Mai K. Nguyen

Pilu des bois traite d’un sujet délicat. Willow est une petite fille en révolte, parce qu’elle a perdu sa mère, son comportement la rend associable. Le graphisme est tout en douceur, les couleurs sont rendues sensibles avec des effets de matières, comme frottées, un peu passées, le graphisme allie simplicité, inspirée des mangas, et délicatesse pour aborder la nature, les représentations de la forêt sont détaillées, entre naïveté et observation naturaliste. J’ai beaucoup aimé ces petites feuilles qui se baladent, cet équilibre entre douceur et intensité dramatique.

Mais il y a un bémol, j’ai trouvé ce jeu des allégories un peu trop compliqué pour un jeune public, les choses ne sont pas dites franchement, on est dans la suggestion, dans la symbolique, l’histoire s’emmêle entre ode à la nature et maîtrise des émotions, ces deux directions ne s’imbriquent pas vraiment, comme s’il y avait deux histoires différentes. Bref, j’ai trouvé ça trop tordu pour le public auquel c’est destiné. Dommage, c’est une belle bande dessinée.

Olalalala, Pilu des Bois, c'est joli ! Le graphisme est diablement plaisant, j'ai adoré ces beaux décors forestiers et ces traits rondouillards. Le message, lui, m'a semblé peu adéquat pour du jeunesse, tout est implicite. Willow apprend à vivre avec ses émotions : c'est difficile, ça prend de la place dans son coeur et ça explose à n'importe quel moment. C'est incontrôlable et personne ne la comprend jusqu'au jour où durant sa fugue, elle tombe sur une petite fée des bois, atteinte du même mal. A deux, elles vont discuter, ouvrir les horizons de l'une et de l'autre, grandir en apprivoisant leurs émotions. J'ai vraiment trouvé ça mignon et touchant.

Comme à son habitude, les éditions Kinaye savent faire la différence en proposant des bandes dessinées jeunesse. Ils ne s'interdisent jamais un sujet au risque de perturber les adultes en herbe. Et quel choix judicieux qui s'est porté sur cet ouvrage à traduire. Mai K. Nguyen trouve la parfaite harmonie dans le fond et la forme pour aborder deux sujets importants avec la nature et le deuil. Comment une enfant peut-elle accepter de perdre sa mère? Elle était juste partie faire des courses, c'est tout. La mort fauche les gens simplement sans forcément une grande logique aux choses. Dans la mort d'une personne aimé, il y a toujours de la colère. Une rage envers la personne qui n'est plus présente à nos côtés, comme si elle nous avait abandonné. Et puis il y a la rage envers soi, comme si nous portions une part de responsabilité dans le choix d'un destin aléatoire. Il faut trouver des coupables. La petite fille s'en prend à sa soeur qui tente tant bien que vaille de faire tourner la maison sans sa maman. Les mots blessants sont tellement faciles à trouver et à prononcer. Un jour Willow s'enfuit dans la forêt et rencontre une dryade, Pilu. Elle aussi se sent tellement seule et invisible au milieu de ces semblables. En discutant, chacune va réfléchir à ces actions. Laisser place à ces émotions n'est pas si facile, c'est tellement fort, intense. Les thèmes graves côtoient ceux plus légers. Notre héroïne nous amène à montrer une nature d'une grande richesse, d'une grande diversité. On nous apprend à regarder, à observer et à écouter. Il faut prendre soin de la nature et de notre entourage et on nous le rendra. Les mots soignent des maux et nous permettent de nous entourer de rochers sur lesquels on s'échoue sereinement. Le graphisme et les couleurs apportent beaucoup de douceur, de réconfort. C'est une vraie délectation de tourner les pages pour s'en prendre plein les yeux. Un travail tout en finesse, d'une grande précision qui ne peut que plaire aux petits et aux grands.
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Un vrai coup de cœur pour cette BD jeunesse mais qui plaira tout autant aux adultes. Les illustrations sont magnifiques, et nous immergent dans un doux décor bucolique, où vivent des fées des bois confrontées aux mêmes soucis que les humains. Le récit est touchant, émouvant, drôle, et mêle aventure et quête initiatique. Car les personnages vont devoir affronter leurs peurs et leurs émotions pour grandir, et se tourner vers plus de tolérance. Un titre qui fait vraiment du bien, où l'amour a toute sa place. Les connaissances de Willow sur la forêt permettent d'en apprendre un peu plus sur les plantes au cours de l'histoire, et les quelques pages bonus (recettes et activités) clôturent en beauté cet album. À découvrir de toute urgence ! 

