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Critiques de Marie-Aimée Lebreton (20)
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Cent sept ans

Tellement beau ! Tellement émouvant !

« Je suis née au creux des montagnes, là où le ciel change de couleur dans la courbure du vent. Derrière le vent, en contrebas de la colline, se dressait le minaret du village. À heures régulières, la voix du muezzin annonçait le nom des dernières victimes tombées sous les bombes. Étrangers à eux-mêmes, au milieu d’un champ de ruines, les cœurs trop lourds s’efforçaient de se décharger de l’horreur. Hier, des enfants étaient nés sans mère, d’autres tiraient désespérément sur le cordon, à contretemps des projectiles. Voilà qui aurait dû suffire à nous rendre fous ! »

Nine et sa mère Madame Plume ont fui la guerre, qu’en Algérie on nomme pudiquement les évènements. La femme et la petite fille partent très loin, dans le nord de la France pour construire une autre vie, pour oublier. Au chaud soleil de Kabylie a succédé le ciel gris et pluvieux.

Il faut réapprendre à vivre ou à survivre, dans le souvenir pour l’une, dans les interrogations pour l’autre.

Ce livre est un petit bijou de tendresse et de poésie. Un roman poignant, qui évoque avec subtilité et pudeur les destins brisés par l'exil.

L’écriture de Marie-Aimée Lebreton est splendide, pleine d’émotion. J’ai passé avec ce texte deux heures de pur bonheur littéraire.



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Jacques et la corvée de bois

Petit livre pour une histoire originale d’un soldat durant la guerre d’Algérie qui va comprendre ce que la corvée de bois veut dire. L’écriture est belle mais j’aurais aimé que le personnage soit plus approfondi.

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Jacques et la corvée de bois

Livre extrêmement bien écrit. D’une simplicité et d’une limpidité incitant à la lecture.

Ce morceau d’Histoire qui concerne essentiellement les Français et les Algériens est ici abordé par petites touches intimistes. Mais dans le registre du tragique tout de même.

Pas de discours, d’analyse, de pathos. C’est un tableau impressionniste des sentiments éprouvés par un banal exécutant comme le furent des milliers d’autres. Ce n’était pas un barbare, ce soldat Jacques qui rêvait de sa Jeanne, son « amoureuse du dimanche » dans sa jolie robe blanche.

« Il disait qu’ils ne seraient jamais ces héros qu’ils avaient rencontrés dans leurs lectures d’enfants, ces hauts dignitaires tels de grands fauves qui hissaient leur art au rang de la grandeur historique. Qu’à choisir, il ne serait jamais venu dans ce merdier. Que la guerre abîmait les corps et les âmes aussi. Puis il avait ajouté que les beaux jours reviendraient »

Espérons que ces jours vont venir enfin, les simples soldats de la société d’aujourd’hui le méritent.

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Cent sept ans

Cent sept ans



C'est un très beau texte tout en douceur et en poésie



Ce sont de courts chapitres qui disent la vie, avant et après l'exil. Le soleil et la chaleur du pays et puis la guerre et la mort, l'exil et la tristesse du pays du nord.



Nine n'a pas connu son pays de naissance, Madame Plume, sa mère, l'a quitté pour n'y plus revenir juste après la naissance de sa fille et depuis elle n'en parle presque pas. Elle élève Nine seule et du mieux qu'elle peut et Nine grandit en essayant de ne pas décevoir sa mère.



C'est une quête d'identité, remplie de tendresse et d'amour pour la mère, le père mort là-bas, et ce pays qu'elle ne connaît pas.



En lisant ce livre j'ai souris, les larmes me sont montées aux yeux, j'ai rêvé, c'est vraiment un très beau texte. Je l'ai déjà lu deux fois



A lire. c'est un coup de cœur. ********



Challenge abc 2014/2015

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Cent sept ans

Ainsi commence le livre :



« Je suis née au creux des montagnes, là où le ciel change de couleur dans la courbure du vent. Derrière le vent, en contrebas de la colline, se dressait le minaret du village. A heures régulières, la voix du muezzin annonçait le nom des dernières victimes tombées sous les bombes.



Ce petit extrait donne le ton. Poésie, beauté, noirceur et douleur. On sait.



