Marie Anjoy

Le bonheur est un papillon qui virevolte et qu’il faut saisir délicatement pour ne pas l’abîmer, il est si fragile.

Je me retrouve dans la rue alors que l’aube pointe à peine. Il pleut. Je lève mon visage et laisse la pluie me laver de toutes mes faiblesses, de mes peurs et de ma souffrance. J’ai envie de hurler, juste comme ça, pour soulager ma peine. Quand tout cela se terminera-t-il ?

— (..) Plaire à quelqu’un ne veut pas dire qu’il éprouve forcément des sentiments. La petite-fille de Matthias te plaît ; pour autant, tu n’en es pas amoureux. Tu la regardes avec des envies plutôt triviales en tête.
Enzo, assis en tailleur face à moi, dans ce bosquet où je me suis réfugiée, rougit et gigote, embarrassé.
— Mais c’est souvent ainsi que débutent les plus belles histoires d’amour. Par une sorte d’alchimie sexuelle puissante qui unit des personnes au-delà de la raison et des différences.

- Tu es vraiment très con parfois. Je ne vais rien te dire sur ses performances sexuelles. Tu cherches quoi, là? Tu te crois dans un combat de coqs? Tu veux jouer au mec qui pisse le plus loin ? Tu veux peut-être comparer ta queue à la sienne ? Prouver à tous que tu es le grand Nick, le seul et unique qui fait jouir les femmes juste en les regardant ?

On chérit davantage nos disparus dont il ne reste plus que les souvenirs heureux. C'est comme ça ! Parfois même on les idéalise.

Pas de jugements, pas de faux semblants. Dans la souffrance et la maladie, les rapports humains sont tout autres. Ils sont simplement sincères et empreints d’humilité.

Une poignée de main tout comme un regard vous renseignent immédiatement sur le tempérament d'une personne. Des études prouvent qu'un regard fuyant et vers la gauche signifie que quelqu'un ment.

"Petit con, la vie est devant toi. Il ne sert à rien de ressasser le passé, alors va tirer un coup avec la première nana que tu croiseras sur le palier et ça ira mieux ensuite. La vie c'est ici, et maintenant."

Certains pensent que je suis un connard prétentieux. Connard certainement. Je le concède. Prétentieux ? Non! Je ne cherche pas les filles, elles me trouvent.

Je l’entraîne sur la piste de danse et me glisse dans ses bras, c’est là où est ma place. Je l’ai su dès l’instant où nos regards se sont croisés. Il est le soleil qui illumine mes journées, je suis la lumière qui chasse les ténèbres de ses nuits sans sommeil, lorsque les atrocités de ce monde le submergent. Sous sa carapace, Nico est un cœur tendre, bien trop sensible. Les situations tragiques l’affectent toujours physiquement, personne ne peut expliquer cette étrangeté. Quant à moi, je suis sujette aux rêves prémonitoires et je sais que mon temps sur terre m’est compté. C’est pourquoi je vis ma vie pleinement, chaque jour comme si c’était le dernier. Nico se moque de moi quand j’évoque le Destin et que je lui montre les lignes de ma main. Je n’ai pas peur, car je suis comblée, entourée des personnes chères à mon cœur qui m’aiment en retour.

Je réalise que le bonheur, c'est surtout d'apprécier ce qu'on possède, ce que la vie nous offre.

Je ne suis pas Flo qui nous aurait joué sa carte « je remue du popotin », et c’est le mec qui se serait cassé la figure.

- Je sais me défendre contre le grand méchant loup, ajoutai-je, fixant intensément Nick tout en affichant mon plus beau sourire.
Ce sourire hypocrite que l’on affiche pour ne pas montrer nos blessures devant des propos grinçants, voire offensants de certaines personnes. Un sourire « à la Gaëlle », celle qui m’a enseigné à me protéger, à mettre ce masque parfois nécessaire.

Je peux être victime d'un accident de voiture, d'avion, d'un attentat, d'un fou furieux déboulant dans mon bureau, arme à la main – ce qui s'est déja produit –, d'où mon choix de vie. Délirante, exaltée, jouissive, la dévorant à pleines dents.

Je suis convaincu que nous portons tous un masque pour camoufler certaines facettes de nous-mêmes. Côté sombre, vulnérabilité, que sais-je ? À chacun ses raisons ! Je connais les miennes.

Il souffle dans mon cou et prend son rythme de croisière, je profite de sa concentration pour me caresser discrètement, rêvant à d’autres mains, d’autres bouches plus entreprenantes

J’aime le bruit des vagues, doux clapotis ou fracas sur les rochers. J’aime entendre les coques des bateaux s’entrechoquer, le bruissement du vent dans les voiles. J’aime m’asseoir sur le sable au creux des dunes, été comme hiver, m’imprégner des odeurs, des bruits et des couleurs changeantes selon les saisons, tous ces bleus différents. J’aime cette immensité. J’aime la mer.

Je sirote distraitement le cocktail que Nick a commandé pour moi, un Sex on the Beach. Le sexe est partout avec lui, même dans les boissons qu’il choisit.

Personne ne comprend qu'il faut vivre le quotidien de l'autre, mettre ses chaussures, tracer sa route pour pouvoir émettre un point de vue honnête et argumenté.

Quand une femme change d'avis, c'est son droit. Ce n'est pas une salope pour autant, et nous, les hommes devons respecter ce choix.

Tu m'as fait bander comme un malade lorsque tu m'as embrassé et tu t'es lovée dans mes bras cet après-midi. C'en était douloureux, j'avais une folle envie de te baiser mais tu t'es ravisée. Alors, oui, parfois, il nous en coûte. Mais tu vois, je ne suis pas un salaud