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4.08/5 (sur 318 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Evanston, Wyoming , 11/02
Biographie :

Marie Sexton, alias A.M. Sexton, est auteure de romance gay.

En 2008, elle a quitté son emploi qu'elle occupait depuis onze ans dans un grand cabinet médical.

Son premier roman, "Promises", est parue en janvier 2010. Depuis elle a publié une trentaine de romans, nouvelles et histoires courtes, toutes décrivant des hommes qui tombent amoureux d'autres hommes.

Son travail inclut de la romance contemporaine, de la fantasy, des romans historiques et quelques trucs bizarres. Marie a reçu quelques Raibow Awards, ainsi que le prix CRW d'excellence en 2012. Ses livres ont été traduits en six langues.

Mariée et mère d'une fille, Marie vit dans le Colorado.

son site : http://mariesexton.net/
page Facebook : https://www.facebook.com/MarieSexton.author/
X : http://twitter.com/MarieSexton
Instagram : https://www.instagram.com/mariesexton.author/
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Source : http://mariesexton.net/
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Citations et extraits (77) Voir plus Ajouter une citation
— As-tu peur en ce moment ?
— Oui.
Lévi fut surpris de ressentir autant de tristesse devant cet aveu.
— Tu as peur de moi ?
— Oui, dit Jaime. Et non. J’ai peur d’être ici. De te parler. D’essayer d’avoir un ami. D’être seul. J’ai peur tout le temps. Chaque jour. Ça ne part jamais. J’ai peur quand je vais me coucher le soir. J’ai peur quand je me lève le matin et que je dois faire face à une nouvelle journée. J’ai peur à chaque fois que je quitte ma maison. J’ai peur des gens. Je ne peux pas les regarder. Je ne peux pas les laisser me toucher. J’ai peur qu’ils me regardent et qu’ils sachent.
— Qu’ils sachent quoi ?
— Que je suis tout cassé.
— Qu’est-ce que tu veux dire ? Tu n’es pas cassé ! Tu es intelligent et tu as un chouette métier...
— Ce ne sont que des mensonges, Lévi. C’est juste pour faire semblant. Ils vont me regarder et ils sauront. Ils sauront que j’ai peur. Que je suis un faible.
Il s’arrêta et secoua la tête.
— Tu sauras que je suis un faible.
— Jaime…
— Et il ne faut pas que les gens sachent. Parce que quand ils savent, ils peuvent faire n’importe quoi. Une fois que les gens connaissent tes faiblesses, il n’y a rien qui les empêche de te faire du mal.
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Cela n'avait aucun sens. Comment des cicatrices reçues à la guerre près de quinze ans plus tôt pouvaient-elles se remettre à la faire souffrir maintenant, simplement parce qu'il manquait de sommeil ?
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Nate avait dit qu’il le retrouverait après le déjeuner, mais il s’y rendit finalement dès qu’il fut debout. Il était onze heures passées lorsqu’il arriva et Cody s’y trouvait déjà, avec un paquet à moitié vide entre ses doigts.

— Le vent souffle toujours, émit Nate en s’asseyant.

— Bienvenue dans le Wyoming.

Il ne regarda même pas dans sa direction. C’était un tout nouveau jour et il eut l’impression de recommencer depuis le début avec lui. La complicité qu’ils avaient pu partager la veille avait disparu dans la nuit.

— J’ai entendu que c’était plutôt pas mal dans le nord de l’état, essaya-t-il pour lancer la conversation.

Il soupira en réponse et fit tomber une cigarette au creux de sa paume.

— J’en ai entendu parler moi aussi, mais j’en sais rien.

Il fourra le reste du paquet dans la poche de sa veste et l’échangea contre un briquet. Nate attendit pendant qu’il se détournait pour l’allumer, sa main formant un mince rempart contre le vent.

— Ça fait combien de temps que tu vis ici ?

Cody exhala une longue bouffée de fumée, son autre main se resserrant autour du briquet.

— Toute ma putain de vie.

— Eh bien, tu seras diplômé cette année non ? Tu pourras partir ensuite, peut-être aller en fac…

— Ah, ouais, c’est vrai, la fac.

Cody secoua la tête et se pencha pour s’accouder à ses genoux. Nate n’était pas sûr de ce qu’il entendait par là, s’il sous-entendait qu’il n’avait pas de bonnes notes, ou…

— On ne part pas de cette ville. Je t’ai dit que c’était le trou noir de la civilisation, et je le pense. On peut pas s’en échapper. Tu nais ici, tu fous une nana en cloque, puis t’y crèves. C’est comme ça que ça se passe.

— Euh… Nate ne savait pas du tout comment prendre cette vision si joyeuse des choses. Tu prévois de mettre quelqu’un en cloque ?

Cody émit un rire dépourvu de toute joie et contempla sa cigarette se consumer entre ses doigts.

— Je suis presque sûr que personne ne prévoit ça. Ça change rien tu me diras. Faut du fric pour partir et le temps de le rassembler, c’est déjà trop tard.

— J’en ai rien à foutre de ce que tu dis, je me casse, aussi vite que je pourrais. Je fais mes valises la veille de la cérémonie de fin d’études et je me barre cinq minutes après qu’ils ont collé ce diplôme dans ma main.

— Pour aller où ?

