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EAN : 978B0BNNJ8S4S
Grasset (11/01/2023)
3.69/5   16 notes
Résumé :
Résumé
On trouve tout dans la littérature. Parce que les grands romanciers ont la lucidité des « voyants », comme le disait Rimbaud des poètes, la lecture de leurs romans aide à comprendre le monde.

Rien de mieux que La Tâche de Philip Roth pour traquer la montée du moralisme dans nos sociétés, La ferme des animaux de George Orwell pour saisir les dynamiques dévorantes de l’extrémisme, Meursault contre-enquête de Kamel Daoud pour traquer les... >Voir plus
Que lire après La compagnie des voyants : Ces grands romans qui nous éclairentVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Dans cet essai sur la littérature, Mathieu Laine passe en revue vingt-cinq romans, dont la plupart sont des standards, qu'ils appartiennent aux classiques, ou soient entrés dans la légende beaucoup plus récemment. Pour n'en citer que quelques-uns, William Golding, et sa Majesté des mouches, Lady L. de Romain Gary. Les ouvrages Dostoïevski, Camus, Philip Roth,Toni Morrison, Zola ou Homère, ou encore Daniel Defoe se partagent l'honneur d'être passés au crible de la plume de Mathieu Laine, qui en analyse le pouvoir.

Chaque roman fait l'objet d'un résumé, puis d'une analyse du message délivré par l'auteur, en miroir des grandes thématiques aussi contemporaines qu'universelles : liberté, wokisme, colonialisme et racisme, transmission des valeurs, dictature et populisme.

C'est passionnant, très clairement évoqué, avec de multiples références similaires, ajoutées à chaque fin de chapitre.

Mathieu Laine. affirme haut et clair le pouvoir immense de la littérature, les bienfaits de la lecture, et l'universalité de ce que nous proposent les plus grands écrivains.

Outre le fait que le texte est une mine d'or pour des étudiants qui devraient plancher sur l'un ou l'autre des romans cités, c'est un régal pour le lecteur plus mature, qu'il redécouvre des oeuvres lues de nombreuses années plus tôt, ou qu'une oeuvre mythique, comme peut l'être Don Quichotte soit si bien évoquée qu'il est difficile de rester à l'envi de s'y plonger.

Un essai qui s'adresse à tous les amoureux de la littérature.

336 pages Grasset 11 janvier 2023
#Lacompagniedesvoyants #NetGalleyFrance
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Il y a urgence à livre ce magnifique ouvrage de Mathieu Laine au titre oh combien évocateur et en prise direct avec le contexte actuel....

La compagnie des voyants... ou la Compagnie des Voyants
Une différence notoire mais finalement pas tant que ça

Si je me réfère à mon dictionnaire de référence (dans lequel on remonte en plus la généalogie des mots)
Compagnie peut signifier : Présence auprès de quelqu'un ; Réunion, groupe de personnes que rapprochent des habitudes ou des goûts communs ; Corps constitué, régi par des statuts particuliers et réunissant des écrivains, des savants, des artistes, des religieux.
Et quant à Voyants Il s'emploie surtout, comme nom, pour désigner celui, celle qui prétend posséder le don de seconde vue. Ou qui voit en qualité d'adjectif.

L'auteur nous prouve au travers d'un choix de 25 romans incontournables, que certains d'entre nous auront lus ou non, que le roman "révèle ce qui procède du monde, à la fois ce qui s'offre à voir et les ressentis profonds, les complexités intérieures, les reliefs invisibles de la conscience et les tribulations de l'âme, parce qu'il se marie et se modifie, aussi, au regard subjectif de ses lecteurs, à leurs vérités enfouies, à leurs grilles personnelles, le roman sait mieux que tant de formes artistiques percer les blindages et nous donner des ailes. Il porte en lui une lumière, crue ou tamisée, sur les mouvements du temps et les crevasses de l'existence."
En clair leur compagnie monopolise nos émotions, nous déroute, nous propose de nouvelles découvertes
" Lire des romans, aussi futile que cela puisse paraître, offre l'un des meilleurs vaccins contre les agressions frelatées de la bêtise et de la peur."