« C’était le début de l’été. Le père avait vingt ans, il riait parce qu’il était vivant… Il était algérien, Madame Plume était française, de cela ils ne parlaient pas. » L’amour et la guerre, pardon, « les évènements » ne font pas bon ménage. Le père sera exécuté et laissé mort sur le bord d’une route. Madame Plume donnera naissance à Nine qui ne connaîtra jamais son père. Vint le temps de l’exil vers cette France, territoire inconnu, vers le nord froid et noir. Commence le temps des manques. Celui du père, celui du soleil, celui de Fatma, indissociable de la Kabylie, celui de l’isolement pour cette petite mauricaude (à l’époque on ne disait pas beur), celui de l’obéissance à la mère pour ne pas aggraver son chagrin. Les mots ne peuvent sortir pour expliquer la disparition, le corps dans la cabane en bois là-bas à Bouïra.

Puis, après la mort de la mère des suites d’un cancer, Nine repart en Kabylie pour renouer le fil de sa vie, pour repartir sur des bases plus solides.



Il y a opposition entre l’univers masculin de la guerre, de la violence et celui de ces deux femmes qui ont l’air de marcher sur la pointe des pieds pour ne pas déranger le père.



Nul besoin de grandes phrases, de pages noircies pour nous faire ressentir le mal être de Madame Plume : «elle percevait l’assurance des autres mères comme un lieu dans lequel elle n’avait pas sa place»,



Un livre que m’a posée sur un nuage. Les phrases ciselées comme un bijou kabyle sont emplies de poésie et de beauté. Tout est dit en peu de mots et si bien dit. Un enchantement, un coup de cœur pour moi.



Marie-Aimée Lebreton, n’attendez pas cent sept ans et encore moins les calendes grecques pour nous ravir avec un autre ouvrage. Je vous remercie pour cette belle lecture.



Je remercie vivement Babelio qui par son opération Masse Critique, m’a permis cette très belle découverte. Je n’aurais garde d’oublier les Editions Buchet-Chastel. La qualité des livres qu’ils proposent m’a permis de passer de très bons moments en compagnie de leurs auteurs.


Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Cent sept ans

Une petite perle de poésie que ce livre ! Un court récit d'espoir sur l'exil et les blessures de l'enfance qui n'empêche pas la femme en quête d'identité de se reconstruire à l'aube de sa vie d'adulte sous les lumières de son pays et son enfance ...



Nine est née en Algérie et a vécu quelques mois dans un village de Kabylie dont la mère, Madame Plume, évoque à peine la vie. Très vite la fuite les a conduite dans le Nord de la France où Nine va faire l'apprentissage de la langue, la musique et la culture avec autant d'avidité qu'elle se heurte au mutisme de sa mère concernant cet amour si bref avec son père très vite fauché par la guerre ...



Loin d'être un récit de plus sur l'exil, ce livre parle d'une quête d'identité et des blessures qui peuvent être infligées pendant l'enfance. Le manque, cette impression d'être en dehors, l'absence de paroles, souvenirs, informations sur ce père rêvé entaillent la jeune fille qui réagit par une soif de savoirs et de connaissances, une volonté de s'exprimer se libérer par l'apprentissage du piano dont le retour sur sa terre d'origine sera le point culminant d'un chemin de reconstruction. C'est un livre d'espoir avant tout qui montre que la reconstruction peut être possible.
Lien : http://depuislecadredemafene..
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Lola emmitouflée

Suzanne est une jeune femme fragile qui n'a pas vraiment confiance en elle. Elle décide d'avoir un enfant, un peu à l'insu de Paul, le futur papa, pour se prouver qu'elle peut le faire et se sentir moins seule. Le couple semble assez bien s'entendre pourtant.

A la naissance de Lola, tous les deux sont aux petits soins. Pourtant...

La narration est une suite de textes très courts, quelques lignes par page, qui par petites touches exposent les faits en 6 chapitres pour 6 périodes particulières de la vie de cette femme. Cela donne une certaine intensité au roman.

