Linwood Barclay

Les gens ont des besoins. Peu importent les lois et les règles mises en place, ils veulent assouvir leurs besoins, d'une manière ou d'une autre. Ils sont de plus en plus stressés. Stress au boulot, stress à la maison. D'un côté on éduque nos gosses, de l'autre on veille sur nos vieux parents. Chaque matin, on se lève avec une nouvelle douleur. Un saignement quand on va aux toilettes, des doigts de pied insensibles, peut-être un cancer. On ignore ce qui va se passer. Peut-être qu'on va se retrouver pris dans un détournement d'avion. Peut-être que ce fichu monde va exploser. Qu'un dingue va entrer à la Bourse avec une bombe. On ne sait foutrement pas de quoi demain sera fait. Les gens ont envie de réconfort et mon boulot consiste à leur en donner.

[...] La prochaine fois, j'apporterai des fleurs plutôt que la gerbe"

Il effectue sa traversée habituelle avec deux autres types quand il est arraisonné par une vedette. Gyrophare , mégaphone et tout. Les deux autres gars mettent les gaz en pensant que s'ils peuvent dépasser le milieu du lac , les douaniers ne pourront plus rien faire.
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Ce n’est pas parce que le père de quelqu’un est une mauvaise personne que son fils l’est nécessairement.

Lorsque je pénétrai dans la salle de classe, vingt- deux ados m'y attendaient, la moitié d'entre eux avachis sur leurs bureaux, comme si un chirurgien les avaient dévertébrés au cours de la nuit.

Elle ne pouvait appeler aucune de ses amies. Elle s'était grillée auprès de la plupart, de toute façon, comme Courtney. En leur empruntant de l'argent qu'elle n'avait jamais remboursé. En prenant des pourboires destinés à d'autres. En couchant avec leurs petits copains.
Il n'y avait pas un vaisseau qu'elle n'ait brûlé.

Je m'assis et , mettant un moment de côté les événements de cette journée, observai les deux femmes de ma vie. Cynthia prit du thon en conserve et un ouvre-boîte, tandis que Grace déposait le céleri sur le plan de travail.
Puis Cynthia vida l'huile dans l'évier, renversa le thon dans un bol et réclama la mayonnaise à Grace. Celle-ci retourna chercher le pot dans le frigo, et le posa également sur le plan de travail, une fois dévissé. Ensuite, elle cassa une tige de céleri, l'agita en l'air. On aurait dit du caoutchouc.
Par jeu, elle s'en servit pour frapper le bras de sa mère.
Cynthia se retourna, la toisa du regard, saisit posément le céleri, en cassa à son tour une tige caoutchouteuse, dont elle cingla sa fille. Alors elles se servirent des tiges comme d'épées.
- Tiens, prends ça ! cria Cynthia.
Et toutes deux éclatèrent de rire, puis chacune prit l'autre dans ses bras.
Je m'étais toujours demandé quelle sorte de mère avait été Patricia. Il me semblait que j'avais la réponse devant moi.

- Comment ça va ? m'a-t-il demandé alors.
- Bien, ai-je répondu avec un sourire.
Je supposais qu'il parlait de Syd, un sujet que pas grand monde dans le bâtiment n'osait aborder directement. J'étais le type dont la fille avait disparu. Une sorte de maladie. Les gens avaient tendance à rester à l'écart ; ils ne savaient pas quoi dire.

Vous vous réveillez un matin, la maison est vide, votre famille a disparu...

C'est difficile d'être gentil avec son gendre quand on vous a mis dans la tête qu'il a tué votre fille.

Elizabeth [ à l'hôpital ] avait fait une pause dans son zapping incessant sur les chaînes d'informations - CNN, MSNBC et Fox - , persuadée que le monde qu'elle quittait était dans un bien plus grand désordre que celui dans lequel elle était née.

Il y avait bien des empreintes. Mais ce n'était pas des souris qui les avaient laissées. Ou alors des souris qui chaussaient du 45.

Peut-être que c'était ça le mariage, songeai-t-il. Un malheur continuel, mais qui vous donnait au moins quelqu'un à qui parler.

Ils ne dirent plus un mot pendant plusieurs secondes.
-- Je ne couche pas avec l'ennemi, dit Barbara.
-- J'ai demandé?
-- Non, concéda Barbara. Pas encore.
-- Je vais avoir une semaine plutôt chargée et je ne pense pas pouvoir gérer autre chose qu'une séance de pelotage poussée.

Elle avait acheté une paire de chaussettes dont le motif imitait une fiche de bibliothèque, joliment quadrillée avec même le tampon " À rendre avant le ... ".

En fait, je ne crois pas être un con, parce que le con de base à peu de chances d'être conscient de son état ( combien de con savent-ils qu'ils le sont ? ).

J'ai laissé pendre mes jambes à travers la trappe jusqu'à sentir l'échelle sous mes pieds, ai descendu deux marches , replacé le panneau. Vince , qui se tenait en haut de l'escalier , le sac à la main , me regardait avec impatience tandis que je repliais l'échelle.
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Affaire classée, comme on dit.
Ça ressemble à un monstrueux tsunami. On pense que c’est terminé, mais on trouve encore des débris rejetés sur le rivage à à des milliers de kilomètres de là des années plus tard.

Mon portable sonne .[...]
- C'est qui ?
Je déchiffre le numéro .
- Ma femme qui appelle de son bureau .
Sarah prend l'habitude de m'appeler aux heures les plus étranges : quand je suis ficelé dans une grange ou pris en otage par un tueur fou . Néanmoins , c'est toujours agréable de l'entendre .

Tout bien considéré , Paul qui est en terminale , est un gosse sympa . Mais de temps en temps ; j'aimerais lui interdire de sortir , l'assigner à résidence pour un mois ou deux , à condition qu'il ne reste pas à la maison .