Une nouvelle bande-dessinée de Mathieu Sapin, je ne pouvais pas passer à côté. Si l'auteur nous a habitué aux biographies, moments de vie réels (Campagne présidentielle) ou fonctionnels (Le ministère secret)
à côté de "grands" hommes comme François Hollande ou Gérard Depardieu, il s'attelle cette fois à relater la vie (elle aussi réelle ou fictionnelle) de son beau-père, Edgard.
Une plongée dans l'histoire révolutionnaire du Portugal du siècle dernier. Malheureusement pour moi, la lecture a été compliquée à cause de ma méconnaissance de cette Histoire et les planches explicatives ne m'ont pas suffi à m'y retrouver.
Pour autant, j'ai apprécié ma lecture grâce au talent de Mathieu Sapin pour dépeindre les gens et les univers qui l'entourent.
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Immersion totale à l'Elysee pour comprendre les rouages de cette maison. Toute une ville.
Beaucoup de sérieux et quelques remarques rigolotes.
Les différents lieux présentés différents métiers du coiffeur à la fleuriste..
La vie politique entre le faste et les crises.
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Un petit roman sympa pour les débutants en lecture. Ce sont des chats mais on pourrait les remplacer par des humains! Qui, étant petit, n'a pas eu envie que les parents arrêtent de nous accompagner à l'école ou nous embrassent devant tout le monde? ah ah cela me rappelle des souvenirs.
C'est bien écrit, les dessins en noir et blanc sont agréables, détaillés.
D'autres thèmes sont rapidement aborder et cela peut développer des discussions avec les enfants.
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Mathieu Sapin le reporter revient avec Edgar, bd sur son beau père révolutionnaire communiste, ayant vécu au Portugal pendant Salazar puis la révolution des Œillets. Malgré que je ne sois pas fan du style "documentaire-interview" très typique de l'auteur, cet album a reussi a me saisir grâce au personnage de Edgar, dont les histoires sont si folles qu'on arrive a se demander si c'est un héros ou un mythomane compulsif. J'ai bien aimé
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Un reportage dessiné autour des voyages présidentiels.
Ce n'est ni une bande dessiné, ni un documentaire mais plutôt entre les deux.
Des mini-récits en bande dessinée sont entrecoupés de texte qui relatent le contexte des dessins, le vécu du dessinateur et les croquis réalisés sur place.
Si vous vous attendez à un roman graphique ou une BD, ce livre n'est pas fait pour vous car vous risquez d'être déçu comme cela était mon cas.
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Jolie Bd de 152 pages qui nous raconte l'histoire, un peu mouvementée et étonnante d'Edgar, par son gendre. Et ce gendre c'est Mathieu Sapin, parti à Lisbonne pour pour un projet de Bd sur un détective privé. Cinq ans que l'auteur procrastine sans avancer. En fait il va plutôt suivre son beau-père dans l'aventure de sa vie. Jeune homme avant la révolution des œillets, il a trempé dans différentes magouilles sans trop savoir où il mettait les pieds.
Son rêve, aller en Russie, puis il se passionne pour Mao et le petit livre rouge ( c'était l'époque). Mais comme le raconte Edgar " moi, tout ce que je voulais c'était briser le fascisme". Leçon d'histoire un peu embrouillée, je me suis un peu perdue dans les méandres de sa vie, d'autant plus que l'on ne sait pas vraiment où est la vérité ou l'exagération. En tout cas moi j'y ai cru à tout ça. Moins peut-être pour les ancêtres célèbres. Mais pourquoi pas ?
Mathieu Sapin a le talent de se mettre en scène dans ses planches, et le chic pour l'auto-dérision. Je me régale de ces petits clins d'œil qu'ils glissent dans le scénario.
Une histoire familiale d'une époque que l'on espère révolue mais quand on voit que l'extrême droite monte en puissance au Portugal on se dit que les peuples ont la mémoire courte.
Une bande dessinée intéressante par son cheminement dans une époque troublée. Mathieu sapin est un observateur dans ce cas, il sait nous transmettre et émotions et les ressentis. J'ai aimé l'image d'Edgar, fier et passionnant "vieillard" sans concession et touchant.
La couverture est un parfait résumé des tribulations d'Edgar et de Mathieu Sapin. C'est la fois drôle et passionnant. Une page d'histoire originale à découvrir. J'ai aimé.