Merci à Babelio et aux Editions Diagonale.
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Lola emmitouflée

Lola emmitouflée, c’est l’histoire d’une femme, d’une famille. C’est une histoire du quotidien, celle qui pourrait se dérouler dans la maison d’à côté, dans l’appartement du dessus. C’est un texte plein de pudeur et de délicatesse pour raconter un drame terrible. C’est la détresse que peuvent ressentir certaines femmes lorsqu’elles deviennent mère. C’est l’indicible, l’inaudible, l’invisible qui est mis en mots par Marie-Aimée Lebreton. Des chapitres courts : quelques phrases seulement pour certains, une page et demi pour d’autres. Mais une histoire universelle. Celle de la solitude et de la difficulté de devenir mère.
Lien : https://branchesculture.com/..
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Lola emmitouflée

Superbe livre. Couverture très agréable au toucher. Hâte de lire ce livre ajouté à ma PAL. J'avais déjà aimé les deux autre romans de cette auteure. Les premières phrases happent dès le début. Des chapitres comme de petits tableaux, de petites pierres où poser le pied et avancer au fil du personnage en eau profonde.
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Cent sept ans

petit écrin de poésie dans lequel se cache un magnifique bijou. exil et retour au pays narrés sous forme de conte pour aborder la quête identitaire d'une enfant (Nine) petite moricaude née de l'amour flamboyant et mort-né d'un jeune soldat algérien et de Madame Plume. Nous sommes en 1962 année de chaos pour l'Algérie. Le jeune soldat mourra sans avoir vu sa fille, qui quittera le Pays du soleil avec sa mère pour la grisaille du Nord. La violence de la Guerre des hommes, sans pathos pourtant, la résignation, le courage et la douceur des femmes.

L'absence de ce père si présent malgré et dans la mort: la douleur de Nine.

"- Petite Nine, tu n'as pas de papa?

- Non, j'ai deux trous noirs à la place d'un papa."

Pour Nine devenue grande c'est le retour aux sources sur" l'échine éclatante de la Kabylie, là-bas au cœur du monde."

"On l'appelait Plume car elle avait un sein plus petit que l'autre. Une petite boule à droite, pâlichonne comme un grain de millet. Elle disait en le regardant que c'était son petit bout du monde: un peu de larmes et de sang dans les plis dela peau, comme un volcan muet." Un texte magnifique sculpté dans une matière riche. Chaque phrase appelle la suivante comme roulées par les flots de la mer immense scandées par le son des leçons de piano, ce piano ami ingrat qui sauvera Nine du manque de mots maternels pour parler de la mort du père ("là-bas dans une cabane en bois"). La musique présente tout au long de ce livre et dans les mots et dans le rythme, la musique qui aidera Nine à se reconstruire quand sa mère lui sera enlevée et qu'elle osera retourner au pays et retrouvera Fatma la douce. Pudique, violent et doux
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Jacques et la corvée de bois

Lecture de Jacques et la corvée de bois. Jacques est issue d'un milieu modeste, sa mère est décédée quand il était ado, et Dédé son père l'a élevé dans des valeurs simples et humanistes. Jacques est ami avec François issue des classes aisés. Balade en vélo, exploration des paysages, de la campagne, rythment leur journée d'ado et de jeunes adultes. On est en 1962, Jacques et François partent faire leur service militaire. L'Algérie et le conflit fumant avec la France les attendent. Jacques va connaître la corvée de bois, cette jolie expression désignant le traitement de certains prisonniers. Un récit simple sur une vie modeste fracassée sur la réalité de la guerre et des inégalités sociales. Ça fait mal mais je pense que ce genre de récit est nécessaire.
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Cent sept ans

Si vous avez peu de temps devant vous pour lire, mais que vous avez besoin de lire si ce n’est qu’un court moment avant de vaquer à des occupations dont on vous aimeriez vous affranchir, prenez en mains ce petit bijou ; il illuminera les instants volés. Il imbibera de douceur un quotidien rude et sans pitié.



Vus l’aurez compris, ce voyage avec Nine et Madame Plume m’a laissée sur mon petit nuage. Le thème de l’histoire est assez courant. Parler de l’exil peut à force lasser le lecteur… Oui, mais Marie Aimée Le breton nous enveloppe dans une forme de poésie où la simplicité des mots donne un esthétisme particulier à ce court roman plein d’amour, de pudeur, et de nostalgie d’une terre de soleil quittée pour une contrée froide où ses habitants « ont dans le cœur le soleil qu’ils n’ont pas dehors ».



Si, comme moi, vous avez aimé Sauf les fleurs, de Nicolas Clément, vous apprécierez aussi cet ouvrage édité dans la même collection.



