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Critiques de Matt Kindt (310)
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Grass Kings, tome 3

Il y a quelques années, une série de meurtres non élucidés a bouleversé la ville de Cargill, de Raven mais aussi le Grass Kingdom. Humbert Sr et Humbert Jr, respectivement le shérif et l'adjoint, n'ont jamais retrouvé celui que l'on surnommait "l'assassin courant d'air". À la mort de son père, un homme violent et autoritaire, Humbert Jr, devenu à son tour shérif, un brin frustré que ce dernier n'ait pas résolu cette enquête, se met en tête d'élucider ce mystère, certain qu'aujourd'hui le meurtrier se cache dans la communauté de Grass Kingdom. Une occasion par là même pour éradiquer cette communauté d'originaux...

Au royaume, Bruce et Robert continuent d'enquêter et le ton commence à monter entre les membres...



Troisième et dernier tome de Grass Kings et une conclusion surprenante... Matt Kindt nous plonge dans le feu de l'action, la tension monte aussi bien entre le shérif et la communauté qu'entre les membres. Des fausses pistes aux moult rebondissements, l'enquête sur l'assassin courant d'air prend une forme inattendue, aussi bien concernant son identité que ses motivations. Un tome tout aussi captivant que les précédents : une enquête policière sur fond de ruralité et des personnages originaux. Graphiquement, Tyler Jenkins et Hilary Jenkins, aux couleurs, nous offrent encore de magnifiques aquarelles. Un trait nerveux, des décors hors du temps, une ambiance le plus souvent poétique.



Une trilogie originale...
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Grass Kings, tome 2



Après avoir rendu une petite visite au shérif de Cargill, Humbert Jr, Bruce va aussitôt voir son grand frère, Robert, le chef de Grass Kingdom et lui fait part des sous-entendus du shérif, comme quoi la communauté pourrait abriter un meurtrier. Mécontent de cette entrevue et soulignant le fait que, de toute façon, Humbert Jr ne cherche qu'à faire disparaître le royaume, Robert écoute tout de même les propos de son frère. Se remémorant une sombre histoire de meurtre survenue quelques années plus tôt alors qu'il était shérif à Raven, Bruce se pose aujourd'hui des questions sur la mort de Mme Handel, une jeune femme venue ici pour enseigner aux enfants et grandement appréciée de tous. Sa caravane a brûlé, emportant toutes ses affaires. La police de Cargill a conclu au meurtre mais sans trouver un quelconque mobile. Bruce et Robert décident alors d'interroger certains membres de la communauté pour tenter d'y voir plus clair et vont vite se rendre compte de l'existence de certains secrets...



Après avoir fait connaissance avec la communauté de Grass Kingdom dans le premier volet, l'on remonte ici dans le passé et l'on suit les déambulations de Robert et Bruce qui s'intéressent au meurtre, survenu quelques années auparavant, de l'institutrice Jen Handel, retrouvée brûlée dans sa caravane. Un meurtre inexpliqué qui a chamboulé tout le monde. Chaque personnage rencontré nous dévoile ainsi un pan de son passé, fut-il sinistre ou émouvant. Tyler Jenkins nous plonge dans les sombres secrets de la communauté. Une enquête tendue qui, lentement, prend forme. L'auteur distille petitement ici et là quelques éléments et s'il ne se passe pas grand-chose au cœur de cet album, l'ensemble est savamment dosé. De plus, l'on se délecte, page après page, du graphisme de Matt Kindt. Un trait parfois esquissé, des aquarelles tantôt sombres tantôt lumineuses et une ambiance parfois poétiques (avec l'utilisation du rose et du orange).

Un deuxième tome sombre et prenant...
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Grass Kings, tome 1

Bienvenue au Grass Kingdom, petite communauté indépendante, non loin de Cargill, qui vit en autarcie et qui a ses propres règles. Quiconque veut entrer dans le domaine se fait éjecter aussi vite. À la tête de ce hameau, Robert, le shérif reconnu de tous. Aujourd'hui, l'homme, désoeuvré, la plupart du temps ivre, vit seul depuis la mort de sa fille (dont le corps n'a jamais été retrouvé) et depuis que sa femme l'a quitté. Celui qui fait régner l'ordre est son frère, Bruce, un ancien policier toujours vêtu de son uniforme. Humbert, le shérif de Cargill, lui, en a marre de tous ces marginaux qui agissent selon leurs propres lois et occupent le terrain de façon illégale. Aussi cherche-t-il par tous les moyens à faire tomber le Grass Kingdom. Il va bientôt en avoir l'occasion puisque sa femme, Maria, a fui le domicile pour violences conjugales et il est sûr qu'elle s'est réfugiée là-bas...



Premier tome d'une trilogie qui, d'emblée, s'avère prometteuse ! Premier tome au coeur duquel l'on fait connaissance avec ces habitants pour le moins originaux et étranges. En tête, la fratrie composée de Robert, Bruce et Ashur. Trois hommes qui maintiennent l'ordre surtout lorsque la menace vient de l'extérieur. Une menace indirectement liée à Maria qui, en se réfugiant chez Robert, va gentiment mettre le feu aux poudres. Matt Kindt installe, petit à petit, un climat anxiogène et étouffant. D'autant que de nombreuses zones d'ombre persistent quant à la mort de Rose, la fille de Robert. L'intrigue est savamment dosée et l'auteur titille intelligemment le lecteur. Graphiquement, les planches de Tyler Jenkins nous plongent immédiatement dans une atmosphère écrasante et tendue. Un travail artistiquement original : un trait, parfois imprécis et flou, des aquarelles magnifiques, une palette de couleurs dans les tons orange/rose.

