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Critiques de Marilyne Fortin (23)
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L'anatomiste

Une imagination romanesque. Parfois nous oublions cette qualité littéraire. Qu'est ce qui « fabrique » un roman ? Ne dit-on pas sur le ton du reproche «  arrête d'en faire tout un roman »...Arrête d'imaginer, arrête de chevaucher à travers les praires ouvertes de ton esprit… Arrête de combler le vide, de composer une musique. Mais quoi de plus intéressant, de plus captivant, de plus envoûtant parfois que de, précisémen,t 'en faire ...tout un roman.

Le point de départ de ce roman ? Justement une pièce manquante au puzzle de l'histoire. Une place restée vide qui toutefois n'empêche pas de contempler une oeuvre dans sa totalité...qui nous en donne l'illusion . A tel point que notre esprit englobe le vide faisant partie intégrante de l'ensemble. Et pourtant, ce petit espace devient pour celle douée de cette imagination romanesque, l'auteure, un grain de sable qui ne cesse de lui rappeler que le vide appelle la lumière. Comme devant un trou de serrure, l'esprit devant la réalité demande la vérité. « Oculus veritas »...L'oeil de la vérité, le savoir par les sens. La Renaissance porte en ses lettres son élan. Re-naître. Re -naître à la réalité par la vérité des sens. Il faut chercher la clé...

De ce que l'on voit, de ce que l'on touche,perçoit, observe. Remettre en question, douter, s'interroger, comprendre, prouver, démontrer, tener, expérimenter,..oser, voilà de nouvelles clés.

Le savoir ne se contente plus de croire, il faut que la réalité devienne vérité. Re-naisance, recherche, quête, humanisme, la science et l'art s'entrelacent, s'interrogent, se découvrent et se nourrissent l'un l'autre. le corps et l'âme. La nudité s'explore, se dévoile, les sens deviennent les pédagogues de la pensée. Mais tout n'est pas si simple, tout n'est pas acquis. Privilèges, obscurantisme, pouvoirs, la société de la Renaissance n'était pas pleine de richesses pour les « sans nom ». Tout était à conquérir. Il faudrait bien plus qu'un siècle pour tenter d'y parvenir. Les « sans nom », voilà encore une image lacunaire..Ceux que l'on ne nomme pas, qu'on ne voit pas, ceux que l'on chasse de la réalité, ceux dont l'absence laisse sous entendre malgré tout la part manquante de la vérité.

Cette époque où l'habit faisait déjà le moine , et faire baisser les yeux des démunis. La Renaissance connaissait certaines lumières et des ombres sévères. Ainsi Les Lois Somptuaires imposaient elles le respect du code vestimentaire de son rang. Point de velours pour le laboureur. On comprend mieux certaine passion, certains engouements, certains principes qui ont traversés les siècles et uniformisent nos sociétés….

( lisons Montaigne : « La façon dequoy nos loix essayent à régler les foles et vaines despences des tables et vestements, semble estre contraire à sa fin. le vray moyen, ce seroit d'engendrer aux hommes le mespris de l'or et de la soye, comme des choses vaines et inutiles; et nous leur augmentons l'honneur et le prix, qui est une bien inepte façon pour en dégouster les hommes; car dire ainsi, qu'il n'y aura que les Princes qui mangent du turbot et qui puissent porter du velours et de la tresse d'or, et l'interdire au peuple, qu'est-ce autre chose que mettre en credit ces choses là, et faire croistre l'envie à chascun d'en user. »)… Mais ceci serait à lui seul l'objet de tout un roman.

Revenons à «  L'anatomiste » .. La pièce manquante pour l'auteure ici quelle est-elle ? : l'identité de l'artiste qui illustra le plus grand traité d'anatomie humaine : de humanis corpororis fabrica libri septrem. (La Structure du Corps Humain) plus connu sous le nom de la Fabrica, rédigé par l'un des plus grands anatomistes de l'histoire, édité en sept tomes en 1543, par André Vésale.

Qui donc est l'auteur de ces planches ? de ces dessins, de ces gravures ? Quelle fut l'histoire de cet artiste et pourquoi son nom ne fut-il jamais dévoilé ? Quel est cet inconnu ? A travers l'histoire de Blaise et Marie Ursule nous traversons un pan de l'histoire des sciences et de l' Art de l'Europe en cette première moitié du 16e siècle.

Un temps différent du nôtre mais où la liberté était déjà la soeur du courage.

Nous voici donc sur les traces et les pans de l'histoire. ...Un roman qui se lit d'un trait, un plaisir de lecture.



