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Critiques de Liane Moriarty (1978)
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Petits secrets, grands mensonges

Voilà encore un sacré bon moment de lecture! Liane Moriarty a vraiment le don s’adresser aux lecteurs pour titiller leur curiosité.

Pas de bandits des grands chemins, d’espions internationaux, de mafieux ou de serial killers : non, les personnages sont comme vous et moi d’honnêtes (?) citoyens australiens, qui se coltinent les histoires habituelles de ragots de quartiers, de jalousie, d’adultère, bref, tout ce qui fait la vie ordinaire de gens ordinaires.

Oui mais voilà, on apprend que la fête de l’école, la soirée quizz, s’est terminée par un drame.

On ne sait pas qui est mort, comment il ou elle est décédé, ni qui est responsable voire coupable.

Et c’est à petites touches que l’auteur va rassembler le puzzle (activité qui revient souvent au cours des pages), en partant en flash back de ce qui a amené au drame.



On fait rapidement partie de la troupe de personnages et l’on a envie de coller des claques à cette bolosse de Harper, d’envoyer Jane se faire relooker en urgence, de supplier Céleste de se barrer d’urgence ou de claquer le beignet de Renata, sans compter des envies de meurtres vis à vis du beau et riche Perry.



Ce polar domestique cache sous sa légèreté une diatribe contre le harcèlement à l’école, et ses conséquences dramatiques et durables pour les petites victimes. C’est aussi une critique acerbe des commérages qui ne vérifient pas leur source et peuvent littéralement tuer. Sans oublier le thème des violences conjugales, pas toujours apparentes, volontiers sous-estimées, y compris par les victimes et Liane Moriarty met bien en évidence la difficulté de rompre cet engrenage infernal et mortifère.



C’est une véritable machine à tourner les pages, à passer une nuit blanche ou au moins à piaffer sur place en attendant de pouvoir connaître la suite de la page abandonnée par obligation.



Coup de coeur



Challenge pavés 2016-2017
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Le secret du mari

Eh bien...des secrets comme celui-là, je ne voudrais jamais que mon mari m’en révèle !

Quelle histoire, bon dieu, quelle histoire !

Une petite précision pour commencer : j’ai A-DO-RE.



Oui ! Nous sommes en Australie, d’abord. A Sidney. La semaine avant Pâques. L’automne, quoi. Ben oui...changement d’hémisphère.

3 familles, 3 femmes de tête et de cœur. Elles ne se connaissent pas ou à peine. Et puis, à cause d’un bouleversement survenu chez 2 des femmes les plus jeunes -la quarantaine toutes les 2, mariées avec enfant(s)-, bouleversement dû à leurs maris respectifs, elles se retrouvent toutes les 3 en contact, voulu ou non. Et je peux vous assurer que ça va swinguer ! Haut les cœurs, haut les corps !



Dit comme ça, ça parait superficiel, « desperate housewifes », et pourtant...ça ne l’est PAS DU TOUT. Nous plongeons en apnée dans plusieurs drames à la fois :

• Rachel, la femme plus âgée, est une mère en deuil depuis des années et des années, sa fille a été assassinée lorsqu’elle avait 17 ans. Elle ne pense qu’à ça, évidemment, tout le temps. Et tous ceux face à elle ne peuvent qu’imaginer l’atroce douleur qu’elle ressent chaque jour : « Même si on essaie de se mettre à la place de celui qui se noie dans les eaux glaciales de l’Atlantique ou qui vit séparé des siens à cause d’un mur, seule la tragédie qui nous frappe personnellement - pire, celle qui frappe nos enfants - , nous fait vraiment souffrir ».

• Cecilia, la maman toujours prête, la femme toujours apprêtée, allergique au désordre, la pro des Tupperware et de l’étiquetage-maison, ouvre une vieille lettre de son mari cachée dans le grenier, et la tempête déferle dans son crâne.

• Tess, la « phobique sociale » qui se soigne, femme, amie, maman heureuse, voit son univers basculer par le biais de sa cousine adorée et complice depuis toujours.

Et c’est là que la force féminine montre toute son ampleur. Malgré les doutes, malgré les rancoeurs, malgré les bouleversements et les tragédies intimes, elles luttent, ces femmes. Elles craquent souvent, mais elles font face toujours. Et j’adore.

« Apprendre à être souple », voilà la leçon que je pourrais tirer de ces tranches de vie.



« Non ! », allez-vous rétorquer. Pas encore une histoire tourmentée, y en a marre de ces tragédies qui nous entourent. Un peu de légèreté, que diable !

Vous n’avez pas tort.

Mais ici, je tiens à vous persuader que ce livre en est rempli. J’ai ri : plusieurs fois. J’ai souri : d’innombrables fois. J’ai jubilé intérieurement. Car ces femmes ont fort à faire avec leurs familles et même leurs relations anciennes (tous ces personnages sont savoureux, soi dit en passant).

Ce livre est une somme d’humanité tragico-comique, où la psychologie féminine ultra-fouillée a la part du roi – ou plutôt de la reine-.



Merci à Canel qui m’a proposé une lecture commune de cette auteure que je ne connaissais pas du tout et que je lirai dorénavant avec un immense plaisir.



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Set et match !

Je referme les 522 pages de ce roman le cœur triste de quitter cette famille à laquelle je me suis attachée pendant plusieurs jours.