« Nine savait qu’elle n’avait jamais oublié la terre qui l’avait enfantée. Nous sommes tous ainsi faits, nous cherchons toute notre vie à nous glisser dans le lit du temps pour retrouver le pays natal, fascinés que nous sommes par les femmes qui, au premier main du monde, nous ont donné la vie. »




Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Lola emmitouflée

Sélectionnée pour l'Opération Masse Critique de Janvier 2022, j'ai reçu le 22 janvier ce livre en avant-première vu qu'il ne paraîtra que le 26 février 2022.

Merci à Babélio et aux Éditions Diagonale. 🤗

** Lola emmitouflée **

~ Marie-Aimée Lebreton ~

Voilà un livre qui me sort de ma zone de confort et j'en ressors bouleversée, limite angoissée

Suzanne est une femme qui fait partie des "gens qui n'ont rien" et elle pose tous ses espoirs sur un enfant, un enfant attendu et accueilli, son enfant.

Mais Suzanne est vulnérable, une petite fêlure zèbre son âme. Cette fêlure devient une large et profonde faille, tout s'y engouffre ... et moi, lectrice, aussi!

Suzanne pensait que cet enfant allait raccorder sa vie mais c'est le drame.

Malgré une écriture presque poétique, l'ambiance est oppressante, l'atmosphère lourde.

Les chapitres courts ( une page, rarement deux) donnent encore plus de force à ce roman qui pourtant n'en manque pas.

Le livre ne comporte que 190 pages (avec une police d'écriture aérée), plus aurait été de trop.

Je donne la note de 3,5/5.



https://www.facebook.com/groups/kribookine
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Jacques et la corvée de bois

La guerre d’Algerie vue par un appelé du contingent, face à la corvée de bois, dénomination employée pour évoquer les exactions...

Le personnage principal n’est pas assez incarné à mon avis...
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Cent sept ans

Un bel hymne à l'amour maternel en même temps qu'à l'amour du pays. J'ai que très peu rencontré une aussi belle écriture...

Marie-Aimée Lebreton sait exprimer poétiquement les méfaits de la guerre d'Algérie, l'exil sans père, la nécessaire reconstruction : nulle rancoeur dans son propos : "Sans rien dire, elle domptera ses chagrins derrière le carreau de ses lunettes.Sans bruit, elle grandira, la main dans celle de sa mère."
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Cent sept ans



Nine est née de l'amour entre une femme française et un Algérien. Rien de si original aujourd'hui mais en 1962 (date de naissance de l'auteure également), il y avait risque à être amoureuse d'un « Arabe », risque à être épris d'une « colon » (pas de féminin à ce mot, bizarrement) mais les deux amoureux ont mis un route un bébé que le papa ne connaîtra jamais, exécuté comme traître à la patrie par les soldats du cru,

Alors, Madame Plume, la maman, est partie avec sa fillette vers un pays de froid et de mélancolie, une ville du nord de la France où elle s'applique à faire de Nine une petite fille épanouie, entre leçons de piano, école et vie quasi fusionnelle entre les deux exilées, l'une accrochée à la hanche de l'autre,



Pourtant, Nine n'est pas heureuse, elle est amputée vive d'un père idéalisé parce que jamais connu, Alors le jour du concours de piano, elle s'effondre en un vertige qui va la laisser inerte plusieurs jours, Sa mère « se demandait si Nine ne souffrait pas d'un mauvais sort que lui auraient jeté les soldats, Le choc provoqué par le bruit des kalachnikovs avait-il fait tomber sur son ventre arrondi tout le poids des ténèbres ? »



Roman de l'enfance abîmée, roman de l'exil, de la quête d'un passé enfoui dans la mémoire d'une mère mutique. Je crois que les mots « rapatriés » ou « Pieds-Noirs » ne sortent jamais sous la plume de l'auteure, comme s'ils étaient douloureux, réducteurs. Plume et Nine ont juste volé d'un continent à l'autre, dans un monde rêvé et poétique, parcouru d' un amour tendre et fort mais si désespérant du fait de l'Absent, Et l'on sait bien que Nine, dès qu'elle le pourra, ira chercher sur le sable chaud et dans l'air brûlant de l'Algérie le souvenir d'un père – fantôme. Elle renouera avec Fatma la douce qui a pris soin de sa mère, Il n'empêche qu'elle ne connaîtra jamais l'homme dans sa cabane en bois, jeté là par ses assassins,