Astrid Shriqui Garain
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L'anatomiste

J'ai beaucoup aimé être plongée dans le Paris de la Renaissance et découvrir le propos de ce roman, à savoir la fabrication de traités d'anatomie et la place de l'art à cette époque. L'auteur a une écriture forte et érudite mais j'ai regretté à certains moments des longueurs qui, à mon sens, ne servaient pas tellement l'histoire. Je retiens, néanmoins, la qualité historique et littéraire de ce livre, en espérant que l'auteur nous fera découvrir d'autres récits.
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L'anatomiste

Une fresque historique pimentée par une trame romanesque alerte, que l'on suit avec intérêt et plaisir. L'univers des artistes au service de la science est souvent méconnu et l'auteure a voulu réparer cet oubli. Elle le fait sans ennuyer tout en offrant une peinture remarquable de la vie artistique et des rivalités scientifiques à cette période charnière de la Renaissance. Le destin de Blaise, rejeton d'une famille miséreuse doté d'un don magnifique pour le dessin, exploité puis vendu par son père est narré dans la lignée des grands romans dramatiques. Et son chemin est jalonné de suffisamment de malheurs et d'obstacles pour que l'on soit content de le voir trouver enfin un peu de repos à la fin du livre (et surtout le voir se rebeller et enfin prendre son destin en mains, porté en cela par la jolie et aventureuse Marie-Ursule dont le pédigrée n'est pas moins chargé). J'ai beaucoup aimé découvrir un Paris des petites gens, des cimetières et des voleurs de cadavres (destinés à des autopsies publiques).

Bref, un moment agréable passé en compagnie de personnages attachants et surtout, l'impression d'avoir appris deux ou trois choses sur cet art particulier de l'illustration des premiers traités anatomiques. Sympathique.

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L'anatomiste

J’ai bien aimé les pérégrinations du petit Blaise qui deviendra grand. Né d’une famille miséreuse dans les tourments de la Renaissance, Blaise possède un talent unique pour faire de magnifiques dessins.

Son talent hors du commun, par l’imagination de l’auteure, Marilyne Fortin, l’amènera à participer malgré lui au chef-d’œuvre: De Humani Corporis Fabrica (1543), un traité anatomique aussi innovateur que déterminant pour son époque.

Biaise est vendu par son père alors qu'il n'est encore qu'un enfant. Les hasards de la vie le conduisent à travailler pour un chirurgien peu recommandable qui impose à Biaise toujours plus de séances de dissections de cadavres et l'oblige à une quête effrénée pour dénicher des corps dans les cimetières de Paris. Blaise fait alors la rencontre de Marie-Ursule, une énigmatique prostituée. Il fera tout pour s’en approcher et son âme d’artiste renaît à son contact. Cette portion du roman, plus fleur bleue, fait le lien avec les rencontres finales de Blaise avec le grand maître italien qu’est Titien et le célèbre anatomiste André Vésale (Andreas Vesalius). Ce roman est bien calibré, instructif et suscite l’intérêt envers le traité d’anatomie. On voit bien que le balbutiement de médecine d’époque avait tout à gagner avec une série d’images qui permit de voir et de comprendre pour la première fois la véritable architecture du corps humain. Belle imagination de l’auteure pour recréer une Renaissance plutôt morbide mais fondatrice de l’anatomie moderne.
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L'anatomiste

J'ai terminé ce roman hier soir, et j'ai décidé de m'accorder une nuit avant de rédiger cette critique.

Quelques heures nécessaires à mon esprit pour s'imprégner de cette histoire et la commenter avec recul.

Car j'étais bien incapable, après avoir lu la dernière phrase, en refermant ce livre, d'argumenter de manière constructive tant j'étais secoué.

L'anatomiste n'est pas du tout un roman à suspens. Ici, pas de meurtres sanglants, pas d'enquête, pas d'indices qui pleuvent à chaque chapitre et abreuvent le lecteur impatient de découvrir la vérité.

Pas d'ambigüité non plus au niveau des personnages. On sait qui sont les bons et qui sont les méchants, avec cependant des nuances parsemées dans le caractère des protagonistes. Ils sont loin d'être lisses et caricaturaux.

Difficile pour moi de donner un style précis à ce roman. Etant à la fois un récit historique, d'aventure et d'amour, L'anatomiste est aussi la reproduction fidèle et documentée de la façon dont vivait les gens, riches ou miséreux, au temps de la Renaissance, période dont on garde souvent une image noble (grâce aux découvertes scientifiques et aux créations artistiques notamment), mais dont on oublie les petites gens.

Marilyne Fortin a construit son oeuvre autour de faits réels et surtout autour du traité anatomique " De humani corporis fabrica ", qu'elle a découvert durant ses études universitaires, et dont l'auteur des illustrations demeure anonyme.

