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Critiques de Louis Gill (4)
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George Orwell, de la guerre civile espagnol..

Livre très riche que je conseille. Retraçant bien entendu la guerre d'Espagne, reprenant des extraits de Hommage à la Catalogne, de George Orwell. Et bien d'autres témoignages condamnant la politique stalinienne au sein même de la lutte "anti-fasciste". Prémisse, on comprend par ce bouquin comment George Orwell avait créé 1984 et La Ferme des Animaux par son expérience en Catalogne, et aussi grâce à d'autres livres, qui ne sont pas bien entendus des plagias à mon sens, tel Jack London ou Eugène Zamiatine, ou bien même Aldous Huxley.

L'épisode des rats dans la pièce 101 dans 1984 y est inspiré d'un fait réel, sous torture soviétique d'un des malheureux membres du POUM. Je n'en dis pas davantage.

Je m'excuse aussi d'avoir donné autant de citations sur cette même page, mais je les trouvais tellement intéressantes que j'ai voulu les faire partager.

Vraiment pour ceux qui aiment l'histoire, la machiavélisme stalinien, la guerre d'Espagne, pour ceux qui aimeraient comprendre comment on est arrivé à 1984 et La Ferme des Animaux, achetez-le ^^
Lien : http://www.luxediteur.com/ge..
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George Orwell, de la guerre civile espagnol..

[Un] ouvrage, particulièrement bien documenté, clair dans son exposition et vif dans son analyse politique des forces en présence.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Art, politique, révolution : Manifestes pour ..

Une nouvelle fois, je tiens à souligner deux éléments caractéristiques des choix de cet éditeur québécois

En France, sur la dernière page d’un livre figure une indication « imprimé par » suivi du nom de l’imprimerie, ici il est mentionné « par les travailleuses et les travailleurs de l’imprimerie », soit la reconnaissance du travail humain et non son invisibilisation.



La couverture reproduit un détail d’un tableau de Paul-Emile Borduas de 1941 : Abstraction verte », une incitation de plus à la lecture.



« Cet essai analyse les rapports entre l’art et la politique à partir des manifestes qui ont fait leur marque au cours des décennies ». Louis Gill débute par Refus global manifeste le plus connu au Québec. Celui-ci « affirme l’absolue nécessité de l’indépendance de la pensée et de la création artistique et littéraire ». L’auteur met en perspective ce manifeste avec un précédent, Prisme d’yeux et indique que « Contrairement à Refus global , qui est un plaidoyer en faveur d’une libération sociétale générale nécessaire à l’indépendance de l’art, Prisme d’yeux est essentiellement un manifeste en faveur de la liberté de la pensée et de l’indépendance de l’art. »



Louis Gill présente ainsi son livre : « Le livre rend compte, à travers ces manifestes, du passage de la simple recherche de la libération de toutes les ressources de l’esprit comme fin en soi, jusqu’à l’extrême caricatural de la fustigation de toute logique et de l’apologie du ‘scandale pour le scandale’, caractéristique du dadaïsme et de la première période du surréalisme, à la conviction acquise de l’insuffisance de la simple révolution de l’esprit et de la nécessité de l’action politique destinée à révolutionner la société. » En présentant les différents manifestes, l’auteur fera de longues citations, rendant corps à ces textes et permettant aux lectrices et lecteurs d’en apprécier les dimensions créatives et subversives, mais ne les dispensant pas de les lire !



Les chapitres :



Le manifeste Refus global (août 1948)



Le manifeste Prisme d’yeux (février 1948)



Les manifestes du dadaïsme



Le premier manifeste du surréalisme (1924) qui affirme « le rôle nécessaire aux yeux du surréalisme, de l’imagination et du rêve comme dimensions de la découverte de l’univers, qui ne sauraient se réduire à la logique, à la rationalité et aux perceptions sensibles. »



Le deuxième manifeste du surréalisme (1930). Je partage l’appréciation de Louis Gill « L’apport fondamental du deuxième manifeste est précisément de dépasser les limites d’une révolution du seul esprit et de combler le vide d’une pensée n’agissant que pour son propre compte, en posant la question du régime social dans lequel nous vivons, de son acceptation ou de son refus, et de l’action politique à engager. »



Le manifeste Pour un art révolutionnaire indépendant (1938) dont de nombreuses dimensions sont plus que jamais d’une brûlante actualité.



L’art et la révolution de Léon Trotsky (1938)



Le manifeste Rupture inaugurale (1947)



Retour à Refus global



En conclusion, l’auteur souligne « l’aspiration à la plus grande liberté et à l’indépendance de la création dans le domaine de l’art, mais aussi dans ceux de la science et des autres champs de l’activité humaine » ou pour le dire autrement « l’art ne peut consentir sans déchéance à se plier à quelques directive étrangère ».