Un premier tome prenant et parfaitement maîtrisé...
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Grass Kings, tome 1

Lire Grass Kings, c'est avoir le cul vissé sur un baril de poudre.

Quoi de plus enivrant que de partager ce doux moment de lecture avec votre meilleure amie, la gêne persistante.



"En raison de l'augmentation du prix des munitions, il n'y aura pas de tir de sommation".



À ma gauche, Grass Kingdom.

Royaume autoproclamé de paumés, de marginaux, régi par trois frangins soudés comme les cinq doigts de la main, c'est dire.

À ma droite, Cargill.

Petite bourgade sous la coupe du shérif Humbert qui s'avère un brin colérique à ses heures perdues. Et cet homme semble les collectionner, à outrance.

Tout ce petit monde se tolère, à défaut de s'apprécier.

Le conflit semble larvé. En sommeil.

Manquerait plus qu'un événement lambda vienne réveiller de vieilles rancoeurs.

Douloureux, le réveil.

J'aime autant prévenir.



Premier opus d'une trilogie annoncée qui pose les bases. Et quelles bases.

Une montée en puissance régulière portée par des aquarelles à la beauté envoûtante, le scénario ne fait pas dans la dentelle (sans caler pour autant) en entrant dans le vif du sujet puis en accentuant graduellement un sentiment de catastrophe imminente, ultime déclencheur d'une guerre de voisinage que même Juju Courbet y s'retrouverait fort marri en essayant de les rabibocher.



Ce premier tome fait dans l'historique, certes, tout en usant d'un savant dosage entre baston virile, mais pas correcte, et émotion contrôlée.

Parfait miroir d'une Amérique de laissés-pour-compte en quête d'idéal, ce Grass Kings pourrait bien devenir une référence incontournable pour peu qu'il affiche un niveau similaire par la suite.



É-norme!
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BRZRKR, tome 1

C'est l'acteur désigné comme le plus cool du monde qui a écrit cette BD pour la première fois. Il s'agit de Keanu Reeves connu pour son rôle dans « Matrix » ou encore « John Wick ». J'ai grandi en voyant l'ensemble de ces films. C'est donc par curiosité que je me suis attaché à lire ce comics. Il faut dire que le titre qui ne veut rien dire n'était guère inspirant.



Bon, c’est vrai que Keanu n'est pas seul au scénario car il s'est fait aidé par le célèbre Matt Kindt qu'on ne présente plus. Dans cette BD, il se met en scène dans une période digne de Conan le Barbare. Il incarne un homme semi-Dieu quasiment indestructible et surtout qui ne peut pas mourir.



C'est plutôt pratique lorsqu'on veut défendre un village attaqué par une horde de tributs violentes. En réalité, notre héros est une arme qui d'ailleurs va se mettre au service des États-Unis quelques 80000 ans plus tard.



Bon, cette aide inespéré n'est pas totalement désintéressé car notre héros souhaite connaître ses origines ce qui ne va pas se révéler être une mince affaire. Il le dit : « Je ne veux pas mourir ; je veux juste pouvoir mourir ». Bref, redevenir mortel quand beaucoup rêvent de l’immortalité.



Je préfère prévenir et le dire tout net : c'est d'une violence sans nom à la façon John Wick mais sans doute ne pire. Les visages des ennemis seront écrabouillés et cela sera très répétitif comme un film bourrin. Bref, c'est un genre qui est totalement boudé par les intellectuels qui n'y trouveront pas leur compte. Moi, je dis qu'il faut de tout pour faire un monde. A chacun de trouver son plaisir.



Objectivement, j'ai bien aimé grâce à une réalisation impeccable. Ce n'était pas aussi évident car je ne suis pas un grand adepte de la violence âpre et sans concession. Mais bon, « Kill Bill » fait partie de mes films préférés grâce à autre chose qu'il y a dedans.



Le dessin de Ron Garney reste assez classique dans la plus pure tradition du comics avec une colorisation assez sobre. A noter tout de même une édition soignée avec une interview du célèbre acteur en fin d'album. Il s'est véritablement impliqué dans ce processus de création.



Au final, âme sensible s'abstenir. Les fans de Keanu pourront jeter un coup d’œil. Pour moi, le plus réussi reste de ne jamais perdre le lecteur en cours de route. Et c'est bien le cas !
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Grass Kings, tome 3

Voilà, c'est ici que se termine la ballade.

Je ne foulerai plus les terres baignées de rancoeur et de cadavres de Grass Kings.



Le rideau est tombé.

L'assassin courant d'air démasqué.

Sur fond de conflit armé, le triptyque tire sa révérence.



Ces aquarelles au charme éthéré me manqueront.

Cette atmosphère saturée de violence et de mort itou.



La boucle est bouclée.

De A à Z j'ai adoré.
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Mister Mammoth, tome 1

J'ai bien aimé ce détective au visage complètement fracturé mais qui dégage une certaine puissance de par sa grande corpulence. Il est le meilleur de sa catégorie et va se mettre le temps d'une enquête au service d'un riche industriel qui a bien des secrets à cacher. Le cadre est celui du New York des années 70.



La philosophie de ce détective taciturne est d'accepter les affaires les plus difficiles afin de ne pas s'ennuyer car cela le pousse vers l'excellence. Vers la fin, on se rend compte qu'il y a toute une histoire également cachée autour de ce personnage décidément très énigmatique.



