Marie Dorléans

"La première fois que cela m'est arrivé, j'étais à l'école. Je fus pris d'une terrible envie d'être ailleurs...Que je ne pus, hélas retenir."

" Et je me mis à rire, d'un rire si fort... qu'il intrigua tous les voisins du quartier.
HA HA HA HA HA HA HA !"

Cette nuit, maman a ouvert la porte de notre chambre :
« Les enfants, chuchote-t-elle, nous avons rendez-vous... »

Nous nous habillons sans dire un mot. Nous n’avons pas beaucoup dormi, une heure ou peut-être deux.

Dehors les grillons chantent dans l’ombre du jardin.
L’air sent l’iris et le chèvrefeuille, c’est une belle nuit d’été.

Au bout que quelques temps tout était chamboulé, déréglé, dérangé... Plus rien n'était à sa place, pas même les poules ou les aspirateurs !

Je suis allé marcher pour me changer les idées et je suis tombé nez à nez avec un cheval qui était seul dans un pré.

Sur la ligne de départ, les cavaliers se toisent, les chevaux piaffent d'impatience. Soudain: (PAN!) C'est parti!

Demain, même lieu, même heure ?

Stupéfaits, les passants se retournèrent.
"Des chaussures à café, un aspirateur de compagnie, des chapeaux sacs, un tapis de pluie... Formidable ! Nous n’avons pas ces choses-là !"
Et cette idée les excita.

L'air s'engouffre partout.
Autour de nous, tout se hérisse, mollit, puis se cabre à nouveau.

"Attention ! Le crocodile croque Odile !"
cria le gardien

Les juges, saisissant leurs jumelles, font d'ailleurs d'étranges observations qu'ils notent sur leur papier.

Et nous sommes restés là, immobiles, serrés les uns contre les autres, éblouis par le tranquille recommencement du jour.

Pour fêter les vacances, les parents d'Odile décidèrent de l'emmener au musée zoologique qui venait juste d'ouvrir en ville. Mais au moment de partir, Odile était encore une fois de mauvaise humeur.

Chaque jour était une surprise, chaque nuit était un mystère. Et c’est ensemble qu’ils apprenaient à en percer les secrets.

Il y a dans l'air une sorte de murmure, un chahut diffus et lointain, comme si le ciel complotait.

Nous nous faisons statue de pierre pour tenir bon dans la mêlée.

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fireboy and watergirl

Ce qui frappe d'abord, en pénétrant dans la campagne, c'est l'odeur fauve de l'herbe sèche et le chant cadencé des sauterelles. Puis peu à peu tout sort de l'ombre car nos yeux s'habituent à la nuit.