Quoiqu'il en soit, on pourrait se dire qu'à la lecture de cet ouvrage on pourrait faire l'impasse sur certains des titres mais c'est plutôt l'inverse, tant sous la plume érudite de l'auteur, nos yeux s'ouvrent sur ces livres que l'on pensent connaître.

L'auteur nous aide à voir, voir au delà des mots, au delà des sujets abordés, à voir la force de ces textes, à voir combien la lecture de ces romans, et de manière plus générale la lecture des romans est importante....

Et leur compagnie est importante, ne parle t-on pas d'ailleurs de livres compagnons. Leur présence est essentielle, importante, salvatrice.

"Parce qu'il prend sa source au coeur des hommes, le roman nous livre des clés inégalées.
      Dans un monde peuplé de mensonges et de croyances, où les hommes et les nations à nouveau s'éloignent, certains romans sont si puissants, si intemporels, qu'ils nous éclairent d'un feu devenu éternel. C'est sans doute cela, un chef-d'oeuvre, et c'est dans cette fabrique qu'il est plus que jamais nécessaire de nous ressourcer.
      Que le livre soit ancien, récent, lourd ou illustré, qu'il tienne dans la poche, les mots couchés sur l'écran ou sur le papier, le livre de fiction ne saurait quitter notre arsenal de résistance. Depuis l'Antiquité qui a presque déjà tout dit jusqu'aux rues contemporaines des derniers romans de Pamuk, Carrère ou Houellebecq, il irrigue de sa sève un espace unique de discernement, de réflexion et d'émancipation. Il est l'allié par excellence du processus démocratique et de la liberté politique. Si d'aucuns l'annoncent mort, il ne mourra jamais."

Il est fou de voir certaines publications se télescoper avec l'actualité....
Alors à l'heure où l'on entend parler de réécriture des oeuvres de Roald Dahl, de Ian Fleming et maintenant c'est au tour d'Agatha Christie de se voir "réécrite" .

Voici ce qu'en disait le traducteur René de Ceccaty
« C'est effrayant ! » « le grand danger, c'est de vouloir aplanir l'expression littéraire. Comme si une expression littéraire devait être alignée sur une idéologie dominante ! Nous sommes les premiers choqués quand la liberté d'expression est interdite dans les dictatures, mais ce qui se passe dans nos démocraties s'apparente à de la censure. La littérature n'est pas faite pour défendre une sensibilité commune. Ce que je ne comprends pas dans ces révisions – concernant l'orientation sexuelle, des positions politiques ou le rôle de la femme –, c'est qu'on fait comme si l'écrivain avait une opinion dominante qui obligerait le lecteur à penser comme lui. Non ! La fonction de la littérature n'a jamais été d'obliger à penser comme l'écrivain. C'est au contraire la diversité, la pluralité de pensées, d'expériences, d'écritures qui font son intérêt et sa force. »
Et d'ajouter :
"On dirait que notre époque est terrifiée par la puissance de la littérature" . Il évoquait la polémique sur le roman du XVIIIe siècle par Bourdaloue (le plus célèbre des prédicateurs du siècle de Louis XIV) qui expliquait que le roman était dangereux, corrupteur, qu'il fallait absolument interdire qu'on en écrive… Toute son idée était que les romans n'avaient pas leur place car ils poussaient les lecteurs à avoir des visions immorales. On en revient là aujourd'hui. »
Dans son Sermon sur les divertissements du monde (1758), Bourdaloue enjoint au fidèle de ne pas se laisser contaminer par l'esprit du monde que les romans lui transmettent aussi sûrement qu'un virus… « Ayant tous les jours de tels livres sous les yeux, et ces livres étant aussi infectés qu'ils le sont, il n'était pas naturellement possible que vous n'en prissiez le venin et qu'ils ne vous communiquassent leur contagion », écrit-il, avant de s'exclamer : « Vous avez des enfants. […] Ce ne sont encore pour eux que des divertissements, mais attendez que le feu soit allumé. […] Sera-t-il temps alors d'arrêter l'embrasement ? »
Une question que l'on pourrait retourner aux esprits bien-pensants qui jugent bon de manipuler les oeuvres pour les réécrire à leur goût."