Ce fut avec grande joie que j’ai découvert être choisi lors de la Masse Critique pour lire cette superbe BD !



J’ai était vraiment transporté dans cette univers mythique et j’ai adoré les personnages, d’autant plus le Gardien…



La culture Japonaise l’a toujours impressionné par son ampleur et ses mythes et c’est un sujet qui révèle chez moi une immense curiosité ! Celle ci a largement était pour lors de la lecture de cette BD !



J’ai vraiment aimé l’attention porter aux lecteurs avec le lexique en fin de livre car j’ai appris pleins de nouvelles choses!



Cette BD aux planches particulières et accrocheuses a enflammée mon envie d’en apprendre plus sur le Shintoïsme ! C’est donc un sujet que je vais creuser en littérature et plus particulièrement en bd ou manga si je trouve :)



C’est une BD d’autant plus appréciable pour ses sujets abordés : la confiance en soi, le deuil, l’harcèlement scolaire, l’amitié et la religion.



Une fabuleuse découverte qui m’en a mis plein les yeux et l’esprit ! :)

Cette bande-dessinée m’a séduite par sa couverture, j’avoue ne pas avoir lu le résumé avant de m’y lancer ! C’est avec curiosité que j’ai découvert l’histoire de Willow, une jeune fille qui déborde d’un trop plein d’émotions, surtout de colère, suite à la mort de sa mère. Un jour, elle tombe sur Pilu dans les bois, qui semble elle aussi avoir des soucis pour contrôler le flux de ses sentiments… Ainsi les deux personnages vont devenir amies, comparant leur colère à des êtres emprisonnés dans des bocaux, elles vont discuter de leur vie, du deuil, de leur famille, afin de se retrouver avec elle-même et calmer leurs monstres intérieurs.

C’est une intrigue en harmonie avec la nature, avec de très belles planches, une touche de magie et une morale totalement adorable qui traite d’un sujet important. Elle montre que nous ne sommes jamais seul et qu’il faut discuter de nos émotions. C’était très beau, très doux.

L'histoire est touchante et surtout, elle pousse le lecteur à essayer de comprendre ses émotions et a les canaliser. C'est un livre qui aborde plusieurs thématiques, comme la mort, l'amitié, la solitude, la compassion etc...

Essayer de comprendre d'où viennent ''ses démons'', à les accepter et à les écouter, pour guérir, pour se sentir mieux...

Les illustrations sont magnifiques, les couleurs nous plonge dans une forêt verdoyante, c'est très beau.

★ Ce jour-là, Obon enveloppe les rues de souvenirs. Les lanternes se balancent au gré du vent, tandis que les offrandes se préparent avec soin pour honorer les ancêtres et les proches disparus. L’atmosphère est chargée d'émotions et de respect. Les familles se rassemblent, s’unissent. Les frontières entre les mondes semblent s'effacer, les esprits des défunts semblent plus proches que jamais.



Portant le poids de sa solitude, Anzu tente d’éviter les festivités familiales. Et alors qu’elle déambule au hasard, elle croise le chemin d'un chien errant, une rencontre qui s'avère être le prélude d’un voyage bouleversant…



ஜ Anzu et le royaume des ténèbres ஜ



La dernière trouvaille de ma 10 ans est à la fois inattendue, pertinente et exquise... une histoire qui évoque un monde onirique et qui n’est pas sans rappeler l'univers envoûtant de l’œuvre de Miyazaki.



Si Anzu chute d’abord dans l'abîme de son chagrin, elle se confrontera petit à petit à ses peurs les plus profondes, ses regrets et ses espoirs enfouis.



Elle traverse des épreuves qui reflètent des aspects de la vie réelle, comme la peur de l'inconnu, le harcèlement, la perte d'identité et la croissance personnelle.



Son voyage -peuplé de créatures malicieuses, terribles et intrigantes- devient une métaphore poignante de son propre cheminement intérieur, une quête pour trouver la lumière au cœur des ténèbres, la paix dans le tourbillon de ses émotions tumultueuses.



