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Critiques de Lucile Peytavin (40)
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Le coût de la virilité

"Le coût de la virilité", Lucile Peytavin au édition de Livre de Poche.



Cet essai nous démontre avec une kyrielle de chiffres le prix que nous Français payons sur notre économie.

Il y a une multitude de chiffre au début du livre puis ensuite l'autrice s'nterroge sur le rôle de l'éducation dés le plus jeune âge avec le rapport aux jouets dés l'âge de 4 ans, le collègue le lycéen comment les plus faibles mêmes garçons subissent la violence et ensuite au seins du couple.



En page 92 , il y a un tableau qui se nomme " pourcentage d 'hommes mise en cause par catégorie d' infractions" .



95, 2 milliard comme coût de la virilité pour le contribuable Français d'après les calculs de l'autrice .

Cette somme pourrai servir à d'autre chose cela est démontré dans les pages qui suivent.



Lucile Peytavin nous montre aussi que ailleurs cela est guère mieux.

Elle prend l'exemple des pays du nord de l'Europe qui ont voulu s'attaquer à ce sujet mais qui n'ont pas de trouvé de réelle solution néanmoins on peut mentionner l'exemple de Danemark qui a mis en place des cours d'empathie.



En lisant la conclusion de Lucile Peytavin , je suis du même avis qu'elle il faut cela viennent de l'éducation . Les chiffres parlent pour faire la conclusion.

Pour moi, il s'agit d'un sujet pas hélas pas assez présent dans l'espace publique malgré le changement qui a commencé à être fait après " #me toi" car il est pour la suite logique du questionnement.



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Le coût de la virilité

Ce livre a une vocation idéologique et rien d'autre.

Comment faire une analyse d'un coût sans faire l'analyse des bénéfices?

Comment faire une étude d'analyse statistique "descriptive" sans se poser la question des raisons des observations autres que "la virilité"? comment ne pas faire un vrai modèle multivarié et essayer de comprendre les causes et implications de ce système genré si complexe.

Non, la réponse à tout n'est pas la virilité et l'inexistant "patriarcat".





Lors qu'on attaque un tel problème, par honnêteté intellectuelle, l'auteur devait se poser les questions:



1.- La virilité pourrait-elle avoir également des bénéfices pour la société ?



Mettre un prix sur la virilité sans en compter les bénéfices, est une approche indigne d'une personne qui se pose en "intellectuelle". La dynamique genrée homme/femme et les intérêts différents entre les hommes et les femmes en terme d'ingénierie, d'innovation scientifique et de recherche (non, ces différences ne sont pas seulement culturelles, l'idéologie du genre est mensongère), de positionnement social, d'utilité publique, de "disposabilité masculine"… ont mené les hommes à faire avancer la civilisation dans tous les domaines possibles et imaginables: TOUT, quasi TOUT ce qui vous entoure a été pensé, construit, maintenu par un homme. De votre écran de PC, aux forages dans les mines, à votre système social, les révolutions syndicales et ouvrières, votre intervention chirurgicale, toutes les technologies, votre système démocratique, le trottoir, vos égouts... tout.



Conclusion: Le bénéfice du comportement viril/masculin, est lui, INCALCULABLE dans l'histoire et encore aujourd'hui.



Camilia Paglia pourtant féministe, a dit à juste titre trois citations qui veulent tout dire:



- La femme est, l'homme doit devenir.

- Si la civilisation avait été laissée dans les mains des femmes, nous vivrions encore dans des huttes en paille.



Et la plus belle :

- Les hommes se sont sacrifiés, mutilés physiquement et émotionnellement pour nourrir, héberger, protéger les femmes et les enfants. AUCUNE de leur peine ou réalisation n'est prise en compte dans la rhétorique féministe qui décrit les hommes comme de viles exploiteurs et oppresseurs.





2.- les comportements masculins / féminins sont-ils uniquement façonnés par la société et l'éducation ?



La réponse est NON.

Bien sûre que les hommes ont un comportement lié à l'autodestruction plus élevé que les femmes. Les hormones et la biologie sont bien plus à mettre en cause que l'éducation. Cette sociologue nous la fait à l'envers. La société et les différences de comportement hommes/femmes sont avant tout biologiques et non "culturelles" comme veut nous le faire croire l'idéologie du genre. (Le documentaire norvégien "gender paradox" démonte scientifiquement l' "idéologie" du genre, sans appel.) A-genrer les genre est voué à l'échec.



