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Citations de Lee Lozowick (131)


Ce n'est pas en étant quelqu'un de bien que vous trouverez l'amour. Vous trouverez l'amour en disparaissant, en acceptant de vous dissoudre. Aussi longtemps que vous existerez, l'amour n'existera pas. Quand vous cesserez d'exister, l'amour existera - à la seconde. Juste comme ça.
L'équation est parfaite : pas d'ego = amour, ego = pas d'amour. Il n'y a pas de gradation.
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Dans l'Introduction de "Éloge de la folle sagesse" Lee Lozowick nous confie ceci :

En fait, chacun aspire intuitivement, en son for intérieur, à discerner le vrai du faux, sachant que le vrai est objectif, autrement dit vrai pour tout le monde. Pour aborder cette vérité et l’intégrer dans leur vie, les gens doivent, à un moment donné, se mettre en quête du chemin spirituel.
La majorité des instructeurs spirituels, des centres, des stages et des livres de cette catégorie ne proposent qu’une forme de consolation. Ils allèchent l’ego par la promesse d’une transformation ou d’un éveil, puis lui donnent un petit quelque chose pour le satisfaire. Ils font danser les gens, les amènent à un peu d’extase ou leur font un peut massage, tout cela afin qu’ils soient suffisamment excités pour avoir l'impression d’aller dans la bonne direction. Ces voies encouragent les gens à rechercher ce qu’ils veulent, à savoir le confort et le plaisir plutôt que le dur labeur. Les gens sont si paresseux, si peu résolus à payer le prix pour une vraie découverte, que la plupart des prétendus Chemins spirituels se sont compromis. À force de chercher la réussite de surface au lieu de s’employer à réellement transmettre le Travail*, ils ont capitule face à l’ego ordinaire. Ils font la volonté de l’ego au lieu de demander à l’élève sur la voie de se conformer à l’exigence d’une tradition authentique.
Le résultat final d’un tel chemin, C’est que l’élève aboutit non pas à Dieu, non pas à la Réalité, à la Vérité ou à l’Éveil... mais à lui-même ; il ne change pas fondamentalement mais revêt sa névrose d’un nouveau costume. Sa psychologie n’a pas bougé, il est toujours aussi égocentrique ; la seule différence est une nouvelle illusion, celle qui lui fait croire avoir atteint un accomplissement profond et sacré. La plupart des gens se font de l’accomplissement spirituel une idée bien différente de ce qu’il est en réalité.
—————
* « Le Travail » : terme emprunté à Georges Ivanovitch Gurdjieff, utilisé tout au long du présent livre pour désigner une méthode traditionnelle de transformation et de maturation de la personne.

