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Citations de Mary Lynn Bracht (109)


"Les mots sont un pouvoir, lui avait dit un jour son pére aprés lui avoir récité l'un de ses poèmes au message politique."


"Plus tu en connaîtras, plus tu auras de pouvoir."
"C'est pour cette raison que les Japonais ont " banni " notre langue natale.
Ils limitent notre pouvoir en limitant nos mots ...."
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Les mots sont un pouvoir, lui avait dit un jour son père. Plus tu en connaîtras, plus tu auras de pouvoir. C'est pour cette raison que les Japonais ont banni notre langue natale. Ils limitent notre pouvoir en limitant nos mots.
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Toutes les guerres sont des crimes contre les filles et les femmes de ce monde !
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"Tu es la petite sœur la plus aimée de toute l'île de Jeju. Tu sais, je crois que personne au monde ne t'aimera aussi fort que ta grande sœur."
Puis elle avait levé les yeux vers Hana en lui faisant signe d'approcher. Le silence était retombé dans la pièce tandis qu'Hana s'agenouillait à ses pieds.
"Hana, tu es sa protectrice désormais", lui avait-elle dit d'un ton sérieux.
Les yeux rivés sur ce minuscule bébé, Hana avait tendu une main pour caresser le duvet noir sur son crâne.
"Elle est si douce, avait-elle dit, émerveillée.
- Tu m'as entendue ? avait demandé sa mère d'un air grave. Tu es une grande sœur désormais et ce rôle implique des responsabilités, dont la première est de la protéger. Je ne serai pas toujours là ; nous avons de quoi manger grâce à la plongée et à la pêche que nous vendons au marché. À partir de maintenant, c'est à toi qu'il reviendra de veiller sur ta petite sœur lorsque je ne pourrai pas le faire. Est-ce que je peux compter sur toi ?"
Hana avait aussitôt retiré sa main. Puis elle s'était inclinée pour répondre avec respect :
"Oui, Maman, je la protégerai. Je te le promets.
- Quand on promet, on promet pour la vie, Hana. Ne l'oublie jamais.
- Je ne l'oublierai jamais, Maman.
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Elle lève les yeux vers le ciel et, comme pour répondre à son silence, les étoiles se contentent de briller.
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[ dans un bordel militaire ]
- Ne dis rien aux autres [filles], lui souffle H***, les yeux baissés.
- Pourquoi ? répond K***. Mieux vaudrait les mettre en garde contre lui.
- Je t'en supplie, je leur fais déjà assez pitié comme ça.
(…)
- La pitié est un bon sentiment, lui [répond]-elle d'une voix pleine d'autorité. Chacune de nous mérite qu'on ait pitié d'elle, mais personne dans ce maudit pays n'a suffisamment de compassion pour nous faire cette faveur. Voilà pourquoi nous sommes ici à vivre dans l'humiliation, torturées chaque jour. Que nous reste-t-il, sinon le peu de bienveillance que nous pouvons nous montrer entre nous ?
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Dehors, les étoiles brillent si fort qu'il fait plus clair qu'à l'intérieur. Des milliers de petits points blancs illuminent la voûte noire. Hana tombe à genoux. Après le calme des moments passés auprès de l'étrangère, puis ce sommeil bienfaisant, la beauté de cette nuit la submerge d'émotion. Les yeux grands ouverts, elle reste ébahie sous le ciel criblé d'étoiles.
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Contrairement à la génération actuelle, qui semble trouver légitime de passer sa vie en quête du bonheur, sa génération à elle n'a jamais envisagé le bonheur comme un droit dont chacun devait jouir.
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Séoul, décembre 2011.
Les manifestants scandent des slogans devant l'ambassade du Japon. Emmitouflés dans leurs manteaux les plus chauds, bonnets sur la tête, brandissant des banderoles de leurs mains gantées, ils crient : 'Le Japon doit reconnaître ses crimes. Justice pour les grand-mères.' La voix d'un homme résonne dans un mégaphone : 'Reconnaissez vos crimes de guerre, pas de paix tant que le Japon n'admettra pas sa culpabilité !' Près du portail, quelqu'un crie à son tour : 'Toutes les guerres sont des crimes contre les filles et les femmes de ce monde [violées] !'