Alors plutôt que de jouer la solution de simplicité, qui consiste nettoyer, effacer, pourquoi ne pas choisir un chemin certes plus ardu, celui qui consiste à penser, à réfléchir, à se libérer et à voir. Soyons voyants et devenons voyants.

En plongeant avec l'auteur, on plonge à la rencontre de la liberté, . Alors comme un ultime don de voyance Mathieu Laine ajouté la liberté à la phrase de Flaubert : "Lisez pour vivre" libre !
Et rejoignons la Compagnie des Voyants, à moins que nous n'en fassions déjà partie.

Et soyons comme Italo Calvino dont je garde toujours à l'esprit cette phrase de "Si par une nuit d'hiver un voyageur" et que je trouve absolument magnifique (et que l'auteur reprend si justement dans son avant-propos) :

"Chaque fois que je tombe sur un de ces petits grumeaux de sens, je dois creuser autour, pour voir si la pépite ne s'étend pas en un filon. Ma lecture n'a pour cette raison pas de fin : je relis et je relis, cherchant chaque fois entre les plis des phrases la preuve d'une découverte nouvelle"
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Essai littéraire en deux parties : "Aveuglements" suivi de "Recouvrer la vue" qui sont autant de leçons à tirer d'ouvrages que l'auteur considère comme étant de références.
Deux jugements distincts de mon point de vue pour cet ouvrage :
a) L'invitation à la lecture de grands classiques ou d'oeuvres moins sacralisées qui nous rendent plus lucides, qui éclairent notre vision du monde. Agrémentée de conseils de lectures annexes permettant d'approfondir les thèmes abordés par les premiers.
b) La leçon à en tirer selon l'auteur.
Ces deux aspects sont distincts. Les oeuvres analysées vont de Melville à Dostoïevski en passant par Camus, Giono, Dick, Despentes sans oublier Homère, Defoe, Zola ou Cervantès (et j'en passe) ...
C'est donc riche et on peut s'amuser à se poser la question : j'en ai lu combien? Et éventuellement alourdir sa PAL...
Pour le reste, c'est selon nos appréciations des situations.
L'auteur parle d'une chaire de nanti et ses affiliations idéologiques sous-jacentes, non-dites mais implicites invitent à rejeter tout ce qui n'est pas libéralisme. Ce qui est normal lorsque l'on fait partie de l'élite.
Éveiller les consciences semble beaucoup rimer avec endormir les velléités de justice sociale, le prix à payer semblant trop cher en terme de libertés individuelles mais aussi en risque de dégradation de sa situation financière personnelle. La liberté du renard libre dans le poulailler libre...
Bref un ouvrage en deux teintes, l'une très belle et l'autre selon ses affinités, selon qu'on est renard ou poule. Mais sûr que les livres cités sont à lire, presque tous...
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Pourquoi lire aujourd'hui ? N'a-t-on déjà pas tout écrit et lu ? Que peut-on apprendre de plus sur ce monde que ce que les réseaux nous apportent déjà en temps réel ? Et pourquoi lire des romans plus précisément ? Parce que les livres ne sont pas objets inanimés, parce que leurs histoires parlent de notre humanité, parce qu'ils portent des idées, parce qu'ils dynamitent nos certitudes, dessillent nos yeux, nous éclairent et révèlent ce qui se cache sous l'écume des jours. Parce qu'ils nous libèrent.