Elle a donc imaginé le parcours qu'aurait pu avoir cet artiste. Marilyne Fortin lui a donné vie, âme et corps par le personnage de Blaise, enfant misérable vendu par ses parents à un peintre qui le formera à son art, puis exploité par un chirurgien sans scrupule.

Blaise est un jeune garçon abîmé par la vie, dont le premier malheur est d'être né pauvre. Mal-aimé, exploité, méprisé… Mais plutôt que de s'effondrer face aux épreuves, il se renforce.

Il se renferme dans son mutisme que l'on prend pour de la crétinerie, il apaise ses tourments par la contemplation de choses douces et simples de la vie, il fait de son talent pour le dessin un outil précieux à qu'il doit préserver, convaincu qu'il n'a pas d'autre talent que celui-là…

Blaise est un personnage totalement atypique et attachant, chargé d'émotions, pas seulement négatives. C'est un personnage à qui l'on refuse l'amour mais qui aime mieux que les autres. Parce qu'il est pur, il aime d'un amour véritable, cristallin.

Il aimera Marie-Ursule, cette jeune femme que la vie n'a pas épargnée non plus.

Prostituée par obligation dès l'âge de 12 ans, elle ne connaît de l'amour que l'aspect vicié, charnel et sans sentiments. Habituée à ce qu'on l'on convoite son corps comme un produit destiné à satisfaire une envie impérieuse, elle trouvera dans le regard de Blaise la pureté et l'innocence qu'elle n'a jamais vu dans aucun regard.

Au travers des autres critiques, je m'aperçois que c'est davantage l'aspect historique qui est loué dans l'oeuvre de Marilyne Fortin. S'il est vrai que le fond documentaire est solide, que le mélange entre l'art, la science et la médecine est très habile, ce n'est pas ce qui m'a le plus charmé.

Les séances de dissection anatomique, bien que décrites efficacement, sont parfois répétitives.

Le roman manque un peu d'action. Je reconnais avoir trouvé un début d'ennui, passée la moitié du livre, l'histoire commençant à stagner. Heureusement, les événements viennent relancer l'intrigue à point nommé.

Le style de l'auteure est très narratif. Les chapitres sont longs, il y a très peu de dialogues, beaucoup de descriptions.

Il est probable que cela m'a aidé à me plonger dans l'univers que Marilyne Fortin a choisi, mais cela engendre aussi une forme de ronronnement intempestif. Rien qui ne puisse, heureusement, complètement ternir la qualité artistique du livre.

L'aspect historique et le cadre de vie des nécessiteux dans ce contexte sont donc très bien relatés, mais c'est surtout la relation de Blaise et Marie-Ursule qui m'a envouté.

C'est avec subtilité et élégance que leurs sentiments prennent vie. J'ai eu la sensation que tout le reste n'avait été imaginé que pour servir l'intrigue amoureuse des deux personnages.

Plus j'avançais dans l'histoire et plus j'étais touché par l'émotion, jusqu'à être littéralement pris aux tripes dans les dernières pages du récit.

Hier soir, j'avais un noeud dans le ventre et une boule dans la gorge en achevant ma lecture. Il m'a fallu sortir prendre l'air et marcher un peu pour dégager le trop plein d'émotions.

Paradoxalement, je ne peux pas dire que le livre est un réel coup de coeur. Si l'ensemble du livre est d'une qualité indéniablement excellente, ce n'est que vers la fin que j'ai totalement été submergé…

Cependant mon avis peut toujours changer avec le recul.

Quoiqu'il en soit, je ne regrette pas d'avoir choisi de lire ce livre d'une auteure trop méconnue.
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L'anatomiste

Voilà bien un livre singulier sur un sujet peu commun mais qui rend hommage à des artistes de l'ombre : les dessinateurs des planches anatomiques des livres de médecine de Paracelse, Ambroise Paré ou André Vésale.

Cet ouvrage nous raconte la vie d'un petit garçon, Blaise, orphelin et vendu par son père. Mais le gamin a un talent: il est un dessinateur né. Le hasard de la vie lui fait rencontrer un chirurgien prétentieux qui lui demande d'illustrer son traité anatomique. Le gamin dessine les corps autopsiés et écorchés dans les amphithéâtres anatomiques ouverts au public et fréquentés tant par les étudiants en médicine que par des bourgeoises en quête de distractions insolites. Blaise est aussi chargé d'aller chercher les cadavres dans les cimetières et les morgues des hôpitaux de Paris. L'explication de cette collecte de corps n'est pas toujours très ragoutante mais est l'essence du livre. Blaise ne recevra jamais la reconnaissante qu'il mérite. L'ouvrage est vraiment très intéressant. L' histoire, insolite, tient le lecteur en haleine d'un bout à l'autre même si l'épisode de la chevauchée à travers la France avec sa dulcinée est trop longue et n'apporte rien au récit. Un sujet qui sort des sentiers battus et qui est bien traité. Il y a très peu de documentation relative à ces artistes du dessin des écorchés.
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L'anatomiste

