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Hommage à George Orwell
Liste créée par steka le 27/06/2013
28 livres. Thèmes et genres : littérature britannique , bibliographie , politique , histoire , critique

George Orwell est un homme qui symbolise parfaitement l'engagement conjointement à l’honnêteté intellectuelle.

Dans son cas, ce fut l'engagement de toute une vie. Avec dans un premier temps, le constat des conséquences désastreuses du colonialisme britannique durant son séjour en Birmanie (1922-1927). Puis, dès son retour en Europe (en 1927), l'expérience vécue des méfaits inhumains du capitalisme à l'œuvre. Dès lors son engagement personnel au coté des révolutionnaires, dans la guerre sociale en Espagne en 1937, s'imposa comme allant de soi. Voir http://www.babelio.com/liste/886/La-guerre-sociale-en-Espagne . C'est suite à cette expérience espagnole, si importante historiquement, qu'il prit pleine conscience de la dangerosité du totalitarisme stalinien, comprit sa nature profondément antirévolutionnaire et entreprit dès lors de le combattre conjointement au totalitarisme nazi qui menaçait alors toute l'Europe.

Proche pour sa part d'un socialisme libertaire, Orwell ne chercha jamais à tirer aucun profit personnel de cet engagement et jusqu'au bout il tenta de trouver une cohérence à son action, sans mensonges et sans renoncements. Ils ne sont pas si nombreux ceux qui peuvent en dire autant. La raison principale tient au fait que cet engagement ne fut pas conditionné par une idéologie quelconque mais par la profonde croyance d'Orwell en un devenir humain digne de ce nom.

" Ce qui fait que les gens de mon espèce comprennent mieux la situation que les prétendus experts, ce n'est pas le talent de prédire des événements spécifiques, mais bien la capacité de saisir dans quelle sorte de monde nous vivons."



1. Dans la dèche à Paris et à Londres
George Orwell
4.20★ (1601)

1933 " Personne ne s'inquiète de savoir si le travail est utile ou inutile, productif ou parasite. Tout ce qu'on lui demande, c'est de rapporter de l'argent. "
2. Une histoire birmane
George Orwell
4.17★ (381)

1934 "C'était une femme incapable, sotte, geignarde, qui négligeait tous ses devoirs en prétextant une sensibilité dont elle était totalement dépourvue. Après s'être vaguement occupée durant des années de féminisme et de pensée transcendantale et avoir fait quelques tentatives littéraires avortées, elle s'était, en fin de compte, lancée dans la peinture. La peinture est le seul art que puisse pratiquer une personne sans talent ni persévérance au travail. Elle posait dons à l'artiste exilée parmi les "philistins", ce qui lui donnait toute liberté pour ennuyer tout le monde. "
3. Une fille de pasteur
George Orwell
3.74★ (255)

1935 Fille unique, Dorothy vit une existence morne avec son père, le pasteur acariâtre d'une petite paroisse du Suffolk. Frappée par une soudaine amnésie, elle se retrouve à la rue et va partager l'existence des déshérités, des clochards de Londres aux cueilleurs saisonniers de houblon. Mais, à mesure que la mémoire lui revient, Dorothy trouvera-t-elle en elle-même la force d'aspirer à une autre vie ? Publié en 1935 et inédit en français jusqu'en 2007, Une fille de pasteur est l'un des premiers romans de George Orwell. Avec une lucidité et une acuité implacables, Orwell dépeint l'hypocrisie, la pauvreté et la misère spirituelle qui vont accompagner Dorothy dans son odyssée à travers l'Angleterre des années 1930.
4. Et vive l'aspidistra !
George Orwell
3.92★ (218)

1936 À travers l'histoire de la descente aux enfers de Gordon Comstock puis de sa rédemption, ce roman de l'auteur de 1984 est à la fois la satire du monde où l'argent a remplacé le divin et celle de la révolte individualiste et négative. Armé d'un humour corrosif, Orwell dénonce et ridiculise le conformisme de l'English Way of Life tel que le conçoit pour son salut un personnage qu'il traite pourtant avec tendresse. Car il s'agit pour l'auteur de sauver l'aspidistra, fleur symbole de l'Angleterre, c'est-à-dire la convivialité et l'humble désir de vivre. L'humanisme sans concession d'Orwell atteint ici le lecteur au plus profond de sa conscience.
5. Essais, articles et lettres, tome 1 : 1920-1940
George Orwell
4.50★ (34)