Jean-Denis Pendanx est vraiment très à l'aise au dessin. C'est à la fois dynamique et détaillé à souhait. J'ai bien aimé la mise en page également qui fait très cinématographique. C'est assez facile d'accès. Il y a également un côté couleur délavé qui donne un certain cachet à l'ensemble.



J'ai bien aimé cette association presque improbable entre un scénariste américain de renom et un auteur français qui a fait ses preuves.



Bref, c'est le genre de polar que j'aime bien car pas trop alambiqué inutilement. A suivre dans le second et dernier tome qui va nous apporter toutes les réponses. En trois mots : classique mais efficace.

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Folklords

« Il était une fois…

Non… juste cette fois.

Un garçon…

Un garçon qui ne trouvait VRAIMENT pas sa place

Un garçon qui s’habillait étrangement

Un garçon qui était bien trop curieux »



Toute différence est relative ! Avec sa chemise, son sac à dos et sa cravate, Ansel passerait probablement inaperçu par chez nous, mais il détonne dans son monde où la tendance serait plutôt aux capes et chaperons médiévaux. Et au moment de choisir sa quête, n'allez pas croire qu'il se contentera d’une banale exploration ou chasse au trésor : c’est décidé, il trouvera les légendaires maîtres-peuples, ces figures dont l’existence est mise en doute et dont on ne n’a même pas le droit de parler… Quelles sont les motivations du jeune homme ? Quel est ce monde truffé de clichés empruntés à la fantasy, aux contes et aux univers horrifiques ? Et d’ailleurs, qui raconte cette histoire ?



La quête d’Ansel est pleine de surprises. Elle révèle par petites touches un univers singulier où l’on comprend vite qu’il vaut mieux éviter de se fier à l’apparence des personnes rencontrées… Les graphismes évoquent les comics et sont à l’image du propos, à la fois ronds et féroces, pleins d’ironie. Les auteurs tournent en dérision les stéréotypes associés à plusieurs genres, composent des répliques acerbes qui nous ont bien fait rire. Ces pages nous parlent du spectre infini d’intolérances à l’égard des outsiders, des liens entre connaissance et pouvoir (brrr, ces « bibliothécaires » tyranniques aux faux airs de membres du KKK) et, surtout, de la création littéraire. J’ai aimé la façon dont métaphores et clins d’œil lancés par la voix du narrateur interrogent les conditions d’énonciation du récit, mais aussi l’omnipotence des écrivains et les contours des êtres de papier nés de leur imagination...



Tout cela est réjouissant et stimulant, mais j’ai trouvé que cela devenait complexe dans les dernières pages qui m’ont laissée perplexe. Difficile de dire si c’est la trame narrative un brin embrouillée sur la fin, le final radicalement inattendu ou la façon dont les différents niveaux du récit s’entrechoquent qui m’a perturbée. La suite de la série dira si les choses s’éclaircissent !



Une BD étrange et très intrigante, mais qui me laisse l’impression de n’avoir pas saisi tous les clins d’œil…
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Grass Kings, tome 2

Coucou, les revoilou.



Plutôt que de se friter avec l'ennemi héréditaire qu'est le shérif Humbert Jr, nos paumés vont ici focaliser sur un événement qui fit parler dans les vieilles caravanes délabrées, à l'époque, le suicide présumé de l'une de leurs ouailles, Jenny Handel.



Un tome bien plus introspectif.

L'occasion d'en apprendre un peu plus sur le passé torturé de certains tout en se gavant encore et toujours des sublimes aquarelles de Tyler Jenkins.

Des fantômes comme s'il en pleuvait.

Sortez les parapluies, le meilleur reste à venir...
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Black Badge

Être original dans le format Comics n'est pas donné à tout le monde. Le thème des super-héros phagocyte tellement le genre qu'il faut du courage et du talent pour imposer un autre angle. Je suis plutôt friand des super-héros pour le coup, mais j'aime aussi les propositions plus originales comme celle que Black Badge amène.



En effet, l'idée originale est à la fois simple, un peu barrée mais riche en opportunités: les scouts servent en fait de chambre de sélection pour la constitution d'équipes d'enfants espions, les meilleurs d'entre eux sont envoyés à travers le monde pour des missions d'infiltration que leur statut d'enfant facilite grandement, surtout d'enfants censés être en voyages d'aventure scouts ! Il faut bien sûr mettre souvent de côté la vraisemblance (mais comme dans la plupart des histoires d'espionnage non ?) et bien sûr ne pas s'offusquer qu'on puisse envoyer ainsi des enfants au devant du risque (c'est du comics, on vous rappelle, on reste quand même bien dans la fiction ...) Évidemment, les enfants soldats sont une réalité bien présente dans le monde, et le livre offre aussi une réflexion autour de ce que l'ancienne génération fait subir à la nouvelle, et aussi sur ce que la jeunesse désire construire comme monde, différent de celui que les anciens leur ont légué.



La narration est rondement menée avec de très nombreux flash-blacks qui nous expliquent à la fois le background des différents protagonistes mais aussi celui de la force d'intervention dont ils font partie. On découvre la complexité de l'organisation (plusieurs équipes de "badge" différentes, avec chacune leurs spécificités et leur histoire), il y a évidemment de nombreux rebondissements, du suspense et les soucis très actuels de politique internationale sont abordés, même s'ils servent plus de décor que d'intérêt principal de l'histoire.



