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4.82/5 (sur 14 notes)

Nationalité : Portugal
Biographie :

Mauro Almeida Cabral est éducateur spécialisé et travailleur de rue au Grand-Duché de Luxembourg. Il intervient auprès de personnes adultes qui vivent dans les interstices urbains et qui côtoient les marges de la société, la toxicomanie, la prostitution et la grande précarité.


Source : https://www.editions-academia.be
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
L'éducateur de rue est celui qui intervient en extra-muros, en dehors des murs de l'organisation qui l'engage. Il me semble fondamental de souligner que la préoccupation principale d'une telle approche n'est pas de "sortir" une personne de la rue à tout prix, mais bien d'essayer d'entrer en résonnance avec celle-ci où la relation éducative et le respect du rythme de l'Autre constituent des bases élémentaires qui devraient baliser tout accompagnement dans le cadre du travail de rue.
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PAGE 83…L'affaire "Luxleaks" :
À l'heure où les "profiteurs sociaux" et autres "parasites" du système social luxembourgeois (chômeurs, bénéficiaires d'allocations sociales diverses, etc.) sont étroitement surveillés pour éviter toute fraude sociale , la Caisse Nationale de Santé admet une "défaillance" qui a permis un détournement de plus de 2 millions d'euros par deux de ses agents. En même temps, le Fonds de Logement se voit confronté à une "escroquerie" liée à la falsification de factures qui lui a fait perdre presque un million d'euros et l'Agence pour le Développement de l'Emploi signale un "détournement" par l'un de ses membres du personnel sans communiquer le montant exact.
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Dans une démarche réflexive, le concept d'errance mérite d'être approfondi et mis en dialogue avec les descriptions dites classiques et pourtant aliénantes selon moi : " sans abri", "sans domicile fixe"(SDF), "sans logis", ou encore " sans papiers" pour ne citer que ceux-là.
Définir une personne à partir de ce qui lui fait défaut -selon qui ?- est symptomatique d'une lecture ethnocentrique qui fait l'amalgame entre ce qu'une personne possède, ou ne possède pas (avoir), et ce qu'elle est, respectivement ce qu'elle n'est pas (être).
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L'invisibilité sociale prend tout son sens dans la mesure où certains passants leur accordent " l'aumône " sans vraiment oser croiser leur regard , à se demander à quel point ils ont conscience de la féminité de ces corps assis à même le sol .
Elles tentent d'équilibrer les moments d'invisibilité ( en se baladant dans les grandes surfaces ) et de visibilité _ être visible sans être vue pour autant ( en faisant la manche ) être visible et être vue ( en mangeant dans une organisation sociale ) _ à travers l'investissement de ces espaces de transitions selon leurs propres besoins .P 90
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Par conséquence , j'ai dû mener une observation participante en sortant des sentiers battus afin de rencontrer ces femmes " invisibles " qui jouissent de peu d'espaces où elles sont reconnues en tant que personnes . (... )
J'ai passé du temps à l'intérieur de la gare ferroviaire où , régulièrement , des femmes se reposent discrètement à l'intérieur de la salle d'attente : certaines essaient d'y fermer l'oeil jusqu'à la fermeture à 22 heures , d'autres essaient de compenser le manque de sommeil accumulé en s'y reposant dès l'ouverture des portes à 6 heurs du matin .
( ... )
Certaines ont été réveillées à coups de ballets sur le sac de couchage dans lequel se cache un corps pourtant en vie .
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Accueillir l'Autre , dans toute sa singularité et dans ce qu'il peut vivre , requiert donc de sa part un travail sur soi afin de pouvoir accepter , par exemple , que l'état physique et mental d'une personne puisse se dégrader au fil des rencontres , sans filet de sécurité , sans pour autant banaliser ou juger ce dont il peut être témoin à la rue en tant qu'intervenant .
Ceci questionne , bien évidemment , l'intervention sociale et éducative en soi : à partir de quand " faut-il " intervenir ?
Rencontrer et travailler avec une population violentée par le contexte de la rue requiert une assise éthique considérable . P . 52
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Les travailleurs sociaux n'ont rien compris . Ils m'ont forcé à me laver alors que la saleté ...me protégeait . Ne voyaient-ils pas que si je me chiais dessus , c'était pour repousser les dalleux de la rue ? P. 158
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Karine Boinot ( 2008 ) psychologue clinicienne , commence son article par le questionnement suivant :
Cette question et les réflexions qui suivent sont issues d'un constat effectué suite à différents travaux de recherche portant sur les personnes en errance : rares sont les fois où il y a conjugaison au féminin . On ne parle que de vagabond , de clochard , d'errant ! D'où la question-titre : la précarité serait-elle asexuée ? P. 32
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J'ai commencé à pleurer, j'arrêtais plus... Ces enfants avaient l'âge de ma fille, 8, 9 ans et ils m'ont donné de l'argent... C'est pas leur rôle, bordel... C'est moi l'adulte, c'est moi qui dois être là pour eux et pas l'inverse...
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La politique du "à prendre ou à laisser" témoigne autant d'une certaine condescendance organisationnelle et gouvernementale que d'une ignorance profonde des réalités de la vie à la rue en proposant des lits superposés dans des dortoirs, où chaque personne se voit attribuer un emplacement à travers un numéro distribué selon le bon vouloir des éducateurs qui gèrent le "flux humain" à la recherche d'un peu de (ré)confort : il arrive donc que des meilleurs amis en rue dorment à l'extrême opposé l'un de l'autre dans un espace étranger qu'ils ne peuvent investir. Ce qui augmente nettement le sentiment d'insécurité.
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