1937 - Volume 1 - "Quand j'ai quitté Barcelone, à la fin du mois de juin, les prisons étaient pleines. En fait, elles étaient même depuis longtemps surpeuplées et l'on entassait les prisonniers dans des magasins inoccupés ou tout autre lieu de détention de fortune. Ce qu'il faut toutefois noter, c'est que les gens emprisonnés ne sont pas des fascistes, mais des révolutionnaires : ils sont là non parce que leurs opinions sont trop à droite, mais parce qu'elles sont trop à gauche. Et ceux qui les ont mis là sont les communistes. "
6. Le quai de Wigan
George Orwell
4.18★ (339)

1937 "Il est très facile d'imaginer une classe moyenne financièrement poussée dans ses derniers retranchements et n'en demeurant pas moins farouchement hostile à la classe ouvrière : et vous avez là un parti fasciste tout trouvé. "
7. Hommage à la Catalogne : 1936-1937
George Orwell
4.24★ (1466)

1938 "Tôt dans ma vie, j'ai remarqué qu'aucun événement n'avais jamais été relaté avec exactitude dans les journaux; mais en Espagne, pour la première fois, j'ai lu des articles de journaux qui n'avaient aucun rapport avec les faits, ni même l'allure d'un mensonge ordinaire. J'ai vu l'histoire rédigée non pas conformément à ce qui s'était réellement passé, mais à ce qui était censé s'être passé selon les diverses "lignes de parti".
8. Dans le ventre de la baleine et autres essais (1931-1943)
George Orwell
4.27★ (96)

" ( la classe dirigeante britannique ) Pour comprendre le fascisme, elle aurait dû étudier la théorie socialiste, ce qui l'aurait obligée à admettre que le système économique qui la faisait vivre était injuste, inefficace et périmé. Mais c'était précisément sur cette réalité qu'elle s'employait à fermer obstinément les yeux. (...) Des années d'agression et de massacres ne lui apprirent qu'une chose : Hitler et Mussolini étaient hostiles au communisme. Ils étaient donc, raisonnait-on les alliés naturels du rentier britannique. D'où le spectacle proprement terrifiant de députés conservateurs applaudissant frénétiquement à l'annonce que des navires britanniques chargés de vivres destinés au gouvernement républicain espagnol avaient été bombardés par des avions italiens. "
9. Chroniques du temps de la guerre (1941-1943)
George Orwell
3.78★ (28)

"Les chroniques de guerre prouvent qu'Orwell, du fait de ses fonctions, connaissait à fond, et d'un point de vue très technique, les mécanismes de la propagande fasciste : cette connaissance, il la mit largement à profit , tant dans La ferme des animaux que dans 1984, où slogans simplistes, contre-vérités flagrantes, revirement subits et autres artifices cousus de fil blanc, mais serinés sans trêve ni répit, finissent par conditionner les masses. "
10. A ma guise - Chroniques (1943-1947)
George Orwell
4.17★ (42)

Écrites chaque semaine entre 1943 et 1947 pour un journal de la gauche radicale anglaise, ces quatre-vingts chroniques sont des conversations familières. Qu'Orwell y parle des bombes volantes qui s'abattent sur Londres ou de ses rosiers grimpants, des écrivains qu'il aime ou des idéologues qu'il combat, on y entend sa voix singulière. Contre l'arrogance des dominants, les mensonges des propagandes et la barbarie qui menace, il y défend le sens du réel et la décence commune : la possibilité d'une société égalitaire et libre, enfin humaine.
11. Un peu d'air frais
George Orwell
3.98★ (232)

1939 Sans doute parce que ce roman est un long monologue plein de drôlerie, on a pu dire qu'il s'agit de la part d'Orwell de son livre le plus tonique. À l'instar d'un Leopold Bloom dans Ulysse de James Joyce comme d'un Gordon Comstock dans Et vive l'aspidistra, George Bowling, l'antihéros de ce récit, souhaite échapper à la routine, aux traditions. Mais en retournant sur les lieux de son enfance, il ne fait que retrouver le passé et la nostalgie de la vieille Angleterre. Or il n'y a pas de retour possible, nous avertit Orwell : " On ne peut remettre Jonas dans le ventre de la baleine."
16. 1984
George Orwell
4.28★ (92434)

1949 " Il ne semble pas qu'on puisse raisonnablement attribuer à Orwell le pessimisme de 1984. Le futur décrit dans ce livre n'est pas tant celui du monde qui sera ( 1984 n'est pas une prophétie ) que celui dont tout intellectuel de parti porte au fond de lui le rêve (1984, Orwell n'a cessé de le répéter, est une "satire" ). extrait de "Orwell, anarchiste Tory"
17. Tels, tels étaient nos plaisirs et autres essais (1944-1949)
George Orwell
4.36★ (52)