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Les histoires d'Edgar c'est quelque chose ! Edgar c'est le beau-père portugais de Mathieu Sapin, un septuagénaire à la vie pas banale. Pas étonnant que l'auteur-dessinateur, qui s'est déjà amusé à croquer Gérard Depardieu ou François Hollande, ait eu envie de se pencher sur le personnage.
Mais on le sent un peu perdu devant un homme parfois imprévisible et parano, comme si son sujet lui échappait. Comment démêler le vrai du faux, entre les histoires de désertion, de traîtrise et de propagande révolutionnaire ? C'est ce qu'il tente de faire en écoutant les histoires d'Edgar, tout en déambulant dans la campagne portugaise ou dans Lisbonne, effectuant au passage quelques nécessaires rappels sur l'histoire portugaise à l'intention du lecteur.
Malgré cette tentative de distance, il m'a semblé que cet album était bien moins intéressant et drôle que ses autres bandes dessinées, la faute à sa trop grande proximité avec son sujet ?
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Club N°55 : BD non sélectionnée
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Nouvelle production de Mathieu Sapin.
Intéressante pour le scénario (l'histoire du Portugal du siècle dernier).
Le beau père parano me rappelle un peu le père de Sorj Chalandon...
Histoire intéressante mais je trouve que le dessin n'apporte pas grand chose de plus.
Mitigé.
Jacques
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« Edgar » est la quatrième BD de Mathieu Sapin que je découvre et cette fois-ci, on plonge dans la vie romanesque de son beau-père.
Lors d’escapades à Ribamar et Lisbonne, le septuagénaire portugais conte son histoire au dessinateur : résistant sous le régime de Salazar, déserteur de l’armée, descendant du duc de Wellington... Comme Mathieu Sapin, on doute parfois de la frontière entre la vérité et la légende. Mais finalement, peu importe !
Néophyte en matière d’Histoire portugaise, j’ai passé un excellent moment de lecture à découvrir l’avènement de la révolution des oeillets. J’ai d’ailleurs noté quelques-uns des livres mentionnés par l’auteur et qui me permettront de creuser un peu ce sujet.
Je souhaite terminer en remerciant vivement Delphine des éditions Dargaud pour son petit mot et Babelio pour cette opération Masse Critique !
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Lire une B.D inspirée par les écrits de H.P Lovecraft, c'est accepté que quelqu'un d'autre mette en image ce que vous vous étiez imaginé en lisant ses histoires. Car pour moi Lovecraft est l'auteur qui, de loin, met le plus au supplice mon imagination. Il a une façon de s'immiscer dans mon esprit de lecteur comme personne. Et je dois bien avouer que le travail réalisé sur cette œuvre correspond parfaitement à ce que j'aurais pu dessiner si j'avais eu le moindre talent. Les desseins font mouche car ils s'adaptent au thème et à l'ambiance du texte originel. L'alternance noir et blanc/couleur pour séparer les moments d'éveil et de rêves de notre héros. La précision du trait aussi qui change en fonction qu'il rêve ou pas. Ces zones de vide dans les cases qui insistent sur l'isolement dans lequel s'enferme notre étudiant. Les autres personnages qui ne voient pas qu'ils parlent dans le vide la plupart du temps tellement notre étudiant est accaparé par ses propres réflexions, par ses visions.
On retrouve dans ce récit de nombreux thèmes chers à notre auteur(mysticisme, horreur, sorcellerie) et cela nous permet de faire le lien avec le reste de son œuvre.
Vous avez là une belle adaptation d'un texte méconnu du plus talentueux des auteurs horrifiques.
Bonne lecture.
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J'ai lu ce livre il y a quelques mois avec mon fils de 4 ans. Ce n'est plus très frais, mais ce que je me souviens, c'es que les couleurs m'ont plu et le personnage d'Akissi changeait pas mal des héroïnes qu'on croise plus communément dans la littérature jeunesse! Déjà, l'Afrique! Je n'y ai encore jamais mis les pieds, mais avec cette BD, j'avais comme l'impression de me faire pourchasser par les chats avec mon poisson et Akissi à mes côtés! Et le caractère d'Akissi bien trempée est plutôt chouette. Je n'avais encore jamais lu de BD de Marguerite Abouet , et cela m'a convaincu pour lire la suite (quand j'aurai le temps de l'emprunter à la médiathèque) et a découvrir ses BD pour un public plus mature.