Quel est le secret de la famille Delaney pour que la mère de famille, Joe, disparaisse brusquement ? Nous voilà plongés au cœur d’une famille en tout point ordinaire. Une famille comme tant d’autres. La mère Joe et le père Stan sont deux ex champions de tennis. Le tennis fut toute leur vie. Et l’est encore aujourd’hui. Malgré qu’ils ne soient plus tous jeunes, ils continuent de jouer. Ils ont donc élevés leurs quatre enfants sur les courts de tennis. Avec amour et aussi beaucoup d’espoir. Pourtant ces quatre enfants grands aujourd’hui trainent chacun leurs casseroles. L’ainée Amy peine à se stabiliser et souffre d’un trouble de la personnalité. Logan lui, est trop gentil et souffre du départ inexpliqué de son épouse. Troy richissime vit sans attache et ne tient pas en place. La benjamine, Brooke elle souffre de migraines atroces depuis son enfance.



Petit à petit, l’histoire des membres de cette famille prend forme car l’auteure va la disséquer au peigne fin. Avec beaucoup d’intelligence, d’empathie et un zeste d’humour rendant l’ensemble terriblement efficace.



L’auteure appuie sur des thèmes forts : la famille, la petite enfance, les traumas, la solitude, les liens. Si l’histoire paraît banale, c’est sans compter sur les pensées intérieures de la mère qui viennent pimenter le tout. Sans compter sur les douleurs que chacun traîne secrètement dans son coin. Le lecteur assiste et ressent. Il assiste impuissant aux remous intérieurs de personnages habités, terriblement humains. Il ressent leurs peines, leurs peurs, leurs regrets mais aussi tout l’amour qui flotte malgré tout dans l’air.



Le final est tout à fait remarquable car chaque détail prend forme pour nous clouer le bec sans nous avoir mis de puce à l’oreille. C’est frais, délicieux, souvent drôle et toujours juste. Pas avec de bons sentiments dégoulinants mais avec ce juste équilibre émotionnel qui nous rappelle la complexité d’être en vie et né quelque part.



J’ai lu trois livres de Liane Moriarty avec entrain mais sans réel coup de coeur. Celui-ci est sans hésiter mon préféré des trois pour ce côté attachant, immersif et psychologique qui bien dosés en font un roman réussi sur toute la ligne.
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Le secret du mari

À Sydney, Cecilia mène une vie paisible et sereine au sein d'un foyer aimant. Épouse chérie, mère comblée de trois filles charmantes, déléguée des parents d'élèves et conseillère à temps partiel chez Tupperware. Son mari, John-Paul est, quant à lui, un père adorable et un mari attentionné. Une existence équilibrée qui va du jour au lendemain vaciller à cause d'une lettre trouvée par hasard dans le grenier. Si ce n'était ce petit mot écrit sur l'enveloppe de la main de son époux, "Pour ma femme, Cecilia Fitzpatrick, à n'ouvrir qu'après ma mort", elle n'y aurait pas prêté attention. Que faire ? Respecter le souhait de John-Paul ? Ou lire cette lettre bien mystérieuse ?

Rachel vit toujours dans la douleur depuis l'assassinat de sa fille, Janie, il y a de cela plus de 20 ans. Heureusement que son petit-fils, Jacob, lui apporte de la joie. Malheureusement, lorsque son fils et sa bru lui annoncent qu'ils déménagent à New-York, Tess est plus que jamais ébranlée...

Loin de là, à Melbourne, Tess ne s'attendait pas à cette terrible nouvelle : son mari et sa cousine adorée, Felicity, sont tombés amoureux. Choquée, effarée et en colère, elle décide de partir in petto pour Sydney, là où elle a grandi et où vit sa maman...



Liane Moriarty tisse des portraits de femmes attachantes, combattives et profondément humaines qui, à Sydney se croiseront immanquablement. Cecilia qui, après avoir découvert le terrible secret de son mari, sera en proie à de nombreux doutes. Jusqu'où sera-t-elle prête à aller pour protéger sa famille ? Rachel, rongée par la douleur, et Tess qui voit son mariage se déliter. L'ambiance, paisible d'apparence, va peu à peu s'alourdir et s'opprimer dès lors que la vérité refait surface. Chacune de ces femmes porte en elle des doutes, des rancoeurs, de la colère ou de l'amertume. L'auteure, décrivant parfaitement le lien si ténu qui unit deux personnes, nous offre un roman juste et équilibré sur les relations familiales et amoureuses, mais aussi sur le pardon, la culpabilité ou le deuil. Alternant les chapitres consacrés à chacune d'elle, l'intrigue s'installe ainsi gentiment. Des histoires de femmes à la fois émouvantes et tragiques, des intrigues dramatiques mais aussi des sourires, des dialogues ciselés et un épilogue qui donne à réfléchir sur nos actes.
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Le secret du mari

♪ Selon la mythologie,

Jadis, les hommes vivaient sans femmes

Ne connaissaient ni fatigue ni vieillesse, ni souffrance

Zeus donna naissance à une créature du sexe féminin

Parée de tous les dons

Belle, intelligente, rusée, futée et désirable

Mais Pandora, c'est son nom, ouvre les Jars,

De ce vase jallit la souffrance, la mort, le vol et puis le crime

Sa main à ouvert la boite de Pandore

Et je suis sure que son coeur aurait voulu la refermer ♪

intro La Boîte de Pandore, Julie Zenatti, 2007



Une brise vivifiante avait chassé la grisaille matinale propre au Vendredi saint et la journée s'était finalement parée de ses magnifiques couleurs d'automne.

p391 texto

Je connaissais Noël au balcon, Pâques au tison

Vanités, complaisances et petites trahisons

Mais Pâques en automne !, in petto

je m'étonne !!