Pour les viols et crimes graves, la courbe de normalité des hommes est légèrement plus plate que celle de femmes, et possèdent des extrêmes plus "peuplés". Les fameuses "tales de la courbe de Gauss". Si 90% des hommes et des femmes se retrouvent dans un "overlap" de la normalité, ce sont bien majoritairement les hommes qui sortent par les extrêmes, aussi bien en bien qu'en mal. Les génies, autistes, artistes … hors normes, ne sont quasi qu'exclusivement des hommes. Tout comme les pires psychopathes. Pour un Mozart et un inventeur de la machine à vapeur, vous avez un Jack l'éventreur. Et pour 10.000 ingénieurs qui font avancer vos vies, vous avez 100 petits psycopates en prison. On revient à l'analyse coûts/bénéfices



3.- la féminité pourrait-elle aussi être abordée en termes de coût et de bénéfices ?

OUI. les comportements féminins influencent les comportements masculins. Deux exemples: l'hypergamie est la sélection par les femmes, des hommes socialement intéressant. Les hommes pauvres et marginalisés ne sont pas sélectionnés pour la reproduction par les femmes, ils deviennent des parasites par défaut de la société.

Autre exemple: l'évolution génétique et la sélection naturelle est effectuée par les femmelles. Ce sont bien les femmes qui sélectionnent les hommes "viriles" ou pas depuis le début pour la reproduction. Ce sont les femmes qui sélectionnent ces hommes comme "bons providers et preneurs de risques", pour leurs bénéfices à elles.





Pour conclure,

- non, les garçons ne sont pas des petites filles "cassées".

- non, il ne faut pas éduquer les garçons comme des filles. Il faut leur redonner leur place, leur redonner une vision d'un futur dans lequel ils peuvent se projeter, et surtout commencer par arrêter la guerre contre les garçons dès leur plus jeune âge. Que cette auteur lise "war on boys" de christina hoff sommers. Qu'elle challenge ce vieux cliché de "domination masculine" en lisant "the myth of male power" pour sortir de sa vision biaisée, élargir sa pensée et comprendre que ce sont bien les hommes qui sont "disposables" et la variable d'ajustement de notre société. Qu'elle regarde the "red pill" de la féministe Cassie Jaye! Que l'auteur commence par comprendre ce qu'est le gap d'empathie envers les garçons et hommes, expliqué par Janice Fiamengo de l'université de Toronto par exemple. N'oubliez pas non plus que si l'existence du plafond de verre est plus que douteuse, le sol de verre, lui, existe bien et protège les femmes; ce sont bien majoritairement les hommes qui tombent le plus bas socialement (suicide, blessés et morts sur lieu de travail, jobs toxiques et difficiles, jobs dangereux et de nuits, sans-abris, ... sont masculins à l'écrasante majorité!) et se retrouvent "marginalisés" et n'ayant plus rien à perdre. Qu'elle nous fasse un article sur le coût de la féminité et des privilèges féminins, ce serait rafraîchissant, mais ce sera censuré, je n'en doute pas.











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Le coût de la virilité

Un livre commencé avec une idée : dommage que l’on doive argumenter avec de l’argent. Cela rejoint les arguments du capitalisme type « engagez des femmes, vous gagnerez en productivité » parce que visiblement notre seule existence ne suffit pas, il faut que ce soit rentable mais soit, je le commence déterminée à apprendre des choses et à encourager une autrice. J’ai voulu croire en une étude rigoureuse et objective jusqu’à certains drapeaux rouges. Les « guet apens » tendus par les jeunes de banlieues. mmh. et en parallèle ? absolument AUCUNE mention des violences policières et pénitentiaires qui sont pourtant des lieux phares de virilisme et de violence, contre les femmes et contre les hommes dans leur vie professionnelle comme personnelle (lire le livre « Silence on cogne » de Sophie Boutboul et Alizé Bernard) Occulter ces violences alors qu’elles rentrent parfaitement dans les critères, ce n’est pas vraiment un angle mort en fait, c’est un parti pris flagrant. C’est l’aveu d’une posture qui vient donc entacher la bannière de critique rigoureuse et objective d’un relevé de chiffres et de calculs mathématiques. j’ai quand même appris d’autres choses mais pour moi, ce choix alors que les violences ne datent pas juste de 2021, c’est rédhibitoire.
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Le coût de la virilité

J’avais repéré ce livre grâce à Eva. J’ai regardé pour l’emprunter et je n’ai pas trouvé à la bibliothèque. Du coup, quand je l’ai vu à la masse critique Babelio j’ai tenté ma chance et …gagner.