Un petit regret, l’auteur aurait pu faire une présentation de la situation intellectuelle/artistique/sociale du début du XXème siècle, afin de faire mieux ressortir les ruptures violentes que furent les manifestes dada ou surréalistes avec la pensée dominante et conformiste de cette époque. Quoiqu’il en soit la mise en perspective de manifestes québécois et européens fait bien sens. Il en est de même de celle entre art, politique et révolution. Une belle invitation à (re)lire ces textes, surtout en notre période qui confond art et marchandise, vente le prêt-à-penser/regarder et se croit indépassable (fin de l’histoire), contre la création insufflant la critique de l’existant et nous projetant, avec ses moyens/langages propres vers le futur et l’espérance.



Les grandes machines à publier n’offrent que peu souvent un tel travail éditorial. Il faut donc souligner la place décisive des petits éditeurs, pour ces ouvrages « Transformer le monde, changer la vie, refaire toutes les pièces de l’entendement humain » (André Breton : Hommage à Antonin Artaud). Quelques livres et déjà une belle place pour M éditeur.
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La crise financière et monétaire mondiale. Ende..

Deux remarques préalables au livre paru chez ce nouvel éditeur québécois (http://www.editionsm.info/ ).



En France, sur la dernière page d'un livre figure une indication « imprimé par » suivi du nom de l'imprimerie, ici il est mentionné « par les travailleuses et les travailleurs de l'imprimerie », soit la reconnaissance du travail humain et non son invisibilisation.



La couverture reproduit un tableau de George Grosz de 1931. Je prends cette illustration comme un sinistre rappel, la crise de 1929, terminée de fait en 1945, après une guerre mondiale, a engendré, entre autres catastrophes, le nazisme en Allemagne...



Voici un livre très pédagogique sur les rouages de l'économie et de sa partie financière ;



L'ouvrage comporte trois parties : « Du sauvetage des banques par les États au pillage des États et des peuples par les banques », « Monnaie, crédit, liquidité, solvabilité » et « Une dimension clé de la crise : l'impasse monétaire internationale »



Il s'agit d'une lecture précise, bien documentée de la crise et de ses effets. L'auteur analyse les politiques fiscales, la place de l'immobilier et la transformation du logement en actif financier, les institutions financières, les multiplication du crédit par le système bancaire, les effets bien concrets de l'imaginaire délirant, des nouveaux produits de spéculation, l’expansion des risques et les effets de contagion, le rôle des faibles taux appliqués aux demandes de refinancement,la masse gigantesque de capital volatil, la transformation de la dette privée en dette publique, l'illégitimité des dettes, les politiques d'austérité, etc.



Louis Gill aborde aussi quelques points plus rarement traités dont la nécessaire transformation des valeurs en monnaie « L'argent, qui semble s'effacer derrière le crédit quand tout va bien, redevient la seule valeur recherchée en situation de crise : tout le monde veut vendre et se départir de titres menacés de défaillance et personne ne veut en acheter ; les émetteurs, qui doivent racheter en masse leurs titres, n'ont pas d'argent pour ce faire et s'accrochent à celui qu'ils détiennent. » L'auteur insiste à juste titre sur la nature de la monnaie « en tant que médiation nécessaire par laquelle s'opère la validation sociale des travaux privés dans la société marchande ». Et il étend sa réflexion sur l’absence de monnaie internationale/universelle alors que l'extension géographique de la marchandise, de la production, des transactions est aujourd'hui mondiale « La validation sociale, à l'échelle internationale, des travaux rivés s'exprime dans le règlement ultime des soldes en monnaie universelle »



Loin des rêveries et des légendes sur le risque des actionnaires, sur l’auto-engendrement des richesses, sur le déclin ou l'invisibilité du travail humain, il nous rappelle utilement que « Les transactions financières, portant sur des titres, finissent par rendre invisible le processus qui est à l'origine des dividendes et des intérêts qui en sont les revenus. Dans la sphère financière, l'argent semble faire de l'argent sans rapport avec le processus réel de production de valeurs. »



Je termine sur deux citations sur la propriété privée. La première de l'auteur « Pour aller de l'avant, il faut d'abord prendre conscience de ce qu'une entreprise privée qui serait jugée ''trop grosse pour faire faillite'' et dont la survie reposerait sur le soutien de l’État devrait être considérée comme ''trop grosse pour demeurer privée'', sous gestion privée et source de profits privés ». La seconde de Frédéric Lordon cité par Louis Gill « Saisir les banques faillies n'a (…) aucun caractère d'attentat à la propriété puisque la propriété a été anéantie par la faillite même (…) Le jeu normal du marché anéantit les actionnaires et cette partie-là du jeu ne sera pas modifiée. Le sauvetage public n'a aucune vocation à les ressusciter, il n'a d'autre finalité que de nous éviter le désastre collectif qui suit particulièrement d'une faillite bancaire. »



Parmi les multiples ouvrages sur la crise et la dette, je suggère en complément :

Michel Husson : Un pur capitalisme (Éditions Page deux, Lausanne 2008)

Sous la direction de Damien Millet et Éric Toussaint : La dette ou la vie (CADTM et Editions Aden, Liège et Bruxelles 2011)
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