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3.4/5 (sur 92 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 26/05/1885
Mort(e) à : Paris , le 01/06/1973
Biographie :

Maurice Dekobra, de son vrai nom Ernest-Maurice Tessier, est un grand reporter, romancier, auteur dramatique, poète, conteur et traducteur français.

Après de études secondaires au Collège Rodin, il passe son bac mais quitte vite la faculté de Lettres, et sa famille, pour un séjour linguistique en Allemagne où il finit par s'inscrire lecteur à l'Université de Berlin. Maîtrisant l'allemand, il passe à l'anglais, part à Londres, et débute dans le journalisme ("L'Événement", "L'Éclair", "Daily Mail"...) et la traduction (Daniel Defoe, Jack London, Mark Twain...). De retour à Paris, il part deux ans au service militaire.

Commence ensuite pour lui une carrière de grand reporter et, en 1908, il prend le pseudonyme de Dekobra. En 1912, il publie un premier roman aux Éditions Aubert, "Les Mémoires de Rat-de-Cave ou Du cambriolage considéré comme un des beaux-arts", mais deux ans après, c'est la guerre, qu'il fait en tant qu'officier interprète en anglais de 3e classe de réserve de l'armée française.

Entre l'armistice et 1920, Dekobra voyage en Europe puis part aux États-Unis pour couvrir l'élection présidentielle et interviewer de très grandes personnalités.
De retour en France, ses publications sont de plus en plus remarquées jusqu'au succès considérable du roman "Mon cœur au ralenti" (1924) aux Éditions Librairie Baudinière, adapté au cinéma en 1928.

Il connut un succès international, en 1925, avec le plus célèbre de ses romans, "La Madone des sleepings", qui, avec des traductions en une trentaine de langues, se vend à des millions d'exemplaires et a été adapté deux fois au cinéma. Un autre de ses succès, "Macao, l'enfer du jeu", paru en 1938, sera lui aussi porté à l’écran à deux reprises dont par Jean Delannoy avec Erich von Stroheim dans le rôle de Werner von Krall, en 1942.
Devenu le romancier français le plus riche et célèbre, il entame une tournée de nombreuses conférences à travers le monde où il est reçu comme une véritable star.

Dekobra émigre aux États-Unis en 1940 où il passe la Seconde Guerre mondiale après de longs voyages en Inde, à Ceylan et au Népal. De chaque voyage (Turquie, Pakistan, Chine, Japon...), il ramène des romans dits "cosmopolites".

De retour en France, il se lance, avec une certaine réussite, dans l'écriture de romans policiers. Mais c'est sous un pseudonyme qu'il obtiendra le Prix du Quai des Orfèvres en 1951 pour "Opération Magali".
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Maurice Dekobra : La Madone des Sleepings
Olivier BARROT présente le livre de Maurice Tessier alias Maurice Dekobra

Citations et extraits (80) Voir plus Ajouter une citation
Don Juan disait : Une de plus !... J'aurais volontiers soupiré : Une de moins, ayant de boucler le périple de ma vie ratée !... Le Tueur de Femmes, comme on l'appelle chez les Britanniques, est-il fier de conlempler sur les mur de son fumoir les dépouilles de ses victimes ? Les cornes menues de la jouvencelle qui tomba sans défense, un soir de printemps ? Le dix-cors de ia coquette altière qui succomba devant l'hallali des snobs ? La fourrure blanche de l'épouse vertueuse qui mourut en luttant jusqu'au bout contre l'appel de ses sens déchaînés ? Le pelage changeant de l'affranchie blasée qui expira en beauté pour chercher une volupté nouvelle ? Pauvres trophées de chasse dont s'enorguellit le trappeur en habit noir et qui ne laissent dans son cœur fatigué que la cendre d'une pincée de souvenirs.
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— Gérard, vous me serez fidèle en voyage ?

-- Oui, Griselda.

— J'espère que vous ne m'avez jamais trompée en Europe.

— Non, jamais.

— Vous n'avez pas eu la tentation de revoir quelqu'une de vos anciennes amies ?

— Pas une seule... Mais s'il m'arrivait de vous être infidèle et que vous en eussiez connaissance, que feriez-vous ?