C'est au cours de ses études que Marilyne Fortin a découvert De Humani Corporis Fabrica (1543), un traité anatomique aussi innovateur que déterminant pour son époque, principalement grâce aux magnifiques gravures qui l'illustrent. Fascinée par le mystère entourant l'artiste derrière cette œuvre grandiose qui, jusqu'à ce jour, demeure inconnu, l'auteure a habilement entrelacé ses connaissances de l’art, de la science et de la vie parisienne du XVIème siècle pour parvenir à un dosage parfait entre les faits attestés et la fiction pure ! L'anatomiste est un roman historique inventif et éclairé qui a remporté, et on le comprend, un très grand succès notamment au Québec où il a été finaliste du prestigieux Prix du Gouverneur Général.



Magnifiquement documenté, solidement construit et animé de personnages marginaux mais attachants, L'anatomiste est un roman historique d'une incontestable originalité, qui célèbre l'heureux mariage de la science et de l'art.



L'auteure a dû fouiller pour en savoir plus sur le Paris de l'époque et conditions de vie des gens pauvres, et ainsi témoigner de leurs réalités. Cette incursion au cœur du Paris de la Renaissance est passionnante et particulièrement réussie. Marilyne Fortin n'hésite pas à entraîner son lecteur à sillonner les ruelles sombres du quartier des Halles ainsi que le cimetière des Saints-Innocents, un lieu de sépulture particulièrement propice à la «chasse aux cadavres»...



Bien entendu, on pourra s'étonner (ou même s'indigner) de ce que la langue de l'auteure soit si crue, notamment lorsqu'elle relate les séances de dissection auxquelles Blaise assiste !



«Se saisissant d’un scalpel, Ulbert incisa le cuir chevelu fraîchement rasé en suivant les contours de la tête. Soulevant ensuite la peau en quatre sections comme de vulgaires morceaux d’étoffe, il écorcha le crâne avec des gestes précis et étudiés. Ce faisant, il se trouva à exposer directement l’os du crâne. Abruptement saisi par le blanc spectral de l’os mis à nu et le rouge ferreux de la peau arrachée, Blaise eut une vive réaction à la vue du contraste violent de ces deux couleurs qui se jouxtaient.»



Il est vrai que ses descriptions donnent parfois le frisson mais c'est ce réalisme remarquable, cette sorte d'esthétique des bas-fonds, qui apporte à ce roman social un vernis de réel, qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler le célèbre feuilleton d'Eugène Sue, Les mystères de Paris.



«Les robes d’occasion étaient de jolies choses, mais elles empestaient la plupart du temps. Leurs coquettes propriétaires les portaient et reportaient sans cesse, puisque leur garde-robe, règle générale, se composait de fort peu de morceaux. L’exception, bien entendu, était ces femmes de la haute noblesse qui pouvaient se permettre l’achat de plusieurs toilettes par année, le luxe de vêtements parfumés. Toutefois, celles-là comme les autres moins fortunées ne lavaient jamais leurs jolies tenues de peur d’en voir les couleurs s’affadir. Du coup, les fournitures qui parvenaient dans l’échoppe de la veuve Lefebvre portaient l’odeur d’années de sueur et de relents de nourriture accumulées.»



Tout en s'appuyant sur une solide documentation, qui pourtant jamais n'entame la fluidité de son intrigue, Marilyne Fortin réussit le pari de transporter littéralement le lecteur dans les tourments d'une société émergeant lentement de sa noirceur médiévale. De théâtres d'anatomie publique au cagibi de dissection illicite, en passant par la sordide maison de chambre de la prêteuse sur gages, rien ne manque pour immerger le lecteur dans des lieux et une époque que Marilyne Fortin a su matérialiser et reconstituer avec justesse. L'anatomiste a décidément tout du roman historique modèle ! On aimerait vraiment pouvoir lire davantage de romans historiques de cette trempe !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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La Fabrica

Un roman historique traitant d'un sujet inhabituel, l'apprentissage du corps humain à une époque loin de notre technologie. Eh oui, il a bien fallu commencer quelque part. L'auteur jongle habilement entre l'histoire de Blaise et de Marie-Ursule et la rédaction d'un traité d'anatomie "La Fabrica" par un chirurgien réputé mais manipulateur et intransigeant. J'ai plongé avec plaisir dans cette narration, vécu les affres de Blaise. On a parfois envie comme ça, d'entrer dans un livre pour venir tirer un personnage qui ne mérite pas ce qui lui arrive. Blaise est de ceux-là, un pauvre enfant à la base, né dans la misère mais au don indéniable et inné pour le dessin. Les rencontres se font ainsi... Un incontournable.
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L'anatomiste

J'ai aimé ma lecture , mais je l'ai trouvé lent voir plat . Le sujet traité est très intéressant, on sent en plus qu'il est maîtrisé.