Il ne s’agit pas d’égrener de sympathiques clichés et autres platitudes spirituelles. Non qu’il n’existe pas de réalités cosmiques méritant que l’on s’en émerveillé, visions, extases, béatitudes. . . Tout cela existe, en abondance. Mais nous existons aussi au sein d’un écosystème mortel et délicat. C’est un fait, pas moins réel que le précédent.
...
Un chemin spirituel digne de ce nom fera le tri entre ceux qui ont une réelle demande et ceux pour qui la voie n’est qu’un passe-temps, ou encore ceux qui n’ont pas actuellement l'envergure pour s’y engager.
...si nous n’avons jamais eu ne serait-ce qu’un avant-goût de la liberté, l’esclavage est supportable. Je ne vois aucun inconvénient à ce que la majorité demeure endormie et ignorante, car la voie baul en particulier, comme la vie spirituelle en général, implique une certaine souffrance en même temps qu’une certaine extase. Mais si nous demeurons sur la Voie, le prochain aperçu sera plus substantiel. Il durera plus longtemps et sera plus déterminant. Finalement, nous goûterons la mangue entière, avec tout son jus, ses fibres et ses aspérités. La totale. Agonie et extase, en même temps.
...
Il n’y a qu’une seule Vérité et beaucoup d'interprétations possibles de cette unique Vérité : les chrétiens en ont une, les bouddhistes une autre, les hindous encore une autre... Mais la Vérité est une, et elle n’a rien à voir avec les arcs-en-ciel, les arbres verdoyants et les belles fleurs jaunes. En fait, elle est plus proche de la douleur et de la peine, mais nous y viendrons ultérieurement.
Les gens connaissent déjà la Vérité. La vie spirituelle ne consiste pas à leur enseigner quelque chose qu’ils ne sauraient déjà. Même nos mères savent la vérité. Si nous en venions à avoir une conversation suffisamment profonde avec elles, nous découvririons qu’à un moment de leurs vies elles ont eu une extraordinaire révélation du divin. Chacun ou presque a connu ce genre d’expériences, mais comme elles se situent tout à fait en dehors des repères de la conscience ordinaire, comme elles sont de l’ordre de l'étrange et de l'inconnu, nous avons tendance à les enfermer dans le placard, à tourner la clef puis à reprendre le cours de nos existences endormies.
De plus, il n’est pas si facile de tirer parti de la Vérité lorsqu’elle point en nous. Peut-être serons-nous capables de la supporter si, dans notre ignorance, nous n’en percevons qu’une fraction infime. Mais si, au lieu de cinq pour cent, nous commençons à en voir dix pour cent, quinze pour cent, trente pour cent... alors elle commence à nous poser un problème, parce qu’elle met en cause notre vision du monde dans ce qu’elle a de statique.
Bien que nous connaissions déjà la Vérité, certaines choses font barrage : nous pouvons connaître la Vérité, le savoir et cependant ne pas être apte à la vivre dans nos existences quotidiennes. Si nous n’accédons pas à la vérité, c’est essentiellement pour deux raisons :
1. à cause de notre psychologie primale — l'identification qui se met en place chez le petit enfant à partir de ses projections et de ses attentes vis-à-vis du monde ;
2. du fait de nos illusions à propos de la vie spirituelle — toutes nos fausses croyances au sujet de la méditation, de la pratique, des différents yogas, des lois fondamentales de l'identification, de la nature du réel et de l'irréel, etc.
...
Dans nos existences ordinaires, nous sommes coupés de la Vérité. Tant que nous nous satisfaisons du statu quo, nous ne pourrons en aucune circonstance réaliser la Vérité. Si nous nous sentons en sécurité, plein de certitudes, jamais nous ne chercherons ou ne réaliserons la Vérité. Si nous dansons les yeux dans les yeux de nos compagnons sur la voie, nous ne trouverons jamais la vérité mais la confondrons avec la sensiblerie et le romantisme. Nous ne chercherons la Vérité que si nous sommes dérangés.
Par conséquent, la raison d’être du chemin spirituel et la fonction d’un maître spirituel digne de ce nom consiste à nous rendre métaphoriquement malades, à provoquer en nous une crise que seule la Vérité pourra guérir. L’une des manières d’y parvenir sera de travailler avec l'irritation, le conflit et la confusion, ...