Une belle plume, douce et poétique, sans aucun pathos, sans rancœur, sans complaisance larmoyante pour le sort de tous ceux qui ont été victimes de cette guerre qu'on qualifiait à l'époque d'« événements », et de toutes les guerres, Seulement quelques mots qui sonnent juste et beau,

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Cent sept ans

Madame Plume vit en Kabylie, elle y a été élevée par Fatma. Un jour elle rencontre un beau jeune homme dont elle attend rapidement un enfant, Mais c'est la guerre en Algérie et le beau jeune homme est exécuté. Madame Plume se retrouve seule avec ce bébé à naître, c'est Fatma qui l'aide à mettre Nine au monde. Vient le jour où Madame Plume et Nine quittent la Kabylie pour un petit appartement dans le nord de la France. Nine passe son enfance avec une mère qui vit dans l'ombre du passé et dans l'absence de son père dont elle sait si peu, Le retour à ses origines pourra, seul, la libérer de ce passé...



C'est un très court récit écrit avec beaucoup de sensibilité et de poésie. On s'attache à cette petite Nine, à sa mère aussi. L'histoire est triste, l'auteur raconte l'exil, la reconstruction de soi mais elle le fait avec une lueur d'espoir. Un joli roman à découvrir.

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Cent sept ans

Ce n'est pas au nombre de pages que l'on peut mesurer la puissance, le force et la beauté d'un texte. Car certains par l'écriture touchent, racontent, nous font vibrer et Cent sept ans en fait partie.



De sa Kabylie natale, Nine ne garde aucun souvenir. Son père a été tué là-bas alors que sa mère Madame Plume était enceinte d'elle. L'amour de ses parents dérangeait "il était algérien, Madame Plume était française" en ces temps de guerre. Puis sa mère a été contrainte de fuir, de s'exiler dans le nord de la France avec elle. Laisser le soleil, la douce Fatma pour un deux pièces dans une région inconnue. Nine réclame que sa mère lui raconte avant mais elle ne veut pas, veut balayer ces images. Et Nine rêve de ce père, de ce pays inconnu qui font partie d'elle. Toujours de ne pas dire l'Algérie, taire ses origines comme si elles étaient honteuses.Un quotidien rapidement marqué par les exercices de piano. Madame Plume a décidé pour Nine qu'elle en jouera et qu'elle fera même sa profession. Comment ne pas réveiller chez sa mère les douleurs tout en se construisant avec ce qui lui manque ?



Un roman sur l'exil, sur une renaissance également à l'écriture poétique avec une justesse et une précision dans les mots choisis. Un texte fort et beau !

Un livre qui pour certains aspects ( je dis bien certains) m'a rappelée "Ca t'apprendra à vivre" de Jeanne Benameur.
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Cent sept ans

Un récit intime sur l'exil d'une mère, Mme Plume et de sa fille Nine, parties d'Algérie après la mort du père. La vie en France qui s'écoule lentement et sans soubresauts, les questions de l'enfant qui restent sans réponse et qui la font soufrir. Beaucoup de choses sont évoquées dans ce court récit bien mené, dont j'ai apprécié la lecture. La relation entre la mère et la fille est complexe et intéressante. On comprend au fur et à mesure le fonds du problème, tout est amené avec justesse et douceur. L'écriture est très plaisante, j'espère pouvoir lire d'autres romans de l'auteur, peut-être dans un style plus "fictionnel". Merci aux éditions Buchet-Chastel et à Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique.
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Lola emmitouflée

J'ai reçu ce livre grâce à l'opération Masse Critique de janvier 2022. Je ne connaissais pas du tout ce livre et j'ai aimé le découvrir malgré qu'il était très court. Trop court pour moi j'ai envie de dire.

Je l'ai lu en 30 minutes, un récit court mais très bien écrit. Les pages se sont tournées trop vite pour moi.

Cela reste un récit d'une grande puissance dans lequel on découvre une mère d'une très grande fragilité après la naissance de sa fille. Elle se sent désespérée et ne sait plus comment faire. Malheureusement, cela reflète un sujet dont peu ne parle et je regrette qu'aucun mot ne soit posé sur ce dont souffre la mère de Lola.



Ce livre est fractionné en 6 parties, pour les 6 étapes de la construction de ce récit !



De manière générale, j'ai aimé le sujet fort de ce livre mais malheureusement pour ma part, cela a été trop survolé et cela manque d'approfondissement.
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