" Le principal ennemi du langage clair, c'est l'hypocrisie. Quand il y a un fossé entre les objectifs réels et les objectifs déclarés, on a presque instinctivement recours aux mots interminables et aux locutions rabâchées, à la manière d'une seiche qui projette son encre. A notre époque, il n'est plus concevable de "ne pas s'occuper de politique". Tous les problèmes sont des problèmes politiques, et la politique elle-même n'est qu'un amas de mensonges, de faux-fuyants, de sottise, de haine et de schizophrénie."
18. Essais, articles et lettres, tome 4 : 1945-1950
George Orwell
4.00★ (18)

1945-1950 " Une bonne part de ce que nous appelons plaisir n'est rien d'autre qu'un effort pour détruire la conscience. Si l'on commençait par demander : Qu'est-ce que l'homme ? Quels sont ses besoins ? Comment peut-il le mieux s'exprimer ? on s'apercevrait que le fait de pouvoir éviter le travail et vivre toute sa vie à la lumière électrique et au son de la musique en boîte n'est pas une raison suffisante pour le faire. L'homme a besoin de chaleur, de vie sociale, de loisirs, de confort et de sécurité : il a aussi besoin de solitude, de travail créatif et du sens du merveilleux. S'il en prenait conscience, il pourrait utiliser avec discernement les produits de la science et de l'industrie, en leur appliquant à tous le même critère : cela me rend-il plus humain ou moins humain ? Il comprendrait alors que le bonheur suprême ne réside pas dans le fait de pouvoir tout à la fois et dans un même lieu se détendre, se reposer, jouer au poker, boire et faire l'amour. Et l'horreur instinctive que ressent tout individu sensible devant la mécanisation progressive de la vie ne serait pas considérée comme un simple archaïsme sentimental, mais comme une réaction pleinement justifiée. Car l'homme ne reste humain qu'en ménageant dans sa vie une large place à la simplicité, alors que la plupart des inventions modernes - notamment le cinéma, la radio et l'avion - tendent à affaiblir sa conscience, à émousser sa curiosité et, de manière générale, à le faire régresser vers l'animalité."
19. George Orwell
Bernard R. Crick
4.21★ (59)

voir ma critique (...) il envisageait d'écrire 1984 avant même d'entamer la rédaction de La Ferme des animaux. La relation entre les deux livres est bien plus étroite que de nombreux critiques ne l'ont supposé. Tous deux prirent une forme très différente, mail il y a une continuité sur le plan intellectuel entre l'histoire de la révolution trahie et l'histoire des traîtres, de ces assoiffés de pouvoir qui dans les deux livres se perpétuent pour conserver à jamais le pouvoir.
20. Orwell, anarchiste Tory : Suivi de A propos de 1984
Jean-Claude Michéa
4.16★ (69)

" Ainsi donc, sous le règne de la critique officielle -- c'est-a-dire celle dont la mission consiste à présenter la modernisation marchande du monde comme l'accomplissement admirable d'une volonté divine -- non seulement le lecteur est maintenu dans l'ignorance de la critique orwellienne de l'état présent des choses, mais toute velléité de s'y intéresser est soigneusement découragée par les calomnies appropriées. "
21. Orwell : Ou L'horreur de la politique
Simon Leys
4.15★ (133)

Orwell avait lui-même remarqué avec justesse : " Ce qui fait que les gens de mon espèce comprennent mieux la situation que les prétendus experts, ce n'est pas le talent de prédire des événements spécifiques, mais bien la capacité de saisir dans quelle sorte de monde nous vivons."
23. De la décence ordinaire
Bruce Bégout
3.96★ (73)

" Mais sur l'essentiel, la décence ordinaire ne transige pas. Les petites gens ont eu à subir depuis si longtemps les injustices, qu'elles éprouvent une aversion quasi instinctive pour toute domination de l'homme sur l'homme, même encore à l'âge de la propagande de masse, où on leur propose d'en être, non les simples victimes, mais les heureux bénéficiaires. "
25. Au coeur de 1984
Pierre Bourlier
"Ce qu’on n’osait plus trop dire – que l’essence du totalitarisme n’a pas quitté nos contrées en 1945 –, on le dit à nouveau bruyamment, maintenant que les « grandes puissances », avec encore plus de cynisme, ont renouvelé leur guerre terroriste permanente. " "Que peut-on appeler « totalitarisme », après avoir lu 1984 ? Non pas une organisation politique extérieure à nous et nous disculpant, mais bien plutôt ce piège dans lequel on nous isole individuellement et on nous invite à jouer le rôle de la victime pour nous faire renoncer à notre pouvoir. "
26. Orwell ou le pouvoir de la vérité
James Conant
4.50★ (9)

"Le sentiment que le concept même de vérité objective est en passe de disparaître du monde […] m'effraie bien plus que les bombes. " George Orwell
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