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3.55/5 (sur 33 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Quimper , 1981
Biographie :

Lise Kervennic est une auteure française.

Elle a tenu une galerie d’art, à Paris, avant de devenir romancière. Elle a aussi roulé sa bosse aux puces de Saint-Ouen.

Son premier livre, "Les marchands de Paris" (2023), dresse un portrait drôle et touchant des marchands d’art.

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[Book Club] L’arrière-boutique des marchands d’art ! - Lise Kervennic


Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Il n'y a pas une seule photo dans tout l'appartement, c'est fou ! Le mec sans visage et sans vie. Peut-être a-t-elle couché avec une oeuvre, elle espère le David de Michel-Ange. Et elle serait une Vénus. Ou plutôt un Dionysos tout bouffi par le pinard.
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Marie-Anne s'avérait être un petit génie de la peinture, à la bonne heure ! Elle serait bonne à marier. Il n'était pas question d'avoir une autre ambition que celle de séduire les hommes qui prendraient soin d'elles, ces petites choses fragiles à l'appareil reproducteur sacré.
Marie-Anne s'occupait donc de pondre ses petits Fragonard, et devenait élève de son mari pour s'occuper entre deux marmots. En réalité, elle travailla avec lui à l'atelier et peignit des morceaux entiers des oeuvres de son mari. Derrière tout grand homme ....
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Léonie se réconcilie avec ses études à chaque fois qu'elle ouvre une monographie. Celle d' Hubert Robert la plonge dans la poétique des ruines, et dans le contraste entre le quotidien de petits personnages et les décombres d'une beauté déchue. Il faudrait avoir cet oeil-là sur Paris, pense-t-elle.Nous sommes ces petits mecs trop affairés pour se rendre compte des vestiges que la ville a laissés.

( p.28)
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Pour se donner une contenance, elle ouvre "La promesse de l'aube" de Gary, puis pense à un truc terrible. Romain Gary quelques chapitres plus tôt y raconte son accident d'avion de chasse. Il s'en est sorti indemne, d'accord, (c'est Romain Gary) mais apporter dans un avion le livre d'un mec qui raconte des histoires d'aviateurs se crashant, c'est l'équivalent d'une poupée vaudou spéciale accident aérien. « Les passagers à destination de New York JFK vol numéro 78145 sont invités à embarquer. » Gabriel se lève, Léonie flanque Gary sous la chaise, il ne volera pas aujourd'hui. Elle tremble dans le couloir de la mort, de terreur et aussi à cause du café, quelle idée de merde la caféine, il lui fallait un somnifère. Mais n'est-ce pas plus convivial d'être consciente au moment de se dire adieu? lIs auraient dû faire l'amour dans les toilettes de l'aéroport, une dernière pulsion de vie avant la fin.
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... elle hésite à fumer cette première cigarette du matin, celle qui vous casse la gueule, la peau et creuse les cernes. Elle la fume, et la première bouffée, comme convenu, lui fait se sentir moche et fatiguée. Le manque d'oxygène, paraît-il.
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"C'est vous l'artiste ?" Le premier visiteur à lui adresser la parole est un sac à dos Quechua qui feint l'intérêt pour avoir sa coupette. Voilà le premier d'un bataillon dont Marion parlait souvent, les fameux pique-assiette qui miment les vrais clients pour bouffer à l'oeil.
La porte s'ouvre sur un autre spécimen, un gros vison au brushing impeccable qui fait illusion quelques minutes, jusqu'à ce qu'elle coupe discrètement un morceau de brie qu'elle emballe dans une petite serviette en papier pour le fourrer dans son sac à main en faux croco.
Les pique-assiette semblent se reconnaître entre eux: ils évoluent d'abord en solitaire avant de s'organiser en meute à l'heure de la chasse puisqu'il y a des vernissages dans toute la rue de la Poignée-de-Main ce soir. Puis la peau du ventre bien tendue, ils hiberneront jusqu'à la fête des voisins.
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Serge Bianchi est un concentré de tout ce qu'il y a de pire chez un mâle blanc de soixante-dix ans qui malheureusement ne s'est pas vu vieillir. Un vieux beau spécialisé dans le mobilier XVIIIè, toujours accompagné de trois très jeunes stagiaires renouvelables à l'infini, trottinant catalogues en main, prêtes à assister le grand maître dans une découverte qui le rendra riche et elles toujours aussi mal payées. Mal payées, certes, mais avec accès très généreux à la carte Gold de la société pour les frais de représentations : sac à main et chaussures de luxe, manucures, épilation, tout ce qui pourrait rendre ses poupées plus désirables.
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Il y a forcément près de chez vous une rue de La Poignée - de- Main.C'est la rue des antiquaires.Il en existe des centaines de milliers dans le monde.L'antiquaire est un paradoxe : un grand solitaire doté d'un fort désir de promiscuité avec ses pairs.
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Léonie a honte. Elle comprend ce qui l'a écoeurée la première fois. La pauvreté et le malheur. Catherine est une petite vieille triste et sans le sou dans un bel appartement. La petite vieille a été jeune, a eu des espoirs et du talent, la petite vieille a croisé le mauvais type un jour où elle était encore jeune. Sûr qu'il ne s'est pas pendu, les connards ne se pendent pas. Ils crèvent bien au chaud dans leurs pieux.
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Edward Fergusson avait tout d'une cathédrale de style gothique flamboyant : les ornements vestimentaires comme les traits de caractère étaient chez lui poussés à outrance et ce lundi là, Léonie l'aurait cru tout droit sorti de la rosace de la Sainte-Chapelle de Vincennes. Chemise bouffante aux manches finement ciselées en dentelle de Calais, veste en feutre rouge carmin aux boutons d'argent, pantalon velours du même rouge, ses cheveux noirs et soyeux portés mi-long façon dandy fin de siècle qu'il avait recoiffé d'une main manucurée dont le majeur portait une chevalière. A vingt-quatre ans il se baladait tranquillement dans les rues de Paris une canne d'agrément à la main, le pommeau orné d'une vanité tête de mort en bronze. Depuis Oscar Wilde on n'avait pas vu ça.
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