Au-delà du récit et de ses thématiques ô combien universelles, ce graphique est un enchantement visuel. Les illustrations, avec leurs détails minutieux et leur utilisation habile des couleurs, résonnent case après case. Chaque trait, chaque nuance renforce et sublime la narration.



C’est une BD qui m’a touchée à plus d’un titre. Je l’ai trouvée magnifique avec un je-ne-sais-quoi d’inoubliable!
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Anzu et le royaume des ténèbres, c'est l'histoire de la jeune Anzu qui se sent mal dans sa peau. Harcelée à l'école, jugée pour ses origines japonaises et rejetée pour ses goûts en général, elle souhaite disparaître... En s'égarant loin de sa maison, elle tombe nez à nez avec un chien qui lui vole son collier. En courant après lui, voilà qu'elle bascule dans un autre monde, celui des enfers, Yomi...



J'ai découvert Mai K. Nguyen avec Pilu des bois il n'y a pas si longtemps et je suis heureuse de la redécouvrir à nouveau à travers ce titre plus sombre et en même temps toujours emprunt de mythologie et traditions japonaises.

Les dessins sont très beaux avec une prédominance du violet et des détails féériques un peu partout. L'intrigue permet de mettre en avant le poids du racisme que subit Anzu, la difficulté qu'elle a à prendre confiance en elle et sa volonté de s'isoler pour oublier tout ses problèmes. La rencontre qu'elle fait montre une amitié solide, mettant en avant l'entraide dans les situations difficiles.



J'ai vraiment aimé et j'espère que vous découvrirez cette bd avec autant d'émerveillement que moi !

Willow vient de perdre sa mère, et est submergé par ses émotions, sa tristesse, sa colère, l’injustice de la situation. Un soir après avoir passé une dure journée à l’école, elle se dispute avec sa soeur et s’enfuit dans la forêt qui est son refuge.



Elle va rencontrer Pilu, qui c’est également échappé de chez elle, mais qui ne trouve plus son chemin. Avec l’aide Willow, Pilu va retrouver le chemin de sa maison, mais être temps les deux petites vont avoir le temps d’apprendre à se connaître et surtout mettre des mots sur leur maux.



J’ai trouvé cette BD magnifique. Plein de bons sentiments, elle a tout pour plaire au petit comme au grand. On va parler d’amitié, du deuil, de l’acceptation, de la gestion des sentiments. C’est rempli d’amour et de douceur. Ca transparait à toutes les pages entre les superbes illustrations et les textes.



En bonus, l’importance de la nature, de ce qu’elle nous apporte, sa beauté et le respect qu’on doit lui donner.
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On part sur un joli conte plein de bons sentiments, au cœur de la forêt, dans lequel on va parler de deuil, d'acceptation et de contrôle de ses émotions, de solitude et d'amitié... avec même quelques petits passages instructifs - et une recette trop miam à la fin, que demande le peuple ?



Le scénario est très mignon - : la petite Willow, qui a du mal à contrôler ses émotions, va se disputer avec sa sœur avant de filer dans la forêt où elle va rencontrer Pilu, une fée aussi perdue qu'elle - et OH! les illustrations sont TELLEMENT JOLIES !



Une jolie leçon en bulles pour les plus jeunes ... que les moins jeunes sauront également apprécier pour un doux moment de lecture.

Cette BD, c’est un beau mélange de mignon, de Nature et d’émotions à l’état brut. Tout au long de ma lecture, je me suis émerveillée avec plein de Awwwww, c’est mimi =*w*=, Awwww le piti chien qui s’appelle Chicorée !, Awwww les piti monstres-émotions sont crocro mignons… Bref, vous avez saisi, mon avis pourrait se résumer à Awwwww, voilà 😄. Oui, mais cette avalanche de mignonnitude permet surtout d’aborder le deuil, l’écoute (ce que vit l’autre, ce n’est pas ce que je vis moi) ainsi que la gestion des émotions. Et ça, c’est plutôt fort.