Trop mariée ou le pied To-Tal

brosse à dent mauvais pour l'émail

ce qui t'attend c'est Ta Taule

in petto, à chacun ses casseroles...

Cécilia va payer très cher tout son fatras

choisir entre la peste et le choléra

Soulever un couvercle de Tupperwar bien trop tôt

comme extirper un ver exotique in petto...



Roman au mille destins,

m'a en balai c'est certain

digressions coulent à flot

on n'utilise plus de plumeau

le monde est il plus poussiéreux ?

Lisez le ...avant de finir en vieux.

Frissons du désir, papillons dans le ventre

♫oh Cécilia, you're breaking my heart♫

Syndrome de Marfan, dilemme pour un flirt



that's all folks !!!



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Neuf parfaits étrangers

Les quatre romans de Liane Moriarty traduits en français m’ont tous totalement séduite. Alors bien sûr, j’ai abordé celui-ci avec confiance et conviction de ne pas déroger à la règle. Bingo, carton plein encore une fois!



Le premier chapitre met en scène une executive woman, une cheffe dans l’âme, qui n’a sans doute pas su interpréter les alarmes que son corps en surpoids a dû lui adresser… En pleine activité, une crise cardiaque la terrasse.



Puis ce sont les autres personnages, les neuf annoncés dans le titre. D’horizons divers, mais cependant appartenant à une catégorie sociale plutôt favorisée (il le faut pour se permettre de s’offrir un séjour de remise en forme tel que celui où ils feront connaissance), ils arrivent au Tranquillum House avec des problèmes existentiels plus ou moins occultés.



Le centre se propose de transformer leur vie, de régler tous leurs problèmes, de faire d’eux des êtres différents. Et la femme à l’origine de ce concept semble avoir les épaules pour mener à bien ce défi.



Pas besoin d’en dire plus, la suite des événements ne va pas bousculer que les pensionnaires en mal de bien-être.



C’est encore une fois remarquable. C’est comme un paquet de Bretzels : on en mange un, on vide le paquet. L’auteure a le don de brosser des portraits de personnages à partir de détails triviaux qui font tout leur charme. On marche dans la combine et on se laisse balader au gré des rebondissements et des surprises qui animent le récit. D’autant que la situation de huis-clos induite par le programme, en révèle long sur la fragilité de la solidarité quand la survie est en question.





Partagée entre le désir de connaître la suite et le souhait de rester dans ces pages, je n’attends qu’une chose, que l’un des deux autres romans restant ne soit rapidement traduit.



Challenge pavés Babelio 2020


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Le secret du mari

Que dire de ce roman ? Pour être honnête, j'ai failli le refermer dès le départ, bien avant le secret !! Les 100 premières pages sont une accumulation de personnages et l'on passe de l'un à l'autre sans avoir le temps de bien les situer. Enfin, à la découverte du secret du mari, j'ai trouvé un petit intérêt à cette histoire et aux personnages. L'action arrive… et le livre se laisse lire.

Je n'ai pas vraiment compris l'engouement populaire de ce roman...

Le seul passage que j'ai vraiment apprécié est la conclusion à cette histoire !

Cette histoire, je l'oublierai très vite. Ma sensation est d'avoir lu une version littéraire australienne de Desperate Housewifes. Série américaine pour laquelle je n'ai vraiment pas accroché et donc pas du tout suivi.

Bon, je passe à autre chose !!
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Le secret du mari





Ça commence comme une bluette, limite chick lit (un mariage à la dérive pour cause d'adultère, une mère en deuil de sa fille disparue brutalement dix sept ans plus tôt ). Oui mais voilà. Une lettre égarée et retrouvée va provoquer l'écroulement de la pyramide fragile des liens qui unissent ce petit monde.



Cécilia vend avec efficacité et succès des Tupperware tandis que son mari réussit dans les affaires. Leurs trois enfants sont superbes. Tout va bien. Sauf que la maniaque du rangement qu'est Cécilia découvre par hasard dans les archives de son mari une lettre qui lui est adressée, accompagnée d'une recommandation : à n'ouvrir que s'il décède...Cécilia n' a peut-être pas lu Barbe-bleue, en tout cas la curiosité l'emporte sur la prudence et ce qu'elle y découvre bouleverse profondément l'image qu'elle pouvait avoir de celui qui partage sa vie depuis de nombreuses années . D'autre part, les conséquences impliquent aussi d'autres personnages, ceux-là même dont on se demandait quels liens pouvaient exister entre eux.



Et l'on se retrouve peu à peu au coeur d'une intrigue sordide, qui refait surface après des années à la manière d'une lame de fond qui va tout emporter sur son passage.

Les personnages sont intéressants parce qu'ordinaires, et leurs réactions face à l'adversité est bien traitée. Cécilia m'a beaucoup fait pensé à Evelyn , l'héroïne de Beignets de tomates vertes, dans son apparente aisance qui cache un questionnement et une remise en cause permanente.

Les relations dans les couples, qu’ils soient récents ou plus anciens sont passées au crible pour mieux en cerner les dysfonctionnements.



