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Critiques de Lefteris Giannakoudakis (5)
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Ombre

Ce roman grec oscille entre roman noir et polar tout du long du récit – et il est long !



Nous sommes en 2012 et Dimos Guéres, policier en congé est venu rendre visite à son père mourant auquel il n’a pas adressé la parole depuis vingt ans, depuis la mort de sa mère. Peu après son arrivée à Héraklion, dans sa Crète natale, il tombe par hasard sur le cadavre d’une femme assassinée avec, dans la bouche, une bague qui ressemble aux alliances très particulières que portaient ses parents. Bien malgré lui il se retrouve à essayer de percer le mystère tandis que les cadavres semblent se matérialiser autour de lui. Son enquête fera ressurgir des secrets de famille et magouilles politiques bien gardés sur des décennies, ancrés dans le passé, et entre autres dans l’histoire de la Grèce et les troubles avec la Turquie en 1974.



C’est un roman qui a bien des qualités avec cette toile de fond historique de 1965 à nos jours et ses secrets liés à l’histoire du pays. Toutefois, il me semble que les nombreux personnages sont incarnés de façon inégale et pas toujours très aboutis. La recherche de la vérité se déroule très lentement avec beaucoup de retours en arrière à différents moments du passé (1974, 1965, 1989) qui m’ont perturbée, d’autant plus qu’on ne comprend pas toujours tout de suite de qui il s’agit. Enfin, je n’ai pas vraiment été convaincue par la chute et la personnalité du coupable ce qui explique mes trois étoiles.



La rencontre est un peu manquée avec ce romancier grec, dommage.

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Ombre

Le père de Dimos Guérès est en train de mourir. Voilà plus de vingt ans qu’il ne l’a pas vu, qu’il est parti d’Heraklion pour Athènes où il est devenu flic.

Son retour est contraint, lui rappelle le décès de sa mère Aphrodite dont il ne s’est jamais remis et duquel il tient son père responsable.

Alors qu’il vient d’arriver, et qu’il retarde le moment de se confronter à sa famille en se promenant sur le port, il découvre le cadavre d’une prostituée. L’autopsie révèle qu’elle a été étouffée, une bague dans la bouche. Stupeur quand on révèle à Dimos qu’elle a appartenu à sa mère …

Après ce premier mystère, les cadavres ne cessent de s’accumuler autour de lui sans qu’il parvienne à faire le lien entre ces différents crimes. Comme souvent la clé se trouve dans un lointain passé, celui troublé d’une Grèce qui est sans cesse ébranlée par les conflits avec Chypre, les élections à répétition, la corruption, les coups d’état. L’auteur nous entraine dans différentes époques clés de cette Histoire qui impacte l’histoire plus intime de la famille de Dimos et de son ami d’enfance, nommé le cow-boy.

C’est très bien construit avec des personnages qui ont une réelle profondeur, sombres comme leur ombre et plutôt désespérés – dans un contexte d’endettement maximal d'un pays secoué par une crise économique qui fait des ravages parmi la population.

Un très bon polar !

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Ombre

« Ombre » est le premier roman de Lefteris Giannakoudakis traduit en français. L’auteur vit en Crète, il y développe une enquête qui relie l’histoire familiale du policier, Dimos Guérès, au passé de la Grèce. Dimos Guérès, absent de son île natale depuis vingt ans, revient accompagner son père en fin de vie. A Héraklion, il découvre le corps d’une prostituée. Le meurtre rattache Dimos Guérès à l’histoire de sa mère, disparue tragiquement, et à celle de son père, marquée par les évènements historiques de la Grèce. L’investigation provoque d’autres morts …Le roman éclaire le récit par des retours en arrière ( les analepses ) qui marquent l’histoire de la Grèce et de Chypre des années 1965, 1974 à 2012. L’auteur introduit des dimensions littéraire et géographique qui donnent de l’ampleur au roman . L’intitulé des chapitres est tiré de l’ Antilexikon de Bostanzoglou, dictionnaire utilisé par Dimos Guérès qui donne la définition du mot recherché en la complétant par l’emploi de ses antonymes. Ainsi le titre « Ombre » est-il éclairé par oxymore au fil des pages, le passé des parents du policier se révèle en regard de l’histoire de la Grèce. Lefteris Giannakoudakis est également scénariste et cinéaste. Le roman est construit sur un plan cinématographique, les flash-backs accentuent son caractère visuel. Le détail des recherches et des cavalcades suit les routes de la Crète et les rues d’Héraklion mentionnées, avec précision, par l’auteur. L’attention du lecteur est sollicitée par l’utilisation, en alternance, des noms, prénoms et diminutifs des personnages, la « vigilance » s’impose. « Ombre » est un roman policier dense, intéressant par la plongée dans l’histoire grecque et chypriote de la fin du XXème siècle. La résolution de l’enquête apparaît ainsi quelque peu en retrait de la tonalité générale du roman.
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Ombre

Malgré les conseils du libraire je n'ai pas noté les noms des personnages au fur et à mesure pour pouvoir rapidement entrer dans la lecture. Les personnages ne sont pas spécialement nombreux mais ont chacun plusieurs noms (grecs). L'auteur est aussi scénariste. Cela se remarque dans la succession des chapitres qui sont comme des plans successifs. Un policier revenu au pays vers un père mourant est confronté à plusieurs meurtres étranges dans la mise en scène des corps. En parallèle sont décrites des relations complexes avec ses amis d'enfance et son père. Il est fait références à des éléments de l'histoire récente de la Grèce de façon superficielle. J'aurais aimé que ce soit plus détaillé.

Après avoir fermé le livre je n'avais toujours pas compris le mobile des crimes. De plus il y a une sorte de happy end inappropriée et invraisemblable. Est-ce que c'est parceque l'auteur veut plus tard l'adapter à la télévision
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Ouroboros

Nous sommes à Athènes en 2008, les émeutes font rage, un jeune homme a été tué par la police. Alexanguelos Elefantis est lui dans une mauvaise passe. Cet ancien boxeur noie son mal-être dans l’alcool quand il se voit confier la garde d’une jeune fille, suite au décès suspect de son père.

Il réalise très vite que cet événement va bouleverser sa vie.

C’est le deuxième polar que je lis de cet auteur et je réalise que j’aime beaucoup sa façon d’écrire.

Ce sont à chaque fois des intrigues mêlées à des événements d’actualité. Dans celui-ci il met en place son histoire en 2008 lors de graves manifestations qui ont fait suite au décès d’un jeune garçon par un policier. Il y a eut une vague de contestation de la part des jeunes qui a mené à de lourds affrontements.

Le personnage principal Alexanguelos serait à ranger dans la catégorie des losers. Ancien boxeur, il rumine encore son grand amour de jeunesse perdu 20 ans plus tôt, il est criblé de dettes comme beaucoup de grecs et franchement sa vie ne fait pas rêver. Donc quand on l’appelle pour lui dire qu’un homme lui laisse un héritage et la garde de sa fille, il a de quoi se poser des questions.

C’est très bien écrit. Il faut un peu s’accrocher avec les différents noms grecs mais le sujet de fond est prenant. Il y est beaucoup question de politique mais tout est très bien développé.

J'avais beaucoup aimé son premier sorti l'an dernier, encore une fois c'est un très bon polar.
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