En tant que chercheurs spirituels sincères, nous devons passer par une forme de crise et de perturbation qu’aucun remède n’apaisera. Si, alors, nous aspirons réellement à émerger de cette confusion, nous découvrirons la Vérité en nous-mêmes ; pour cela, cependant, il nous faudra être profondément inspirés et prêts à ne reculer devant rien pour atteindre l'objet de notre quête.
La vie spirituelle n’est pas à la portée de tous ; elle est à la portée des rares personnes qui ont la force, la lucidité et la détermination nécessaires pour s’immerger dans le courant de l'enseignement et le remonter jusqu’à l'océan.
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Prendre conscience de son propre éveil, c'est s'établir dans ce que j'appelle "l'esprit qui ne qualifie pas". Quand cela se produit, on ne se pose pas la question de savoir qui adore et qui est adoré. On éprouve de la dévotion, voilà tout, on sait et on suit son instinct. En même temps, on reconnait que l'on est retourné à la dualité tout en demeurant dans le contexte de la non-dualité. Alors, il n'y a pas seulement réalisation de la vérité mais expression concrète de la vérité dans le monde.
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C'est le désir, le fait de se languir du Bien-aimé qui va transformer le disciple, et non le fait de le posséder. Comprendre ce principe est fondamental. (...)
Après avoir réalisé que l'on est déjà éveillé car, en fait, il n'y a jamais ni séparation de Dieu, ni non-éveil, on peut accéder à la dévotion. Si l'on assume avec intégrité la conscience de l'éveil et ce qu'elle implique, le corps ira spontanément, tout naturellement, vers un état dans lequel la dévotion jaillira d'elle-même en général sans qu'on l'ait désiré et de manière inattendue.
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Dans la tradition Baûl, au Bengale, on parle du Bien-aimé comme étant "l'homme du coeur", en bengali "manar manush". Ils considèrent que le Bien-aimé ne se trouve pas à l'extérieur de soi mais se tient dans le coeur humain, attendant le moment où il pourra libérer ce coeur et le plonger dans l'extase. C'est de cette tradition que je me sens le plus proche.
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Il nous faut être un peu plus souples. L'idéal serait d'être, suivant le besoin du moment, masculin ou féminin. Cependant, selon ce que nécessitent les circonstances, trop peu de personnes sont assez souples pour être ou masculines, ou féminines.
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A notre époque, il est de bon ton de porter le même regard sur l'amour que sur un bien de consommation. Nous faisons tous l'erreur de croire que l'ego va garder son autonomie, et que l'amour nous sera donné en prime, parce que nous nous serons "bien" conduits. Pas question !.
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l'amour est toujours disponible et ne dépend de personne.
...la personne qui est amoureuse, ou qui aime d'un amour vrai, n'a besoin de rien d'autre en dehors d'elle-même.
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Si nous découvrons la voie à trente ans, nous traînons peut-être vingt-neuf ans de refus, d'identification, de non-acceptation de ce qui est. Il ne suffit pas de dire oui une fois pour balayer ces vingt-neuf ans. Il y a tout un passif derrière cette résistance. Il faut d’abord apporter un certain poids du côté du oui et, au bout d’un certain temps, on finit par passer complètement du côté du oui. En d’autres termes, on fait d’abord pencher la balance plutôt du côté du oui et elle va finir par s’y établir, changer d’équilibre puisqu’au début elle penchait complètement du côté du non. C’est pourquoi il faut persévérer dans la pratique. Ici et maintenant, c’est simplement un instant et vous devez accepter ce qui est à chaque ici et maintenant et pas seulement une fois de temps en temps.
Il va y avoir de la résistance parce que le mental aime bien ce qui est prévisible et il va lutter contre toute nouveauté. Le non est tout à fait prévisible et familier alors que le oui est quelque chose de nouveau. Être dans la dualité, c’est le connu, alors qu’être un avec, c’est inconnu et imprévisible. Il s’agit donc de travailler d’instant en instant, un instant, un instant et encore l'instant suivant, avec une extrême ténacité car c’est ainsi qu’on construit une consistance, une cohérence. Le mental est puissant et subtil, il sait parfaitement comment nous faire croire que nous pratiquons alors que nous ne pratiquons pas du tout. Étant très rapide, il apprend vite à jouer à ce jeu-là en nous faisant croire que nous acceptons. Il s’agit vraiment d’accepter effectivement ceci, puis cela, et cela encore, y compris quand c’est inconfortable et que le mental entre en opposition. Si le mental commence à résister et que nous, nous commençons à résister a la résistance du mental, nous revenons au point de départ dans une guerre sans fin.
p. 100
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L'intimité ne naît pas de la coexistence plus ou moins pacifique de deux ego mais d'un effacement de la revendication personnelle conduisant à la communion.
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La soumission ou lâcher-prise est un espace où l'on respire un air rare. C'est un espace clair et merveilleux, mais aussi tout à fait inconnu, car nul ne peut concevoir le Divin. On peut être un grand esprit comme Einstein ou Nietzsche – mais même un tel esprit est insignifiant comparé à l'esprit du Divin. Non que Dieu cache quoi que ce soit aux êtres humains ; mais son esprit est si grand qu'il ne peut être saisi ou englobé par l'esprit humain ordinaire. Les bauls le savent, et c'est pourquoi ils s'efforcent de se soumettre afin de pouvoir être absorbés par l'intelligence de Dieu au lieu de se soumettre à l'intelligence tellement plus petite de leur ego.

