A l'occasion de la Fête de la librairie indépendante, le 26 avril, Lucie Brasseur présentait son roman 'Les Larmes Rouges du Citron Vert'. L'équipe de France 3 Midi-Pyrénées a couvert l'événement à Rodez au sein de la Maison du Livre, principale librairie indépendante de l'Aveyron où Lucie Brasseur dédicaçait son premier roman, 'Les Larmes Rouges du citron vert' en matinée. L'après-midi, c'est à la librairie Privat à Toulouse qu'elle rencontrait les lecteurs de Midi-Pyrénées.
- France 3
Les épouses allaient chez leur psy; les hommes chez leur pute. Dans un cabinet discret des professionnels attentifs, les uns et les autres se confiaient plus facilement qu’ils ne baisaient.
J'adore les livres. En vérité , ils sont le seul grand amour de ma vie.Les seuls à partager mes draps, l'intimité des cabinets, mes vacances, mes grasses matinées et à me tenir éveillée pour de longues nuits blanches. Inquiétants, troublants, drôles, charmants, sensuels... Les hommes ?... C'est une autre histoire. (page16)
Interdit de hurler que tout le monde s'en fout qu'il fasse beau ou pas. interdit de crier que derrière les persiennes fermées et le nez collé à nos PC, que le soleil brille ou pas, tout le monde s'en balance. Interdit. Journée inutile, encore une. mais pour la première fois en six mois, la seule journée inutile, utile. pour moi, au moins.
Guidant l’homme vers la chambre du motel où elle intervenait en professionnelle, elle lui fit déposer le montant de la consultation sur la commode et, dans un geste sensuel, fit tomber son manteau sur le sol. La fête pouvait commencer, les corps se répandre sur le matelas en libre-service.
- C’était quoi ton rêve de petite fille ? demanda Oscar avant même d’avoir ôté ses chaussettes.
- Je voulais être un nuage, répondit Maryline sans y penser, le retournant déjà pour faciliter le glissement de la fermeture éclair et l’éclatement des boutons.
Parce qu'il n'y a pas d'histoires sans grand destin, il n'y a pas de livres sans grandes émotions.
Dans ma cage à poule de 7m² je me sentais un peu, disons… à l’étroit. Vue sur cour, je n’ai pas beaucoup plus accès aux rayons du soleil, mais, désormais, je dispose d’un magnifique bureau de 250m². Bon, ok, il s’agit d’un open space où trente personnes s’entassent….J’ai gagné en surface utile mais perdu en intimité. Ils appellent ça la cohésion d’équipe, le DRH a même parlé de «Team building»… Si j’avais eu droit au chapitre, j’aurais probablement répliqué pompeusement, qu’à mon sens, il s’agissait plus d’une hideuse façon de donner du champ à la prolifération des ragots et autres blablatages futiles de mes collègues
Bref, chez Téléjachète.com, devenu Téléjachète.com-groupe Scaab, les adeptes du blabla stérile sont au paradis. Avant le rachat, nous étions déjà cinquante sept répartis sur trois étages. Au rez-dechaussée, la compta, le marketing, le dév. Au premier, la prod, les commerciaux. Au dernier, sous les toits, le studio d’enregistrement. Après opération, une vague massive de recrutements a été opérée et plus de quarante-cinq personnes supplémentaires ont rejoint la structure en six mois. Alors, voilà, on a déménagé, dans un espace plus grand et plus lumineux fait d’open spaces et de longs couloirs. Mes collègues sont sympas, franchement, mais il n’y a rien à faire, je ne suis pas comme eux.
Le sujet est très peu traité. Pourtant, ça explose ! De 40 000 à 200 000 licenciées en quelques années… Dans la presse, dans la rue, dans les arts, personne ne se saisit du sujet. Dans les footballeuses d’aujourd’hui, il n’y a pas une génération qui a eu des modèles pour se projeter. Maintenant, grâce aux Coupes du monde de 2011, 2015 et celle de maintenant, de 2019, il y a Wendy Renard et Eugénie Le Sommer que les enfants citent majoritairement. Mais ça reste un sujet peu traité. À partir du moment où y a rien sur le sujet, comment s’y intéresser ? C’est juste dingue…
C’est à celui qui fera mieux que son voisin, celui qui récoltera le plus de fonds pour son ONG ou dénichera le projet le plus dramatique, entendez pathétique, à étaler à la face des cols blancs cravatés pendant qu’ils se goinfreront, à Stockholm, pensant aux tableaux chiffrés aux courbes croissantes et que défileront devant eux les présentations responsables et sociétales. Un gamin malnutri sur écran géant, pendant qu’on s’empiffre, ça donne bonne conscience.
Dans le mutisme pesant, le ronflement de la procession semble avoir disparu. Les oiseaux eux-mêmes se sont tus. Un silence de mort s'est abattu sur la clairière, comme si la forêt et les ossements à l'unisson retenaient leur souffle. Le visage de la fillette se fait grave. le mouvement de son bras sur le mien plus pressant. Un danger approche. Vite, semblent murmurer ses yeux. Vite. Il faut partir. Vite, il faut fuir.