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3.39/5 (sur 47 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lille , le 09/04/1975
Biographie :

Mathieu Laine est un avocat et essayiste français, engagé dans le mouvement libéral français.

Il est titulaire d'un DEA de droit des affaires (Paris II) et diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris (Majeur Finance).

Il est avocat spécialisé en droit des affaires et enseigne le droit et la philosophie politique à l'IEP de Paris. Il a enseigné de 2001 à 2005 le droit des affaires à l’Université Paris II (Panthéon-Assas). Il a également co-fondé le cabinet de conseil Altermind avec Anne Méaux en novembre 2007.

Il a été, de 2003 à 2005, délégué général de l'Institut Turgot, relançant fortement son activité.

Auteur de nombreux articles dans les pages « débats et opinions » de plusieurs grands quotidiens, il a publié en 2006 un essai dénonçant l’entreprise de déresponsabilisation des Français et invitant, avec optimisme, à l’avènement d’une « société de responsabilité » : La Grande nurserie : en finir avec l'infantilisation des Français (éd. J.-C. Lattès).

Il dirige la collection « Idées fausses/Vraies réponses » aux Éditions Jean-Claude Lattès, qui a accueilli des ouvrages de Cécile Philippe ou Agnès Verdier-Molinié.

Il est par ailleurs engagé dans le mouvement libéral français : administrateur de l'Aleps, il a participé par exemple à des événements de l'Institut de formation politique ou d'Alternative Libérale.

Il publie régulièrement des prises de position d'orientation libérale dans la presse française comme Le Figaro, ou L'Express. Il écrit depuis 2007 une chronique hebdomadaire Vrai Faux? devenue C’est pourtant vrai ! dans Le Figaro Magazine.

Il travaille sur un dictionnaire du libéralisme (Larousse) et une anthologie de la pensée libérale (CNRS Éditions).
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Mathieu Laine : 26 romans pour mieux lire notre époque


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Dès qu'on croit la liberté acquise, quand on s'endort dans son confort en finissant par l'oublier, la mépriser et parfois même la piétiner, elle finit agressée.
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De l’autre côté de la Manche, Marcel Proust souligne lui aussi les dangers d’une vision étriquée, subordonnée aux glissières de l’ignorance. Le Temps retrouvé, dernier tome de la Recherche, met en scène les réflexions du narrateur face au traitement journalistique de la Grande Guerre, entre bourrage de crâne et propagande. « On lit les journaux comme on aime, un bandeau sur les yeux », constate-t-il, confronté à la méfiance radicale ou à la crédulité bienheureuse de ceux qui l’entourent. « Les gens voient tout par leur journal », déplore Charlus. La lecture biaisée conforte chacun dans la position qu’il s’est choisie. L’information devient du carburant pour confirmer nos opinions et l’on ne lit presque plus que pour retrouver le doux plaisir d’être conforté dans ses idées ou ses obsessions. À la trappe, l’esprit critique. Le voici passé de mode.

(À propos de "Ulysse" de James Joyce)
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N’oublions jamais que l’idéal d’une société libre réside dans la science, dans la raison, dans la littérature, dans cette envie profonde de sauts et de gambades sur des toits en tuile, à la cime des oliviers et des clochers endormis sous une lune bleue du Luberon.

(À propos de "Le Hussard sur le toit" de Jean Giono)
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Les dieux n’étant plus et le Christ n’étant pas encore, il y a eu, de Cicéron à Marc Aurèle, un moment unique où l’homme seul a été, écrivait Flaubert dans sa Correspondance. C’est ce moment singulier qui fascine la jeune Marguerite lorsqu’elle découvre, à l’âge de vingt et un ans, la villa Hadriana à Rome. Saisie par la beauté du lieu et par le destin de son ancien propriétaire, elle décide de lui consacrer un ouvrage à l’intelligence rare. À l’heure où nos bibliothèques, nos salles de concert et nos musées ont à nouveau ouvert leurs portes, les Mémoires d’Hadrien sont une lecture essentielle tant, mieux qu’aucun autre, ce roman sensible installe la culture, ce bras armé de l’humanisme, à sa place de majesté, celle qui détermine, augmente et justifie le sens de nos vies.