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[ 1943, Corée sous occupation japonaise ]
Hana sait que protéger sa sœur signifie la tenir à l'écart des soldats japonais. Les mots de sa mère sont gravés dans son esprit : « Ne les laisse jamais vous voir ! Et plus important que tout, ne te fais jamais prendre toute seule avec l'un d'entre eux ! » Les avertissements de sa mère sont chargés d'une peur inquiétante et, à seize ans maintenant, Hana s'estime chanceuse que rien ne lui soit jamais arrivé.
(p. 21)
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Quatre ans plus tôt, son oncle avait été envoyé se battre en Chine au nom de l'Empire japonais. (...) Son oncle avait été enrôlé de force et s'était battu pour un pays qu'il méprisait. (...)
"Ils nous exterminent avec cette guerre. Il ne va plus rester aucun Coréen dans ce pays." (...)
Son oncle était parti pour le poste de police d'un pas confiant, emportant dans un sac en bandoulière les vêtements de rechange et la nourriture que sa mère avait soigneusement empaquetés pour lui. Il était parti à la guerre avec un visage courageux, et puis il était mort en première ligne, six mois plus tard. (...)
L'armée avait renvoyé le sabre de son oncle, un sabre japonais que son père avait jeté à l'eau.
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Non seulement les soldats peuvent écraser la tête d'un Coréen sous le talon de leur botte, mais si la famille demande ensuite réparation, elle court le risque de voir sa maison brûlée ou de disparaître purement et simplement, pour ne plus jamais être revue.
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Hana a l'impression de n'être qu'un plat sur un menu, que l'on convoite, choisit, puis consomme. (P107)
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Le soleil se lève lentement au-dessus de la clôture de bois qui entoure le camp.Debout derrière Hana, Keiko coupe ses longs cheveux avec ses cisailles. Perchés sur la corde à linge tendue dans la cour, de petits oiseaux jaunes piaillent joliment tandis qu'un vent sec froisse leur plumage. Une bourrasque soulève les cheveux d'Hana, agenouillée sur le sol brut. Comment un chant si gai peut-il exister dans ce lieu d'horreurs et de souffrances ?
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" Ces souvenirs la rongent et la nourrissent en même temps.
Ils emplissent le silence de sa minuscule prison, laissant sur elle des entailles comme la lame d'un couteau.
C'est cette " douleur " qui lui rappelle son sacrifice.
Si elle n'était pas piégée ici, sa soeur le serait à sa place.
Hana supporte sa vie au bordel, car un jour viendra où elle rentrera chez elle ......."
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"Tu m'as entendue ? avait demandé sa mère d'un air grave. Tu es une grande soeur désormais et ce rôle implique des responsabilités, dont la première est de la protéger. Je ne serai pas toujours là; nous avons de quoi manger grâce à la plongée et à la pêche que nous vendons au marché. À partir de maintenant, c'est à toi qu'il reviendra de veiller sur ta petite soeur lorsque je ne pourrai pas le faire. Est-ce que je peux compter sur toi ?"
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« Ne m'oblige pas à te ligoter devant eux. Je n'hésiterai pas à le faire, mais je n'en ai pas envie. »
Son souffle est rauque dans son oreille.
« Je m'en moque. Faites-leur donc voir ce que je suis pour vous. Rien d'autre qu'un animal.
- Pas un animal, non. Tu es ma femme. Tu n'as pas encore compris ? »
Il tente de l'embrasser, mais elle le repousse.
« Vous avez déjà une femme. Elle est morte. Quelle chance pour elle ! »
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Toutes les guerres sont des crimes contre les filles et les femmes de ce monde!
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La honte : ce mot pèse sur l'esprit d'Emi. L'entendre prononcé tout haut lui est douloureux. La honte qu'elle ressent est enraciné en elle et n'a rien à voir avec le fait que sa sœur ait été victime de prostitution forcée. Cette honte est si profonde qu'elle fait désormais partie d'elle et ne pourra jamais s'effacer.
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Emi était incapable de parler, et même les libertés accordées par le nouveau gouvernement n'y avaient rien changé. Son esprit avait bloqué ces souvenirs douloureux afin de lui permettre d'élever ses enfants et de survivre. Mais ses cauchemars, eux, n'avaient pas cessé.
p 119
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