Alors, maintenant, je peux vous en parler.



C’est un court, mais très intéressant essai. Les chiffres donnés sont effarants, juste en regardant le résumé ça donne un petit indice.

Mais il n’y a pas que les chiffres qui portent à réfléchir. Il y a aussi toute la construction de notre civilisation. La façon dont on est éduqué.

Mais pire que tout, ce sont les a priori que nous avons encore et toujours sur les différences entre les hommes et les femmes.

Il faudrait vraiment arriver à déconstruire tous ces a priori et la construction même de la société.

En même temps que je lisais cet essai, j’en suis venue à me demander pourquoi, nous, les femmes, payons plus cher en assurances que les hommes.



Un essai à lire, que l’on soit un homme ou une femme.

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Le coût de la virilité

Comportements asociaux masculins - Coût de la virilité



Le budget de la justice en France est de 9,06 milliards d'euros par an. Les prisons peuplées à 97 % d'hommes, c'est 70 000 écrous (103 personnes pour 100 000 habitants). La construction d'une cellule coûte entre 150 000 et 190 000 euros ; une année de prison coûte 32 000 euros. A quoi il faut rajouter les peines en milieu ouvert (174 000) soit 244 000 sous main de justice en France, ainsi que les effectifs de police et de gendarmerie qui dépendent respectivement de l'Intérieur et de l'Armée. Et les pompiers : secours santé et incendie (ce dernier à 7 %). Les hommes sont surreprésentés dans les services d'urgences, en accidentologie ; ils totalisent 52 % des km parcourus mais 85 % des accidents mortels, à tel point que Lucile Peytavin propose que le sticker A signalant le jeune conducteur ou la jeune conductrice (mais adorée, elle, des assureurs) soit remplacé par H pour homme à vie sur leurs voitures ! Violences conjugales, violences à enfants, viols, délits sexuels. Actes violents contre l'état et les Forces de l'ordre, 87 % d'hommes, 93 % pour les guet-apens, les attentats terroristes, le trafic de drogue et la traite humaine : clients de prostituées, 99 % d'hommes, 73 % des proxénètes. Même les incendies de forêt qui occupent les pompiers l'été sont majoritairement d'origine humaine donc de la délinquance. 99 % des pyromanes sont des hommes. Les attentats du 13 novembre 2015 ont fait 130 morts, 413 blessés, coût estimé pour la société à 2,2 milliards d'euros soit 0,1 % du PIB. Neuf terroristes, neuf hommes. Et la récidive concerne les hommes à 94 %. Je ne fais qu'un résumé de ces données fastidieuses et démoralisantes. Il faut lire le livre où figurent tous les comportement asociaux masculins, et les dépenses générées poste par poste.



Après avoir expliqué précisément sa formule mathématique de calcul et avoir évalué le coût annuel de chaque poste, Lucile Peytavin arrive au chiffre de 95,2 milliards d'euros PAR AN.



Les services de sécurité et de justice s'appuient sur une multitude de facteurs pour cerner le profil des délinquants : milieu social, âge, environnement éducatif, misère, alors que la surreprésentation des hommes nous dit que le facteur déterminant et prédictif de la délinquance est le sexe.
Lien : http://hypathie.blogspot.com..
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Le coût de la virilité

J'ai ressenti un énorme "Enfin !" en lisant ce livre. Oui, depuis quelques années (autant dire, depuis trop peu de temps), lorsqu'un homme (tiens donc) sort des propos xénophobes dans les médias, pour parler d'X événement, il met souvent en avant l'origine ethnique, la religion, les origines sociales du présumé coupable ; mais il n'est jamais question que le présumé coupable est, avant tout, un homme.



"Le coût de la virilité" est une brillante, percutante, fine analyse d'un problème si imbriqué dans notre société actuelle qu'il est très difficile de prendre assez de recul pour le percevoir en entier. Déjà, et cette phrase est absolument nécessaire à la compréhension globale de mon avis et est en corrélation direct avec mon intro, il n'est jamais question des "hommes dans leur généralité" qui posent problème. Le problème est bien la virilité.