L’histoire se déroule en Australie, de Sydney à Melbourne, mais aurait pu prendre place à peu près n’importe où, là ou la civilisation est inondée de boites de plastique qui sont censées vous changer la vie



Une remarque sur le prologue, qui reprend un épisode de la mythologie , très revisité, et qui donne le ton du récit, et incite à poursuivre avec enthousiasme



Liane Moriarty est devenue rapidement un auteur à succès.



Même si ce n'est pas un critère absolu, (on a connu de grosses daubes caracolant en tête des ventes), Le secret du mari a tout de même tenu un an dans la liste des best-sellers du New-York Times, a été traduit en 35 langues et CBS a acquis les droits pour une adaptation ciné, pas mal pour une jeune australienne. Et il est très tentant de confirmer cette bonne première impression en explorant Big little lies, même s’il n’est pas traduit en français à ce jour.
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À la recherche d'Alice Love

Il ya un truc qui déclenche le défilement compulsif des pages chez Liane Moriarty. A chaque fois c’est la même chose, pas besoin d’arriver à la page 80, deux à trois paragraphes et c’est parti, impossible d’arrêter.



Sont-ce les personnages, terriblement ordinaires, avec ce petit grain de folie que l’on retrouvait avec le même plaisir un peu coupable dans la série télévisée Desperate Housewives? Est-ce l’art de générer des questionnements sur le déroulement de l’intrigue? Il faut dire que dans A la recherche d’Alice love, la ficelle est bien visible, mais ça marche!



Donc Alice Love, sort d’une perte de connaissance traumatique avec la certitude d’être en 1998, c’est à dire 10 ans plutôt. Force est de constater que sa vie n’a pas évolué comme elle l’imaginait alors, puisque tout autour d’elle est méconnaissable. Ne serait-ce que la présence de ses trois enfants, elle qui en était restée à son statut de tout début de sa première grossesse. Et comment peut-elle être en train de divorcer de l’amour de sa vie?



Au rythme d’Alice, le lecteur va reconstituer le puzzle, allant comme elle de révélations en découvertes. Tirant ou non des leçons de ce qu’elle observe de sa nouvelle vie, avec la chance de pouvoir influer sur les événements futurs, c’est une étonnante perspective sur sa vie passée, et une opportunité unique de redresser la barre.



On ne va pas chipoter sur l’interprétation les mécanismes de la mémoire, car on n’est pas dans un essai de neurophysiologie, et juste exprimer le plaisir de cette lecture aussi réjouissante que Petits Secrets, Grands Mensonges ou Le Secret du mari





Rendez-vous au prochain opus, avec impatience


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Un peu, beaucoup, à la folie

Liane Moriarty , en deux romans s'est imposée à moi, comme une de mes auteures préférées. Aussi, j'étais impatiente de lire son troisième livre et on ne peut pas dire qu'elle ait choisi la facilité.

"Un peu , beaucoup, à la folie ", est beaucoup plus "âpre" , beaucoup moins drôle mais tout aussi fin…

Pas de personnage principal , mais des couples , trois exactement , dont seulement un est sympathique et sans prise de tête .

C'est au cours d'un barbecue que se passera quelque chose , Quoi ? On ne sais pas, Liane Moriarty ne nous délivrera les informations qu'au compte goutte , au fil des pages, installant un suspens qui permet de rentrer dans l'intimité de ces personnes , leurs fêlures, leurs enfances, leurs passés.

Vid et Tiffany adorent recevoir , il faut dire que leur maison s'y prête .

Lui est plus âgé, elle ressemble à une poupée Barbie . Vid a carrément imposé son invitation à ses voisins , Erika et Oliver.

Ces derniers n'ont pas osé refuser , alors qu'ils avaient prévu d' inviter Sam et Clémentine. Ils avaient un truc à leur dire, le genre de truc qui ne se dit pas au téléphone. Il faut dire qu'Erika et Clémentine sont amies d'enfance, presque comme des sœurs...Qu'importe , Sam et Clémentine viendront un peu plus tôt chez eux, avec leurs filles, histoire de pouvoir parler et puis après ils iront chez Vid et Tiffany.

Plus on est de fous… et puis Vid aime bien Clémentine et Sam.

Alors pourquoi, tout ce petit monde regrettera cette journée ?



Je disais que Liane Moriarty n'avait pas choisi la facilité parce que , contrairement à ses précédents romans, on peut avoir du mal à "entrer en empathie" avec les personnages.

Si Erika et Oliver sont touchants à cause de leurs enfances respectives , s'ils sont admirables de s'en être aussi bien tirés, il faut reconnaitre qu'ils sont un peu ternes et maniaques . ( Bon, ils sont aussi très généreux et fiables …)

Quand au couple Sam et Clémentine , j'ai eu du mal à les saisir car eux aussi ont du mal à savoir où ils en sont .

