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Citations de Ludivine Delaune (183)


Prologue :
Hope
Quatre années après la greffe
« … Je le contemple, il ne se détourne pas. Et puis, comme si nous nous connaissions depuis toujours, je prends appui contre lui et contemple la vie sous nos pieds, les voitures qui défilent, les lumières des habitations. L’effet de ce panorama est instantané et un petit rictus se dessine au coin de mes lèvres.
— Pourquoi tu souris ?
Suspicieux, il me regarde du coin de l’œil.
— Parce que j’ai hâte d’être demain.
Et c’est la stricte vérité. Ne plus sentir l’odeur du désinfectant, devoir dormir dans des draps qui ne sont pas les miens et supporter les pas traînants des infirmières dans le couloir…
Alors que chez moi, tout est différent. Et ma vie peut reprendre son cours. Lui, contrairement à moi, se renferme, et sa tête rentre dans ses épaules. Il me fait penser à une tortue cachée dans sa carapace. Ses coudes sur la rambarde, il soupire.
— Et toi, pourquoi tu fais la tronche ?
Plus grand que moi, adolescent au look rebelle, au pantalon noir déchiré aux genoux, à la gourmette autour de son poignet, l’odeur de gel qui se dégage de ses cheveux, tout nous oppose, sauf l’essentiel. Nous sommes ici tous les deux.
— Parce que je n’aime pas penser au lendemain.
Je ne comprends pas sa réponse. J’adore penser à toutes les nouvelles choses que je pourrais faire, à ce que je vais découvrir. Everly aime mon trop-plein d’énergie, elle dit que je suis shootée à la positivité.
Sa réplique me fait un pincement au creux du ventre.
— Il y a quoi demain ? me questionne-t-il, du bout des lèvres.
— Je rentre chez moi ! Et toi ?
Avoir la date de sortie de l’hôpital est un but important ici.
— Je n’ai pas de chez moi.
Cette fois, sa voix n’a pas dérapé, et seules les notes rauques se sont fait entendre, gravant cette phrase dans mon âme. Interdite, je ne sais plus quoi dire.
… »
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Chapitre 3 :
Malcolm
« …
— Mes doigts ne sont pas délicats.
— OK, alors : touchez à ce bouton et dites adieu à vos doigts répugnants. C’est mieux, comme ça ?
— Crétin.
— Garce.
— Enfoiré.
— Vraiment ? Enfoiré ? Je suis un enfoiré ?
Elle hausse alors les épaules, tandis que je braque sans ménagement le volant sur la droite pour emprunter la bretelle, et quitte l’autoroute...»
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Le docteur pose sur moi ce bébé minuscule, qui ne dit plus rien et qui me contemple de ses prunelles marron. Le choc est violent. Je n’étais pas préparée à ça. Une larme coule sur ma joue, laissant un sillon humide. Je ne peux détacher mon regard du sien. Un lien d’une puissance renversante se tisse immédiatement entre lui et moi. J’oublie tout.
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Aussi diamétralement différents l'un de l'autre que possible, nous respirons le même air. Elle, aussi belle que le jour, et moi, plus sombre que la nuit elle-même.
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[...] elle enfile ses bottines noires, attrape son manteau et d'un ton aguicheur, me dit avant de partir.
- Si ça peut te consoler, tu peux m'écrire des lettres érotiques et gober mon pudding, petite coquine !
Elle détale tellement vite que le chausson que je lui lance de toutes mes forces se fracasse contre la porte refermée.
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- À un N prêt, j'aurais pu avoir une paire de testicules et jouer avec !
- Ne me dit pas que tu n'as jamais rêvé de faire tourner les bourses dans ta main devant la TV ?
- Désolée de te decevoir mais non, ça ne m'a jamais traversé l'idée de m'amuser avec des kiwis flétris !
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L'espoir est ce qu'il reste aux pauvres en dernier recours pour atténuer l'affliction. Pour ma part, il n'y a plus d'espoir. Il est mort depuis longtemps.
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Ce lien indescriptible qui s'est crée entre nous semble si particulier qu'il m'est impossible de savoir s'il s'agit d'amitié ou de deux être qui écartent, pour quelques heures, la solitude dans laquelle la maladie nous plonge.