Le style graphique a été pour moi d'abord un frein dans l'immersion. Je trouvais le trait un peu bâclé, la colorisation approximative. Et puis on s'habitue petit à petit, on voit que l'objectif est de représenter parfois les expressions, parfois l'action des personnages. Les décors sont vraiment très optionnels, uniquement dans le but de situer rapidement l'action. Ne vous attendez pas à des fresques impressionnants dans des paysages grandioses, vous seriez déçus... mais le trait sert finalement le propos, qui s'intéresse avant tout à l'évolution des personnages, aux rapports humains entre eux. Pour un travail graphique plus fouillé, vous avez même, comme souvent dans les comics, un bonus avec de nombreux projets de couverture des chapitres à la fin, donc même pas de raison de se plaindre !



Si on additionne le tout, on a un ouvrage vraiment réussi et une idée originale dans un domaine de plus en plus standardisé, que demande le peuple ? Des super-héros ? Vous les avez, mais sans super-pouvoirs et plutôt avec des super-convictions.
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Mind MGMT - Rapport d'opérations, tome 1 : Gu..

Après le très beau Grasskids, roman graphique hanté par la mort et la souffrance Matt Kindt est de retour avec quelque chose de totalement différent.



C'est MIND MGMT t.1. une nouvelle série d'espionnage psychologique qui a été acheté par Ridley Scott pour une éventuelle adaptation.



Oeuvre fleuve publiée dans des journaux aux USA de 2012 à 2015, MIND MGMT met en scène des individus dotés de capacités exceptionnelles utilisant leurs dons pour changer la société à son insu pour une réflexion sur la manipulation mentale assez étonnant, entre comics à la marvel et thriller d'anticipation complexe .



Un climat intense de paranoïa parfaitement anxiogène pour un premier tome particulièrement addictif, le second tome est prévu théoriquement pour septembre 2020 !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Grass Kings, tome 1

"GrassKings" est une série noire en trois tomes, écrite par Matt Kindt et dessinée par Tyler Jenkins, l’étoile montante de la bande dessinée américaine.



Proclamée par l'éditeur comme le « polar graphique de l’année » Grass Kings est une trilogie qui sera publiée à rythme haletant : tome 1 le 16 janvier, tome 2 le 6 mars et tome 3 le 26 juin.



L'arrivée d'une jeune femme fuyant la violence du village voisin, bouscule le quotidien d'une petite communauté aux confins des Etats Unis, qui vit en autarcie à proximité d'un lac américain, un royaume malaisant dominé par trois frères au passé chargé de secrets .



La nature et paysages alentours portent l'histoire des hommes et leurs violences intrinsèques On pense un peu à l'univers de Faulkner ou plus près de nous de Ron Rash aux décors rudes et récits lyriques.



UNe trilogie qui a vraiment cartonné aux USA, hanté par la douleur et la mort, avec une ambiance graphique particulièrement surprenante, portée par des fonds à l'aquarelle et des personnages mémorables aux gueules cassées.




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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BRZRKR, tome 1

Club N°52 : Comics non sélectionné mais acheté sur le budget classique

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Du gore et de l'ultra-violence, c'est jouissif !



Hâte de lire la suite.



Mörx

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Bonne introduction qui donne envie de connaitre la suite.



Attention, très explicite dans la violence (au niveau de Geof Darrow !).



Gilles

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Une BD qui surf sur la hype Keanu Reeves et des (très bon) John Wick.



Pour le scénario ça lorgne sur Highlander et le dessin vers John Romita Jr.



Pour un one shot ça passe mais pour durée il faudrait étoffer l'histoire et les personnages.



Yann

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Scenario moyennement captivant, dessin moyennement captivant, violence et rythme... moyennement captivant.



Bref, c'est moyen de bout en bout.



Je suppose que le nom de Reeves le vendra par palette et son enthousiasme dans l'entretien de fin de volume montre quelqu'un de passionné mais je trouve qu'hormis l'introduction, c'est peu original.



Une note moyenne pour un attrait moyen, ça sera le mot du jour.



Greg

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Star Wars, Comics 11 : Rebelles à en mourir !

La valeur d’un univers se mesure à l’aune de ses méchants. Voila comment fonctionne Star Wars. Et il faut dire que dans ce registre les histoires ne manquent pas.



Nous retrouvons donc deux histoires de méchants avec la fin de « Boba Fett, ennemi de l’empire » et le début d’une nouvelle histoire pour Dark Maul « Le fils de Dathomir »



Mais il ne faut pas limiter la richesse de cet univers aux personnages du coté obscur. En effet, la série Rebel Heist débute dans ce numéro et l’on se régale de voir nos héros exemplaires ( Leia, Luke et Han Solo ) dans des situations très complexes.



Les différents auteurs de chaque séries parviennent a s’approprier les personnages sans jamais les dénaturer de leur support premier, à savoir les films.



Une fois de plus ce tome 11 est de très grande qualité et avec un prix défiant toute concurrence !
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Mister Mammoth, tome 2

Les histoires sont les meilleurs des médicaments.

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Ce tome est le premier d’un diptyque. Sa première édition date de 2022. Matt Kindt a écrit le scénario, il a été dessiné et mis en couleur par Jean-Denis Pendanx. La traduction a été réalisée par Sidonie Van den Dries. Il compte quarante-cinq pages de bande dessinée. La première édition comprend également un cahier graphique de huit pages, dont une planche avec les esquisses graphiques du personnage réalisées par Kindt.



