Citations de Lily Degaigne (37)
Tant que tu voudras de moi, Eva, je suis à toi.
-Gabriel-
Puis sa main glisse sur ma joue, l’autre au creux de ma taille. Sa silhouette me percute, son odeur envahit mon univers… et ses lèvres épousent les miennes. La lumière jaillit enfin, du fond de ma poitrine, pour repousser les ténèbres.
-Eva-
❝ Je choisis de laisser le temps faire son œuvre. Nous n'en avions pas, et l'humanité risquait tous les dangers du monde à chaque minute d'inanition. Seulement, le chagrin nous rendait malades et incapables. ❞
❝ Il se couvrit la bouche, scandalisé, mais je décelai une lueur de terreur dans le fond de ses yeux. La peur de m'imaginer être torturée, à nouveau, par le monstre qui vivait en moi. ❞
❝ Leur expression de terreur et de dégoût en me regardant moi, la bête. Cette chose inhumaine venue attaquer leur maison. Ce monstre seulement motivé par l'idée de les déchiqueter.
- Léna, on ne voulait pas que tu te rappelles de ça... ❞
❝ - Il va falloir que tu fasses un choix. Léna et Ingham ont détruit le pacte, ce sont eux qui ont engendré tout ça. Et tu es un lycan, le plus vieux de notre espèce. Donc porte tes couilles et viens nous défendre !
Là-dessus, ils abandonnèrent les hostilités, ramassèrent un à un les corps de leurs amis avant de disparaître dans la nuit. ❞
❝ Elle était l'enfant impossible. Descendante des chasseurs et porteuse de la malédiction. Fille de deux natures ennemies, l'épicentre d'un équilibre créé par des forces obscures et irrationnelles. Elle était exceptionnelle. Et elle était vouée à souffrir le martyre. ❞
On vivait en Allemagne, parmi les nôtres, et on ne faisait de mal à personne. Mais ils nous ont trouvés et je l'ai vue se faire assassiner devant mes yeux. C'était...ignoble. Ils nous traitaient de bêtes sauvages, de monstres, mais ils en avaient l'allure, crois-moi.
Une cascade de sueurs froides dévala ma colonne vertébrale. Je n'avais même pas pensé à Allam et ses éventuelles représailles concernant ma baston avec Gabriella à la soirée. D'un coup je regrettai d'avoir quitté ma chambre.
Mon corps continuait de trembler comme une feuille et je me sentais incapable de faire un pas de plus. Partout, des vampires et des lycans s'affairaient à leurs activités quotidiennes. J'étais terrorisée d'ignorer quelle réaction ils auraient auprès de moi.
Des blessures lacéraient son corps. Elle tenait tant bien que mal son bras cassé en écharpe, tentait de contenir ses larmes, sa terreur et sa souffrance, comme on le lui avait appris.
Parce que tout était réel. Les monstres étaient réels. Et elle n'avait plus qu'un mot en tête : fuir.
Elle a été mise sur ma route, en plein milieu du chemin tout tracé que je m’étais décidé à suivre, et m’a montré une autre voie. La sienne. Celle que j’attendais sans le savoir. Celle qu’elle attendait aussi. Celle qui était faite pour nous.
-Gabriel-
Depuis que Gabriel m’a poussée à raconter ce qui m’est arrivé. J’ignore de quelle magie il a usé sur moi, mais je me sens plus légère. Plus vivante dans ce corps que je croyais calciné à jamais.
-Eva-
D’un coup, je réalise toute la confiance que je porte à cet homme. Tout ce que je lui ai déjà donné, sans même m’en apercevoir. Il tient mon cœur, mon âme, ma vie entière entre ses doigts. C’est grisant et terrifiant à la fois. D’un mot, il peut me faire reine. D’un autre, il peut m’anéantir. Je suis à lui… et je ne peux plus rien faire contre cela.
-Eva-
Je ne veux pas affronter ce qui couve et qui traverse son regard lorsqu’il réalise toute l’hypocrisie de sa position. Car alors, si je l’affronte, il devra faire un choix. Et je suis terrorisée d’imaginer que ce ne sera pas moi.
-Eva-
Elle n’est pas une tentation ou une épreuve à combattre. Elle m’aime. Elle m’aime comme aucune femme ne m’a jamais aimé. Elle m’a tout offert : son corps, son cœur, son âme, sans détour ni faux semblants et sans rien attendre en retour. Eva ne joue pas. Et je ne veux pas jouer non plus.
-Gabriel-
Mon cœur va exploser. Et le sien aussi. Je le sens battre fort contre ma poitrine, comme s’il cherchait à percuter le mien.
-Eva-
La sensation me dévaste. Ce qui n’a toujours été pour moi que vide, brutalité, la preuve d’un corps brisé incapable de s’éveiller au contact d’un autre, brûle soudain d’un feu nouveau.
-Eva-
J’ignore jusqu’où ce cirque ira. J’ignore ce que je veux ou ce que j’espère. Mais si tout est voué à voler en éclats, je suis prêt à me gaver des petites choses que le Ciel consent à m’offrir. Quand bien même, je le sais, elles finiront par me faire souffrir.
-Gabriel-
Il caresse mes lèvres du bout du pouce, l’air fasciné. Je n’arrive plus à respirer. À anticiper. J’ai envie qu’il se penche, qu’il m’arrache ce que je rêve de lui donner, qu’il envoie valser toute notion de retenue et de logique… qu’il succombe. Sauf que je le vois, ce combat qui l’écartèle de part en part. Je vois le désir batailler avec la raison. Le prêtre affronter l’homme. Je vois sa vie, tout ce qu’il a construit, n’être plus qu’à un cheveu de l’effondrement.
-Eva-