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EAN : 9782080292254
320 pages
Flammarion (01/03/2023)
3.55/5   33 notes
Résumé :
Léonie est sur le point de commencer une thèse sur les ruines dans la peinture du XVIIIᵉ siècle quand elle hérite de la galerie de tableaux de sa mère, la réputée galerie Dumas, elle qui s’en est toujours tenue loin.
À ses côtés, on plonge dans le monde fermé des marchands d’art et on assiste non sans appréhension à ses différentes premières fois : une vente aux enchères à Drouot, un vernissage au Grand Palais, un déballage au Mans… Au milieu de tout ç... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
C'est une plongée dans le monde fermé des marchands d'art parisiens.
Léonie croque ce milieu fermé de vente aux enchères, de vernissage, de chasse au trésor et de déballage au cul du camion.
Et c'est agréable de partir en voyage en terre inconnue.

Lise Kervennic utilise un style léger, enlevé, qui procède par digressions successives amusantes, donnant lieu à quelques pages savoureuses : les pique-assiette et la peur en avion (voir citations).

C'est un livre jeune et frais où l'amour sur Tinder a sa place, où nous sommes invités à googliser certaines toiles.
C'est sympathique de se promener dans cet univers pictural et de partager l'amour de la peinture, de visiter le musée de la piscine à Roubaix et le Grand Palais, même si parfois on flirte avec l'intelligentsia artistique qui parle peinture sans savoir si c'est du second degré ou pas.

La volonté est aussi de dénoncer le patriarcat artistique et de montrer comment Fragonard et d'autres peintres ont pillé les oeuvres de leur femme, comme cela se passe entre Philibert et Catherine, les personnages de ce roman.

C'est un peu comme dans le stand up où l'humoriste nous raconte sa vie dans son premier spectacle, ici, l'autrice nous décrit, dans son premier roman, avec perspicacité et décalage humoristique, l'univers qu'elle connaît bien puisqu'elle tient elle-même une galerie.
Souhaitons qu'elle sache rebondir dans son prochain livre.



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Avec Léonie, naturelle et spontanée, tout l'inverse d'une vendeuse d'Art, l'autrice Lise Kervennic nous fait découvrir ce milieu des marchands d'Art Parisiens avec un humour léger , parfois grinçant où les sourires sonnent faux .

- Un personnage qui m'a bien plu, cet Edward aux mots d'argent ! faux dandy fauché, sans-gêne avec du bagout qui se débrouille et fait des affaires, moyen facile et amusant de gagner sa vie.

- Assister au Grand déballage du Mans, au cul du camion (p.191).
Des dizaines de camions immatriculés de toutes les régions de France, mais aussi de partout en Europe.
Et la foule qui se presse à la recherche de la bonne affaire !

-Et puis, en filigrane, l'histoire de Catherine Claquebec, petite femme insignifiante au grand talent, spoliée par son abruti de mari .....

* Saviez-vous qu'il existe un dictionnaire en 14 volumes représentant : peintres, sculpteurs, graveurs etc .....
sorte de Vidal ou guide du routard des Arts , qui a pour nom "Le Bénézit".


Tout ce "beau monde" est croqué d'une écriture légère, drôle et un certain talent par cette jeune autrice née en 1991.

Se lit avec plaisir !

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décidément j'aime les 1er romans. Celui-ci ne fait pas exception . L'idée est originale. J'y ressens très fort le changement de style, de façon d'écrire de la jeune génération. Je la trouve alerte et dynamique. Je suis un peu déçu de ne pas en avoir appris plus sur le milieu des marchands et de l'art , mais peut-être suis je trop exigeant car il y a de riches anecdotes . Dommage, mais c'est assez générale dans la littérature française actuelle qu'il y ait beaucoup de page inutile. Comme les effets d'une cuite ou des trivialités qui n'apportent rien au récit