À New York, le soir, dans un bar appelé The little Montmartre, un téléviseur diffuse un film ou un reportage à la télé : une jeune femme monte à cheval et galope. Elle approche d’un château, et un homme armé d’un pistolet s’avance vers elle se met à courir. Par un beau matin de mai, on aurait pu apercevoir une jeune et svelte cavalière, chevauchant une belle jument alezane dans les avenues fleuries du bois de Boulogne. Elle part pour une mission au cœur de la ville. On aurait pu l’apercevoir si elle ne s’était évertuée à rester dans l’ombre. La zone de quarantaine est interdite aux visiteurs. C’est une mission périlleuse. Et au fond, elle se demande à quoi bon tous ces efforts. Elle a tout de même été chassée, par son propre mari, qui plus est. Les médecins lui avaient diagnostiqué une maladie mentale. Un diagnostic arbitraire, selon elle. Dans le but de l’éloigner, de la contrôler. C’est pourquoi elle prenait tous ces risques. Même celui de tuer. Ce qu’elle avait prévu était un meurtre parfait. Mais comme l’avait mentionné Voltaire, le mieux est l’ennemi du bien. C’était ainsi. Elle ne commettrait pas le crime parfait. Elle voulait juste réussir son coup. En fait le téléviseur se trouve par terre, couché sur le côté, dans la salle où les tables et les chaises ont été renversées par une violente bagarre qui est en train de se poursuivre à l’extérieur.



En bas de l’escalier qui mène à la porte d’accès du bar, une demi-douzaine d’individus gît par terre, en train de se remettre de la dérouillée qu’ils viennent de prendre. Quelques pas plus loin, la bagarre continue de plus belle, avec une autre demi-douzaine d’individus s’en prenant à un individu de grande stature, lui criant dessus qu’ils lui diront qu’ils veulent regarder le match, et il devra les laisser regarder le match. Alors qu’ils s’acharnent sur Mister Mammoth à terre, des sirènes retentissent. Ils décident de mettre les bouts. Celui-ci se redresse péniblement, en marmonnant que ce n’était pas un soap, mais un polar existentiel, une comédie dramatique. Il se relève avec difficulté, il titube quelques pas, il chute lourdement sur le trottoir. Il prononce le mot Maman, comme un petit garçon qui se relève la nuit et qui trouve sa mère inconsciente. Le lendemain, le visage déformé par les hématomes, Mister Mammoth se trouve à son poste, sur son fauteuil dans son bureau d’agence de détective privé. En face de lui se trouve monsieur William Carona. Ce dernier évoque les qualités de Mister Mammoth : son intelligence, la plus remarquable qui se soit jamais soumise au processus de déduction. Il souhaite l’engager pour savoir qui l’a pris en photo et pourquoi.



Matt Kindt est l’auteur complet, scénario & dessins, de la série Mind MGMT (2012-2015), un récit extraordinaire entre espionnage, anticipation et existentialisme, ainsi que de nombreux autres comics. Il s’est associé avec l’éditeur Futuropolis pour écrire sa première bande dessinée dans un format franco-belge, en deux tomes, dessinée par un autre artiste. Comme à son habitude, il inscrit son récit dans un genre bien typé, celui du polar avec un détective privé au physique très imposant, en mettant en œuvre les conventions propres à ce genre : mal-être du personnage principal jusqu’à provoquer une bagarre pour se faire dérouiller, enquête avec un client mystérieux qui lui déclare avoir été suivi sans raison apparente, avec juste un cliché photographique pour le prouver, recherche d’indices en commençant par la provenance de la photographie, puis en confrontant son client avec des informations qu’il avait cachées, une jeune femme déchue d’un haut statut social travaillant comme hôtesse dans un club de jazz. L’artiste joue lui aussi des conventions visuelles du polar : la bagarre de rue avec des coups de poing bien sentis, un peu de sang sans exagération, des individus à l’allure évoquant les séries télé américaines urbaines des années 1970, la silhouette haute et massive, très imposante du privé au visage fermé, avec son feutre mou de rigueur, l’apparent calme détendu du client que lui donne sa richesse, le club de jazz à la lumière orangée, chaude et vénéneuse, la pénombre de la ruelle où se déroule la bagarre fortement contrastée avec la lumière trop forte du jour radieux. Du pur polar dans tout ce qu’il peut avoir d’archétypal.



Toutefois ce registre évident de polar est contrarié dès la première page, avec le premier phylactère : par un beau matin de mai. Cette cavalière sur sa monture, avec des dessins qui ne montrent d’abord qu’une vague silhouette bleutée sur fond vert, pour se faire de plus en plus précis, des images sur un écran de télé, une histoire fictive dans l’histoire de l’enquête. Le lecteur met ces quelques cases quelque part au fond de sa mémoire, pour mieux savourer les conventions du polar. Page 10, il découvre quatre cases avec un petit garçon réveillé la nuit : la mise ne scène lui fait comprendre qu’il s’agit vraisemblablement de Mister Mammoth encore enfant, un souvenir traumatique. D’un autre côté le privé traumatisé par son enfance, cela s’inscrit également dans la liste des conventions du genre. L’enquête commence pour de bon avec le client dans le bureau du détective privé en page 11, pas de femme fatale, mais un décalage entre l’élégance et la décontraction de William Carona, et la tronche salement amochée de Mammoth et son visage dur et fermé. Une nouvelle sortie de route en pages 23 à 27 : Mammoth est sortie de la ville en voiture et il travaille avec masse et burin dans une immense zone dégagée après une forêt luxuriante, pour apporter des pierres à un édifice à la construction déjà bien avancée. De très belles pages, avec des couleurs rendant bien compte des ambiances lumineuses, celle verte et ombragée sous les frondaisons, celle plus lumineuse à découvert, mettant en avant la force physique du personnage, ainsi que la chaleur.