Je n’ai pas vécu de deuil comme la petite Willow, mais cette fillette très en colère contre le monde entier (et surtout contre elle-même) m’a énormément parlé. Je trouve que l’autrice a fait preuve de beaucoup de sensibilité dans sa façon d’aborder et de représenter cet état de combat permanent et stérile contre soi-même. C’est très beau et fort, et cela donnera quelques clefs au lecteur (petit ou grand) qui se reconnaîtra.



Un autre aspect que j’ai adoré, c’est toute cette sensibilisation à la Nature. On a là une mini initiation à la botanique qui, je pense, donnera envie à plus d’un.e de s’y intéresser ! Avec en plus à la fin, un espace pour commencer et noter ses propres observations. C’est le genre d’attention et de petits détails que j’aime bien 😊.



En conclusion, Pilu des Bois est une de ces lectures qui fait chaud au coeur. Entre Willow en colère et Pilu, la petite dryade qui se sent invisible et incomprise, on fait le plein d’émotions fortes, le tout saupoudré de merveilleux et d’une bonne dose d’amitié. Est-ce que j’ai versé ma petite mare de larmes tellement ça m’a touché ? … Je ne dirai rien sans la présence de mon 🥑😇.
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Comment trouver sa place lorsqu’on est perdu, non seulement dans son environnement, mais aussi dans son propre cœur ? C’est l’enjeu d’Anzu et le monde des ténèbres. L’héroïne, Anzu, préfère se faire appeler « Anne » pour éviter des brimades liées à ses origines japonaises. Au début du récit, elle ne sait plus qui elle est, elle s’est renfermée sur elle et évite le contact des autres… Ce dont elle n’arrive pas à se séparer, cependant, est son collier léguée par sa grand-mère aujourd’hui décédée. Ce bijou va susciter de nombreuses convoitises qui vont entraîner la jeune fille dans des péripéties hautes en couleur, folkloriques et magiques. Anzu va donc effectuer un voyage initiative dans le monde mystérieux de Yomi, peuplé de créatures surnaturelles et mystiques dont on lui parle depuis sa plus tendre enfance. Dans cet univers alternatif, Anzu va être amenée à faire des choix et à vivre des événements qui l’aideront à se réconcilier avec son identité. Un voyage des plus émouvants, palpitants et touchants. L’histoire nous emporte avec une facilité déconcertante, on ne s’ennuie pas un seul instant, on se retrouve complètement transportés dans ce monde magnifique rempli de dangers. Si les pages ne défilent pas tout à fait à grande vitesse, c’est pour une bonne raison : les dessins absolument incroyables. J’ai rarement été aussi éblouie par un style graphique : toutes les couleurs sont sublimes, leur assortiment est soigné et délicat, créant une véritable identité propre à la bande dessinée qui retranscrit parfaitement l’ambiance de Yomi. Chaque planche est parsemée de détails soigneusement choisis, rendant toute sa majestuosité à l’histoire créé et dessinée par Mai K. Nguyen. Que ce soit au niveau des dessins ou de la narration, l’histoire d’Anzu et le monde des ténèbres est une merveille à mettre entre toutes les mains, petites et grandes. Je ne cesserais jamais de le recommander tant cette BD mérite d’être découverte et appréciée !

J'ai beaucoup aimé ce graphique jeunesse, qui est adorable du début à la fin.



Les couleurs sont douces, les illustrations sont très jolies et agréables à regarder, on a envie de se promener dans cette forêt. Les personnages sont attachants et l'histoire est bien construite. Le thème du deuil est bien abordé également. C'était une très bonne découverte.

J'ai adoré les dessins, c'est un style tout à fait charmant et efficace, les couleurs sont parfaites, les mouvements sont si bien retranscrits, j'adore. J'ai beaucoup aimé aussi la recette qui y est incluse (je ne spoile pas), d'autant que ça m'a permis de gagner un point avec mon fiston qui croyait que j'avais inventé cette recette de toutes pièces : pas du tout, Willow est d'accord avec moi !

Encore un petit bijou : une bédé jeunesse qui plaira aussi aux vieux ! Je ne vais pas résumer l'historie, ça été très bien fait par d'autres Babelio mais je tiens à dire à quel point j'ai été capté par le scénario et les personnages.



A lire sans modération !

Willow est une petite fille qui adore la forêt près de chez elle.