Cette éducation, ce dogme, ce culte, ce fonctionnement sociétale qui tue des hommes, des femmes, des enfants, des sociétés, la planète.

Lucile Peytavin explique tout dans un travail d'une grande clarté.



Je recommande ce livre à absolument tout le monde, dès l'adolescence. Il me paraît être un de ces ouvrages fondamentaux qui pourrait bien changer notre vie à toutes et tous.
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Le coût de la virilité

Il y a deux choses à vraiment différencier particulièrement dans ce livre, le fond et la forme.



Pour le fond, je suis complètement d'accord avec l'autrice. La soit-disante virilité d'une certaine part des hommes nous pourrit l'existence. Point barre.



Pour la forme, j'ai trouvé que ça tournait beaucoup en rond.De nombreux passages sont redondants et la batterie de calculs sur le dernier tiers du livre est un peu barbante...



D'où une note mitigée...

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Le coût de la virilité

Le 8 mars dernier, lors de la journée internationale des droits des femmes, j'ai assisté à une conférence de Lucile Peytavin sur son livre "Le coût de la virilité" que j'avais trouvé vraiment intéressante.



C'est vrai ça, combien nous coûte réellement le viriarcat/patriarcat ? Parce qu'il est clair qu'il n'a pas qu'un coût physique ou psychique. Il a un VRAI coût économique et financier.



Du coup à la suite de la conférence, j'ai acheté le livre pour en savoir un peu plus. Et ce qu'on y découvre fait froid dans le dos : suite à plusieurs calculs (détaillés précisément dans le livre), Lucile a estimé le coût de la virilité à 95,2 MILLIARDS D'EUROS !



Vous imaginez tous les problèmes qu'on pourrait résoudre avec cet argent ?



Mais Lucile ne donne pas de solution miracle pour changer ça (ça se saurait si elle existait !) si ce n'est une chose : changer la façon d'éduquer les garçons. Ne pas favoriser la force et la violence au détriment du développement émotionnel. Parce que la virilité n'est pas naturelle, innée, mais bien culturelle. Et si c'est culturel, cela veut dire qu'on a le pouvoir d'agir.



En à peine 150 pages, Lucile réussit à nous faire reconsidérer la société dans laquelle on vit. Elle amène à réfléchir, à se poser les bonnes questions et rien que pour ça j'estime que ce livre est une réussite !
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Le coût de la virilité

Percutant, c'est le moins que l'on puisse dire. L'autrice ne cherche pas ici à créer la polémique mais à poser une question. C'est une question ouverte et qui s'adresse à tout le monde. Elle présente la méthode, elle explique sa démarche au complet pour calculer ce fameux coût de la virilité. C'est une démarche scientifique et méthodique qui aboutie à une somme faramineuse de 95.2 milliard d'euros dépensés chaque année pour compenser la virilité (toxique) masculine.



Et ce chiffre est sans doute sous-estimé puisqu'il manque des statistiques que, bizarrement, l'état français n'est pas prompte à calculer.



La question demeure à la fin de ce libre : pourquoi perpétuer un système qui nous coûte si cher, l'État est-il si obtus de dépenser autant d'un côté pour réparer et de valoriser de l'autre l'attitude des hommes qui coûte si cher ?



Qu'est-ce qu'on attend ?



Tout le monde devrait lire ce livre, tout simplement parce qu'il est incontestable.



Merci à Babelio et aux éditions Anne Carrière pour la lecture de ce document plus qu'édifiant. Comme le dit Caroline De Haas, pour convaincre, toujours commencer par les chiffres. Et il y a tout ce qu'il faut dans celui-là.
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Le coût de la virilité

Un essai que j'ai trouvé intéressant malgré quelques faiblesses. Et que je considère malgré tout indispensable, d'une certaine manière.



Le livre se découpe en deux parties.



Dans la première partie, Lucile Peytavin nous explique ce qu'est la masculinité toxique, la virilité, et surtout comment elle se construit, s'intériorise et comment elle est acceptée par la société, dont nous faisons toutes et tous partie, comme étant un comportement normal, et comment elle est perpétuée à travers une éducation genrée (consciente ou non) qui commence même pendant la grossesse.

