Lele Vianello

Grand Nord – Vianello



BD dont les dessins ressemblent étrangement à ceux d’Hugo Pratt.

Les deux histoires se passent dans le Grand Nord canadien, la première est une histoire de tricheur et de vengeance et la seconde de chercheurs d’or et d’Amérindiens.



A part les dessins qui m’ont beaucoup plus, je n’ai rien trouvé d’exceptionnel à cet BD

Je suis assez amateur de ce que fait Lele Vianello, bien que l'on puisse remarquer une TRES grande inspiration dans le travail de Pratt qu'il reprend à sa sauce (en même temps les deux ont collaboré pendant des années). Bref, l'auteur s'amuse ici à faire de petites histoires autour de son personnage qui est d'un ridicule très drôle.



Chaque histoire est indépendante (bien que certains petits détails se retrouvent de l'une à l'autre), et j'ai beaucoup rigolé avec cet énergumène qui s'invente une vie d'aventurier modèle alors qu'il est lâche et maladroit. Le décalage entre son récit et les cases qui détaillent la réalité est souvent drôle, et ce jusqu'au bout. On est dans l'Aventure avec un grand A, mais sans l'aventurier et le mélange passe bien. C'est frais et divertissant, toutes les histoires n'étant pas au même niveau mais globalement j'ai passé un excellent moment.



Niveau du dessin, c'est très bon et j'aime beaucoup la façon dont il arrive à rendre le côté anglais guindé de Bragg tout en faisant des paysages qui permettent de se plonger dans les différents environnements visités. C'est une belle compilation qui vaut le détour !

Lele Vianello fut l'un des assistants d'Hugo Pratt. La manière avec laquelle il écrit le scénario et les personnages ainsi qu'avec laquelle il dessine sont donc très proches de la façon de faire du maître. C'est d'ailleurs Vianello qui aurait dû, en toute logique, reprendre le personnage de Corto Maltese, et non le duo Juan Díaz Canales et Ruben Pellejero, parachutés semble-t-il uniquement pour des raisons pécuniaires... Mais revenons à Vianello.



Je ne connais l'existence du bonhomme que depuis peu, en étant tombé par hasard en librairie sur ce que je pensais être un inédit de Pratt, « Le Fanfaron », tant la ressemblance graphique était trompeuse. En regardant bien, nulle trace du nom de Pratt sur la couverture, à la place celui de Vianello, donc, et j'ai dû me rendre à l'évidence : il y avait bien quelqu'un capable de dessiner comme Pratt.



On trouve peu d'informations à propose de Vianello sur internet, et je n'ai hélas pas les compétences pour lire sa fiche Wikipédia existant seulement en italien. Difficile de savoir si les albums édités (avec soin) chez Mosquito sont des rééditions ou des éditions originales. Difficile donc de savoir quand ont réellement été créées ses œuvres.



Je suis donc tombé récemment sur la dernière BD de Vianello publiée chez Mosquito : « Une Île lointaine », publiée en janvier 2019, sans trop savoir s'il s'agit d'un tout nouvel album ou d'une réédition. A voir les quelques maladresses du trait, je dirais toutefois qu'il s'agit d'un nouvel album. Vianello n'étant plus tout jeune, on peut comprendre que son coup de crayon soit parfois hésitant.



Pour autant, je ne voudrais pas laisser l'impression que cette BD est mauvaise, c'est d'ailleurs tout le contraire, on ressent l'ambiance des albums de Pratt, avec ce héros, lointain cousin de Corto, ici nommé Julian Drake. Un marin roublard cherchant à se sortir d'une mauvaise passe. On retrouve ce mélange de gravité et de légèreté, cette ironie, cette nonchalance, le tout dans un univers exotique, parmi les îles du Pacifique.



Bien sûr, ce n'est pas aussi bon que les meilleures œuvres du maestro, mais pour ce qui semble être plutôt une œuvre « sur le tard » de Vianello, nous avons affaire ici à une BD accomplie. Malgré les grandes cases typiquement « prattiennes » qui font que les 60 pages se lisent rapidement, Vianello sait ménager un rythme à son histoire, avec un début, un milieu et une fin, cette dernière arrivant de façon harmonieuse, sans être trop abrupte.



Et quel plaisir de revivre un instant cette atmosphère si particulière, ce goût pour l'aventure dans des contrées reculées, avec notre héros malicieux. Et puis le fin mot de l'histoire vient donner un peu de panache, et révèle chez Vianello un goût pour l'humanisme digne du Pratt des grands soirs.



