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Critiques de Léon Frapié (28)
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La liseuse

La plus ancienne (et unique) édition de ce texte que l'on trouve dans le catalogue de la BNF date de 1911 (La liseuse [Texte imprimé] / Léon Frapié. - Paris : C. Lévy, (1911). - 292 p. ; in-18. Notice n° : FRBNF30461646).

L'édition que j'en possède n'est pas datée; un cahier de format magasine édité par E. Flammarion dans une collection à 1 franc 25, "Le roman d'aujourd'hui". Le texte est ramassé sur deux colonnes dans ce cahier de 71 pages. Deux bois de H. Gazan illustrent les première et quatrième pages de couverture.



Étonnant roman faisant la promotion de la lecture; les livres - en particulier les romans - sont pour l'âme ce que les miroirs sont au visage; ils vous révèlent à vous même et vous transforment la bourgeoise désœuvrée en sainte sociale toujours prête à secourir les pauvres gens. A la façon de Mille et une nuits ou du Don Quichotte, plusieurs petits récits tous aussi intéressants et édifiants les uns que les autres sont insérés dans le récit principal. Celui-ci vous fait vivre la transformation d'Aline (la liseuse) puis la transformation de son couple grâce à la lecture des romans.

Un des éléments les plus singuliers et cocasse de ce roman est l'exposition d'un l'antagonisme moral au sein des fonctionnaires mâles de la fonction publique d'alors; les "béchistes" qui considèrent que toutes les caresses sont permises dans les ébats conjugaux et les anti-béchistes, qui considèrent qu'il importe de modérer l'activité érotique avec leurs épouses afin que celles-ci ne prennent pas goût à des sensations qui pourraient dévoyer leur vertu conjugale (quitte pour l'homme à devoir libérer ses ardeurs en sollicitant les amours tarifées)
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La maternelle

Le roman commence mal par la dégringolade sociale de Rose, passant de la bourgeoisie aisée à la pauvreté la plus crue de Ménilmontant. Bien que fille de lettres, elle doit trouver un emploi de subsistance. Elle est embauchée comme femme de ménage dans une école maternelle.

On accompagne alors Rose dans sa découverte de ce nouveau monde, rythmé par les inspections académiques, les récréations et les petits bobos. Au fur et à mesure de l'année scolaire l'on s'attache à la simplicité ingénue et profondément bienveillante de Rose.



Un joli petit roman, traitant d'un sujet peu commun tant pour l'époque que pour aujourd'hui. le style est extrêmement précis et offre un tableau vivant de la vie dans les quartiers populaires au début du XXeme siècle. Sans aller jusqu'à parler de critique sociale, ce prix Goncourt réussi met en lumière la vie difficile mais finalement heureuse du Paris d'antan.

Une belle découverte !

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La maternelle

Je l"ai lu il y a longtemps cela m'avait beaucoup touché.
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La maternelle

Ce n'est pas l'école Montessoris puisque le livre a été écrit en 1904

Non c'est l'ancienne école avec des enfants mal habillé qui ont faim froid... et qui se prennent des claques...

Et qui ressemble (de très loin, mais plus que les maternelles actuelles ) à ce que nous avons vécu

On était protégés encore qu'à la maternelle il y avait des fessées, le coin, le bonnet d'âne...

Pas pour les petite filles modèles ! Toujours au tableau d'honneur !

(Je n'en faisais pas partie)

Mais on imagine bien ce qu'à du endurer nos parents.

Ca forme le caractère ! comme pour mémé !

Que la vie est dure !
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La maternelle

j'ai eu un peu de mal à lire cet ouvrage d'un autre temps... les pages étaient jaunies, ça n'aide pas...
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La maternelle

Malheureusement je n'ai pas bien compris la fin de l'histoire... Je remercie à qui puisse me l'expliquer. Merci!
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La maternelle

Il s'agit du second Prix Goncourt. C'est très clairement un livre du XIX°. La phraséologie et le style ont des senteurs de Balzac, de Stendhal mais surtout de Zola. Le thème n'est pas sans rappeler certains ouvrages de la série des Rougon.



La narratrice est issus d'une petite bourgeoisie et - fun fact - a reçu une éducation académique supérieure. Alors que le décès de son père va faire échouer une promesse de mariage, elle se retrouve surqualifiée pour obtenir un emploi réservé à l'époque aux femmes. Grâce à son oncle, elle finit par obtenir un emploi de femme de service dans une école maternelle dans un quartier très populaire.



Pour conserver cet emploi et pour s'intégrer elle doit apprendre à faire "peuple". Pour occuper sa solitude elle tient un journal qui sera le roman.Au delà des difficultés à descendre les échelons sociaux, elle décrit la misère économique mais aussi sociale et culturelle dans un registre qui fait penser à Germinal ou à la Terre. Elle finit par trouver de l'intérêt à son activité en se rapprochant des enfants de l'école.



Elle conduit aussi une analyse sur le rôle de l'école et principalement dans sa fonction de reproduction sociale. Elle reproche à l'enseignement dispensé d'enfermer les enfants dans un déterminisme social qui ne leur permettra jamais de sortir de leur condition.



Un roman qui sent bien le siècle qui vient de se terminer lors de sa parution avec une accumulation de clichés et de préjugés de l'époque mais une ébauche de réflexion sur le rôle de l'éducation nationale.



Se lit facilement et rapidement.
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La maternelle

"La Maternelle", de Léon Frapié, est un ouvrage qui présente une étude sociologique approfondie du milieu pauvre de Paris au début du 20ème siècle. Le livre, bien que parfois lourd à lire, offre des observations brillantes et amusantes, mais reste plus descriptif qu'émotionnel.



Frapié décrit la condition d'une narratrice surqualifiée pour son poste en maternelle, contrainte de dissimuler ses diplômes pour être acceptée. Cette situation souligne le décalage entre l'éducation et la réalité sociale. Le livre critique vivement le rôle de l'école dans la société, suggérant qu'elle inculque davantage l'obéissance et la résignation que l'élévation des enfants. La narratrice pose la question : « Je me demande si l’école n’a pas pour principal effet de rendre convenable, polie, résignée, la misère physique et morale? »



La narration se penche sur l'éducation normative dispensée par les "normaliennes", décrites comme déconnectées de la réalité pratique : « Les normaliennes sont des demoiselles qui ne savent ni raccommoder, ni enlever une tache, ni mettre le couvert ; jamais elles n’ont touché un balai, un torchon, un fer à repasser ». Cette observation critique le système éducatif pour son incapacité à préparer les individus à la vie réelle.



Frapié aborde aussi la manière dont l'éducation peut servir à exploiter les pauvres, en décourageant l'ambition et la réussite sociale : « Je dénonce la tromperie malfaisante de cet enseignement, puisque l'argent est le sang vital des sociétés actuelles. Déplorez le fait, si vous voulez mais ne faussez pas la réalité. »



Le livre dépeint également la misère et la violence de l'époque avec une acuité remarquable, comme illustré par le récit poignant d'une enfant confrontée à un drame familial : « Eh bien, gens ordinaires, gens « d'un autre quartier », quand vous aurez vu arriver à l'école une enfant de cinq ans dont la mère a été assassinée pendant la nuit... »



Enfin, Frapié souligne les séquelles physiques et émotionnelles durables des enfants maltraités : « J’en compte ça et là une quantité, filles, garçons, grands, petits, moyens, qui, sans erreur possible, - le visage modelé par les coups... »



"La Maternelle" offre un regard critique sur l'éducation et la société de l'époque, dépeignant la dure réalité des classes défavorisées avec une perspective sociologique riche et parfois troublante.
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