La non-violence, chère à Gandhi, avait effectivement perdu la partie. Personne, qu’il appartienne ou non au Congrès, ne croyait plus en son ahimsa. Elle avait eu son utilité en temps normal, mais on n’était plus en temps normal. Reprocher aux réfugiés d’avoir fui le Pakistan et les exhorter à y retourner apparaissait aux yeux de beaucoup comme une sorte de perversion forcenée, sinon de folie ou, tout au mieux, comme l’action d’un saint déterminé à condamner son peuple au martyre dans un élan exalté d’idéalisme.
"Dans ce récit, seule la violence reflète la réalité. Surgie dans le sillage de la liberté, elle fait à présent partie intégrante de la l'histoire de l'Inde."
Manohar Malgonkar