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3.88/5 (sur 12 notes)

Nationalité : Colombie
Né(e) à : Carthagène , 1980

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Bibliographie de Margarita García Robayo   (2)Voir plus

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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
J'aime le silence, mais ce n'est pas très amusant de le pratiquer seul. A deux, en revanche, il signifie plénitude. Et illusion de permanence. Mais il faut se méfier, parfois le silence est une manière de cacher la fragilité: se regarder pour avoir la confirmation d'un bonheur maculé de la peur que, si quelqu'un venait à le mentionner à voix haute, il ne se brise.
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Chacun pense que l’on se met à nu en écrivant,mais je sais qu’en réalité on se déguise.
On prend d’autres visages,on se refait en mêlant culpabilité, frustration et désir.Le résultat est un personnage parfaitement dépouillé et honnête. Ce qui n’a aucune solidité réelle. Une construction telle n’est possible que dessinée sur du papier.
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Quand quelqu'un cesse d'exister, il emporte une partie d'un autre, un bout de matière, du concret, pas seulement une accumulation de souvenirs. Et quand quelqu'un naît, il étrenne des traits anciens, vient avec le poids du passé qui sera toujours plus grand que son futur. C'est cela engendrer, se débarrasser d'un morceau de matière et d'histoire, le donner au monde pour qu'il ne pourrisse pas avec vous. Refuser de s'éteindre. La volonté de se perpétuer. Un désir mesquin et narcissique.
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Ma tante disait que les maisons étaient comme les femmes: elles se mariaient belles et saines, mais ensuite on les utilisait, les enfants arrivaient et les esquintaient, les salissaient, les déglinguaient, sans possibilité de faire machine arrière.
Autrement dit: étrenner un corps ou une maison, c'est inaugurer sa détérioration.
La détérioration, me dis-je à présent, est le degré supérieur de la matière, car elle prouve que quelque chose en elle a fleuri. Seulement, ce qui a fructifié a aussi fini par pourrir.
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Ma mère a un regard triste sans doute parce que le monde, aussi beau soit-il, ne lui suffit pas. Et ce creux qui est en elle - parce que le monde ne lui suffit pas, parce qu'il lui manque quelque chose que le monde ne pourra jamais lui donner - s'appelle de la tristesse. Je pense qu'elle dirait la même chose de l'amour. L'amour et la tristesse, quand ils sont aussi intenses, doivent s'éprouver à l'identique, dans les poumons.
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