— Je ne sais pas. Les femmes ont plusieurs armes : le divorce, le revolver, le talion et le mépris ; chacune a ses bons et ses mauvais côtés. Le divorce est net et précis comme un bilan de comptabilité. Le revolver est dangereux parce qu'on hésite à tuer le coupable, à abattre la complice ou à se tirer une balle au cœur... Il en résulte qu'on s'envoie par accident du plomb dans le pied. Le talion est simple en apparence ; mais comme on n'a pas toujours un amant présomptif sous la main, on fait une bêtise avec le premier imbécile venu. Le mépris est peut-être la meilleure solution. Mais c'est un luxe qu'on peut se permettre quand on est très riche et quand on a un mouvement d'horlogerie à la place du cœur.

— Griselda, vous avez oublié une cinquième arme.

— Laquelle ?

— Le pardon.

— Peut-être.

— Oui, c'est une fleur rare qui ne s'épanouit que dans les âmes de choix.
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—Vous êtes cynique, miss Swanson.

— On dit des autres qu'ils sont cyniques quand ils expriment tout haut ce que nous pensons tout bas.
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L'imagination est le lièvre qui détale devant le lévrier de l'intelligence.
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Cher ami, il y a deux choses en ce monde qu'on ne peut pas savoir exactement : si l'on n'est pas trompe par une femme et si un bolcheviste est sincère...
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— Madame votre mère vit encore ?

— Je n'en sais rien. J'avais deux ans quand elle s'est séparée de mon père. Danse-t-elle toujours ? Tient-eIIe une pension de famille dans Russel Square, à Londres ? A-t-elle épousé un lord ? Fait-elle de l'élevage en Australie avec un gars de Sydney ? Elle n'a jamais daigné s'occuper de moi. Je ne la blâme pas. Je l'ignore, voilà tout. Les thons de la Méditerranée ont aussi une mère. Savent-ils si elle marine dans une boîte ou si elle se promène sous les canons anglais de Gibraltar ?
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Je me levai, le tympan assourdi ; je pris brusquement congé de Billie Swanson et de mes amis et me hâtai vers la place Blanche. Je marchai sur le boulevard mal éclairé, indifférent aux œillades des oiseaux de nuit, qui ouvraient et fermaient leurs paupières sur mon passage. Je fus insensible aux invites mélancoliques d'une pauvre grue esseulée, affalée sur son banc et qui portait sur son faciès, peint de rose et de vert-de-gris, toute la tristesse des renoncements. Je n'avais nul besoin d'être harcelé par ces marchandes de plaisir, puisque j'étais poursuivi de nouveau par mon spectre familier qui murmurait à mon oreille :

Elle emporte ton portrait quand elle va dans la ville chinoise !... Elle emporte ton portrait... Ton portrait !... Ton portrait l...
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— Les Français sont des hommes d'affaires manqués, mais ils excellent dans la galanterie.

— Ils ont le culte de la femme, monsieur Chambers.

— Nous aussi. Nous gâtons les nôtres. Elles le savent bien d'ailleurs.

— Non. Il ne suffit pas de gagner des millions pour rendre une femme heureuse. Il ne suffit pas de l'embrasser distraitement le matin en lui disant : « Darling, voici un chèque de 5 000 dollars. Amusezvous bien pendant que j'irai en faire d'autres. » De petites attentions valent souvent mieux. qu'un nombre à trois décimales. Le culte de la Femme, ce n'est pas travailler pour elle, sans arrêt, dans Wall Street, c'est vivre dans sa pensée, c'est modeler sa volonté au moule de ses petites mains, c'est se souvenir de la couleur de la robe qu'elle portait certain jour et d'une phrase qu'elle a murmurée certain soir ; c'est attacher autant d'importance qu'elle, à des riens qui lui semblent des tout et se passionner comme elle pour des vétilles dont elle fait des montagnes... C'est perdre du temps avec elle, monsieur Chambers ! Comprenez-vous : perdre du temps ! Cette hérésie que repoussent avec horreur les grands-prêtres de vos cathédrales à cent étages et les camériers de votre Stock-Exchange !

Le prince Séliman a raison, approuva Mrs Turner, conquise par ma conviction. Vous autres, Yankees, vous ne savez pas aimer !
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M. Varichkine, enfin, qui a eu la généreuse pensée d’inviter les Commissaires du Peuple à faire empailler un bourgeois russe et à conserver ce rara avis dans le musée ethnographique de Moscou, avant que la race n’en ait complètement disparu.
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A Venise, les gondoles ne flottent pas sur l’eau, mais sur la salive des amants qui y pérorent depuis mille ans !

Chapitre I
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