On s'imprègne vraiment de l'ambiance et des lieux .



Les personnages sont assez intéressants mais il m'a manqué un petit truc .



Au début le récit est assez rythmé et devient intéressant . Au. Tiers du livre on rentre dans une somnolence horrible . Le récit peine a avancé et a être intéressant on décroche et ça jusqu'à casi la fin du livre vers la 471 pages ça bouge mais bon ....



Ce livre est par contre instructif sur le développement de la médecine et de son enseignement .
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L'anatomiste

L'anatomiste est un roman peu commun, difficile à classer dans une case préformée.



Historique ... parce qu'il est basé sur des circonstances réelles, les dissections de cadavres pour établir l'anatomie du corps humain mal connue au 16ème siècle.



Aventure ... parce que le personnage principal, Blaise, mal-aimé, exploité, méprisé n'a de cesse de vouloir s'extirper de sa condition miséreuse pour poursuivre son rêve.



Amour ... parce que, malgré les conditions de vie exécrables, deux êtres abîmés par la vie vont découvrir un attachement inattendu et sincère l'un pour l'autre.



Après avoir découvert le traité anatomique "De humani corporis fabrica" de André Vesale lors de recherches étayant sa thèse en Histoire, Maryline Fortin a été frappée par la précision et la beauté des illustrations anatomiques provenant d'un artiste anonyme. Elle s'est imaginé la vie de ce dessinateur le plaçant dans les bas-fonds d'un Paris crasseux et insécure.



Les personnages peuplant les pages de ce roman sont loin d'être lisses et caricaturaux bien que l'on ait aucun doute sur l'identité des "bons" et des "méchants". Blaise est un dessinateur qui ignore l'étendue de son talent. Les épreuves, vécues depuis sa petite enfance, l'ont rendu méfiant et pour se protéger il s'est enfermé dans un mutisme obstiné. Mais c'est une âme pure, bouleversé par la beauté que la nature offre à ses yeux admiratifs.



Ce n'est pas un coup de cœur mais une découverte surprenante que ce roman inventif qui célèbre le mariage de l'art, la science et la médecine. Le style de l'auteure très narratif nous embarque dans les ruelles sombres et tortueuses du quartier des Halles, au Cimetière des Innocents, lieu de sépulture propice à la "chasse aux cadavres", ainsi qu'aux séances d'anatomie publiques, dissections de l'époque. Avec une précision saisissante, rien ne nous est épargné; ni les odeurs nauséabondes et putrides; ni les couleurs sanguinolentes et verdâtres. Du cagibi où se déroulent les séances illicites au sordide taudis de la prêteuse sur gages, le réalisme est remarquable.



Et pourtant, le plus grand frisson est provoqué par l'amour pur et cristallin de deux loqueteux, issus de la fange, Blaise et Marie-Ursule, une prostituée poussée dans les bras de clients dès son jeune âge par sa mère adoptive afin d'améliorer l'ordinaire!



Maryline Fortin réussit à maintenir son lecteur attentif malgré la parcimonie de dialogues, la répétition des présentations d'écorchés ... etc. Combien de possibilités un prétendu crétin scribouilleur et déterreur de macchabées dans des charniers avait de tisser un lien sincère avec une catin de la fange qui ne connaît que le commerce vicié de son corps? Pourtant l'alchimie entre ces deux êtres totalement différents va fonctionner. Leur relation subtile et élégante va leur servir de pilier solide pour satisfaire leur besoin de s'enraciner de façon honorable dans la société.



Pendant toute la lecture du roman, La Renaissance résonne à l'écho de nos livres d'Histoire avec François 1er, ses châteaux, sa cour; période noble, riche en découvertes avec son nouveau mode de vie, ses ors et ses multiples découvertes en art et en sciences, où plane l'esprit du célébrissime Léonard de Vinci. Ce récit met en avant, les oubliés de l'Histoire, les gens du peuple vivant dans le dénuement le plus total dans les bas-fonds de la capitale et d'ailleurs, acculés aux besognes peu ragoûtantes pour survivre. Pages après pages, on voit la société qui, petit à petit, émerge de la noirceur médiévale.