H
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Sur le monde de l'art à Paris
Le livre est très bien écrit - je l'ai lu en deux soirées.
On rentre vite dans la vie de Leonie, dans la galerie de sa mère et dans cette ambiance générale propre aux marchands d'art de Paris
A travers ce livre on découvre aussi l'histoire d'artiste, d'oeuvre - j'ai vraiment beaucoup aimé ces parenthèses
Petit bémol - à des moments, les paragraphes étaient trop long. Ca perdait de son dynamisme
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Léonie est étudiante en histoire de l'art lorsqu'elle apprend le décès accidentel de sa mère, Marion, galeriste reconnue et respectée. La jeune femme se retrouve donc propriétaire d'une galerie et, par là même, immergée dans le milieu des marchands, des enchères et autres vernissages.
Ce livre nous permet de pénétrer dans ce monde très fermé, réservé aux professionnels et aux amateurs d'art, oscillant entre amitiés véritables ou opportunistes, entre solidarité et coups bas, jalousies et hypocrisies.
Cette découverte est desservie par une belle plume, dynamique, humoristique et délicieusement ironique. Une lecture distrayante, intéressante et instructive!l
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critiques presse (2)
Marianne_
26 juin 2023
Entre rivalités, coups bas, médisances, poignées de mains et tapes dans le dos, l’autrice grossit les traits de ses personnages pour situer son récit aux frontières du conte.
Lire la critique sur le site : Marianne_
LesEchos
11 avril 2023
Dans un premier roman savoureux, la jeune Quimpéroise Lise Kervennic dissèque un univers qu'elle connaît bien pour avoir été propriétaire d'une galerie d'art dans le 9 e arrondissement de Paris.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Pour se donner une contenance, elle ouvre "La promesse de l'aube" de Gary, puis pense à un truc terrible. Romain Gary quelques chapitres plus tôt y raconte son accident d'avion de chasse. Il s'en est sorti indemne, d'accord, (c'est Romain Gary) mais apporter dans un avion le livre d'un mec qui raconte des histoires d'aviateurs se crashant, c'est l'équivalent d'une poupée vaudou spéciale accident aérien. « Les passagers à destination de New York JFK vol numéro 78145 sont invités à embarquer. » Gabriel se lève, Léonie flanque Gary sous la chaise, il ne volera pas aujourd'hui. Elle tremble dans le couloir de la mort, de terreur et aussi à cause du café, quelle idée de merde la caféine, il lui fallait un somnifère. Mais n'est-ce pas plus convivial d'être consciente au moment de se dire adieu? lIs auraient dû faire l'amour dans les toilettes de l'aéroport, une dernière pulsion de vie avant la fin.
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"C'est vous l'artiste ?" Le premier visiteur à lui adresser la parole est un sac à dos Quechua qui feint l'intérêt pour avoir sa coupette. Voilà le premier d'un bataillon dont Marion parlait souvent, les fameux pique-assiette qui miment les vrais clients pour bouffer à l'oeil.
La porte s'ouvre sur un autre spécimen, un gros vison au brushing impeccable qui fait illusion quelques minutes, jusqu'à ce qu'elle coupe discrètement un morceau de brie qu'elle emballe dans une petite serviette en papier pour le fourrer dans son sac à main en faux croco.
Les pique-assiette semblent se reconnaître entre eux: ils évoluent d'abord en solitaire avant de s'organiser en meute à l'heure de la chasse puisqu'il y a des vernissages dans toute la rue de la Poignée-de-Main ce soir. Puis la peau du ventre bien tendue, ils hiberneront jusqu'à la fête des voisins.
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Marie-Anne s'avérait être un petit génie de la peinture, à la bonne heure ! Elle serait bonne à marier. Il n'était pas question d'avoir une autre ambition que celle de séduire les hommes qui prendraient soin d'elles, ces petites choses fragiles à l'appareil reproducteur sacré.
Marie-Anne s'occupait donc de pondre ses petits Fragonard, et devenait élève de son mari pour s'occuper entre deux marmots. En réalité, elle travailla avec lui à l'atelier et peignit des morceaux entiers des oeuvres de son mari. Derrière tout grand homme ....
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Serge Bianchi est un concentré de tout ce qu'il y a de pire chez un mâle blanc de soixante-dix ans qui malheureusement ne s'est pas vu vieillir. Un vieux beau spécialisé dans le mobilier XVIIIè, toujours accompagné de trois très jeunes stagiaires renouvelables à l'infini, trottinant catalogues en main, prêtes à assister le grand maître dans une découverte qui le rendra riche et elles toujours aussi mal payées. Mal payées, certes, mais avec accès très généreux à la carte Gold de la société pour les frais de représentations : sac à main et chaussures de luxe, manucures, épilation, tout ce qui pourrait rendre ses poupées plus désirables.
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... elle déteste cette sculpture. Elle ne voit pas l'intérêt de ce portrait de quatre mamies causant sur un banc, les imagine comme les langues de putes du village, elles se retrouvent sur la place de l'église et disent du mal du fils de la voisine Machine, qu'il est laid comme sa mère et un peu con aussi. Quatre mégères qui ont eu la chance de tomber sur Camille, à son avis. Enfin bon, elle aurait pu s'abstenir, certaines ne méritent pas de laisser de trace.
Elle lui dit qu'est ce que c'est beau par politesse et puis comment justifier qu'on n'aime pas une oeuvre de Camille Claudel, il pourrait lui demander de s'expliquer, la mettre au pilori du mauvais goût, de l'inculture, Vous blasphémez, mademoiselle ! Et oui mec, je déteste "Les Causeuses", tout comme sa "Petite Châtelaine". Quoi ?! Profanation, blasphème, salope satanique !Quelle chieuse sa châtelaine, elle doit avoir quoi , six ou sept ans, mais on sent déjà qu'elle va mal vieillir, avec ses petites manières insupportables de cruche de bonne famille.
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