S'y promener avec son chien, découvrir les arbres, leurs feuilles, les champignons, les fleurs...

Longer la rivière et respirer la nature.

Un jour elle va faire la connaissance de Pilu et ce sera le début d'une belle amitié !



Cette lecture est toute douce, toute doudou.

C'était beau et très poétique.

Les planches sont très belles, j'ai adoré les traits de Mai K. Nguyen, le choix des couleurs, l'ambiance au fil des pages.

Ça parle d'amitié mais aussi d'amour, des émotions, parfois tellement fortes qu'elles nous emporte dans un tourbillon, mais aussi de deuil et de construction.

On y aborde également le jugement, la solitude et ses conséquences. C'est très imagé, peut-être un peu trop pour un public jeune qui ne comprendrait pas toutes les subtilités mais pour autant c'est traité avec justesse et délicatesse.

C'est une banale rencontre entre deux petites filles qui s'en veulent de s'emporter facilement contre leur famille, leurs mots ayant dépasser leur pensée.

Mais ça fini en étant une petite ode à l'amour que l'on porte justement à ses membres.

On en apprend juste ce qu'il faut pour profiter de la lecture.

Les personnages sont très attachants que ce soit Willow, Pilu ou bien Chico !

J'en ressors donc un peu émue et très touchée.

Bref je vous la conseille pour un petit moment hors de la réalité. Parcourir le bois et partir à la rencontre de ce(ux) qui vous entoure...
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Nature 🌲 Amitié 👭 et Aventure ⚡️ avec Willow et Pilu !

Pilu des bois, c'est une bande dessinée jeunesse publié chez @editions_kinaye. Il faut savoir que cette maison d'édition propose des histoires modernes qui mettent en valeur "l'intelligence et la curiosité des enfants". Graphiquement, on se rapproche des dessins animés et c'est très très bien fait ! J'avais adoré chez eux "La fille de la mer".



Revenons à Pilu où ici, on parle de gestions des émotions avec un très beau message : il ne faut pas les mettre de côté ni les ignorer mais essayer de les comprendre et de les écouter. 🤗

Cette bande-dessinée, au graphisme doux et à la mise en page accentuée par des cadres épais, s'ouvre sur le souvenir de la jeune Willow, celui d'une balade en forêt avec sa mère, qui lui a fait découvrir de magnifiques fleurs de magnolia.

Retour au présent. On comprend que Willow a récemment perdu sa mère, et qu'elle peine à retrouver la capacité à se sentir bien en famille et à l'école. Sa grande soeur, Linnea, tente de compenser, maladroitement, la douloureuse absence de leur mère, et confronte Willow au sujet d'une bagarre à l'école. Willow perd ses moyens et s'enfuit dans la forêt.

Alors qu'elle se sent envahie par de petits monstres concrétisant ses pensées négatives, ou sa colère, Willow rencontre une jeune créature des bois, Pilu, qui s'est échappée de son bosquet familial pour fuir une "famille" trop nombreuse au sein de laquelle elle ne trouve pas sa place. Pilu est perdue, et ne sait pas si elle est vraiment prête à rentrer chez elle. Willow comprend qu'elle vient du bosquet de magnolias qu'elle avait découvert avec sa mère, et décide de ramener Pilu au sein de sa famille, coûte que coûte.



Cette belle histoire aborde le sujet du deuil d'un parent, de la difficulté pour un(e) enfant à faire face, et du long chemin nécessaire pour émerger de toutes les émotions négatives et destructrices qu'une telle perte peut provoquer.

Willow entreprend de ramener Pilu parmi les siens comme elle entrerait en croisade, et l'expédition sera à la fois celle du retour de la jeune créature des bois dans sa famille, mais aussi celle de l'acceptation et de la résilience pour Willow. Les petits monstres qui les accompagnent, et qui vont devenir tellement envahissants qu'ils attaqueront les deux petites filles, représentent "ce qu'il nous arrive de mauvais", les expériences négatives de la vie, et dont on ne peut pas se débarrasser. Il faut les accueillir et apprendre à vivre avec, pour pouvoir avancer.

Une BD réussie, au sujet grave mais abordé de façon métaphorique pour en permettre la compréhension par les jeunes lecteurs.

Je recommanderai cette lecture à mes élèves de 6e.