Puis page 37, l’intrigue repasse à la jeune femme du début pendant six pages. Une narration visuelle envoutante avec une progression dans un égout, et une sortie dans un quartier totalement différent de la ville, très inattendu. Le nombre de cases par page n’est pas très élevé : entre trois et sept, donnant de la place à l’artiste qui la met à profit avec des cases présentant une bonne densité d’informations visuelles, et à nouveau un beau travail sur les couleurs pour rendre compte des enseignes au néon, tranchant sur la grisaille des façades des immeubles. Les quatre dernières pages reviennent au petit garçon avec à nouveau une ambiance lumineuse différente, un contraste entre la grisaille différente, plus froide, des appareils technologiques, et le vert plus chaud d’une toile accrochée au mur. Une image très déconcertante qui semble être un visage se surimposant à l’image d’une autre toile, à moins qu’il ne fasse partie de cette même toile. En repassant en revue ces pages, le lecteur prend mieux conscience que derrière la facilité de lecture de chaque case, de chaque page, se trouvent de nombreuses informations visuelles distillées avec une évidence qui relève d’un art consommé de la narration visuelle.



Le lecteur familier de l’œuvre de Matt Kindt ne se retrouve pas déstabilisé par cette alternance inattendue entre l’enquête sur un mode Polar très classique et ce qui semble relever de souvenirs, d’une autre dimension fictionnelle pour les aventures de la jeune femme, ou peut-être de visions oniriques. Il peut également avoir à l’esprit que tous les narrateurs ne sont pas forcément fiables, voire que ce qui est montré peut être trompeur, soit sublimé par rapport à la réalité ou une vue de l’esprit, la façon pour un individu de se voir, en décalage avec la réalité. D’ailleurs, certaines phrases éparses semblent bien lui suggérer ces façons de voir. Les médecins lui avaient diagnostiqué une maladie mentale. Vous devriez vous faire payer une fortune, vivre dans un château. On se construit tous des fictions, des versions améliorées de la vérité. On les bâtit petit à petit. J’aime à penser que ces fictions finissent par refléter une certaine vérité. Ou peut-être… Les histoires sont les meilleurs des médicaments. Ces petites remarques en passant finissent par produire un effet cumulatif : et si ? Qui se raconte une histoire ? Chaque personnage ne se verrait-il pas en héros de sa propre histoire personnelle ? La jeune femme sur son cheval ne serait-elle pas là même que Vera ? D’ailleurs, William Carona se fait des histoires d’avoir reçu une photographie de lui en pleine rue, et qu’en est-il ? D’une certaine manière, Mammoth ne serait-il pas en train de se bâtir un château en Espagne ? La subtilité narrative se trouve dans le fait que ces questionnements proviennent aussi bien de ces quelques petites phrases que d’échos visuels discrets d’une case à une autre.



Une bande dessinée qui se lit très rapidement, des pages très agréables à l’œil d’une simplicité évidente, une histoire d’enquête qui semble aussi cliché que prétexte, pour un premier tome qui semble un peu creux et pas très cohérent. Mais certaines remarques restent en tête du lecteur, et certaines images décalées finissent par prendre sens. Le lecteur se dit que la forme artificielle de la narration et les intrigues secondaires déconnectées se répondent dans une thématique sur la manière de se représenter la réalité. Il se dit que Jean-Denis Pendanx raconte beaucoup de choses avec les images, ce qui donne cette impression de lecture facile, et que Matt Kindt joue avec élégance sur son thème favori qui est celui de la perception partielle et partiale de la réalité par l’être humain, ce qui en induit une compréhension déformée par les émotions et les sensations. Chaque individu se raconte sa propre histoire, ce qui est à la fois une maladie et un médicament.
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The Valiant

On pourrait croire que ce comic a pour fonction de présenter l'univers de l'éditeur Valiant Comics au néophyte, mais en réalité c'est davantage une introduction à la série Bloodshot.



Je ne connais pas du tout l'univers de cet éditeur, d'où ce choix de lecture. Sur la base d'une histoire simple, on y découvre les personnages du Guerrier Eternel, X-O Manowar, Ninjak, Kay, la géomancienne ou encore Bloodshot, l'accent étant particulièrement mis sur ce dernier. Si le principe d'un crossover de présentation est plutôt bien vu, le résultat manque d'ambition et d'originalité.



Le scénario est l'œuvre de Jeff Lemire et Matt Kindt. Franchement, je m'attendais à quelque chose de plus innovant par rapport à ce que les Big Two (Marvel et DC) peuvent produire mais il n'en ai rien. Sans être mauvaise, les histoires de lutte séculaire entre force primordiale du bien et force primordiale du mal (avec, du coup, un mélange magie / super-pouvoirs), on en trouve à la pelle et les personnages sont si peu développés qu'on ne s'y attache guère pour le moment, à l'exception peut-être de Bloodshot. Les dessins de Joe et Paolo Riveira sont à l'image du scénario, corrects, mais sans plus.



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Ninjak, tome 1 : L'Armurerie

L’univers Valiant, c’est déjà Bloodshot, Archer & Armstrong, Divinity, The Valiant, Quantum & Woody et autres Raï, mais c’est aussi Ninjak, le plus grand espion, maître assassin et expert en arts martiaux !