Comme le Petit Poucet dépose des cailloux pour retrouver son chemin à travers la forêt, Mathieu Lainé donne des repères pour guider le lecteur. Ces repères portent des noms, ceux de 23 romans écrits par des mages comme Homère, Orwell, Melville, Dostoïevski, Yourcenar, Cervantes

Passant en revue certains de leurs romans en ce qu'ils ont d'essentiel – un message dont la résonance perdure à travers les siècles – il nous guide avec aisance et intelligence sur un fil rouge : rendre l'homme à son humanité. Jouant sur la métaphore du regard, celui du romancier qui décrypte le vivant, celui du lecteur qui parcours les pages du roman, le plan de Mathieu Lainé est lumineux : d'abord le dévoilement des totalitarismes et des moralismes qui nous asservissent puis les oeuvres qui nous sortent de la cécité et nous élèvent.

Peu à peu apparait un dialogue incessant entre ces romans que Mathieu présente et des lectures associés. Une mine pour lecteur en panne d'idées…

C'est un exercice délicat que d'établir un recueil de livres sans tomber dans le rébarbatif ou une sorte de palmarès stérile. Comme celle de Laurent Maréchaux dans Voyageurs vagabonds, cet anthologie est une vraie réussite. Elle le doit à ce souffle particulier qui la parcourt de la première à la dernière page.

Homme engagé dans la vie publique à travers son cabinet de consultants, ses activités de lobbying, ses articles réguliers dans divers médias, Mathias Lainé ne pouvait pas offrir de l'eau tiède. Meneur de campagnes présidentielles, quand il affirme que le roman « porte en lui une lumière », c'est parce qu'il présente un programme exigeant et ambitieux pour le lecteur :

« Lisez pour vivre libre! »

Thomas Sandorf

Merci à Netgalley et aux éditions Grasset pour cette lecture.
Lien : https://thomassandorf.wordpr..
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Pourquoi lire aujourd'hui ? Pourquoi lire des romans aujourd'hui ? Ce sont ces questions que posent Mathieu Laine dans son essai La compagnie des voyants. 

Les voyants. Des visionnaires ? Peut-être. Des gens qui ont quelque-chose à dire, à transmettre. A écrire. Des écrivains. de Cervantès à Romain Gary en passant par Marguerite Yourcenar, le roman se montre, page après page, un réceptacle de l'âme humaine, de ses élans de grâce à ses abysses profonds. Lady L. éprise de liberté, mais à quel prix ? Moby Dick, ou l'acharnement jusqu'à l'aveuglement. Hadrien amoureux de la culture, la grandeur d'âme de don Quichotte... Les romans nous parlent de nous-mêmes, et c'est peut-être ce pourquoi nous les aimons tant... 

Quel est le pouvoir de la culture, l'intérêt de la beauté et de l'art, dans notre société ? Les livres peuvent ils mener à la liberté, ou en sont-ils un frein ? D'oeuvre en oeuvre, Mathieu Laine nous questionne. S'il apporte sa réponse, il laisse son lecteur libre de le suivre ou de le questionner à son tour, de chercher dans ses romans à lui le chemin de sa liberté...

J'ai savouré chaque chapitre de cet essai, prenant note de lectures futures, pesant le pour et le contre de certains arguments, substituant certains romans de mes préférés à d'autres.. A chacun sa bibliothèque idéale, après tout ! La mienne contiendra quelques ouvrages de plus désormais, grâce à Mathieu Laine. 

Un immense merci à @netgalleyfrance
et @editionsgrasset pour cette belle découverte !!!

A Lire Absolument !!!
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
De l’autre côté de la Manche, Marcel Proust souligne lui aussi les dangers d’une vision étriquée, subordonnée aux glissières de l’ignorance. Le Temps retrouvé, dernier tome de la Recherche, met en scène les réflexions du narrateur face au traitement journalistique de la Grande Guerre, entre bourrage de crâne et propagande. « On lit les journaux comme on aime, un bandeau sur les yeux », constate-t-il, confronté à la méfiance radicale ou à la crédulité bienheureuse de ceux qui l’entourent. « Les gens voient tout par leur journal », déplore Charlus. La lecture biaisée conforte chacun dans la position qu’il s’est choisie. L’information devient du carburant pour confirmer nos opinions et l’on ne lit presque plus que pour retrouver le doux plaisir d’être conforté dans ses idées ou ses obsessions. À la trappe, l’esprit critique. Le voici passé de mode.