Et les mères … Bon dieu les mères ! Tout est de la faute des mères , toujours ! Celle d'Erika a une maladie psychiatrique que je ne connaissais pas ... Et celle de Clémentine , à vouloir faire le bien ,être généreuse, finit par faire pas mal de dégâts aussi…

Liane Moriarty sait parfaitement faire monter la pression ; les problèmes des uns vont s'emboiter dans ceux des autres . Cocktail de non-dits, de ressentiments, de culpabilité, d'envies qui vont enflammer cette journée , laquelle ne devait être au départ , qu'un gentil barbecue entre voisins et amis…

C'est fin, c'est grinçant , et ça se déguste sans modération...
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Petits secrets, grands mensonges

Avant la rentrée scolaire, une matinée d'accueil était organisée à l'école de Pirriwee afin de se mettre en conditions. Notamment les enfants de la maternelle. Madeline, qui fêtait en ce jour ses quarante ans, se pressait pour y déposer Chloe. Un peu stressée et agacée par une jeune conductrice, elle s'était foulée la cheville au moment de regagner sa voiture. Heureusement, derrière elle, Jane, qui emmenait son petit garçon, Ziggy, et qui avait assisté à toute la scène, lui porta aussitôt secours. Pour la remercier, Madeline lui offrit un café au Blue Blues, les yeux rivés vers l'océan. C'est là que Jane lui confia qu'elle comptait venir s'installer ici, à Pirriwee, afin d'offrir un meilleur cadre de vie à son fils. Bientôt les deux mères furent rejointes par Celeste, la meilleure amie de Madeline, d'une beauté incroyable. Les trois femmes, très vite amies, devront faire face à de nombreux bouleversements dont l'incident dans la cour de récréation et le drame survenu lors de la soirée quiz organisée par l'école...





Qui se cachent derrière ses grandes et majestueuses maisons ? Quels drames se jouent derrière ces fenêtres ? Quels secrets derrière ces si jolies façades ? Pourquoi Jane a-t-elle quitté soudainement Newtown pour s'installer à Pirriwee ? Le couple que forme la sublime Celeste et le richissime Perry ne cache-t-il pas quelque chose ? Qu'a-t-il donc bien pu se passer à la soirée quiz pour que Liane Moriarty énonce un drame dès les premières pages et retourne dans le passé, six mois auparavant ? C'est au cours de ces six mois que l'on fait connaissance avec Jane, Madeline et Celeste, trois femmes aux caractères bien définis, et leurs familles, fussent-elles décomposées, recomposées ou monoparentales. L'on se prend très vite d'affection pour la sensible et secrète Jane, la pimpante et fraîche Madeline, la douce et fragile Celeste ainsi que la ribambelle de gamins. De petits secrets en grands mensonges, de la comédie au drame social, ce roman nous plonge dans une ambiance fraîche, moderne, à la fois légère et profonde. Des dialogues pesés, un humour parfois sarcastique, une plume addictive, une construction bien pensée, ce roman se révèle à la fois intelligent et fringant.
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Trois voeux

Trois vœux pour trois triplées.

Qu’imagine-t-on à quatorze ans comme futur idéal ? La réalité est-elle en adéquation avec ce qu’on est devenu ?



Le roman s’ouvre sur une scène désopilante, une fourchette à fondue dans le ventre d’une femme enceinte. Effrayant me direz-vous ? Non non, c’est tellement bien mené que c’est très drôle.



Liane Moriarty avec son dernier roman dresse trois sympathiques portraits féministes dans une Australie ultra branchée.

Les triplées, Lynn, la femme comblée à qui tout réussit, Cat la femme nouvellement trompée et trahie par son cher et tendre et Gemma, la femme bohème sans attache. Elles sont unies et fusionnelles. Elles s’adorent.

Voici 400 pages ou 3 jours de lecture comme un après midi sous la couette à regarder un téléfilm où il fait toujours chaud à noël. L’Australie. Pas vraiment d’hommes à l’horizon. On grignote des chips en souriant de certaines scènes cocasses, on revoit des anecdotes personnelles (le test de grossesse), on est nostalgique de nos trente ou vingt ans.



Évidemment, on épice le tout avec un drame dans la vie d’une triplée qui animera ce roman qui souffre de beaucoup de longueurs. C’est l’univers propre à l’auteure. Longueurs pour moi peuvent être follement alléchantes pour vous. Il faut aimer le côté voyeuriste car rien ne nous échappe de la vie de ces triplées. On les visualise très bien et elles sont assez attachantes. C’est une lecture mi figue mi raisin sans prise de tête. Et parfois, ça fait du bien de changer de décor.
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Petits secrets, grands mensonges

Livre reçu en cadeau par mon amie Cécile que je remercie chaudement, je découvre l’univers de Liane Moriarty qui semble aimer les femmes plus que les hommes car ici, elles ont le premier rôle ces dames.



L’histoire démarre sur un meurtre lors d’une soirée quizz dans une petite cité d’Australie où tout le monde se connaît. On ignore qui est mort, comment et pourquoi. On suit l’histoire à rebours comme un puzzle afin de rentrer dans la vie de cette bourgade australienne.

En premier plan, nous avons la coquette Madeline, mère de trois enfants dont l’aînée lui en fait voir de toutes les couleurs avec ses idées d’aller vivre chez son père ou bien d’œuvrer jusqu’à l’extrême pour Amnesty.

Jane, la pauvre demoiselle célibataire, mère d’un jeune garçon sans père et accusé très vite de bourreau auprès de ses petites copines d’école.

Céleste, en couple avec Perry, mère de deux jumeaux, elle se débat et survit tant bien que mal aux assaults de violence de son cher et tendre époux.