Pour tous les orphelins de Pratt, c'est donc vers l’œuvre de Vianello que je vous invite à vous tourner, si vous souhaitez revivre les grands moments du maître, agrémentés de la sensibilité propre à son digne successeur.
Lien : https://artetpoiesis.blogspo..

Une bande dessinée que je vous recommande, surtout si vous aimez les histoires d'hommes face à la nature et à d'autres cultures. Du grand Vianello
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..

En ce qui me concerne, je n'ai pas trop accroché cette bande déssinée, dont les illustrations en noir et blanc un peu trop épurée à mon goût me font penser à la série des Corto Maltese*.



Je reconnais que si je n'apprécie guère les illustrations, le reste c'est à dire le scénario ne suit pas même si ce dernier est excellent. Mais cela peut plaire à certains.



* Pour tout avouer, je n'ai jamais aimé Corto Maltese.

Vianello redonne vie à un des personnages mythiques d'Hugo Pratt : le général von Ungern-Sternberg, surnommé le baron fou, qui était l'un des protagonistes principaux de Corto Maltese en Sibérie. Ici, un groupe d'aventuriers se lance à la recherche de son trésor caché, entre les steppes de Mongolie et les montagnes escarpées du Tibet.



Avec cette bande dessinée, on retrouve une fois de plus ce goût de Vianello (et de Pratt) pour l'aventure la plus pure, et l'on prend un grand plaisir à se passionner pour ce qui se trame. Comme toujours, Vianello propose des personnages intrigants et mystérieux, dont on a hâte d'en savoir plus. A noter qu'il ne s'agit que d'un premier tome, semble-t-il d'un diptyque, donc à la fin de l'album le récit reste en suspens... Mais ce premier volet est suffisamment intéressant pour se suffire à lui-même et donner envie de lire la suite !

Lili Vianello aime le Grand Nord de Jack London, cela ne fait aucun doute à la lecture de cet ouvrage. On sent l'amour de ces récits où la rudesse du climat côtoie la violence des hommes. Le tout servi par un dessin qui magnifie le noir et blanc de ces contrées enneigées. Une très belle mise en image de tout le caractère de ces histoires.



Les deux récits ont leurs intérêts, et ce format très court va dans le sens des nombreuses nouvelles que j'ai lues de Jack London, avec un final souvent brutal et pas toujours comme on l'aurait pensé, une fin qui peut décevoir mais qui reste dans le ton du récit. J'ai bien aimé la lecture, mais je reconnais que ce n'est pas un inoubliable du genre. Je suis juste ravi de retrouver ce Grand Nord, cette neige et ce climat hostile, ces paysages rudes, dans une ambiance qui me plait décidément.



Niveau dessin, c'est du Hugo Pratt, mais ce qui se comprend très bien puisque Lili Viannelo et lui ont collaboré de nombreuses années. Et cela se ressent dans le dessin, même si je l'ai trouvé plutôt réussi et bien dans le ton de l'oeuvre, me rappelant Comès sur certains passages, d'ailleurs. Rien de particulièrement innovant mais une belle réussite, c'est un peu le résumé de cette BD. J'aime de plus en plus le travail de cet auteur, qui a de belles qualités.

Une jolie manière de (re)découvrir cette belle ville trop touristique. Ces promenades emmènent hors des sentiers battus et l'ont découvre très vite une Venise tranquille et mystérieuse. J'avais pris ce guide pour une escapade en amoureux, et une demande en mariage, nous les avons quasiment toutes faites, ces balades, un très beau souvenir !

Venise, 1778  : Casanova sauve le Comte de Gagliostro d’une tentative de meurtre – Venise, 1939  : un cambrioleur délivre par hasard trois personnages masqués, venus tout droit d’une nuit de carnaval plusieurs siècles avant…

Album qui vaut surtout par son dessin  : des pages très graphiques en noir et blanc, dont l’influence – voire-même le quasiment plagiat – de Pratt n’échappera à personne.

Magnifique donc, mais aux cases parfois un peu statiques et surtout un scénario qui manque de richesse et de subtilité.

(adultes)

Une collection de guides tourisitiques trés originale qui marie la bande dessinée avec des promenades dans de grandes villes! A chaque fois, les auteurs de bande dessinée nous font partager l'amour de leurs villes et découvrir leur face cachée!