En achevant la lecture, il m'a été difficile de démêler l'écheveau des émotions suscitées par cette aventure si singulière, peu commune et certainement inoubliable. Avec du recul, j'arriverai probablement à être plus critique mais ce roman sera un de ceux dont je me souviendrai longtemps, c'est certain!
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L'anatomiste

Découvert par hasard dans un podcast de la Griffe noire, librairie à saint Maur, il m'a tout de suite interpellé. Et finalement c'est une très belle surprise ce roman que j'ai dévoré : un thème passionnante avec les balbutiements de la médecine et de la chirurgie, le rôle important du dessin et de la main qui tient le crayon dans un monde où tout est éphémère, des intrigues qui rythment bien le livre, un contexte historique bien présent, très documenté et des personnages forts.

Une belle découverte pour ce livre que j'ai trop laissé dormir dans ma bibliothèque ...

#anatomiste #Renaissance #traité #Galien #Vesale #dissection #médecin
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L'anatomiste

Ce roman est un petit bijou tant par l'objet en lui même que par la forme. On se retrouve plongés à l'époque de la renaissance pour des aventures romanesques qui comblent nos attentes. On suit l'itinéraire passionnant d'un personnage solitaire doué pour le dessin, en passe de devenir un artiste de talent...



De son enfance pauvre et malheureuse à l'apprentissage et à sa servitude, il relèvera les embûches humblement et patiemment. Le roman est noir, on est imbibé des corps, de la mort au service de la dissection, de l'anatomie, de la médecine. L'ambition avide et démesurée déraisonne les esprits. On évoque un milieu où les masques font légion et où il est difficile selon son rang de trouver sa place. Et pourtant deux âmes parallèles vont se croiser pour faire un petit bout de chemin ensemble... Marie Ursule et Blaise vont lire en eux même, se dévoiler, être sincère.



L'histoire d'amour est belle, sublime, personnelle et touchante. La sensibilité de ces deux êtres est sublimée, mise à nu et nous bouleverse. L'auteur réussit à nous immerger dans cette histoire avec une aisance déconcertante. Elle réussit à donner à son récit un relief saisissant de réalisme.



Ce roman historique ne souffre d'aucune longueur et lui confère un caractère immense. L'aventure est singulière, inoubliable. L'écriture est brillante, érudite, soignée.



Je suis conquise, impressionnée et ce roman à la hauteur mérite de rencontrer son lecteur. C'est d'ailleurs tout ce qu'on lui souhaite !
Lien : http://www.sophiesonge.com/a..
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L'anatomiste

L'auteur a réussi un formidable pari.



Il nous plonge au cœur du Paris du 16ième s avec toute sa noirceur, ses mystères, sa rudesse. Les personnages sont eux mêmes parfaitement fidèles à la période, ils sont haut en couleur, ont l'instinct de survie, et la conscience de leur courte apparition sur cette terre.

La science tient son rôle dans ce roman et notamment les démarches nécessaires et peu élégantes pour qu'enfin la vérité soit faite sur cette mécanique complexe du corps humain.

Ici la mort est utile. Elle est mise à profit pour que les anatomistes se plongent dans nos entrailles.



Puis il y a cette dualité entre science et religion. Cette robustesse de la découverte scientifique attachée à la constatation des éléments réels et l'imaginaire lié à la spiritualité. Comment dessiner l'âme qui siège dans le cerveau humain ? Tout un programme...



Et cette période c'est aussi cette frontière ténue entre l'œuvre du scientifique et celle de l'hérétique. La science se doit d'évoluer sans perturber la spiritualité.



Une véritable voyage ... un pur plaisir....



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L'anatomiste

Belle surprise que ce roman qui se déroule dans la France de la Renaissance. De cette période, on garde souvent en tête, François 1er, Léonard de Vinci évidemment, mais il est bon de se remémorer que les temps sont durs pour le peuple, que beaucoup de Parisiens vivent dans des taudis, mendient pour vivre, se prostituent et qu'ils ne réussissent qu'à survivre dans ces conditions terribles. La médecine n'est pas encore au top, mais elle s'intéresse de près à l'intérieur du corps, d'où ces anatomies parfois publiques auxquelles le public vient nombreux : "Blaise n'avait jamais imaginé qu'une anatomie publique puisse attirer une foule aussi dense. On avait fermé les portes depuis quelques minutes seulement et déjà l'atmosphère s'alourdissait. La chaleur des corps, des torches et des nombreuses bougies eut tôt fait d'emplir la pièce et Blaise remarqua avec satisfaction qu'il avait cessé de frissonner." (p.109)



Marilyne Fortin agrémente sa plongée dans le Paris populaire de ces années-là d'une histoire d'amour qui naît dans des conditions très particulières et vouée à l'échec sauf si... mais je ne vous en dis pas plus pour ménager le suspense. Ce roman est bien agréable si l'on fait fi des coquilles qui l'émaillent. Néanmoins, j'aurais aimé plus de concision -pas d'incision, il y en a assez- non pas que les séances de découpes des corps soient insoutenables, mais plutôt répétitives. A moins, on comprend très bien... Basé sur un fait historique, un traité anatomique, De humani corporis fabrica paru en 1543 et illustré de gravures anonymes, le roman de Marilyne Fortin est un très bon roman d'aventures avec des personnages attachants et fort bien décrits tant dans leur aspect physique que dans leurs pensées, réflexions et tourments. .