M'intéressant aux question féministes depuis plus de 25 ans maintenant, je n'ai pas appris grand-chose dans cette partie, parce qu'on y est fatalement et plus ou moins rapidement confronté.es dès que l'on se penche sur ces sujets.

Ce qui ne veut pas dire que c'était inutile ou inintéressant. Bien au contraire.

Pour celles et ceux dans mon cas, c'était une bonne piqûre de rappel, et un moyen d'ajouter de l'eau à notre moulin. Ainsi que des chiffres et des sources à nos arguments, puisque l'autrice s'appuie sur des études statistiques et scientifiques que l'on peut, à notre tour, consulter, éplucher, fouiller, étudier, et réutiliser par la suite.

On n'est jamais trop armé.es dans ce combat.

Et pour celles et ceux qui ne savaient pas encore, c'est un bon moyen de prendre conscience de toutes ces problématiques (à condition de ne pas se fermer et rejeter en bloc ce qui remet en question nos comportements et nos privilèges... Et à lire certaines critiques, c'est manifestement loin d'être gagné pour tout le monde).

Oui nos sociétés sont fondées sur un déséquilibre où une moitié de la population domine l'autre moitié, c'est un fait, qui a été documenté, étudié, prouvé. Et on peut en trouver dans ce livre un bon échantillon, éclairant, pertinent et très utile. Que ça plaise ou non à la moitié dominante n'a pas d'importance ni aucune pertinence.



La deuxième partie est un peu plus fastidieuse à lire, et m'a un peu moins convaincue.

D'abord parce que je n'ai pas besoin qu'on me parle d'argent pour que je prenne conscience du problème. Mais ça c'est tout personnel.

Ensuite parce que j'ai trouvé certains calculs et certaines méthodes (sur le choix des chiffres utilisés dans ces formules notamment) un peu bancals, et peu convaincants. Ce qui est dommage, puisque c'est exactement ce qu'attendent les ouin-ouin, qui n'hésitent pas une seule seconde à s'emparer de ces faiblesses pour hurler à l'injustice et au parti pris de l'autrice.

Alors euh comment dire... Pour l'injustice, j'en rirais si c'était pas aussi grave de sortir une énormité pareille (mais le retournement de situation pour se positionner en victime quand on fait partie de la classe dominante de la société ce n'est malheureusement pas nouveau).

Quant au parti pris.. Évidemment que c'en est un. Je rappelle que c'est un essai, pas un traité. Je vous conseille donc d'aller revoir la définition de l'essai (et du traité par la même occasion), puisqu'apparemment il faut recommencer du début et reposer les bases...

Donc à quel moment, avec un titre pareil et une autrice avec un parcours tel que le sien, certains ont pu s'attendre à un ouvrage mathématique précis et sans défaut, ça me dépasse.

A aucun moment son but n'a été de sortir Le traité du coût de la virilité, ni de le faire paraître dans une revue scientifique mathématique.

D'ailleurs, Lucile Peytavin le dit elle-même, noir sur blanc dans le prologue : « La virilité, en tant que construction sociale, est donc la véritable cible de cet essai. »





En résumé, c'est un essai qui s'appuie sur des sources partagées pour montrer à quel point la virilité comme concept social mais également comme réalité sociétale a un impact, entre autres, pécuniaire totalement délétère, sur chacun d'entre nous au quotidien, femmes et hommes, mais aussi sur la société dans son ensemble.

A lire absolument si vous vous intéressez à ces sujets et problématiques socioculturels.
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Le coût de la virilité

Un livre qui ne peut que faire polémique, entre son titre très cash et sa couverture. Il se lit très rapidement et facilement, sauf peut être si on essaie de comprendre réellement les formules mathématiques proposées en 2eme partie (ce n'a pas été mon cas !)

Dans la première partie Lucile Peytavin, historienne, pose un constat : les hommes sont statistiquement et massivement responsables de la grande majorité des violences qui gangrènent la société française.

Comment expliquer ce fait, et comment expliquer que ça ne semble poser question à personne ?



L'autrice déploie une argumentation pour amener sa thèse : la virilité est une idéologie qui induit une grande violence sociale. Pour arriver à cette idée elle s'interroge sur l'origine de la violence dans la société. Elle reprend des analyses classiques pour qui a déjà lu des ouvrages sur les violences faites aux femmes ou la violence éducative. La virilité est une construction sociale qui nuit à tous, femmes et hommes, et induit un gâchis terrible pour nos sociétés.

