Citations de Malek Haddad (81)
"Il y a longtemps que l'auteur se doute qu'on peut parler de tout dans une maison d'édition sauf de littérature." (p. 55)
Lorsqu'un poète est amené à brûler ses poèmes,
c'est que l'homme est en danger et qu'il devient bourreau
autant que victime.
Quelque chose ne .............
«Rien ne vaut un orphelinat pour raconter la nostalgie des familles «(p 33
Il pleut sur ma patrie, la mort et la légende
Il suffit d'un épi pour que chantent les blés
Il suffit d'un moment pour que la nuit descende
Et aussi d'un moment pour que le jour soit né
l'Algérie qu'on insulte dans tous ses gestes quotidiens
rappellera que la discorde ne naît jamais d'un malentendu
mais de la méconnaissance et de l'irrespect.
Il ne faut pas pleurer, Monique,
il ne faut pas pleurer, ça empêche de voir CLAIR
Vous me faites un compliment ... Ne continuez pas, il pourrait pleuvoir.
c'est que j'aime la pluie.
et Paris tout à coup devenait sympathique
et Paris distribuait des vingt ans ...
MISSION ACCOMPLIE
Et la Paix revenue
La Colombe dira
Qu'on me fiche la Paix
Je redeviens oiseau
«Je hais l'Histoire parce que l'Histoire complique tout . Dans sa forme subalterne, servile et servante, la politique essaie, tente, pauvre petite gamine, de la conduire par le bout du nez» (p 127)
«Le bonheur ne fait jamais crédit. On dirait parfois qu'il prend un malin plaisir à nous laisser nous endetter. Vous payerez à la caisse. Rien n'est plus traître que le self-servive. Tous les fauchés de joie le savent bien «( p 47
Pour le soleil j'ai du matin
Je te donne le jour
Je demande à la vague de ne pas se noyer
Et d'aller dire à ma patrie ma façon de l'aimer.
Je trouve curieux, Khaled, que v ous n'ayez jamais dédié
un de vos poèmes à votre femme ...
Je suis Arabe et la pudeur me l'interdit
vous avez tort.
Et quand l'Amour parle arabe,
on pourrait croire qu'il se surpasse.
Hourida c'était la femme, sa femme
Elle avait les audaces de la patience.
"Aucune ville au monde ne sait parler comme Constantine, elle ne se présente pas, elle s'affirme au regard et l'éblouit."
«Une amitié qui s'effrite, c'est le passé qui tombe en ruine, c'est le temps qui dévore la mémoire» (p 100),
«Il est étrange que peu d'amitiés aient résisté à l'expérience conjugale. Chacun rentre chez soi. On relègue ses souvenirs dans l'album des vieilles photographies. L'amitié devient presque une erreur de jeunesse, un enthousiame péjoratif, un laisser-aller de mauvais goût. Une fois marié, on n'a plus d'amis, on a des relations» (p 101)
Vivre quand même
Je m'ennuie chaque fois
Que je suis loin d'Alger
Nous allons inventer d'autres calendriers
Nous coulerons des mots dans les cercueils de nos amis
Nous essuierons nos larmes dans de pauvres suaires
Et nous dirons à nos enfants mille fois orphelins
Vous ferez des enfants qui connaîtront leurs pères
Et qui diront
Un homme est ma patrie
Mon cœur s'est limité dans ses dépassements
Je m'ennuie chaque fois que je suis loin d'Alger
"Ce que c'est grand le Bon Dieu! C'est aussi grand que je suis seul"
je ne savais pas qu’une autre ville au monde s’appelait Constantine, avec un boulevard de l’Abîme, un mont Chettaba, des
gorges du Rhumel…
Le manuscrit ne portait pas de nom d'auteur. Ce dernier, un jour qu'il se trouvait en lyrisme commandé, avait affirmé dans une revue que les bienfaiteurs du rêve voyagent incognito. Il se prenait peut-être pour un bienfaiteur du rêve. En vérité il ne comprenait pas cette façon d'agir qui consiste à dire: "C'est moi!" On dit "C'est moi." Et puis on dit "C'est à moi!" On donne son nom à un enfant. Mais, heureusement, on ne l'appelle que par son prénom. L'hypocrisie patrimoniale que représentait un nom d'auteur sur une couverture le dégoûtait." (p. 13 & 14)