Publié en 2014 au Québec, sous le titre La fabrica, les éditions Terra Nova ont la très bonne idée de publier ce texte en France, vraiment, je le redis, une belle suprise.
Lien : http://lyvres.fr
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L'anatomiste

J'ai vraiment bien aimé ce livre qui se lit très vite grâce notamment à l' écriture de l'auteur, précise (enfin des phrases un peu soutenues et construites). On apprend beaucoup de choses, l'époque foisonnante de la Renaissance est bien décrite. La fin du livre est vraiment intéressante. Elle donne envie de lire d'autres ouvrages sur la Renaissance, les peintres italiens, l'anatomie en fait sur tous les thèmes abordés dans cet ouvrage. Quand un livre donne envie de prolonger l'aventure et la découverte c'est qu'il est réussi.
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L'anatomiste

Nous sommes en France au début de la renaissance, et Blaise est un petit garçon d'une famille extrêmement pauvre, qui essaie de survivre de la mendicité. Une mère indifférente, des frères et sœurs et un père cruel et prêt à tout pour gagner un peu d'argent.

Mais Blaise a un don pour le dessin, ce qui lui permet de se faire remarquer par un peintre, auquel son père va le vendre et par conséquent lui offrir une nouvelle vie.

Adel est une anglaise bannie de son village après avoir commis "un crime". Sur la route, elle sauve une petite fille qu'elle va prendre sous son aile et qu'elle baptisera Marie-Ursule.

15 ans plus tard on retrouve tout ce petit monde à Paris où chacun vit plus ou moins bien.

Blaise va se retrouver au service d'un chirurgien, qui à pour projet de créer le meilleur traité d'anatomie. Et Marie-Ursule va essayé d'améliorer sa condition de prostitué en séduisant ce chirurgien.

Ce n'est que le début du livre, on découvre une époque, la manière dont la science tente d'évoluer, mais c'est aussi un livre d'aventure et d'amour.

On retrouve du Ken Follet dans ce livre, on se divertit et on apprend plein de choses.

C'est un bon moment de lecture, un chouette livre sur fond historique.
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L'anatomiste

En plein milieu de la Renaissance Blaise est arraché à sa famille. Il doit cet arrachement à son don pour le dessin. Mais le destin lui fera prendre une voie inattendue : les représentations en anatomie. Son « maître », un médecin avide de notoriété l’utilisera pour illustrer ses planches.

Blaise, homme à tout faire, doit entre-autre se mettre en quête de cadavres. Que de risques encourus pour tenter de satisfaire le médecin… Outre le parcours de Blaise nous suivons l’évolution des débuts de la dissection.

Ce livre pourrait être « une photo » d’une époque. On y retrouve toute la société, des riches, des pauvres, des gentils, des méchants, des ambitieux, des humbles. Il nous installe les débuts d’une médecine faite de recherches.

Ce livre a été un vrai coup de cœur en ce qui me concerne. Je l’ai dévoré. Il avait tous les ingrédients pour m’attirer : le côté historique, médical, un déroulé de l’histoire rigoureux, un fond de vérité.

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La Fabrica

Ce roman raconte l’histoire de Blaise, vendu par son miséreux père lorsqu’il était enfant à Maître Battisto, qui avait su déceler l’extraordinaire talent du gamin pour le dessin. Maître Battisto recueille Blaise et lui enseigne les rudiments de la peinture à Paris, en pleine Renaissance. Apprenti peintre, Blaise accompagne Battisto, l’aide à remplir ses contrats et apprend à gérer un atelier. À la mort soudaine de Battisto, Blaise se retrouve sans argent et il devient responsable des dettes de son protecteur. Pour se départir d’un engagement de Battisto, il aboutit chez Gaspar de Vallon, anatomiste méchant et ambitieux, qui l’oblige à contribuer gratuitement par le biais du dessin à son traité d’anatomie. Ce dernier veut publier le plus beau des traités anatomiques.



Blaise au cours d’une séance d’anatomie rencontre Marie-Ursule, une prostituée à la beauté frappante. Cette dernière a été trouvée sur la route par Adel alors qu’elle était un bébé.



Entre Blaise et Marie-Ursule (ces deux enfants abandonnés) se tissent des liens d’amitié, puis d’amour.