Un roman hyper féministe et très cliché en somme. Chacun traîne ses casseroles et ses secrets, on ment pour épargner les uns et les autres, on se ment à soi-même. Des personnages qui traversent la vie d’Odette-tout-le monde avec son lot de petites et grandes misères. Un roman de près de 600 pages tout de même où j’avais parfois envie de me dire « c’est pour du Zola ou du Victor Hugo que je tourne 600 pages et puis, je me suis laissée sagement entraînée dans ces vies imparfaites. Parce qu’il y a un peu de moi, un peu de vous dans ces vies et que cela fait du bien de yeuter comme de vilains voyeuristes ce qui cloche aussi chez les autres...
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Trois voeux

Les triplées se rappelleront toujours de leur trente-quatrième anniversaire, fêté ce soir-là dans un restaurant de fruits de mer de Sydney. Les autres clients également. Car voir l'une d'elles planter sa fourchette dans le ventre déjà bien rond de sa sœur a de quoi marquer... Que s'est-il passé pour qu'elle hurle contre elle ?

Si les triplées ont jusque-là mené leur vie bon an mal an, ayant connu des épisodes tout aussi joyeux que dramatiques, ce soir-là, c'est le coup de grâce pour Cat. Installés devant la télé, alors qu'elle pose une question en apparence innocente à son mari, Dan, la jeune femme apprend que celui-ci la trompe. S'il minimise l'incident en lui disant qu'il était bourré, Cat est sous le choc. Aussitôt, elle va se confier à ses sœurs, Lyn et Gemma qui, elles aussi, peinent à croire à cette nouvelle d'autant que le couple était, à leurs yeux, parfait... si ce n'était que depuis 1 an, ils essayaient, infructueusement, d'avoir un enfant...



Les triplées, ce sont Lyn, Cat et Gemma. Si elles se ressemblent beaucoup, seule la chevelure rousse de Gemma détonnant, leurs vies et leurs caractères sont différents. Si Lyn est en couple avec Michael et maman d'une petite Maddie et belle-maman d'une adolescente, Cat, elle, mariée avec Dan, essaie, tant bien que mal, d'enfanter. Quant à Gemma, elle collectionne les petits amis et s'installer dans un couple n'est pas à l'ordre du jour d'autant que professionnellement, elle papillonne aussi. Ses deux sœurs ont, quant à elles, fort bien réussi. De ce fameux coup de fourchette, Liane Moriarty déroule, petit à petit, les mois précédents, révélant de temps à autre quelques éléments décisifs bien antérieurs. C'est avec un grand plaisir que l'on suit les (més)aventures des triplées, soudées aussi bien dans la joie que dans la peine. Pétillantes, drôles, terriblement touchantes, l'on se régale à les suivre dans leur quotidien, parsemé de surprises, de rêves, d'échecs, d'imprévus, de rires, de larmes et d'amour.

Un roman délicieux...

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Petits secrets, grands mensonges

Jubilatoire, intelligent, drôle , touchant, malicieux, profond, piquant, ce roman Australien est un petit bijou ...



C'est le jour de la rentrée scolaire à Pirriwee, petite ville du bord de mer que tout a commencé .

Madeline s'est tordu la cheville; Jane, jeune maman fraîchement débarquée lui a porté secours, Céleste , la meilleure amie de Maddy les a rejointes au café .

Puis il y a eu un incident dans la cour entre deux enfants, les parents s'en sont mêlés , une pétition a suivi , ce qui nous amène cinq mois plus tard , à ce que je nommerai pudiquement "l'accident" ... mais on peut dire que ça bouillait sérieusement dans la marmite avant !

Elles ont une vie cool toutes ces mamans de la jolie petite école. Investies, sympathiques , aimantes . Oui elles sont heureuses , pour ce qu'on en voit de prime abord ...

Failles , chagrins , secrets,mesquineries, traumatismes , mensonges, mais aussi amitié, solidarité : faites vos jeux !

A la manière d'un puzzle (comme les affectionnent certains personnages du roman ), Liane Moriarty bâtit une histoire pleine de suspens et de rebondissements .

Le récit tonique est entrecoupé d'extraits d'interviews journalistiques ou policiers futurs ( qui souvent partent dans des digressions farfelues ou cancanières ) . Cela donne un ton malicieux et énormément de charme à l'ensemble .

Les personnages sont hyper attachants . Vous me direz : ça tombe bien, puisque vous pourrez les retrouver dans une série télévisée (Big little lies )avec Nicole Kidman (et son 1m80 dans le rôle de la distraite , délicate et sublime Céleste ) , Reese Whiterspoon, 1 m 56 (dans celui de l'énergique , généreuse et combative Maddy ) et Shailene Woodley dans celui de la nouvelle et jeune maman . J'ai hâte de voir ce que ça donne, le casting étant particulièrement réussi ...



C'est juste un livre PARFAIT....



( 2 semaines plus tard :La série est géniale !

Acteurs magnifiques, maisons sublimes ...)



[ Scoop de dernière minute:

Les actrices ayant tellement aimé leurs rôles dans cette série ont cajolé l'auteur... Il y aura une saison 2 ! Youpi !!!

avec Meryl Streep dans le rôle de la mère de Perry ... ]
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Neuf parfaits étrangers

J'aime beaucoup Liane Moriarty.



Enfin, d'habitude, j'aime beaucoup Liane Moriarty…



Je lis ces romans comme on regarde une bonne série. LE SECRET DU MARI et PETITS SECRETS, GRANDS MENSONGES me laissent le souvenir de lectures prenantes et piquantes…



Ici, mon séjour à Tranquillum House fut loin d'être une partie de plaisir.