Hugo Pratt (Corto Maltese) par les voix de Lele Vianello et Guido Fuga (tous deux proches collaborateurs de Pratt, celui ci étant décédé avant la sortie du guide), Thérèse de Chérisey et Jacques Martin (créateurs d'Alix) et François Schuiten (la série "Les Cités obscures" avec Benoît Peeters) amènent par leurs illustrations une dimension supplémentaire qui font de ces guides des livres hors du commun!

Pour les vacances mais aussi pour prolonger le plaisir de la découverte!

Une histoire bien ficelée qui reprend le thème de cette fameuse légende urbaine, comme quoi Hitler aurait survécu à la guerre et se serait caché en Argentine.

Là où cette histoire me plait, c'est qu'elle a justement pris ce postulat de départ pour faire une autre histoire. On ne suivra donc pas le Führer, mais l'équipage qui l'emmène. Un postulat bien exploité à mon sens, puisqu'il y a de la tension dramatique tout du long, jusqu'à ce final un peu rapide à mon gout mais néanmoins très bien fichu.



Le dessin est presque du plagiat d'Hugo Pratt, mais l'auteur a été son assistant pendant un très long moment, ce qui explique son trait incroyablement proche. Cela dit, c'est très beau avec ce noir et blanc très net, appuyé par une précision et des détails qui ajoutent du charme.



Bref, sans aller à dire que c'est là un chef-d’œuvre de la BD (il manque un peu d'histoire pour ça je trouve), on a là une belle BD bien faite qui exploite très bien ses idées. Si vous avez envie, je vous recommande de découvrir !

Une belle BD de plus à mettre au crédit de Lele Vianello ! Scénarisée par François Corteggiani (dont je viens d'apprendre le décès récent...), elle est toutefois un peu plus mineure à mon sens que ses autres albums édités chez Mosquito.



Pour une fois, nous avons le droit à un album de Vianello en couleur, ce qui est assez surprenant. Les teintes sont vraiment belles, sans doute en couleurs directes (on voit les traces de crayon papier). Je regrette un peu le noir et blanc prattien... En même temps, les nuances automnales magnifient les paysages canadiens et je suis ravi que Vianello tente autre chose.



Pour ce qui est de l'histoire, elle est solide et nous emmène une fois de plus dans l'Amérique des Amérindiens, au 19e siècle, sujet cher à Pratt et plus largement aux grands auteurs italiens et sud-américains de bande dessinée. Elle est tout de même peut-être un peu trop rapide et prévisible pour m'enthousiasmer pleinement, mais j'apprécie beaucoup le classicisme (dans le bon sens du terme) de l'ensemble.



A ce titre, le personnage principal, le Sergent Keller, est un héros comme je les aime : intègre, rusé... et non dénué d'humour. Pratt ne l'aurait sans doute pas renié, notamment dans sa grande période plus classique, avant sa série phare, même si Keller fait preuve également d'un flegme à la Corto Maltese. En tout cas, on sent que Vianello et Corteggiani ont du métier, c'est vraiment agréable.



Au total, il s'agit d'une bande dessinée réussie. Si elle ne figure pas tout à fait dans ce que ses auteurs ont fait de mieux, elle dispose de suffisamment de qualités pour mériter la lecture. Et elle confirme un peu plus combien Lele Vianello est un des meilleurs auteurs et dessinateurs de bande dessinée d'aujourd'hui. Sans doute l'un des derniers représentants de l'âge d'or du neuvième art...

Livre très séduisant dans son format, sa texture, son iconographie et sa construction.

Ce guide donne de nombreuses pistes ; il laisse aussi le lecteur parfois sa faim, n'allant pas assez loin. Certes, c'est un guide et il est là pour nous conduire sur un chemin ; à nous de le poursuivre plus avant.

Je regrette aussi le manque de références plus explicites à Hugo Pratt et Corto Maltese dans certains textes.

Pour raconter les aventures de Marco Polo à la fin du treizième siècle Guido Fuga donne la parole à tous ceux qui pourraient l'avoir rencontré : du marchand de Venise à la vigie mongole en passant par une estafette de poste au service du grand Khan ou un employé des bains publics à King-Tsai, tous décrivent comment il ont connu Marco Polo, son père et son oncle.