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énorme coup de coeur pour cette bande dessinée que j'ai trouvée aussi drôle que bien pensée. C'est finalement une satire de la vie dans un établissement scolaire et ses programmes d'enseignement et en transposant les contenus "classiques" par la culture des jeux vidéos, les compétences requises et le langage des geeks et des gamers ça donne un savoureux mélange. Je pense malgré tout que les non initiés risquent de rester hermétiques à cet humour à l'image des personnages de l'histoire qui font une crise cardiaque face à leurs élèves connectés - desquels ils sont déconnectés.
J'ai adoré le proviseur adjoint temporaire Skullcrash et la métamorphose du proviseur remplaçant M. Bulot, alias "puceron vengeur" ^^
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Mathieu Sapin nous relate l’histoire de son beau-père portugais, un homme qui aura eu mille vies au cours de sa jeunesse.
Catholique et partisan d’un régime fort durant son enfance, il se détourne rapidement de la religion et de la dictature de Salazar pour devenir marxiste puis maoïste convaincu. Ses activités militantes le forceront à quitter pour un temps le Portugal et à venir en France, où il arrivera sans le sou, fera l’objet d’un film, enchaînera les petits boulots, se mariera, sera un conseiller de l’ombre de l’opposition révolutionnaire portugaise, etc.
Mathieu Sapin entend ici explorer la personnalité complexe de son beau-père, qui est convaincu d’avoir une place centrale dans la grande Histoire portugaise, grâce - entre autre - à une noble ascendance anglaise et à son rôle clé dans la révolution des œillets.
L’auteur questionne avec humour la perception de soi, et entend replacer l’histoire individuelle de sa belle-famille dans les événements qui ont marqué le Portugal au XXe siècle. C’est aussi l’occasion d’aborder les mutations que connaît encore le pays à l’heure actuelle ; la vive augmentation du tourisme qui transforme les villes (Lisbonne) et les campagnes (le petit village d’Edgar).
On ressent une vraie affection de Mathieu Sapin pour la patrie d’Edgar, qui se retransmet dans les belles planches consacrées à ces espaces urbains et côtiers et pleine mutation.
Le vrai sujet de cette bande dessinée n’est donc à mon sens pas à trouver dans la personnalité d’Edgar. L’intention de l’auteur de partager sa tendresse pour l’ancien révolutionnaire tombe quelque peu à plat, et ce malgré le point de vue critique et l’œil amusé que Sapin ne manque pas de porter sur son beau-père.
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Mathieu Sapin, auteur de cette bande dessinée consacrée à Gérard Depardieu, va suivre ce grand acteur pendant 5 ans, cela va lui permettre de dresser un portrait de Gérard Depardieu le plus fidèle possible, puisque Gérard Depardieu va en effent lui demander de ne mettre aucun filtre dans sa bande dessinée.
J'ai beaucoup apprécié cette bande dessinée, j'ai trouvé l'histoire qualitative, les dessins réussis, les dialogues intéressants et surtout une mise en page pour le plus plaisir des lecteurs. On en apprend un peu plus sur Gérard Depardieu, et même si on n'excuse pas spécialement certains de ses débordements, on apprend à être un peu plus tolérant au vu de la vie qu'il mène, il n'a en effet aucun répit que ce soit en France ou à l'étranger, il est constamment sollicité, photographié, jugé... bref une vie pas vraiment reposante et surtout pas vraiment appréciable malgré les apparences.
Je ne connaissais pas du tout Mathieu Sapin, mais cette lecture m'a donnée envie de découvrir les autres oeuvres de l'auteur.
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C’est une adaptation très libre d’un court roman de Jules Verne, une histoire de savant fou qui utilise un village entier comme cobaye pour ses expériences. Le roman de Jules Verne est assez humoristique, le ton est léger, il porte bien son nom de “Fantaisie”, mais l’humour de Jules Verne frise avec le racisme, moquant et insistant lourdement sur la nonchalance des flamands.
Mathieu Sapin va plus loin dans le ton, plus burlesque, avec des personnages plus grotesques, il ajoute même un personnage principal avec Arièle, la nièce du Bourgmestre, un personnage pétillant et espiègle qui va donner un caractère de lecture jeunesse, vivante et pleine de rebondissements et l’ironie sur les flamands passe à la trappe. Mathieu Sapin n’hésite pas à incorporer des éléments actuels, Arièle possède une console de jeu, les temps se mélangent, et les habitants de ce village semblent anachroniques, ce qui les rend encore plus ridicules.