— Chez moi, je suppose, pour l’été du moins, puis je déménagerai à Chicago.
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Au moins, cette fois, ils n’eurent pas à chercher le puits. Pas bien longtemps, en tout cas, malgré les buissons autour, plus épais que jamais.
Haven se rappela la photographie qu’ils lui avaient montrée, représentant le puits comme il l’avait été autrefois – si idyllique et innocent. Quand le toit pittoresque et le seau avaient-ils disparu ? Quand la margelle de pierre s’était-elle effondrée ? Quand cet objet supposé distribuer l’eau et apporter la vie s’était-il transformé en gouffre rempli de mort ?
La planche de contreplaqué. Il ne restait que le trou sombre et profond plongeant dans la terre. L’odeur n’avait rien à voir avec celle qu’ils avaient sentie douze ans plus tôt. Haven pensa cependant qu’il y percevait une nuance de moisi et de pourriture. Était-ce réel ou bien sa mémoire lui jouait-elle des tours ?
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LES GENS me demandent toujours à quel moment j’ai su que j’étais gay. Ils doivent se dire que j’ai eu une sorte de révélation, avec des lumières et une sirène hurlante, mais ça ne s’est pas passé comme ça pour moi.
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— Tu es déjà allé au Sous-sol ? s’enquit sa mère une semaine avant la rentrée. Elle était allée directement sous la douche après le boulot et était maintenant installée sur le canapé, les cheveux essorés mais dégoulinant toujours sur les épaules détrempées de son t-shirt Led Zeppelin, une cigarette se consumant entre ses doigts. Ses yeux ne dégluaient pas de la télévision lorsqu’elle lui posa la question.

— Pas encore.

Elle lui avait donné un peu de l’argent de ses pourboires la semaine passée. Ce n’était pas grand-chose, mais il savait que ce n’était pas de sa faute. Elle travaillait dur pour servir et il y avait trop de dépenses et pas assez à mettre de côté à la fin. Cody regardait de temps en temps s’il ne pouvait pas trouver du travail, mais il n’y avait pas grand-chose à faire à Warren, d’autant plus depuis que le boom pétrolier était achevé. Comme il y avait peu de travail et beaucoup de chômeurs, la plupart des boulots étaient attribués aux adultes, la plupart d’entre eux sortant tout juste du lycée avec déjà des enfants à charge. Les quelques places laissées aux adolescents allaient en général aux amis ou à la famille et Cody n’était ni l’un ni l’autre. Parfois il y avait du boulot saisonnier, comme tondre les pelouses, repeindre les maisons et pelleter la neige mais ils ne duraient jamais, tout comme les quelques dollars qu’ils pourvoyaient.
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« -Tu veux que justice soit faite pour Elise, non ? Demanda finalement Pierce.
-Plus que tout autre chose.
-Alors retrouve-moi a Hobbsburg. Aide moi à enfin découvrir la vérité. À nous deux, on pourra comprendre ce qui est arrivé à Elise, d’une façon ou d’une autre.
-Et si la vérité, c’est que j’ai toujours eu raison ?
Pierce hésita, mais seulement un instant.
-Comme je te l’ai dit, d’une façon ou d’une autre. Alors dis moi ? Tu en es ou pas ?
Haven n’eut pas à réfléchir
-J’en suis »
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Vincent Fierro était allongé sous l’évier d’un client, en train de dégager des épluchures d’oignons du broyeur, dans un appartement d’Aldine Street, lorsqu’il eut une révélation.

Et si j’étais gay ?

À cette pensée, il redressa vivement la tête et se cogna suffisamment fort contre la trappe de l’évier pour se faire une bosse. Il jura tout bas et fit de son mieux pour chasser cette idée inquiétante et se concentrer sur son travail. Malheureusement, même si ce dernier était pénible, il n’avait rien de compliqué. Alors elle revint dès qu’il l’eut chassée.

C’était idiot. Il n’était pas gay.

Il accusa les relents d’oignons et son ventre qui gargouillait, sans parler du fait que ça faisait un mois qu’il n’était sorti avec personne. Et il n’avait couché avec personne depuis que Cara Paglia l’avait ramené chez elle pour lui remonter le moral après son plus récent divorce, en octobre dernier. Ça faisait bien trop longtemps qu’il n’avait pas tiré un coup, à tel point que dépanner un couple gay et marié lui avait fait envisager pendant une seconde absurde que c’était ça, son problème, la raison pour laquelle il avait brisé le cœur de sa mama quand il avait divorcé pour la troisième fois. Peut-être qu’il cherchait du mauvais côté de la barrière.
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Je scrutai les bouteilles. Une rage familière m’enveloppa comme un manteau taillé sur mesure. Toute ma vie, ça avait été ça : découvrir des bouteilles vides dans des tiroirs et des placards, dans des sacs, plus d’une fois dans le coffre de la voiture quand on en avait encore une. Cachées, mais pas très bien. J’aurais presque préféré qu’elle les laisse à la vue de tous, comme une sorte de défi. Quand j’étais plus jeune, je m’étais laissé convaincre par les thérapeutes que c’était un appel à l’aide. Désormais, je savais que c’étaient que des conneries. Elle ne voulait qu’une bonne excuse pour se défoncer. Si elle avait voulu de l’aide, elle l’aurait saisie quand mamie avait utilisé son épargne retraite pour l’envoyer en désintoxication la première fois. Ou quand elle avait hypothéqué la maison pour l’envoyer dans un centre encore plus cher la deuxième fois. Ou la troisième fois, dans ce centre qui avait surtout l’air d’un hôtel de luxe, pour lequel on avait sacrifié l’argent de mes études et hypothéqué la maison une seconde fois.
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— Je comprends que les gens soient sceptiques. Certaines personnes dans ce métier sont trop promptes à imputer le moindre craquement ou courant d’air froid aux fantômes. En fait, je dirais qu’on trouve des explications logiques, non paranormales, à peu près quatre-vingt-cinq pour cent du temps.
— Et les quinze autres pour cent ?
Pierce sourit.
— C’est ça qui est intéressant.
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