(À propos de "Mémoires d’Hadrien" de Marguerite Yourcenar)
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Ouvrir l’Iliade et l’Odyssée, c’est plonger avec délice dans le bain premier de la littérature. Je ne pouvais dès lors éviter de tirer un bord vers ce passé lointain et si contemporain. Homère, c’est fascinant, a presque déjà tout dit, tout décrit, tout compris. C’est en cela qu’il est le père de tout récit, de toute poésie, et qu’il nous ouvre les yeux, à des milliers d’années de distance. Ces pages provoquent en nous la douce jouissance d’une brasse en Méditerranée, dans cette eau prisée des dieux, aux bleus si intenses. Pénétrer dans ces flots antiques est aussi irrésistible qu’indispensable tant on en sort lavé, changé à soi-même, riche de leçons éternelles.

(À propos de "L’Iliade" et "l’odyssée" d’Homère)
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Dans la création artistique, le roman n’a pas d’égal. Quel autre objet, depuis des siècles, épouse aussi parfaitement notre intériorité secrète ? Quel art arrime avec autant de justesse à notre part sensible l’époque, les mœurs et les mouvements de la société ? Quel produit de l’esprit se saisit avec autant de style et de profondeur de cette face sublimée du mensonge qu’est la fiction pour la transformer en vérité, ce « mentir-vrai » cher à Aragon ?
Bien sûr, il y a la poésie, le théâtre, le cinéma, l’opéra, les séries, les univers des jeux vidéo. Désormais, il y a le web3 et le métaverse, avant d’autres inventions. Mais dans un monde où la compétition fait de plus en plus rage pour capter notre attention, le roman occupe une place à part.
Pourquoi ? Parce que les grands romanciers sont des alchimistes à nul autre pareils. Parce qu’ils changent le plomb du quotidien, du trivial, de la petite et de la grande histoire en cet or si précieux, assailli de toutes parts, que sont l’esprit critique, le recul et l’attention à l’autre. De Flaubert à Nabokov en passant par Proust, des géants nous ont enseigné que le roman ne devait tendre vers autre chose que l’art. Il n’empêche : ces œuvres portent en elles un autre trésor tant elles nous éclairent sur ce qui fonde et menace la liberté humaine.
Lire un roman est tout autant un acte d’extraction du monde et une mise à l’écart dans le temps suspendu de la lecture qu’un mouvement inégalable, parce que incarné, vers la multiplicité des êtres et des situations, autant que vers soi.

(INCIPIT)
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La logique apparente et les constructions théoriques accélérées par les biais de confirmation sont autant de pièges essaimés pour rallier à la cause les êtres en souffrance. C’est la faute à l’élite, aux puissants, aux riches, aux infidèles, aux croyants. Ou comment transformer la révolte en révolution. Plus les idées simplistes séduisent, plus il faut nous lier les mains au mât de l’humanisme et de la raison pour ne jamais céder au chant des sirènes de l’excès et du dogme. Les grands romans sont là pour ça.

(à propos de Lady L. de Romain Gary)
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Parce que les grands romanciers sont des alchimistes à nul autre pareils. Parce qu'ils changent le plomb du quotidien, du trivial, de la petite et de la grande histoire en cet or si précieux, assailli, de toutes parts, que sont l'esprit critique, le recul et l'attention à l’autre.
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Pour réussir une démarche transformatrice, il faut comprendre en profondeur ce qui fait notre spécificité en séquençant notre ADN à nul autre pareil. Toute autre approche orthogonale à la nature française, toute greffe plus ou moins brutale de modèles politiques extérieurs imposés par le haut sans tenir compte du temps long, de la transcendance qui s’impose à nos frêles mouvements, seraient vaines. Ce serait forcer un rond à épouser la forme d’un carré. La France est et demeurera, sans doute longtemps – certains diront éternellement – un Etat avant tout. L’Histoire enseigne, on l’analysera, que notre pays a même été un Etat avant d’être une Nation
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Aucun, semblent soupirer les observateurs de notre temps. Déprimés, abattus, la plupart de nos essayistes, de nos intellectuels, mais aussi de nos entourages semblaient, jusqu’à il y a peu, condamner la France à un immobilisme éternel. Le destin de la France serait de ne pas se réinventer, et de « décrocher », par le poids d’un étrange déterminisme, jusqu’à mourir à petit feu.
Nous refusons ce fatalisme. Partout où sont des femmes et des hommes, il peut y avoir de l’action, de l’espoir, du progrès. Surtout – ne boudons pas nos qualités – quand les atouts sont ceux d’un pays tel que le nôtre, riche d’un héritage intellectuel, humaniste, économique reconnu dans le monde entier. Pour comprendre comment agir au mieux, nous avons choisi de remonter le temps. D’enquêter, sur plus de mille ans d’histoire française, pour mettre en lumière par quels mécanismes notre pays a pris l’habitude d’avancer, de se construire, de réagir aux événements.
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