C’est une adaptation un peu irrespectueuse, modernisée et surtout plus folle, tant pis pour Jules Verne et tant mieux pour nos jeunes lecteurs.
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Croyez moi, je ne suis vraiment pas férue de politique. Quand mon amie Marie m'a donné cette BD, je ne pensais pas l'ouvrir de suite. Une bande-dessinée sur l'Elysée ? Faut voir, mais pas tout de suite... ouverte hier, terminée aujourd'hui, j'ai adoré !
C'était passionnant. Comme une visite du "Château" comme l'appellent les collaborateurs, aux Journées du Patrimoine, mais privée !
Même si ça commence mi 2013 pour se terminer après les attentats de Charlie Hebdo, c'est très actuel.
Pour ma part, peu m'importe le président, même si le but c'était aussi de montrer "comment" on devient Président de la République. Ici le locataire est Hollande et c'est bien de voir certains traits de son caractère, mais ce n'est pas ce qui me passionne.
Moi j'ai aimé le dessin, d'abord.
On suit Mathieu Sapin dans les couloirs, ses croquis sont amusants, bien vus et à part lui, qui se donne un physique de bébé (tête à peu près de la taille de son corps !), les personnages sont bien croqués.
C'est de l'observation, pas de l'analyse, exactement ce que j'attendais.
Une double lecture est néanmoins toujours possible : les lieux, ou l'action politique.
Il nous explique la genèse de ce livre, comment il a réussi à atterrir plus d'un an à l'Elysée. C'est fort pour un dessinateur, quand même.
J'ai été super intéressée par le monument, son histoire, les coulisses, Sapin nous fournit un plan presque détaillé, en fonction de ce qu'il a pu visiter.
Amusant, je me suis dit plusieurs fois qu'il en dévoilait presque trop, mais tant mieux pour notre compréhension.
J'ai aimé "approcher" les différents corps de métiers, fleuristes, PC sécurité, chefs de cuisine, majordomes, mais aussi connaître le nom de quelques créateurs d'oeuvres d'art qui ornent toutes les pièces, ou suivre Stéphane Bern précisément aux Journées du patrimoine.
J'ai aimé savoir qu'on trouvait à l'Elysée un dojo, une salle de cinéma, ou une bien fournie cave à vin.
Savoir que la moitié du quartier en dépend pour des bureaux externalisés, avoir des détails sur les caractères de certains des collaborateurs les plus proches, et connaître plein d'anecdotes.
Mais aussi comment on accueille la Reine d'Angleterre, comment on gère les attentats, les journalistes et les déplacements officiels, les décorations ou le Sapin de Noël des enfants.
Bref, mieux connaître ce haut lieu de notre République. Mission réussie pour Mathieu Sapin !
Ps : pour ceux qui aiment la politique je vous garantis que vous aurez de quoi aimer cette BD également ! ;)
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Une BD sur le Portugal: ça fait des années que Mathieu Sapin doit en faire une. Il a bien une idée de polar avec un détective privé lisboète un peu foireux...mais il décide finalement de raconter la vie d'un personnage haut en couleurs, son beau-père.
Marxiste engagé, résistant pendant la dictature de Salazar, parti trouver refuge en France ... Edgar a beaucoup de choses à raconter. Et il le fait bien volontiers, livrant sa vérité, son histoire en arpentant les rues de sa jeunesse à Lisbonne, Ribamar et ailleurs avec le dessinateur à ses trousses.
Une vérité forcément un peu floue, que Mathieu Sapin agrémente d'apports historiques, qui revisite les moments forts du Portugal: la révolution des œillets notamment. C'est surtout la version d'un homme convaincu, peut-être un peu parano mais entier et sincère.
Mathieu Sapin, comme à son habitude, se met en scène dans ce reportage à la fois intime et historique et les scènes sont souvent drôles tant il semble interloqué, dubitatif même parfois, devant les récits de son beau-père.
"En te disant la vérité, je te trompe". Les mots d'Edgar sèment un trouble savamment entretenu durant tout l'album. Une lecture instructive, amusante et agréable avec de belles photos des carnets de Mathieu Sapin en cadeau final !
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