L'approche est intéressante dans l'esprit d'un braquage de projecteur sur un angle politiquement très incorrecte du sujet des politiques publiques, mais mieux vaut sûrement être convaincu d'avance pour entrer dans cette réflexion.
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Le coût de la virilité

un essai sur le cout de la virilité.

incisif et très bien documenté. C'est à la fois passionnant et un peu agaçant de voir que rien n'est encore acquis .

C'est aussi une première analyse qui propose une réflexion à mener sur une nouvelle éducation des garçons
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Le coût de la virilité

Un court essai très accessible, qui se lit très vite.



Les deux premières parties, démontrant que la virilité et son corolaire, la violence masculine, ne sont pas une fatalité mais bien une construction culturelle sont étayées et sourcées. Il faut dire que les études sur le sujet sont de plus en plus nombreuses, et l'autrice les synthétise parfaitement.



J'ai été en revanche moins convaincue sur la partie "chiffrage" du coût de la virilité. Lucille Peytavin décrit bien sa méthodologie et ses sources, ce qui permet de voir qu'il y a de nombreux trous dans la raquette.



Par ailleurs, ce calcul du coût peut manquer d'esprit critique sur certains points. Par exemple, la sous-représentation des femmes dans la population pénale est également liée à une appréhension sexiste des comportements délinquants qui n'est pas du tout interrogée. Autre exemple, je trouve hasardeux d'imputer aux comportements virilistes le coût de l'aide sociale à l'enfance : les enfants pris en charge par l'ASE le sont parce qu'en danger. Cette notion de danger ne recouvre pas uniquement le cas d'une maltraitance volontaire mais aussi des cas de carences éducatives graves, qui sont finalement plutôt le fait des mères puisqu'elles conservent principalement la charge de l'éducation des enfants. Bref, sur ce point, si le prisme du sexisme peut être pertinent, il mériterait d'être plus finement détaillé et analysé.



Et c'est là que le problème à mon avis de cette partie "calcul du coût" : on se retrouve dans un inventaire à la Prévert, mettant côte à côte des chiffres trop brutes dont les sources et le mode de production ne sont pas interrogés.



Néanmoins, l'essai atteint son objectif : démontrer, de manière accessible, que la culture viriliste entraine un surcoût pour la société. Le chiffrage est très imparfait mais le livre invite à ouvrir la réflexion (et la recherche) sur ce que pèse la culture virile sur les finances publiques, y compris au travers de subventions directes à la virilité.
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Le coût de la virilité

Cet essai porte sur une problématique actuelle, un peu touchy, et fait certainement débat. Pour ma part, certains passages m’ont fait réfléchir sur mon statut d’homme cis évoluant dans la société actuelle, mais également sur la représentation de la virilité chez les personnes qui m’entourent.

Les deux premières parties constituent une sorte d’introduction thématique qui remet en cause les modèles masculinistes sur lesquels notre monde occidental s’est basé. J’ai trouvé que c’était un excellent préambule, dans la mesure où les idées de l’autrice sont clairement énoncées comme une attaque au stéréotype viril, tout en étant clairement structurées. Dans une logique chronologique, puis sociétale, Peytavin énonce ainsi des postulats qui posent question, qui dérangent, qui nous font remettre en question notre éducation et nos comportements.

Dans la troisième partie, elle se lance alors dans la démonstration de sa thèse, en effectuant des calculs basés sur sa propre méthodologie, qu’elle explique au préalable. Je dois avouer que je n’ai pas cherché à comprendre ces calculs, mais le raisonnement apparaît cependant comme pertinent et ciblé. C’est la conclusion qui m’a le plus séduit : après l’enchaînement des parties précédentes, l’autrice répond à sa question de base concernant le « Coût de la virilité » en proposant une éducation alternative, basée sur ce qui est aujourd’hui désigné sous l’étiquette « féminin ». Un peu utopique ou très optimiste, les avis peuvent diverger, mais je n’ai pas su lâcher cet essai et je sors de ma lecture avec une impression, si pas d’avoir appris quelque chose, d’avoir trouvé des arguments pertinents à toute personne qui justifiera cette masculinité toxique à l’avenir.
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Le coût de la virilité

Un livre que tous les responsables d'éducation devraient au moins lire une fois.Facile à lire. Des informations qui changent. Voilà au moins une information de pro :) et c'est assez positif finalement. À lire par ces temps d'obscurantisme. pour en savoir plus écouter mon podcast
Lien : https://unlivrequejaime.lepo..
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Le coût de la virilité

Un essai nécessaire au constat sans appel, accessible et facile à lire tout en étant documenté et rigoureusement expliqué.

