Comme sa mère avant elle, Lise fit un mariage d’amour, du moins le crut-elle, avec un professeur de littérature qui ne s’intéressa jamais à la vigne ni même au vin. Elle n’en fut que plus active en prenant la tête du syndicat viticole et partit défendre la double appellation « Blayais-Bourgeais » partout dans le monde. Lorsqu’elle céda la présidence du syndicat à un autre vigneron, ce fut pour emporter la mairie de Saint-Louis presque d’assaut. Elle eut la sagesse de ne se laisser embrigader dans aucun parti politique, ce qui lui valut une certaine liberté de parole et d’action dont elle ne se priva pas.
Petite fille , elle comparait son père à un arbre, puissant et impénétrable,un arbre sous lequel on s'abrite quand survient l'averse.
...un bon chien de chasse ne doit pas manger du gibier.