Être « soumis » ou « abandonné » à la volonté de Dieu signifie que notre volonté personnelle est abandonnée et soumise à l'influence du Divin telle qu'elle se meut. Quand on s'est rendu à cette influence divine, on renonce à ses préférences personnelles afin de servir celles du maître et du Divin ; on est alors animé par une sorte d'instinct du service en toute circonstance. Tous les désirs personnels, de pouvoir, de succès, d'argent ou d'opulence deviennent secondaires et passent après ce que commande la bénédiction divine.

Quand on est soumis à la Volonté de Dieu, on est animé par Lui jour après jour, instant après instant. Chaque jour on reçoit ses ordres : « Va à tel endroit aujourd'hui. Fais ceci. Écris ceci. Fais en sorte que ceci se fasse. Mange ceci. Ne mange pas ça. Pratique telle discipline. »

Tout ce l'on fait obéit à ces « ordres » divins, lesquels, cependant, ne se présentent pas sous la forme de voix que l'on entendrait ou de signes que l'on percevrait, mais s'imposent naturellement. L'avenir demeure inconnu. Dans la soumission, on se donne entièrement au Divin ou à la Vie, ou encore à l'Univers, et l'on dit : « Dieu, je ne te résiste plus... La Vie, je ne te résiste plus... Univers, je ne te résiste plus... Fais de moi ce que tu veux ! »

L'essentiel est que l'on ne contrôle plus. C'est le Divin qui est aux commandes et nul ne sait ce que le Divin va vouloir pour chaque individu.
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Nous avons l'impression que c'est assez facile de s'observer, mais c'est beaucoup moins aisé que ça n'en a l'air, parce que notre mécanicité, qui nous apparaît si naturelle, est insondable et quasiment invisible. Dans la mesure où nous y sommes identifiés, elle devient à nos yeux ce que nous sommes, donc nous nous prenons véritablement pour nos manifestations mécaniques et elles sont difficiles à observer. Ce que nous devons faire alors, c'est de nous entraîner à voir ces manifestations sans nous. Ce n'est pas ma colère, mais la colère sans moi, ou l'agressivité sans moi.
p. 81
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La vie

La vie prend certains détours. La vie est bien plus vaste que nous et c'est vraiment dans l’ordre des choses que d'accepter l’inévitable. Je ne parle pas de l’inévitable dans l'avenir mais de l'inévitable maintenant. L'avenir, nous ne le connaissons pas et parler d'inévitable quand il s'agit de l’avenir, c'est vraiment pure imagination. Le futur n'est prévisible que dans la mesure où nous ne sommes pas prêts à accepter le moment présent. Pour la plupart d'entre nous, l'avenir est inévitable parce que notre passé a défini notre existence et que nous ne faisons rien par rapport à cela. Si notre névrose est une névrose d'échec, nous pouvons être certains que nous allons échouer dans l'avenir. Tant que nous sommes dans le déni, tant que nous résistons, que nous réagissons au lieu d'accepter ce qui est, le futur est extrêmement prévisible : la même chose va se répéter encore et encore. Notre existence peut changer mais notre réaction va être la même à chaque fois où que nous soyons. Vous avez déménagé après avoir vécu à l'étranger mais il est probable que vous auriez rencontré là-bas les mêmes difficultés que celles que vous rencontrez en France et que vous auriez réagi de la même façon. Ce qui peut tout changer, c'est la manière d'accepter les choses telles qu'elles sont parce qu'alors l'avenir n'existe pas. Même l'instant suivant n'existe pas : quand l'instant suivant vient, il est toujours maintenant. Dans cette optique, tout est possible et le vieux scénario prévisible ne se répète pas. Arrêtez de prétendre que vous êtes plus grand(e) que la vie et cessez d'être frustré(e) parce que la vie ne suit pas vos ordres.

