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Citations de Mahir Guven (152)


...la connerie est la richesse la plus équitablement partagée au monde.
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Un fantôme. Enfui sans rien dire. Juste «t’inquiète». Et «t’inquiète», c’est justement ce qui me faisait m’inquiéter. À tourner en rond, je devenais dingue. Je tremblais. Je tutoyais le sombre.
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Cette mode du deux-roues doit embêter les services de police, et je suis sûr que les statistiques sur les contrôles au faciès en témoignent. Comment différencier un barbu musulman à vélo d’un hipster en fixie ? Le problème est sérieux.
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L’air fuit ses poumons, secoue ses épaisses cordes vocales encroû- tées de tabac pour kidnapper du son, et ça remonte dans la gorge, trouve un chemin entre les aliments à peine mâchés, glisse sous la moustache, vole dans la pièce pour me boxer les tympans, le nerf réceptionne, transforme et conduit l’information là-haut, entre mon front et ma nuque.
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Il a rigolé en me disant qu’il en avait marre de répondre à toutes mes questions, et que j’avais largement les capa- cités pour être un bon médecin. Que j’avais la bonne mentalité pour, que je posais les bonnes questions et que j’irais loin. Moi, je savais pas encore qu’aller loin, ce serait de partir au bled.
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Sa vie est restée au cachot. Dans une zonz de doutes et de peurs. Il suffit de zoomer sur sa grotte et d’observer le soin qu’il porte à la pré- paration de la table pour se demander ce qu’il fout dans cet immeuble de chiens, dans ce quartier de crève-la-dalle, avec ces enfants de schla- gues, une gueule de Pachtoune, des dents de gitan, et son métier de gadjo qui finira par lui faire pousser le bulletin pour Marine.
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Mais dix-huit ans seul ! Avec son taxi et son zgeg, ma parole. Une main sur le volant, l’autre sur le poireau. Et encore, pas sûr qu’il s’astique, qu’il mouche le petit singe, même pour l’entretien de la machine.
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Ça fait dix-huit ans et j’ai réussi à vivre tout ce temps. Plus longtemps sans elle qu’avec elle, et pourtant ça se referme pas, ça brûle toujours. Un puits de braise au milieu de la poitrine.
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Alors, j’essaie de faire sans. Ses bras, ses mains, son odeur, sa voix. Et son visage, et ses sou- rires, et la douceur de ses caresses dans nos cheveux. C’est pas facile de vivre. Ça fait pitié de le dire, mais j’ai pas honte. Je préférerais vivre sans ce truc dans le cœur.
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Parfois, je voudrais être Dieu pour sauver le monde. Et parfois, j’ai envie de tout niquer. Moi y compris.
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Y a pas pire que puter pour les flics. Au niveau immoralité.,c'est juste en dessous de la pédophilie.
Page 93
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Le mecton avait la mine d'un gadjo qui venait de perdre la Coupe du monde. Yeux cernés, regard vide, sourcils tombants. Comme la truffe de Domenech quand Zidane a mis le coup de boule à Materazzi.
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J'ai roulé un cône pour convoquer le marchand de sable. Cramer de la marie-jeanne pour trouver le sommeil est l'affaire des sans-courage. De ceux qui refusent de négocier avec leurs angoisses et les jettent derrière leurs oreilles pour fermer les yeux en paix. Mais c'est une paix de pacotille. Le oinj est un faux ami de sommeil. Petit tube de pelouse qui frappe fort et clôt les paupières. Le matin au réveil, la joue froissée et collante de bave n'est pas signe de repos. Avec la verte, les nuits sont aussi embrumées que dans un hammam. Il fait sombre, humide, on voit pas très loin et c'est lent.
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Sa vie est restée au cachot. Dans une zonz de doutes et de peurs. Il suffit de zoomer sur sa grotte et d'observer le soin qu'il porte à la préparation de la table pour se demander ce qu'il fout dans cet immeuble de chiens, dans ce quartier de crève-la-dalle, avec ces enfants de schlagues, une gueule de Pachtoune, des dents de gitan, et son métier de gadjo qui finira par lui faire pousser le bulletin pour Marine. Les gens pensent qu'on est feuj, wallahlaradim. Parce que tous les vendredis la table est dressée comme à l'Elysée. Mais rien à voir, de toute façon mon vieux dit qu'il est pas musulman, mais communiste. Et selon lui c'est pas une religion... Bref...
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C'est bête à dire, mais un cimetière c'est rassurant, on se dit qu'on est pas les seuls à pleurer nos morts. Chaque tombe, c'est une mémoire, une âme, une histoire qui s'enterre. Seuls restent les vivants pour se rappeler et souffrir. (p. 128)
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On soignait, les gens repartaient heureux. Heureux de vivre, même amoindris. Parce que, quoi qu'il arrive, martyr ou non, le commun des mortels a peur de la mort. Tout le monde doute de l'après. Moi, c'est la vie qui me fait peur. (p. 141)
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C'était les lois des hommes qui nous rendaient inégaux. (p. 176)
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Le monde tourne, et son équilibre est perpétuel. Je me demande pourquoi on vit. On se bute avec la pelouse, les conflits sociaux, la religion, alors qu'on est là pour kiffer avant tout, sinon pourquoi Dieu se serait embêté à nous créer ? La lune scintille sur la plaine de béton. Elle, elle a réussi à se séparer de la Terre il y a quatre milliards et demi d'années. (p. 100)
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En France, une Arabe raciste c’est quand même le pompon.
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La vie est une somme de si.
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