Matt Kindt, qui a déjà largement participé au renouveau de l’univers Valiant en 2015 avec The Valiant et Divinity, officie au scénario de ces cinq épisodes de Ninjak, ainsi que des cinq « dossiers secrets » qui les accompagnent (au passage, 10€ jusqu’au 31 décembre 2016 pour autant de contenu, soyons clairs, c’est donné). Dans l’histoire qu’il nous propose ici, Ninjak est envoyé dans une mission en deux étapes : libérer un agent surentraîné très particulier et s’en servir pour infiltrer une nouvelle organisation spécialisée dans le trafic d’armes, l’Armurerie (ça ne s’invente pas).

Peu de personnages sont au programme de cette courte histoire d’espionnage, mais il y a notamment un équivalent féminin et maléfique de Ninjak, Roku. Magnifique rousse, ninja hors pair avec une chevelure psychokinétique et surtout bras droit d’un maître shinobi, une Ombre à la tête d’un trafic international d’armes, Roku brille surtout dans ces pages quand elle passe du côté de la narration. En effet, les passages où elle agit seule et ceux où elle raconte ses origines sont, à mon humble avis, les plus passionnants de ce volume.

Ne connaissant pas le personnage de Ninjak dans ses itérations précédentes, je ne saurais dire si son contexte personnel (très fouillé ici) a été bouleversé ou renouvelé, même chose pour l’organisation l’ayant formé. Dans tous les cas, nous avons ici, par le scénario de Matt Kindt, un certain nombre de passerelles prêtes à être empruntées dans les numéros suivants, l’enquête de l’Armurerie restant malgré tout l’intrigue principale.



Un début sympathique donc pour Ninjak, qui ne révolutionne pas non plus l’archétype du super-héros espion, mais qui pourrait amener à des développements intéressants. Il faudra patienter début 2017 pour lire la suite en VF, toujours chez Bliss Comics.



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Divinity, tome 1

Le César de la meilleure couverture du moment, faite pour vous faire acheter un comics, est attribué à la mini-série Divinity !



Après avoir relancé l’univers Valiant avec la mini-série The Valiant, puis de nouvelles séries comme Bloodshot Reborn ou d’anciennes séries jamais publiées comme Quantum & Woody, Bliss Comics s’attache désormais à développer l’offre de comics de super-héros proposée par Valiant Comics, et notamment par les mini-séries événements comme ce Divinity, qui peut se lire absolument indépendamment.

Au scénario, Matt Kindt livre une histoire relativement simple : un jeune homme adopté est recruté par les services secrets soviétiques pour faire partie d’un programme spatial d’envergure. Quittant femme, enfant et nation, il embarque à bord d’une navette à destination d’un autre bout de l’univers. Toutefois, Divinity s’intéresse avant tout à son retour sur Terre ; en effet, alors qu’il partait dans l’inconnu, il fait sa réapparition sur notre planète une quarantaine d’années plus tard avec, qui plus est, des capacités tout simplement divines. Que peut-on attendre alors d’un simple humain qui a traversé l’univers et en est revenu avec des pouvoirs infinis le rendant digne d’être considéré comme une divinité ? Le problème se pose quand l’équipe Unity vient contrôler la bonne tenue de ce personnage aux pouvoirs incommensurables ; chacun des membres de l’équipe de surveillance de la Terre va devoir affronter ses peurs et ses rêves.

Néanmoins, ce beau pitch réserve quelques surprises, plus ou moins bien prises selon les lecteurs. Cette histoire propose en effet une intrigue avec beaucoup d’ellipses, de récits croisés et surtout des narrateurs qui semblent parfois différents sans qu’aucune mention explicite ou qu’aucun jeu graphique particulier ne vienne nous l’exprimer pour être sûr. De même, on pourra trouver la résolution choisie plutôt rapide, comme si elle était remise à plus tard : le pitch résumé en disant qu’un nouveau dieu vient d’arriver et qu’il est communiste est particulièrement accrocheur, on nous dit en plus que le tout ressemble à Interstellar, eh bien non ! Certes, c’est l’histoire d’un aller-retour dans l’espace (avec aussi un décalage temporel) qui nous est dévoilée au compte-gouttes, exprès d’ailleurs alors ça passe, mais surtout on attend encore de voir les conséquences de ses nouveaux pouvoirs : Divinity permet à chacun de voir son bonheur se réaliser, mais il n’y aura aucune autre vision communiste dans son action ? À voir alors dans la deuxième mini-série sur ce personnage désormais bien intégré dans la continuité de l’univers Valiant, à voir aussi avec les circonstances dévoilées de l’origine de Divinity, car on en attend davantage de ce côté-ci.

Pour compenser ces détails scénaristiques, il faut noter que Divinity est un comics aux couleurs très vives, respirant la joie et le bonheur. Au dessin, Trevor Hairsine a travaillé en collaboration avec Ryan Wynn à l’encrage et David Baron à la colorisation. Pour exprimer le pouvoir bénéfique de Divinity, Trevor Hairsine a construit ses planches sur la symbolique du cercle, qui est constamment présent. Son gros travail graphique sur l’architecture des cases et sur les émotions des personnages, et en premier lieu de cette entité nommée Divinity, est d’ailleurs bien mis en valeur avec les bonus proposés par la rédaction éditoriale de Bliss Comics.



Cette mini-série n’est donc pas parfaite sur un personnage aux possibilités innombrables qui a bien mérité d’être intégré dans cet univers Valiant, mais qui surtout aura droit à une autre mini-série (en 2016 en VO, donc en 2017 en VF ?) ; celle-ci, espérons-le, lèvera les doutes éparses soulevés ici.