(À propos de "Ulysse" de James Joyce)
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Dans la création artistique, le roman n’a pas d’égal. Quel autre objet, depuis des siècles, épouse aussi parfaitement notre intériorité secrète ? Quel art arrime avec autant de justesse à notre part sensible l’époque, les mœurs et les mouvements de la société ? Quel produit de l’esprit se saisit avec autant de style et de profondeur de cette face sublimée du mensonge qu’est la fiction pour la transformer en vérité, ce « mentir-vrai » cher à Aragon ?
Bien sûr, il y a la poésie, le théâtre, le cinéma, l’opéra, les séries, les univers des jeux vidéo. Désormais, il y a le web3 et le métaverse, avant d’autres inventions. Mais dans un monde où la compétition fait de plus en plus rage pour capter notre attention, le roman occupe une place à part.
Pourquoi ? Parce que les grands romanciers sont des alchimistes à nul autre pareils. Parce qu’ils changent le plomb du quotidien, du trivial, de la petite et de la grande histoire en cet or si précieux, assailli de toutes parts, que sont l’esprit critique, le recul et l’attention à l’autre. De Flaubert à Nabokov en passant par Proust, des géants nous ont enseigné que le roman ne devait tendre vers autre chose que l’art. Il n’empêche : ces œuvres portent en elles un autre trésor tant elles nous éclairent sur ce qui fonde et menace la liberté humaine.
Lire un roman est tout autant un acte d’extraction du monde et une mise à l’écart dans le temps suspendu de la lecture qu’un mouvement inégalable, parce que incarné, vers la multiplicité des êtres et des situations, autant que vers soi.

(INCIPIT)
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Les dieux n’étant plus et le Christ n’étant pas encore, il y a eu, de Cicéron à Marc Aurèle, un moment unique où l’homme seul a été, écrivait Flaubert dans sa Correspondance. C’est ce moment singulier qui fascine la jeune Marguerite lorsqu’elle découvre, à l’âge de vingt et un ans, la villa Hadriana à Rome. Saisie par la beauté du lieu et par le destin de son ancien propriétaire, elle décide de lui consacrer un ouvrage à l’intelligence rare. À l’heure où nos bibliothèques, nos salles de concert et nos musées ont à nouveau ouvert leurs portes, les Mémoires d’Hadrien sont une lecture essentielle tant, mieux qu’aucun autre, ce roman sensible installe la culture, ce bras armé de l’humanisme, à sa place de majesté, celle qui détermine, augmente et justifie le sens de nos vies.

(À propos de "Mémoires d’Hadrien" de Marguerite Yourcenar)
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Ouvrir l’Iliade et l’Odyssée, c’est plonger avec délice dans le bain premier de la littérature. Je ne pouvais dès lors éviter de tirer un bord vers ce passé lointain et si contemporain. Homère, c’est fascinant, a presque déjà tout dit, tout décrit, tout compris. C’est en cela qu’il est le père de tout récit, de toute poésie, et qu’il nous ouvre les yeux, à des milliers d’années de distance. Ces pages provoquent en nous la douce jouissance d’une brasse en Méditerranée, dans cette eau prisée des dieux, aux bleus si intenses. Pénétrer dans ces flots antiques est aussi irrésistible qu’indispensable tant on en sort lavé, changé à soi-même, riche de leçons éternelles.

(À propos de "L’Iliade" et "l’odyssée" d’Homère)
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Dès qu'on croit la liberté acquise, quand on s'endort dans son confort en finissant par l'oublier, la mépriser et parfois même la piétiner, elle finit agressée.
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