J'etais pourtant plutôt bien disposé envers ces neufs étrangers qui se retrouvent, chacun avec leurs petits secrets, pour une cure de santé, dans un endroit perdu dans le bush australien.



Je ne peux en dire trop pour ceux qui oseront enfiler un peignoir et se lanceront dans cette cure thermale d'un drôle de genre.



Je dirai juste que je n'ai pas réussi à vraiment m'attacher à ces personnages, un peu stéréotypés… Et lorsque tout bascule, j'ai eu le sentiment de lire une Agatha Christie sous amphetamines… C'est un peu gros et même pas drôle…



Je ne sais pas où se situe ce roman dans la bibliographie de Liane Moriarty, mais j'ose espérer qu'elle n'était pas très inspirée, sous la pression d'un éditeur dans l'attente du prochain manuscrit.



Je n'ai pas retrouvé le sel de sa plume, je me suis même vu boire la tasse, tant ce fut laborieux d'arriver au bout de ma lecture…



Je suis pourtant plutôt bon public et je n'attendais pas grand-chose de cette lecture.

Pourtant, je reste persuadé que ce roman ressemble à une vaste fumisterie aux situations improbables… Peut-etre se lit-il au 18 même degré?



J'ai lu, ici ou là, que certains avaient passé un bon moment alors faites-vous votre propre avis… Je dois être passé à côté du truc …
Lien : https://labibliothequedejuju..
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Trois voeux

Avec Trois voeux, le dernier roman de Liane Moriarty traduit en français (l’édition originale date de 2003 !), on a trois personnages pour le prix d’un. La scène est en effet occupée par Cat, Lynn et Gemma, des triplées, remarquables autant par leur beauté que par leur effet « clone » (enfin surtout pour deux d’entre elles, vraies jumelles monozygotes).



Elles ont la trentaine et fêtent selon un rituel immuable leur anniversaire ensemble dans un restaurant. Sauf que, ce soir-là, la fête se transforme en pugilat avec fourchette plantée dans le ventre de la plus enceinte des trois !



Comment en est-on arrivé là, c’est ce que le roman, chapitre après chapitre va nous apprendre, en nous offrant une chronique familiale, avec le ton satyrique habituel de l’auteur.



C’est une lecture qui m’a fait passer un bon moment, mais honnêtement, si j’avais découvert l’auteur avec ce roman, je ne serai sans doute pas devenue inconditionnelle ! Il manque sans doute un squelette, une colonne vertébrale à la narration, une intrigue solide comme on a eu l’occasion de d’en lire sous la plume de Liane Moriarty, dans Petits secrets, grands mensonges ou Neufs parfaits étrangers. Ces desesperate housewife’s australiennes sont drôles, ont le sens de la répartie, mais sont une prétexte un peu léger pour écrire 400 pages de roman.


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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À la recherche d'Alice Love

Une mauvaise chute et c'est toute la vie d'Alice Love qui s'en trouve bouleversée... Aussi, lorsqu'elle reprend conscience, elle se rend qu'elle se trouve dans une salle de sport (elle qui déteste le sport) et que la présence de Jane Turner (du travail !) , à ses côtés, l'étonne (qu'est-ce qu'elle fout là ?). Certainement un évanouissement dû à sa grossesse... Les pompiers arrivent très vite, lui demandent son nom, le lieu où elle se trouve et la date du jour. Ce à quoi la jeune femme répond aussitôt 1998. Et c'est là que l'inquiétude s'affiche sur les visages puisque l'on est en 2008. Alice va rapidement se rendre compte qu'elle a oublié les 10 dernières années de sa vie et que celle-ci a pris une tournure à laquelle elle ne s'attendait pas... Elle n'est, évidemment, pas enceinte de son premier enfant, qui a maintenant 10 ans, que deux autres ont suivi, que sa relation avec Nick, son amour de toujours, n'est absolument pas au beau fixe, que la relation avec sa soeur paraît tendue et, surtout, qu'elle ne se reconnaît pas en la Alice de 39 ans...



Liane Moriarty signe là une comédie douce-amère au cours de laquelle l'on suit Alice Love, qui, à cause d'une chute au cours de step, n'a absolument aucun souvenir de ses 10 dernières années passées. Se croyant toujours en 1998, enceinte de Madison, son premier enfant, passionnément amoureuse de Nick, elle va, à sa plus grande surprise, découvrir ce qu'est devenue sa vie. Et, apparemment, celle-ci ne lui correspond pas et Alice apprendra, au fil des heures et des jours, combien elle est loin de s'imaginer la (mauvaise) tournure qu'elle a prise. Où est donc passée Alice Love ? Qu'a-t-elle fait de sa vie ? Comment en est-elle arrivée là ? L'auteure redessine, au fil des pages, les contours d'un passé oublié et montre combien, en seulement 10 ans, l'on change ainsi que notre entourage, combien l'on peut se perdre en chemin et briser des rêves et des espoirs. Outre le destin de la jeune femme, Liane Moriarty s'attarde sur celui d'Elizabeth, la soeur d'Alice, qui, après de nombreuses FIV et fausses-couches, n'arrive pas à tomber enceinte. Ponctué des confidences de cette dernière qui écrit à son psy et du blog de Frannie, la grand-mère adoptive des deux soeurs, ce roman savoureux, saupoudré d'humour noir, se révèle tout à la fois léger et plus grave, notamment en traitant de l'infécondité, de la mort ou encore de l'amour qui s'effiloche.



