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Citations de Manon Moreau (140)


- N'empêche tous tes bouquins, ça ne vaudra jamais le soleil quand tu marches, comme aujourd'hui. Quand tu lis t'es enfermé, t'es pas dehors, tu bouges pas, tu marches pas.
- Pas du tout, il y a des livres qui voyagent et d'autres qui te disent de partir.
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[...] il aimait traîner dans les églises. Comme les bibliothèques. Ces lieux hors de la vie [...] immobiles depuis des siècles, où le temps n'avait pas prise.
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Pourquoi apporter des fleurs sur la tombe des ses parents alors qu'on ne leur en offrait pas lorsqu'ils étaient vivants ? ( p 399 )
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Qu'est-ce qui marche sur quatre jambes le matin, deux le midi, trois le
soir ?
Le pèlerin.
Le pèlerin qui se traîne hors de son lit à l'aube, à quatre pattes à cause des courbatures. Qui, frais, dans la journée, se passe de son bâton, avant de s'en remettre totalement à lui comme un radeau le soir.
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Paris, un jour de pluie

Il pleut ce jour-là à Paris et l'homme marche.
Pas comme les autres, les passants, les badauds, les étudiants du Quartier Latin.
Lui marche vers quelque chose, vers quelqu'un, peut-être. Il va son chemin, sa vie tient dans ses pas. Tendu vers le haut de la rue, au-delà du périphérique, au-delà de la campagne sage. Par-delà les champs.
Il échappe au monde alentour, les voitures, les gouttes d'eau sales, où va-t-il, on ne sait pas. Il s'échappe et le lourd sac dont son dos est chargé n'y fait rien : désormais plus rien ne l'arrêtera. Son indifférence est une insolence, il attire les regards fascinés et envieux. D'autres le prendront pour un fou, un vagabond, avec ce bâton de bois comme un prédicateur, ce coquillage rose accroché à son sac.
Peu lui importe, il n'est déjà plus là.
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Qu'on ne me fasse pas croire qu'un kilomètre a la même longueur à six heures du matin et à six heures du soir. Les kilomètres rallongent au cours de la journée.
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Ce qui est terrible quand on marche, c'est qu'on cogite, on pense... Mara avait une théorie : les pieds tapent sur la terre, le sang remonte dans le coeur, c'est l'énergie de la terre qui gagne l'esprit, tout est bouleversé.
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De toute sa carrière Robert n'avait jamais vu un collègue content de son cadeau de retraite. A croire que la mocheté encombrante et inutile est un moyen de faire payer sa chance au jeune retraité.
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[...] les années, c'est comme les kilomètres, certaines valent plus lourds que d'autres.
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Sans crier gare, un jour, le chemin prend fin. Peut-être parce qu'il faut laisser la place à d'autres. On arrive à Lavacolla en fin de journée, ce soir on dormira au Monte do Gozo, quelques kilomètres avant Compostelle. Compostelle, si proche, mais de nouveau on craint de se perdre dans les hautes forêts d'eucalyptus, de se blesser. De ne pas y arriver. Clotilde marche avec précaution, comme dans l'Aubrac les kilomètres compent triple. En haut de chaque côte, elle se hisse sur la pointe des pieds, dans l'espoir d'apercevoir la ville. Ses pas réglés sur son coeur qui bat la chamade.
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Les regrets qui débordent, on se noie dedans.
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Bruce ne croyait en aucun dieu, mais trouvait l'agnosticisme plus élégant que l'athéisme. Plus élégant, tu parles. Plus raisonnable, surtout. Plus prudent. Pour être honnête, il avait une peur bleue de la souffrance et de la mort, ce qui lui valait d'entretenir une belle hypocondrie et une aimable politesse envers les dieux de toutes sortes.
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A force de marcher seule dans la nature, Mara avait la sensation de se connecter à la terre, aux arbres.

Plus exactement de se reconnecter.

Comme si elle se réconciliait avec une force tellurique, une force ancienne et familière .

Elle la quittait le soir à regret en entrant dans les villes, et la retrouvait avec délices le lendemain matin de retour sur le chemin.
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Tous les petits désastres de chacun, si on les additionnait auraient bien la gravité d'un déluge.
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On ne faisait pas que marcher sur ce chemin. Il y avait autre chose. Quelque chose comme une renaissance. Pour certains la mue prenait plus de temps que pour d'autres. Ceux-là étaient encore dans leur œuf, blindés dans leurs vieilles certitudes, au chaud dans leurs habitudes. Jusqu'à ce que...
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Souvent la vie fait des cadeaux, mais tout aussi souvent, ils sont si mal emballés qu'il faut du temps pour comprendre que ce qui t'est arrivé est un cadeau.
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Dans sa poche, elle touche sa credencial. La chose la plus précieuse. Elle en connaît chaque sello, comme des petites pierres blanches sur son chemin. Les pierres blanches du Petit Poucet. Elle passe le doigt sur le papier, suit les dessins d'encre qu'elle conaît par coeur, les dessins d'une carte au trésor. Certains soirs, Mara se demande quel trésor...La credencial est déjà à moitié recouverte de ponts, de symboles étranges, d'étoiles, de petits pèlerins.
Quel trésor ?
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C'est tout le problème de sa vie. Elle n'osera jamais faire autre chose que ce que l'on attend d'elle.
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Et pourtant, on marche, on se parle, on s'épuise, on prie parfois. On se refile des pansements, des idées réconfortantes, des pommades miraculeuses...Le chemin de Saint-Jacques, pour moi, c'est le vestibule des causes perdues...
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La marche est un déséquilibre : chaque pas projette dans le vide. Chaque pas prend le risque de la chute. On se rattrape, on s'accroche, mais l'horizon tremble au bout du chemin.
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