Les deux protagonistes fuiront Paris pour se libérer de la tyrannie de Vallon et entreprendront un voyage qui les entrainera dans des situations rocambolesques. Le récit se termine en Italie…



J’ai bien aimé cette histoire qui n’est pas très conventionnelle pour un lecteur québécois. D’une part, cette dernière se déroule durant la Renaissance à Paris. D’autre part, elle aborde le roman d’apprentissage historique, un genre plus ou moins exploité dans la littérature québécoise. Le lecteur se retrouve dans les ruelles de Paris où déambulent des prostituées, dans les cimetières à la recherche de cadavres, dans des pensions plus ou moins recommandables, sur les routes peuplées de brigands et de voleurs. De plus, le lecteur est amené à assister à des séances anatomiques très précises. En ce sens, je lève mon chapeau à Maryline Fortin qui a su présenter des scènes bien captivantes où se mélangent la science et l’art.



“Il était là pour dessiner, alors il dessina. Il s’astreignit à observer les lignes, les masses, les volumes, les ombres, les lumières, les textures, plutôt que les chairs sanguinolentes, les viscères impudiquement dévoilés, la coupure monstrueuse, les liquides qui gouttaient lentement sur la table, ce corps dans son ensemble, si humain et si mort à la fois, qui hier encore était animé d’une vie propre, d’une existence qui aurait pu mener l’homme devenu charogne à croiser le chemin de Blaise en d’autres circonstances. (p. 99)”



J’ai trouvé assez fascinante cette histoire qui m’a permis d’aller à la rencontre de protagonistes malchanceux individuellement (Blaise et Marie-Ursule), mais qui tenteront de s’en sortir ensemble.



Après les cadavres, Blaise pourra peindre sa muse et exploiter sa créativité.



“À présent seul sous la galerie du cloître, Blaise promenait son regard autour de lui. Sous les traits délicats de Vénus au-dessus des mers ou de Diane chassant le cerf, elle le contemplait aussi. Elle était partout. Tous les personnages féminins empruntaient la physionomie de Marie-Ursule telle qu’il se la rappelait, c’est-à-dire dans ses moindres détails. Chaque beauté autour de lui avait l’ourlet de sa lèvre, le contour de sa mâchoire, la rondeur de son sein, la courbure de sa cuisse. (p. 543)”



De surcroit, il est à noter que le livre est parsemé au début des chapitres des illustrations tirées du traité anatomique de 1543 De Humani Corporis Fabrica de l’Italien André Vésale. Au début, je croyais que Maryline Fortin avait découvert ce traité qui était demeuré inconnu. Je me suis fourvoyée. C’est durant sa maitrise qu’elle a remarqué cet ouvrage dont on ignore qui a fait les gravures se retrouvant à l’intérieur. Dans «La fiction comme réponse», article publié dans le journal Le Droit, Maryline Fortin mentionne à Valérie Lessard, la journaliste :



“Dans le cadre de ma maîtrise, j’étudiais la relation entre les artistes et les scientifiques dans la «découverte» de l’anatomie humaine pendant la Renaissance. À cette époque, l’intérieur du corps humain équivalait à un continent inexploré, et les anatomistes étaient aussi assoiffés de découvertes que leurs contemporains explorateurs […]. J’ai été intriguée par les nombreuses mentions soulignant qu’on ne savait pas à qui attribuer les illustrations de l’ouvrage de Vésale, sans pour autant que quiconque ne pousse ses recherches plus loin pour identifier cet artiste.”



En ce sens, elle a tenté de trouver une réponse à ce mystère par le biais de son récit.



Je tiens aussi à souligner la beauté de la couverture. C’est tout à fait mon genre… Dans le livre, il est mentionné qu’en couverture est présentée Baigneuse de William-Adolphe Bouguereau, de 1864.



Si vous aimez les romans d’apprentissage ou encore l’époque de la Renaissance, je vous encourage à lire ce récit car vous ne vous ennuierez pas! C’est difficile de s’arrêter lorsque l’histoire est commencée. À cet égard, La Fabrica est un livre réussi qui se lit très bien. Comme première parution, je félicite l’écrivaine


Lien : https://madamelit.wordpress...
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L'anatomiste

Roman historique précis, sobre et extrêmement intéressant, dont l'action nous emmène dans les tourments de la Renaissance pour suivre les aventures de Blaise, enfant miséreux vendu par son père et rêvant de devenir artiste. J'ai trouvé cette une œuvre d’une écriture extrêmement minutieuse, et bénéficiant d’un vocabulaire riche et varié , absolument passionnante et très facile à lire. Je le recommande vivement.
Lien : http://www.unbrindelecture.c..
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Le potager

C'était un livre plein de potentiel, mais qui d'après moi a manqué la cible.
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