Une évocation fine et pertinente du décalage entre la vie rêvée et celle que l'on vit...
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Amours et autres obsessions

Après mon coup de coeur l’année dernière pour le roman de Liane Moriarty Set et match, je pensais dévorer de même ce dernier né : Amour et autres obsessions. Et bien non.



L’histoire est très simple, classique avec très peu de personnages. Ellen, une hypnothérapeute de 35 ans qui s’éprend de Patrick, veuf et père de Jack un garçon de huit ans. À leurs côtés, Saskia, l’ex de Patrick qui ne parvient pas à tourner la page et harcèle son ex jusqu’à l’obsession et la folie brute.



Toute l’histoire donne la voix tantôt à Ellen, tantôt à Saskia. Avec Ellen, on suit les premiers pas d’une histoire d’amour, ses pas hésitants ou fougueux, ses pas maladroits et les doutes qui ne sont jamais loin. On suit aussi son travail à hypnotiser ses clients pour tout et rien. Liane Moriarty a le chic pour écrire des pavés qui pourraient facilement être adaptés en séries. Chaque moment est détricoté à la loupe, un resto entre amies, le look d’une cuisine, et les pensées sont mises à nu.



J’avoue ne pas avoir compris la nonchalance de Patrick devant l’intrusion de son ex à tout va. Changer de numéro de portable ? Demander une mesure d’éloignement ? Parler entre quatre yeux ?

L’attitude d’Ellen me semble tout autant farfelue au vu de sa passivité et patience.



J’ai espéré que l’épilogue réserverait une surprise de taille, un renversement de situation. Mais non. En somme c’est un gentil roman, très peu crédible avec une fin facile comme dans les contes de fée où tout finit bien.



Dans Set et match, le suspens était haletant, l’histoire palpitante, l’humour omniprésent, la fin surprenante. Ici nada, c’est plat de plat. On ne dira pas que je me suis ennuyée puisque je l’ai lu jusqu’au bout mais je n’en garderai pas un flamboyant souvenir.
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Trois voeux

Si Liane Moriarty n'avait pas connu un succès fracassant avec le secret du mari (traduit dans 55 pays) et si , Petits secrets et grands mensonges n'avait pas été adapté en série télévisée, je ne pense pas qu'une maison d'édition aurait traduit en français et publié trois voeux, sorti en 2003.. Ça aurait été une vraie perte , car ce roman est un pur régal.

C'est une histoire de triplettes, pas celles de Belleville, non, celles de Sydney , que tout le monde se souvient d'avoir croisées dans un parc, dans un bar, un restaurant. Disséminant par-ci par -là, les anecdotes d'habitants de Sydney ayant croisé les trois filles, anonymement, comme les pierres du petit Poucet à travers ce roman , pour rythmer, structurer , Liane Moriarty utilise ce stratagème qui lui a si bien réussi par la suite, dont je suis extrêmement friande. C'est drôle, original, tellement réaliste. C'est tellement rare de croiser des triplés, personnellement ça ne m'est arrivée qu'une fois...je me souviens avoir dévisagé un peu trop longtemps, trois malheureuses collégiennes qui partaient en voyage scolaire avec un de mes enfants, en cherchant les différences, qui n'existaient que dans leurs coupes de cheveux (!), absolument épatée, absolument fascinée, étonnée par ce petit miracle de la nature...



Elles sont toutes les trois réunies pour leur anniversaire des 34 ans, merveilleux moment de complicité, qui s'écroule au moment du gâteau, quand l'une d'entre elle plante sa fourchette dans le ventre de sa copie conforme (mais rousse ) qui est enceinte ..

Aussitôt rétropédalage de l'auteur , quelques mois en arrière pour comprendre, comment les soeurs Kettle en sont arrivées là.

Lyn est celle qui a tout réussi celle en fait qui a tout validé le plus vite ( carrière, mari, enfant, belle-fille, belle maison ) .

Gemma, ( la rousse ) , c'est l'aérienne, l'évaporée, celle qui passe pour une femme enfant, celle qui ne se fixe pas , ni avec un homme ( jamais plus de six mois ), ni avec un prêt immobilier ( Elle est "home-sitter" ) .

Et Cat, c'est celle qui avait presque tout ( maison, mari , carrière) et qui va (presque) tout perdre...

Mais , quand on gratte sous la surface, tout n'est pas exactement ce qu'il parait et " gratter" , c'est ce que Liane Moriarty fait le mieux !

J'aurai terminé ce roman commencé hier soir, dans la nuit si je l'avais pu, mon premier réflexe du matin a été de le continuer, Moriarty , quand elle est en forme , c'est comme une drogue...

J'ai adoré que ça parle de triplettes, de soeurs dont le lien est indestructible. J'ai adoré découvrir ce que ça fait d' exister en triple exemplaire... J'ai adoré leur famille, imparfaite ( mais géniale dans un bouquin. ).. j'ai tremblé pour elles, puis j''ai adoré ce qui leur arrive.

Je me suis régalée.

J'adorerais que ça devienne une série. télévisée..

[ PS : j'ai bien conscience de manquer de vocabulaire avec l'abus du mot "adorer" , ne m'en veuillez-pas , c'est le décalage horaire, avec Sydney, toutes mes excuses ;-)]

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