Je ne peux qu'espérer qu'il permettra une prise de conscience massive

Je ne peux que redouter qu'il ne devienne qu'un témoin vain de l'absurdité du système bien huilé patriarcal.
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Le coût de la virilité

La première partie du livre est un constat sociologique général bien argumenté.je le trouve très pertinent.

La deuxième partie est un chiffrage point par point de chaque coût avec sa méthodologie. Personnellement, ça ne pas intéressé car c'est ultra répétitif. Mais pour ceux qui aiment bien le financier ou comprendre d'où elle tire son estimation financière, je ne doute pas de l’intérêt de la chose.

Enfin, dans la dernière partie elle donne son avis sur des solutions pour remédier à tout ce qu'elle exposé.

Et là, je ne suis pas d'accord. Elle propose d'élever les garçons comme les filles, mais la féminité a aussi un coût financier et écologique loin d'être négligeable . Les produits de beauté, la mode, les problèmes médicaux dû aux diktats physiques...

Néanmoins, ce livre pose le débat et celui mérite amplement d'être traité.

Quel est le coût pour nos société des stéréotypes de genres ? Et comment rendre les gens plus heureux en les laissant tomber ?
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Le coût de la virilité

Dans ce court essai, l’autrice aborde la question du coût que fait peser sur la société la violence masculine, produit direct d’une culture de la virilité qui encense les comportements « asociaux » tandis que les valeurs féminines, plus portées sur le soin à l’autre et au collectif, sont systématiquement dévalorisées. La première partie explique le concept et la 2e s’essaie au calcul du coût en question.

La 1e partie m’a appris peu de choses, mais c’est une bonne synthèse de ce qu’on pourrait aussi appeler la masculinité toxique. Elle démonte un certain nombre d’idées reçues et d’arguments souvent employés par les opposants au discours féministe…

Tout comme le propos du calcul des coûts lui-même, cela donne en fait l’impression que Lucile Peytavin tente de rationaliser les propos féministes avec des arguments que les hommes peuvent comprendre (bah oui, l’argent, c’est sérieux) pour convaincre. Pas sûre que cette voie ait vraiment un sens (ou une chance de réussir) mais c’est intéressant comme approche.
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Le coût de la virilité

Je suis feministe donc je suis d'accord avec ce qui est avancé dans le livre cependant je voudrais contre-balancer, certe la virilité apporte son lot de problemes mais il existe également des "benefices" qui sont la force orientée vers le sauvetage et la protection: en effet ce sont majoritairement des hommes (forts) qui sont des sauveteurs, pompiers, policier, GIGN, et armée. Heureusement qu'ils sont la pour nous protéger et sauver. Voila je voulais juste apporter une touche d'optimisme! Il existe du positif dans la virilité quand elle est orientée vers un bon objectif.
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Le coût de la virilité

Livre très intéressant qui nous apprend beaucoup sur la virilité : ce n'est pas inée mais acquis et malheureusement c'est un gros sujet que les politiques ne prennent pas en compte et qui pourtant fait des dégâts. Le livre est truffé d'exemples et s'appuie sur un énorme travail de recherche de la part de l'autrice. Il faudrait faire un gros travail de fond pour changer les choses, changer l'éducation car on apprend que même avec un bébé, notre comportement ne sera pas le même. Pourquoi cette différenciation alors que clairement un bébé n'a pas plus envie de rose que de bleue, de poupée que de soldats. C'était très intéressant, et ça change le regard que l'on pose sur le masculin, le féminin. Je suis carrément pour qu'on éduque les garçons comme on éduque les filles. Ça ferait beaucoup de bien à tous et toutes. La partie "chiffres" pour calculer le coût de la virilité est sans doute le moins digeste mais c'est aussi le sujet du livre et il est important. Je recommande cette lecture.
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