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4.09/5 (sur 15 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Béchy , le 31/03/1911
Mort(e) à : Nancy , le 25/01/1984
Biographie :

Poète français, ami de Léopold Sédar Senghor.
Il publie ses premiers recueils alors qu'il est lycéen à Metz.
L'un d'eux est préfacé par Henri de Montherlant. Provocateur, il fonde avec un ami le G.P.I, Groupement de la Pègre Intellectuelle.
Pendant la seconde guerre mondiale, étant chef de service au ministère de l'intérieur, il a aidé de nombreuses personnes, notamment ses amis juifs, à fuir vers l'étranger. Il entre en contact avec le maquis du Vercors. Ses poèmes paraissent dans les revues de la "résistance poétique".
Son oeuvre est une attente et une marche vers la mort, à travers la tristesse feutrée des mots, éclairée seulement par l'image fugitive de la femme et de l'amour: "Passager de la terre", 1938, "L'Homme quotidien", 1941;"La solitude est partout"1942;" Le Monde sans joie", 1945; "Rien à vivre", 1947; "Plein amour", 1954.
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Citations et extraits (109) Voir plus Ajouter une citation
LES POUVOIRS DE L'AMOUR - 11

Tes cheveux se dénouent sur mon corps
comme une moisson de blé perdue
au détour d'un champs de rosée
dans un matin qui n'a pas de bords.

Tu cherches mes lèvres avec la soif
de quelqu'un qui a traversé le monde
pour aller voir la neige fondre
sur des sommets moins hauts qu'un baiser.

Tu es vivante comme peut l'être
le cri d'un fruit qu'on mord.
En t'aimant, je prends tout l'or
qui veille à l'entrée de ta chair.
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Lucien Becker
Chaque bourgeon qui s'ouvre
fait le printemps pour lui seul
et la rosée parvient à mettre
un soleil entier sur l'herbe

" Rien que l'amour"
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Le bouquet de l'air entre les lèvres,
tu descendais le haut escalier
qui menait de ton existence à la mienne
et j'avais le vertige pour toi.

Quand mon coeur cherchait ton coeur
sous sa mince écorce de vie,
nos regards étaient si près l'un de l'autre
qu'ils ne faisaient plus qu'une seule allée de cils.

Il semblait que, captive de mes mains,
tu ne puisses plus vivre sans moi sur la terre.
Ton corps n'était plus qu'un feuillage
qui frémissait au gré de mon désir.

Le ciel n'était pas plus nu que ta chair
quand elle se dressait près de moi
comme la seule source
que mes doigts aient jamais pu retenir.

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LOIN DES VILLAGES

Loin des villages caillés, loin des routes
qui courent voir le soleil se lever sur les usines,
nous descendons dans l'été
comme au fond d'une cloche sous-marine.

Avec le coeur remonté jusqu'à la mort,
nous laissons le ciel se souder à nos yeux.
Je tiens ton visage dans ma main ouverte
comme s'il était ma seule richesse.

Ton regard lourd de cils est si mince et si long
qu'il est facile à ma vie d'en faire son horizon.
Avec tout le poids de l'espace sur la nuque,
tu viens, d'un seul baiser, te délivrer sur ma bouche.

Il nous faudra des années
pour revoir l'oiseau de clarté
qui se jetait chaque matin dans la vitre
et qu'on retrouvait, tué, le soir en plein miroir.

PLEIN AMOUR - Les pouvoirs de l'amour
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Avant d'entrer dans les bois,
La pluie frappe aux feuilles
Qui sont pour elles le seuil
D'une solitude sans poids.

Elle a parcouru tout l'espace
Pour venir sans hâte couler
Dans d'obscurs sentiers
Où rien ne doit marquer son passage.

Il suffit pourtant d'un rayon de soleil
Pour qu'éclate sa présence ,
Pour qu'un instant la forêt pense
Aux vitres dont elle l'émerveille.

Un couchant doit surgir
De cet incendie d'eau
Où là terre s'éclaire de ce qu'elle a de plus beau
Parce qu'elle aime les forêts à en mourir.



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[...] j'ai tant refait ton visage avec mes mains
j'ai tellement inscrit ton nom sur ma bouche
que je n'ai qu'à fermer les paupières
pour qu'en moi tu prennes la place de la mort.
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La nuit se couche au bord des routes
comme un grand chien très doux
et tu cherches à apaiser les étoiles
en les prenant dans tes cils.
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Je veux sceller au tien mon visage
afin que je puisse mourir en toi
au moment où il ne restera autour de moi
que le ciel grand ouvert de ton regard.
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Les mots ont été créés
Pour qu'en fermant les yeux
Je puisse venir à toi
Sans faire un mouvement.
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Lucien Becker
LE SOLEIL EST DANS LES PIERRES

Le soleil est dans les pierres
comme une statue renversée.
L'ombre est dans les arbres
comme une main coupée.

Les villages sont blancs
dans le cercle bleu de l'été.
Les insectes qui poursuivent le jour
se tuent dans les vitres.

Tu es seule à savoir faire rire les cailloux
qui glissent sous la verdure comme des poissons
et les ruisseaux essaient en vain
de voir au travers de la terre.

Nous nous arrêtons dans les moissons
et l'univers s'arrête en même temps que nous.
Nous sommes sûrs qu'aucun chemin n'a pu nous suivre,
Que la mort même a perdu notre trace.

Extrait de PLEIN AMOUR
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