Ce livre suit les pas des explorateurs vénitiens sur la route de la soie, à travers les paysages de la Mongolie et de la Chine, mais aussi dans le désert de Gobi et sur la mer de Chine. Il est bien documenté et permet au lecteur de s'imprégner des ambiances que Marco Polo a pu connaitre.

Les illustrations sépias très détaillées nous montrent des soldats mongols armés jusqu'aux dents ou des bivouacs en plein désert. Finalement c'est le "Devisement du monde" de Marco Polo très bien résumé.

Et si la trame s’avère légère, la manière dont elle est racontée impose de négliger ce léger défaut. Lunes vénitiennes possède le doux parfum des beaux contes, de ceux qui entraînent leur auditoire au delà du réel, dans une parenthèse où la matérialité des faits et les chimères de l’imagination se rejoignent, se mêlent puis se séparent… sans que chacun ne sache vraiment pourquoi, ni comment.
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Ce guide nous apprend à la fois des anecdotes sur Hugo Pratt et sur l'histoire de Venise. Hugo Pratt, par exemple, avait ses habitudes dans un restaurant appelé El graspo de Ua et à chaque fois que Pavia, un serveur y travaillait, ce dernier lui tendait un crayon afin qu'il lui dessine Corto. Mais à chaque fois, Hugo Pratt lui dessinait une paire de fesses. Pavia n'était pas content mais Hugo Pratt lui fit remarquer qu'il possédait maintenant la plus grande collection de fesses prattiennes. On apprend aussi que dans le port, la contrebande de pénicilline fut importante. Les auteurs insistent aussi sur les vols de tableaux par Napoléon. On y apprend l'importance de la communauté grecque que Venise accueillit dès le XVIe siècle, époque où elle accueillit aussi les juifs. Comme le ghetto n'avait pas le droit de s'élargir, les maisons s'agrandit en hauteur. Dans un autre domaine, on apprend pourquoi on a un moment fait revenir des prostituées à Venise.




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Années 30, dans les montagnes enneigées du Tibet. L'ingénieur cartographe Philip Gordon se fait emporter par une avalanche et va être recueilli dans un monastère. Il apprendra alors que le général tsariste Von Urgen Sternberg, dit le baron fou, aurait caché un trésor dans les montagnes du Tibet.



Cette histoire est une aventure tibétaine, une chasse au trésor dans une région pétrie par ses superstitions. Ça reste du grand classique mais c'est agréable à lire dans ce style pure et simple.

Ce n'est qu'un premier tome, les personnages restent relativement énigmatiques et l'on s'arrêtera en pleine aventure avec un petit goût de pas assez.



Vianello étant l'assistant de Hugo Pratt, son trait est très proche du célèbre maître de la BD. Un noir et blanc épuré mais efficace.

J'ai reçu ce livre grâce à masse critique que je remercie ainsi que les éditions Casterman.



Le premier point à noter, c'est l'esthétique du livre. Tout est réfléchi pour donner un plaisir des sens, aussi bien la texture de la couverture sur laquelle apparaît Corto et Venise, que sa forme avec ses coins biseautés et son aspect carnet de voyage. 



Une fois la couverture ouverte, le plaisir continu. 



Le guide se construit comme une ballade poétique. On suit Hugo Pratt et Corto à travers une Venise vivante et accueillante.



On chemine de rue en rue, le regard attiré par les croquis d'hugo Pratt. J'ai vraiment eu l'impression d'être en train de flâner dans Venise, de regarder les détails d'un bâtiment. 



Il ne s'agit pas d'un guide touristique listant les lieux à voir. Il est construit comme plusieurs promenades que feraient des vénitiens, tout en nous offrant aussi les adresses d'établissements à fréquenter loin de la foule touristique. 



Les anecdotes qui sont egrainées nous permettent de mieux connaître ce dessinateur qui a su nous faire rêver et voyager avec son personnage de Corto Maltese. 



Au final, un très beau livre et une très belle découverte de Venise au coté d'Hugo Pratt et de son personnage Corto Maltese.

Une histoire traitée dans un somptueux noir et blanc qui nous entraîne dans une aventure aux confins de l’Orient et de la civilisation.
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Je trouvais l'idée du récit intéressante et originale mais j'ai été déçue par la manière dont ça a été traitée dans cette BD.

En effet, j'ai trouvé que c'était trop trop léger et trop court.

J'aurais aimé en savoir plus sur ce que faisait Hitler par exemple...

Ensuite les graphismes ne sont pas vraiment à mon goût...