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3.83/5 (sur 15 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Moscou , le 09/06/1972
Biographie :

Maria Stepanova est une poétesse russe née en 1972 à Moscou qui choisit d’être journaliste pour assurer son autonomie économique, et elle a réussi à créer un des rares médias d’information indépendant de son pays, le site internet culturel Colta.ru.
Maria Stepanova est une poétesse, essayiste, journaliste et écrivaine russe. Elle a reçu de nombreux prix littéraires russes et internationaux (notamment le prestigieux prix Andrey Bely).
En 2018, « En mémoire de la mémoire » a remporté le prix Bolchaïa Kniga (le Goncourt russe) et a été finaliste de l’International Booker Prize. Il est en cours de traduction dans 27 pays.
Maria Stepanova est également la fondatrice et la rédactrice-en-chef de la revue indépendante en ligne Colta, qui couvre la réalité culturelle, sociale et politique de la Russie contemporaine.
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Dans "En mémoire de la mémoire", Maria Stepanova, écrivaine et journaliste russe, explore un siècle d'histoire russe, se plongeant dans la mémoire des siens et d'un pays. Elle s'arrête avec nous sur la guerre en Ukraine. Née à une époque où la guerre n'était pas si lointaine et où se répétait le "plus jamais ça", elle exprime sa honte à l'idée qu'aujourd'hui, ses compatriotes russes soient les envahisseurs. Elle-même ne peut plus être publiée dans son pays. #Russie #litterature #guerreenukraine ________ Écoutez d'autres personnalités qui font l'actualité de la culture dans Bienvenue au club https://youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrqYh8kUxa2lt9m1vxzCac7X ou sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/bienvenue-au-club Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture

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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Maria Stepanova
Parfois, il semble qu'il est seulement possible d'aimer le passé si l'on sait qu'il ne reviendra sûrement jamais.
Traduction libre de : "Sometimes it seems like it is only possible to love the past if you know it is definitely never going to return.”
Maria Stepanova.
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"Et quelle est l'utilité d'un livre", pensait Alice, "sans images ou conversations ?"

Lewis Carroll

(page v).
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J'ai toujours su, en même temps, que j'écrirais un jour un livre sur ma famille.Il y eut d'ailleurs une époque où je pensais que c'était l'affaire de ma vie.(...)

Le fait que tous ces gens, vivants et morts, n'avaient pu être " vus ", que la vie ne leur avait pas accordé la moindre chance de demeurer, d'être gardés en mémoire, d'être exposés à la lumière, le fait que leur banalité les avait rendus inaccessibles au simple intérêt humain, me semblait une injustice.
( p.34)
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Maria Stepanova
S’assemblent les derniers chants…



S’assemblent les derniers chants,
combattants d’un front spectral :
s’extraient de l’encerclement
deux ou trois refrains fuyant captivité
rallient le point de rendez-vous
effarouchés ils lorgnent.

Comme ils furent racornis,
à quoi bon les hydrater d’eau !
Comme ils sont ensauvagés,
le russe ils ne le parlent plus.
Mais de leurs mains vieillies habiles
offrent des réserves de cartouches
à la clarté de doigts voyants
réassemblent ces « kalashnikovs »
gémissant extirpent des plaies
les lettres profondément incrustées -
enfin à l’aube contournant les avant-postes
ils s’immiscent dans la ville insomniaque.

S’enfoncent dans le silence quand les canons grondent.
S’enfoncent dans le silence quand les muses grondent.


//Maria Stepanova revue Volga, 11-2011.

/Traduction Jean-René Lassalle avec l’original russe et des traductions anglaise et allemande.
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Terrifiant d'être le narrateur, autrement dit l'instance qui sélectionnait et filtrait, celle qui savait quelle part du volume global du non-encore raconté devait passer à la lumière, et quelle autre était vouée à demeurer dans les ténèbres extérieures ou intérieures.
( p.35)
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Maria Stepanova
le corps humain…



le corps humain
n’est ni savon se dissolvant
en huile embaumée
ni jamais seulement d’un passé
toujours ici il est ainsi que maintenant

sa luisance traversant le bois mort
impossible à détruire sa ténacité
tel un perce-neige il fore
franchissant sillage carboné

ce qui en lui à peine existait
dans sa langueur encagé
ruisselle vers de sombres failles
pour une fois encor s’accomplir

cette vie neuve rejaillira quand plus ne l’attendras
nul ne sait quelle forme on en rencontrera


// Maria Stepanova : Spolia, Novoe Izdatel’stvo, 2015.

/Traduction Jean-René Lassalle avec l’original russe et des traductions anglaise et allemande.
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Ma tante était morte, la sœur de papa, elle avait un peu plus de quatre-vingts ans.
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