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Citations de Louis-René des Forêts (197)


Louis-René des Forêts
Le peu de temps qu'il te reste à gémir sur ton sort, hâte-toi d'en rire jusqu'aux larmes.
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Louis-René des Forêts
Une ombre peut-être, rien qu’une ombre inventée
Et nommée pour les besoins de la cause
Tout lien rompu avec sa propre figure.
Si faire entendre une voix venue d’ailleurs
Inaccessible au temps et à l’usure
Se révèle non moins illusoire qu’un rêve
Il y a pourtant en elle quelque chose qui dure
Même après que s’en est perdu le sens
Son timbre vibre encore au loin comme un orage
Dont on ne sait s’il se rapproche ou s’en va.
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Éprouvant subitement une répugnance insurmontable pour la vie en société avec son cortège d'intrigues, de méprisables agitations et de paroles creuses, toute cette chaleur d'étuve qui émanait d'une promiscuité que les sinistres obligations de la vie m'imposaient, je n'aspirais qu'à m'en dégager pour goûter aux bienfaits de l'air pur et du silence...
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La musique est le lieu où la pensée respire.
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Un écrivain associe sans cesse sa recherche verbale et sa recherche intérieure.
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Que d'années à se défaire du pli, à se delester des chimères, à se décrasser des niaiseries,à rompre le cercle étouffant de la faute et du rachat, à prendre le large loin de ces tenaces mais si touchantes impostures auxquelles butent les furieux élans de l'enfance façonnée dans la cruelle chasteté et le miel du respect, et qui doit tenir sa langue en attendant que vienne l'heure où la rebellion fusera au grand jour comme germe une plante après un long hiver.
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Que jamais la voix de l’enfant en lui ne se taise, qu’elle tombe comme un don du ciel offrant aux mots desséchés l’éclat de son rire, le sel de ses larmes, sa toute-puissante sauvagerie.
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Mutisme, mutisme tyrannique, fruit de la fierté et de la peur. Tout est obstacle à la chaleur de l'échange quand se perd jusqu'à la force de soutenir le bleu amical d'un regard.
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Mais ce que je regrette de ne pas savoir exprimer, c'est le plaisir sensuel, à la fois très paisible et d'une acuité extrême, que j'éprouvais quand, assis sans bouger sur ce banc, d'où je pouvais jouir d'un paysage composé d'eau, d'édifices, de verdures à perte de vue et de nuages auquel la lumière printanière donnait un éclat magique, le corps chauffé par un soleil doux et protégé du vent encore assez frais en cette saison par un manteau suffisamment épais, je restais à regarder tour à tour les passants qui se croisaient devant moi, l'acier étincelant du pont rigide au-dessus du barrage ou encore, renversant la tête, la voûte vert clair du sapin qui me toisait de toute sa hauteur, toutes choses assez peu remarquables en elles-mêmes, et à prêter l'oreille aux propos décousus des gens qui avaient pris place à côté de moi, aux cris joyeux des enfants, au bruissement précipité de l'eau rebondissante au-dessus du pont métallique; la double action de regarder et d'écouter s'accompagnant depuis longtemps pour moi d'une émotion très spéciale qui pouvait surgir au moment le plus imprévu et m'être causé par quelque chose ou quelqu'un auquel je n'avais aucune raison particulière de m'intéresser. Au milieu du vaste flux des choses, ne rien faire, mais voir et écouter.
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Et notez que je ne vous demande pas de me lire vraiment, mais de m'entretenir dans cette illusion que je suis lu : vous saisissez la nuance ? – Alors, vous parlez pour mentir ? – Non, monsieur, pour parler, rien de plus, et vous-même faites-vous autre chose du matin au soir et pas seulement à votre chat ? Et un écrivain écrit-il pour une autre raison que celle qu'il a envie d'écrire ? Mais suffit. Que mon lecteur me pardonne si je n'aime pas qu'on me bourdonne aux oreilles quand je parle.
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Enfant, on fait la course avec le vent. Vieillard, on lui tourne le dos en maugréant.
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C'est elle encore souriant debout
Parmi les asters et les roses
Dans la pleine lumière de sa grâce
Fière comme elle fut toujours.
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Ecrire est l'acte de quelqu'un en moi qui parle en vue de quelqu'un en moi qui l'écoute.
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Itinérant coureur de chimères, mais fidèle à son engagement il n'y renoncera qu'en s'effondrant sous les coups du grand âge.
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Pour qui s'absorbe dans la contemplation de son propre vide, les mots sont autant de facteurs de trouble en ce qu'ils viennent inopportunément donner consistance et du même coup mettre fin à l'état d'inanité où, délesté de leur poids, il éprouvait un sentiment d'heureuse plénitude à n'être rien, tout au plus un simple d'esprit que son cerveau fêlé eût doué d'une sorte de candeur enfantine. Mais à peine se réjouit-il d'y avoir accédé que les voilà qui réapparaissent en force pour lui imposer leurs lois, le ramener contre son gré à cette fausse clarté raisonnante dont n'a que faire un idiot, si tant est qu'on puisse se rendre tel par un décret de la volonté.

p.221-222
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A tout âge le coeur reste le plus remuant organe de l'être.
Puisse -t-il comme en sa jeune saison s’enfiévrer d'orgueil, de rage ou d'amour
jusqu'au dernier battement.
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Ne pas se regarder vieillir dans le miroir que nous tend la mort, non plus que la défier avec de grands mots, mais s'il se peut, l'accueillir en silence comme sourit à sa mère un enfant au berceau
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Le fier silence où il s’enferme exprime de quelque façon ce qu’il aurait à répondre s’il n’avait pris le parti de se taire.
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Il ne peut plus tendre la main vers les autres, mais contemple parfois la main de son voisin pour y trouver un appui.
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Un si grand étonnement d’être en état de vie qu’il cherche à perte de mémoire les traces obscures de sa première mort, mais nul fil pour conduire à rebours jusqu’au nœud de la trame.
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