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Mister Mammoth, tome 1

BD bizarre, décousue, où le lecteur est d’abord projeté dans un passé pas immédiatement clair, qui s’avère être le jeunesse du héros, Mister Mammoth, un colosse cassé par la vie, avant de suivre une de ses enquêtes. Car le gamin fracassé est devenu un détective privé, maître de la logique façon Sherlock Holmes.

Les dessins sont tortueux, les couleurs sombres, l’époque mal définie. Ce tome ne fait qu’ouvrir une histoire et laisse le lecteur en plan. Espérons que la suite se fasse plus explicite.

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Mind MGMT - Rapport d'opérations, tome 1 : Gu..

Artiste complet, l’américain Matt Kindt ne se contente pas d’écrire pour des maisons aussi prestigieuses que Dark Horse Comics ou Valiant, il illustre également ses œuvres de son coup de crayon reconnaissable entre mille. L’auteur de Super Spy et Unity rejoint donc Emil Ferris au prestigieux catalogue de l’éditeur français Monsieur Toussaint Louverture avec l’une de ses œuvres les plus emblématiques : Mind MGMT. Et pour l’occasion, l’éditeur bordelais a mis les petits plats dans les grands avec trois intégrales en hardcover et avec vernis sélectif.

Amis des théories complotistes et paranoïaques chroniques, bienvenue au Mind Management avec ce premier volume de 350 pages !



Ne réveillez pas l’agent qui dort

Dès les premières pages, on comprend facilement pourquoi Mind MGMT est en gestation chez Universal Pictures pour le petit écran. Regroupant les douze premiers numéros de la série originale (et trois dossiers secrets en rab), Rapport d’opérations ne prend pas de gants avec le lecteur.

Nous suivons l’enquête d’une jeune femme, Meru Marlow, journaliste freelance et écrivaine à succès…ou presque. Depuis son dernier livre, Prémédité, Meru attend désespérément une nouvelle affaire à la hauteur de son génie policier. C’est alors que l’amnésie collective du vol 815 et la disparition d’un des passagers de l’avion, Henry Lyme, viennent frapper à sa porte.

Un sujet en or et le soutien de son agent, il n’en faut pas plus à la jeune femme pour partir sur les traces de Lyme. Le problème, c’est qu’elle s’attend pas à déterrer une ancienne et tentaculaire organisation prête à tout pour couvrir ses traces. Mais le Mind Management n’est-il qu’une mauvaise blague pour Meru ou le début d’un chemin de croix à la recherche de son propre passé ?

Dense et parfois cryptique, l’oeuvre de Matt Kindt parvient pourtant très rapidement à captiver le lecteur en dévoilant petit à petit des êtres aux capacités exceptionnelles utilisant leurs dons pour changer la société à son insu. Seulement voilà, jusqu’où peut-on modeler l’avenir de l’humanité sans devenir tyrannique soi-même ?



Manipulation de masse et fake news

Là où Mind Management fascine pourtant c’est dans son approche protéiforme de l’information.

Ici, tout devient sujet à la manipulation des masses. Car si certains agents de MGMT deviennent quasi-invulnérable par la seule force de leur esprit sur la chair, d’autres transforment journaux, musiques et livres en véritables instruments de propagande à grande échelle. Messages subliminaux ou fake news, travestissement de la vérité ou effacement pur et simple, tous les moyens sont bons pour couvrir les traces de l’organisation.

Évoquant notre époque en filigrane et le traitement de l’information à l’heure des réseaux sociaux, Mind MGMT se demande où s’arrête la protection des autres et où commence l’autoritarisme. Par les aventures de Meru et les multiples découvertes qu’elle fait sur les luttes internes de l’organisation mais aussi sur sa propre existence, Matt Kindt agite le spectre du complot et jongle entre Utopia et They Live. Tant et si bien que le lecteur finit par douter de tout…et de tous !



Lecture à la marge

Pour ajouter à la confusion et renforcer la sensation de poupées russes complotistes, Matt Kindt multiplie les pistes de lectures en jouant avec le texte et sa présentation. Autour des cases traditionnelles, les marges contiennent moult autres informations et messages cryptiques. De règles de conduites pour agents infiltrés en intrusions psychiques imprévues en passant par d’autres explications plus farfelues encore, Mind MGMT grouille de renseignements et de paratextes énigmatiques faits pour semer le doute dans l’esprit du lecteur. Outre ces jeux textuels à La Maison des Feuilles, ce premier volume intègre une série de mémos concernant la vie et le recrutement des agents spéciaux du Mind Management. Autant d’histoires dans l’histoire qui finissent par s’imbriquer avec le fil rouge des aventures de Maru à la poursuite d’Henry Lyme. Rythmé, addictif, truffé de personnages aux capacités psychiques surprenantes, ces douze premiers numéros agrippent le lecteur pour ne jamais le lâcher, toujours plus loin dans la paranoïa et les faux-semblants.



Dans un monde factice où le lecteur redécouvre l’Histoire en même temps que son héroïne, Mind MGMT réaffirme le goût de Matt Kindt pour les chemins de traverse et les aventures en trompe-l’œil qui ne lésinent pas sur les détails et les niveaux de lectures. Un premier volume sacrément accrocheur qui donne furieusement envie de découvrir la suite…déjà prévue pour septembre 2020 !
Lien : https://justaword.fr/mind-mg..
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