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Citations de Marie Modiano (18)


J’ai déjà clairement conscience que certains moments de la vie ont pour unique fonction de se muer presque instantanément en souvenirs. Tenter de les prolonger leur ferait perdre leur valeur. P 50
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Sourire au matin
A midi
A l'après-midi
A l'oubli
A la lune
Sourire à la nuit
A l'insomnie
Sourire à l'absence.
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Elle planifia de jouer du piano, elle avait remarqué que le temps ne semblait pas si long quand on le revêtait d’une mélodie.

C’était donc décidé, elle l’attendrait en jouant de la musique, et cette idée la soulagea de quelque chose qu’elle ne pouvait exprimer, ni même discerner dans ses pensées. Elle se sentit soudain plus légère sans comprendre pourquoi. P 14
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Tout n’aurait-il pas été plus simple si elle avait juste pu créer de nouveaux souvenirs, sans être obligée de déterrer inlassablement les anciens ? Ceux-là avaient tous une couleur délavée à force d’avoir servi. P 39
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Marie Modiano
L’influence de Marguerite Duras se cache sans doute quelque part, mais je n’en ai pas clairement conscience. On est probablement nourri, à un moment donné, par ses “classiques” sans s’en rendre compte ; ils font partie de vous, au même titre que des pensées, des souvenirs ou des amis.
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LA LETTRE
  
  
  
  
I
Dans la lettre,
Je m’accroche aux mots
Compagnons de voyage.

II
Je laisse un peu de moi-même,
Sans pour autant
Rien retenir.

III
Ni mes craintes,
Ni mon espoir.



p.42
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La comédienne se ronge les sangs en permanence, ses larmes se mêlent à l’épais fond de teint qu’elle porte chaque soir comme maquillage de scène. L’actrice, elle, a l’air de « ne pas y toucher », elle exerce ce métier mais clame haut et fort, avec un certain accent de sincérité, qu’elle aurait préféré la simplicité d’une autre vie, à la campagne ou dans une petite ville de province. Elle se serait bien vue fleuriste ou archéologue. Elle aime se faire passer pour peu sûre d’elle et modeste, ses yeux de myope sont souvent humides.
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Parfois vous croisez quelqu’un qui vous donne l’impression que vous le connaissez depuis toujours, une familiarité venue d’on ne sait où s’installe, alors que vous ignorez tout de lui. Une affection profonde s’empare de vous et vous vous dites que vous pourriez faire le tour du monde avec lui.
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La musique était devenue petit à petit sa langue, la seule qu’il maîtrisait parfaitement, sans bredouiller ni rougir de honte.
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Je reste alors à contempler
Le ballet de l'espace
Où le temps n'a pas d'âge.

Puis je tends le bras
Pour dessiner dans l'air
Un pont provisoire
Entre maintenant
Et l'éternité.
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Et toi,
Immobile,
Tu ne changes pas,
Tu contemples au fil des saisons ce que tu aurais pu devenir.
Mais les arbres, dit-on, n'ont pas de regrets.

Ainsi ne reste-t-il qu'un écho.
L'écume qu'on tente en vain d'attraper.
Et la vie continue.
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Le complexe cinématographique était comme un immense labyrinthe sans fin, une odeur de pop-corn planait à travers ses longs couloirs. Il renfermait plus de quarante espaces de toutes tailles, elle venait de sortir de la salle numéro 23, bien avant la fin du film, un thriller américain qu’elle avait trouvé violent et ennuyeux. Alors qu’elle se laissait descendre sur l’escalator, elle s’imagina soudain rester coincée à jamais dans ce lieu étrange et sans âme, elle pourrait aller de séance en séance et la vie passerait ainsi de manière plutôt agréable.
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Pourquoi j’existe? Pourquoi mes parents m’ont-ils abandonné ?Qui etaient-ils?
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Il y a une différence bien réelle entre l’actrice et la comédienne, cette dernière, on ne sait pas pourquoi, fait moins rêver les gens que l’autre. L’actrice est légère et superficielle, inconséquente, fragile. Elle refuse de sortir sans maquillage, porte de belles robes, fait du cinéma et aime se perdre dans les bras de multiples amants. La comédienne, quant à elle, est laborieuse, elle est beaucoup moins coquette que l’actrice. Elle se prend au sérieux, cherche, explore. Elle n’est jamais pleinement satisfaite de sa prestation. Elle ne fixe jamais les choses, son jeu est un éternel laboratoire de recherches où elle essaye d’atteindre la perfection, sans jamais y parvenir. La comédienne manque de légèreté, tout en étant peut-être plus spontanée que l’actrice. Mais elle théorise trop souvent son métier et elle a du mal à en rire. Tout ce qui touche à la chair et au plaisir lui provoque un certain dégoût ou bien du désintérêt, car la comédienne n’a qu’un seul amour : le théâtre.
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Il ne suffit pas de s’enivrer ou bien de passer du bon temps avec des amis, l’insouciance n’est pas un état qui va de soi quand on est jeune. Pour parvenir à la légèreté, l’esprit doit se ramollir, être prêt à ne filtrer que des émotions agréables et bloquer toutes formes de pensées obscures qui viendraient se glisser dans votre tête. Les autres doivent au même instant se placer comme miroir de votre légèreté, ils doivent donc à tout prix être légers, eux aussi. J’ignore si je me sens bien à présent uniquement parce que j’ai trouvé un moyen d’éviter de me retrouver à nouveau seule, ou bien si la bonne alchimie entre Natacha, Anton, Leander et moi me fait tout simplement relativiser ce qui me semblait si compliqué encore quelques heures plus tôt. Les démons dorment eux aussi, comme n’importe quel être humain, ils ne pourraient survivre sans quelques plages de repos.
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L’alcool gommant les complexités de chacun, tout semble alors lisible et facile à répertorier, la foule d’Oslo un samedi soir est un microcosme d’humanité, en exagéré.
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Ne t’en fais pas, Mélusine. Ce n’est pas si terrible que ça. Je suis sûre que le public n’a rien remarqué. Et puis, il y a demain, après-demain et puis après après-demain pour te rattraper... Il en reste, des représentations, tu sais... Une centaine au moins ! Alors ce n’est pas si dramatique...
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Certains jours, elle ne sortait même pas, elle n’avait pas la force d’affronter le froid et se disait qu’il valait mieux qu’elle soit là au cas où il reviendrait à l’improviste. N’était-il pas plus gai de retrouver son chez-soi habité plutôt que vide ?
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