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Brusquement, il se remet debout, me forçant à reculer de quelques pas. D’une main aux phalanges tatouées, il attrape son sac à dos posé au sol, ouvre la fermeture éclair et sort une canette de bière ! Sous mes yeux révulsés, il fait claquer la goupille en métal. Le bruit du gaz s’échappant de la bouteille e aluminium me sort de mes gonds.
-Vous n’avez pas le droit de boire ici ! prononcé-je d’un ton sec et autoritaire.
Faisant fi de ma réaction, le patient se réinstalle sur le lit en tenant l’objet du délit dans sa main.
-Je ne vais pas la boire, se contente-t-il de me répondre calmement.
-Alors, pourquoi l’avoir ouverte ?
Son culot me choque et me captive en même temps. Il frôle les limites, joue avec les frontières. J’adore ça. Je suis pareille…
-L’important n’est pas de le faire, mais de savoir que tu peux le faire, Hope.
Cette phrase me heurte et mon instinct me dicte de scruter ses poignets.
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Le temps s'étire de chaque côté d'une ligne définie par les carcans de la réalité, nous nous fixons comme des inconnus que nous ne sommes pas. la blouse blanche et le toxico ...
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On peut dire qu'à la loterie de la vie, la distribution ne m'a refilé que des cartes foireuses. [Connor]
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Et tout se mélange, ma joie de partir d'ici, celle de vivre et puis la peur de le faire justement. [Hope]
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 Se puisse-t-il que l'amour s'amenuise au fil des années pour ne devenir qu'un petit feu au coin d'une pièce qui vivote tant bien que mal ?
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Semblable au loup de Tex Avery, l’œil exorbité, ma bite réclame à becqueter. D'ailleurs, elle n'est pas loin d'émettre un sifflement à la nana à mon bras tellement elle est à tomber.
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Fausse alerte, mon pote... Tu peux sagement te rendormir, ce n'est pas l'heure de jouer à saute-mouton. Pas encore.
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Quand elle semble enfin calmée, je la relâche en obligeant ma queue à retourner dans sa tanière. Fausse alerte, tu peux te recoucher.
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Chapitre 3 : Malcolm 
« … Une vrai princesse… Et c’est loin d’être un compliment.
— Laissez-moi deviner, je parie que Mal, c’est pour malpoli, raille-t-elle.
Le sourire factice qu’elle affiche n’atteint pas ses yeux.
— Haha, c’est très drôle. Vous avez fini ou bien, vous et votre talent indéniable pour faire des blagues, vous pouvez aller voir ailleurs si je suis. Je n’ai pas de temps à perdre !
Elle hausse les épaules, marmonne un truc incompréhensible et croise les bras sur son ventre, faisant ainsi pigeonner sa poitrine qui me salue au passage. Bordel, je sens que je ne vais jamais y arriver.
— Vous pouvez répéter ?
— J’ai dit, c’est bon. Je reste.
— À la bonne heure !
À la bonne heure ? Sérieux, Mal ? Pourquoi pas : nom d’une pipe, tant que tu y es ? Cette nana n’est pas là depuis cinq minutes qu’elle me prend déjà la tête ! Heureusement pour elle, elle se contente de me regarder, les yeux ronds, et s’abstient de faire tout commentaire. »
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Chapitre 2 : Everly
« …
— Qu’est-ce que vous voulez ?
Je suis là pour une raison précise, je en perds pas de temps en bavardage inutile, chaque minute est précieuse.
— On m’a dit que vous pourriez m’aider.
— Ça dépend pour quoi, Madame Hastings…
Son ton dur ne me dérange pas, néanmoins son regard vicieux sur moi, si.
... »
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L'éternité n'est rien comparée à l'immortalité de notre amour
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Il est beau quand il réfléchit, quand ses yeux se posent sur moi, quand sa bouche esquisse un sourire. Il est beau quand il sort de la douche, une serviette autour des hanches et les cheveux humides. Il est beau quand il est concentré pour calculer la force des vents, le temps des chutes libres et l'argent qu'il nous faut pour repartir vivre notre rêve.
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