de Londres, on va commencer alors un dangereux voyage à vélo à travers les rues sombres et poussiéreuses de la capitale britannique. Des bordels de Whitechapel en passant par les maisons bourgeoises de Manchester Square et les échoppes mal famées de Seven Dials, la ville n'a pas fini de révéler ses secrets. On va découvrir aussi que la première ligne de métro qui est devenue l’une des attractions à la mode. Et on va aimer cette atmosphère fantomatique qui parcourt ce polar historique. Et on plonge avec délectation et sans hésitation dans les bas-fonds malfamés dans ce Londres obscur et crasseux.

Aussi peut-on dire après la lecture de ce qui s’avère être le premier opus d’une série mettant en scène l'inspecteur Decimus Webb que son auteur à l’instar d’une Anne Perry est sans contexte un maître du roman policier victorien. Ici l’écriture est fluide, les personnages bien campés et le décor et l’ambiance de l’époque parfaitement restitués. Un parfait whodonit à l’anglaise.


Lien : https://collectifpolar.com/
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Une femme sans peur

Si j’avais globalement apprécié Le cadavre du Métropolitain, j’avais quand même eu quelques soucis avec les personnages mis en scène (pas vraiment charismatiques) et avec le rythme de l’intrigue. Une femme sans peur n’a pas ces défauts et m’a donc laissé un souvenir moins périssable.



Nous sommes en 1852, à Londres. Sarah Tanner vient de s’installer dans une petite échoppe qu’elle a retapée et qu’elle tient d’une main de fer… Discrète, la trentaine, plutôt jolie, elle a l’air d’être sans histoires mais a déjà un lourd passé derrière elle. Un soir, elle reçoit la visite surprise de Georgie, un escroc et ancien ami, une rencontre qui lui renvoie son passé en pleine figure. Oui mais voilà, en sortant de chez elle, Georgie se fait violement assassiner. Bouleversée, Sarah décide de prendre l’affaire en main et replonge alors dans les bas-fonds malfamés de Londres qu’elle avait pourtant tout fait pour quitter.



Lee Jackson nous entraîne encore une fois du côté des quartiers populaires avec tout ce qui s’ensuit. Sarah Tanner est peut être une femme instruite, capable de s’exprimer admirablement, elle n’en reste pas moins une fille de la rue. Oui, c’est assez sordide comme décor, vous êtes prévenu mais j’avoue que ce mon côté, c’est en partie pour ça que j’ai eu envie d’ouvrir le bouquin.



Sarah Tanner est un personnage assez mystérieux bien que classique dans ses grands traits puisqu’elle incarne un peu ces personnages féminins forts et déterminés, qui n’ont besoin de personne pour se frotter à de nouvelles embrouilles et pour s’en sortir. Elle forme un duo plutôt sympathique avec le vieux Ralph, un duo auquel vient s’ajouter la jeune Norah, créature naïve ainsi qu’un peu trop…cruche ? Tout autour d’eux, toute une galerie de personnages mesquins, inquiétants, menteurs et j’en passe… Une bonne brochette de mauvaises fréquentations quoi !



Concernant l’enquête en tant que telle et bien je l’ai trouvée plutôt intéressante et prenante. Il y a vraiment du suspens (même si encore une fois, je n’ai pas été convaincue à 200% par l’enchaînement des événements) et de l’action. L’ensemble tient plutôt bien la route mais j’éviterai de rentrer dans les détails sous peine de vous dévoiler l’intrigue. Sachez que jusqu’aux dernières pages des révélations vous seront faites !



Sarah Tanner est également l’héroïne de L’ange de Leather Lane, un autre roman de Lee Jackson que je lirais avec plaisir lorsque l’occasion se présentera.
Lien : http://cellardoor.fr/critiqu..
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Le jardin des derniers plaisirs

Ce roman vous emmènera au cœur de Londres au XIXe siècle. Outre la reconstitution de l'époque et ses mœurs, l'enquête s'avère captivante et pleine de surprises.
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Détective consultant britannique, je suis connu pour mon sens aigu de l'observation. J'acquiers la célébrité grâce à mon collègue et ami, le docteur Watson, qui aime relater mes exploits dans le Strand Magazine. Quand je n'enquête pas pour arrêter de redoutables criminels comme Moriarty ou le Colonel Sebastian Moran, j'aime jouer du violon ou écrire de « passionnantes » monographies sur les cendres de cigarettes. Je suis... (Indice : c'est presque moi !)

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