Parfois on a fait tout ce qu'il fallait faire et néanmoins la vie ne répond pas. Ce n'est pas la peine de se demander si on s'y est mal pris car là n'est pas la question. On peut avoir fait tout le nécessaire mais peut-être n'était ce pas le moment opportun ou y a-t-il une cause que nous ignorons. Travaillez donc avec votre existence telle qu'elle est. Souvent, c'est l'attente elle-même qui éloigne la réalisation. Si vous vous contentez d'être un avec ce qui est, avant même de vous en apercevoir vous aurez déjà obtenu ce que vous vouliez depuis toujours. C'est comme si, dès que vous arrêtez de tendre vers quelque chose, cette chose vers laquelle vous tendiez vous tombe dans le giron.
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Élever et éduquer des enfants devrait être vital pour nous, pas seulement parce que nous sommes père,mère ou enseignant, mais parce qu'en tant qu'être
humain notre relation avec le monde sera effective ou ne le sera pas. Ou bien nous participerons à la guérison et à l' aspect positif du monde, ou bien nous participerons à sa destruction, à sa maladie et à son aspect négatif.
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Pratiquons jusqu'à ce que nous comprenions que seul existe ce qui est, ici et maintenant, jusqu'à ce que nous comprenions que toutes les opinions, les attentes, les projections, les croyances, les besoins, les désirs, les dialogues intérieurs et les expériences mystiques que nous chérissons sont vides de substance et impermanents. Pratiquez.
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Lorsque vous êtes profondément dans le jeu des interactions de l'énergie, vous oubliez que vous êtes un homme, ou une femme, et à qui vous faites quoi. Vous êtes tout bonnement dedans. S'investir aussi loin dépasse les limites du plaisir momentané de l'orgasme ; et c'est à partir de là que vous pouvez continuer.
Alors, une joie délicieuse transcende l'état d'esprit comparatif. L'extase consume la dualité de l'accouplement.
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Tant que vous continuez à venir ici — je ne veux pas dire simplement venir physiquement —, tant que vous restez sur le chemin, l'énergie qui va permettre de résoudre les choses travaille pour vous. Même quand il n'y a pas de grande percée spectaculaire, cette énergie est à l’œuvre.
p. 188
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… quand vous avez un moment de répit et que vous commencez à contempler toute la souffrance qu'il vous reste encore à éprouver pour le reste de votre existence — la vôtre et celle de tous les gens que vous aimez —, vous pouvez peut-être vous dire, dans un moment de fantasme, que la meilleure chose serait que tout soit terminé, fini : vous basculez dans le néant, plus rien ! Et Monsieur Gold dit qu'à un moment donné tout bon disciple sur le chemin aura ce choix-là et que ce sera un choix conscient : soit basculer dans le néant, l'oubli, ou continuer. Et il dit : « Personne ne choisit la mort. » Nous choisissons tous le vœu du bodhisattva. Et ça c'est vraiment quelque chose d'incroyable. On finit tous par faire le choix de servir les autres. Et dès qu'on a fait ce choix, on dit : « Ah merde, est-ce que je peux choisir à nouveau, est-ce que j'ai une autre chance ? » Et “Dieu” répond : « Non, trop tard ! »
p. 87 - 88
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LEE : Oui. C'est pour cela que je trouve le vœu du bodhisattva tellement terrifiant ! Vous savez, ce vœu qui consiste à se refuser à soi-même l'accès au nirvana tant qu'on n'a pas sauvé toutes les créatures sensibles. On regarde autour de soi toute la folie du monde et on se dit « D'accord, on vient tous de la même Source, c'est vrai, mais alors il faut que je fasse entrer tous ces gens-là au paradis avant que je puisse moi-même y aller ? » Vous vous rendez compte, il paraît qu'il nous faut changer le point de vue de toute la masse de la folie humaine, quel boulot !
p.87
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Souvent, quand nous entrons en relation avec quelqu'un qui est manifestement en mauvais état, nous nous disons que notre amour va tout résoudre, que nous allons guérir cette personne. Cela arrive de temps en temps, parce qu'il y a effectivement des exceptions à la règle, mais en général, c'est la personne en question qui nous attire vers le bas. Donc, quand nous devenons rayonnants, nous devons aussi développer de plus en plus de discernement afin de pouvoir en quelque sorte filtrer et choisir de manière consciente là où notre attention va et les personnes que nous allons attirer. Est-ce que cela va renforcer notre pratique ou au contraire l'affaiblir ?

La priorité est de pratiquer jusqu'à ce que nous devenions vivants et rayonnants. Et le rayonnement va attirer ce que notre névrose ne nous permet pas d'attirer. La sagesse nous donnera alors le discernement et le bon sens pour éviter ce que nous avons intérêt à éviter. C'est cela qui est au cœur de la question.
p. 66
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