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EAN : 9782806105080
174 pages
Academia (02/03/2020)
4.82/5   14 notes
Résumé :
Transitions sociales et résistances

Souvent invisibles, les femmes à la rue subissent des violences qui dépassent l'imaginaire collectif. Habiter la marge de la société contribue à (re)vivre des traumatismes multiples à travers des rapports sociaux souvent maltraitants, dominants et humiliants. Entre viols à répétition et la mise à nu de la mendicité, leur santé mentale et physique se fragilise au fil des conduites à risques. Quelles sont les stratégi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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(L)ARMES d'errance , habiter la rue au féminin - Mauro Almeida Cabral - Document - Éditions Academia-L'Harmattan - Lu en mars/avril 2021.

Un mot sur l'auteur tout d'abord, éducateur spécialisé et travailleur de rue au Grand-Duché de Luxembourg, s'occupe des adultes qui vivent "dans les interstices urbains" et est activement engagé auprès des Yanomami en Amazonie brésilienne pour en savoir un peu plus sur ces populations indigènes, voici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Yanomami

Je n'ai pas l'habitude de faire une chronique sur un livre qui n'est pas un roman, mais plutôt un document, une étude, une réflexion sur un travail
plus spécifiquement orientés sur la problématique des femmes dans la rue.

Accessible à tous au niveau de la lecture, cet ouvrage met en lumière les difficultés de la "vie" dans la rue au féminin. une réflexion qui devrait nous interpeller, tant il est vrai que cela n'arrive pas qu'aux autres, il ne faut jamais se croire à l'abri d'une telle situation.

L'auteur dont le métier est au coeur de la rue va à la rencontre de ces femmes en difficultés, psychiques et physique. L'approche de ces personnes ne se fait pas si simplement qu'on pourrait l'imaginer. Il faut faire preuve de beaucoup de psychologie et gagner la confiance de ces femmes afin qu'elles s'expriment sans crainte, en étant sûres de ne pas être trahies. en un mot, comme l'écrit l'auteur "en toute discrétion", ne pas juger non plus.

L'auteur nous explique aussi qu'il ne faut pas catégoriser les femmes : telle est toxico, telle autre prostituée etc...

Mauro Almeida Cabral nous décrit aussi les dangers que courent les femmes dans la rue, leurs stratégies pour se protéger de la violence, masculine principalement, mais également entre femmes.

Il soulève aussi l'hygiène intime des femmes et les difficultés à accéder à des lieux prévus pour elles, du matériel adéquat, les structures d'accueil et leur fonctionnement.

L'auteur nous parle aussi de sa trajectoire sociale et de ses expériences professionnelles qui l'ont poussé à "cette mise en réflexion". Un séjour en Amazonie brésilienne auprès des Yanomami (qui signifie "êtres humains").

Il choisit de mettre en place ce qu'il nomme "LE PACTE de rue" "acronyme qui désigne plusieurs concepts en toile de fond de l'intervention d'un éducateur de rue, représentant des balises potentielles : la posture de Proximité, l'idée d'Altérité, le processus de Co-errance et la question de la Temporalité et de l'Espace, en constituent l'épine dorsale".

Cette lecture m'a beaucoup appris sur la vie que mènent les femmes vivant dans la rue, je n'imaginais pas non plus que le travail d'éducateur de rue était aussi pointu, aussi difficile, aussi prenant. Je les salue tous et toutes pour leur dévouement et leur écoute de la misère psychologique et physique des "gens de la rue", ceux et celles que nos regards ont tendance à fuir sans doute parce qu'ils/elles nous montrent que nous sommes extrêmement vulnérables et seul-es avec nous-même.

Que ceux et celles qui se sentent interpellés par cette problématique lisent ce livre, ainsi que ceux et celles qui projettent de se lancer dans ce métier ô combien difficile mais sans doute bien enrichissant au coeur de l'humain dans ce qu'il a de plus fragile.

Merci Mauro Almeida Cabral de m'avoir permis de lire votre livre et de me l'avoir envoyé.




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"Les femmes sans domicile ont à répondre à une double domination: en tant que pauvres...et en tant que femmes." Carole Amistani.
Hier, le 08/03/21, c'était la journée des droits de la femme. Hier, ces femmes avaient un enfant, un homme peut-être et surtout un...domicile!
Merci à Babelio, Masse critique et aux Éditions Academia.


Contrairement aux idées reçues, les violences faites aux femmes à la rue ne sont pas seulement le fait des hommes, les femmes SDF sont agressées par d'autres femmes, dans la misère, comme elles.
Pour l'argent de la mendicité, pour une bouteille de vin, pour un peu d'héroïne, ou pour un bout de macadam...


Maintenir un coin dans un état volontairement délabré, avec des déchets partout (seringues ou...pire!) écarte de potentiels agresseurs.


L'auteur est éducateur spécialisé et travailleur de rue et intervient auprès d'adultes " en marge de la société"...


"- Nous, les femmes, on doit faire attention tout le temps. Et puis, ça me stresse pas possible de pas savoir où dormir ce soir." Raconte Amel.


Environ 150 000 personnes SDF (sans compter "les invisibles"), 2 personnes sur 5 sont des femmes. Les solutions ne sont pas adaptées, car il n'y a pas assez de place. le 115 est rapidement saturé, et interdiction de se présenter à un centre d'hébergement... directement! Avec l'obligation de vider les lieux au petit matin, si on a eu la chance d'avoir un lit, sans parler des risques d'agression et de vol...


- Pourquoi vider les lieux, de bon matin ?
- C'est la DDASS qui veut ça comme ça. Or, c'est la DDASS qui nous finance...
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Éducateur spécialisé au Grand-Duché de Luxembourg, anthropologue en devenir (ou accompli au moment où je rédige mon billet) praticien-chercheur comme il se définit, Mauro Almeida Cabral pose un regard le plus objectif possible sur les femmes qui habitent dans la rue, regard réfléchi, professionnel, mais pas seulement : bienveillant et engagé, avec une incroyable honnêteté, et qui interroge sur des pistes d'amélioration de l'aide sociale. Preuve en est ce livre extrêmement documenté, étayé d'exemples vécus, qui est à la fois un état des lieux, un guide mais aussi une invitation à réfléchir au prisme à travers lequel on pose notre regard sur les habitants des rues.

Ces femmes peuvent être belles, sont vivantes, peuvent rire et rayonner, mais plus souvent pleurer à en crever. Comme il l'exprime si bien, la société, l'imaginaire collectif (archaïque ?) attend plutôt des femmes qu'elles se trouvent dans un foyer, élevant des enfants et non dans une ruelle à s'injecter une dose de drogue dans une veine du pubis, pour se donner du courage ; courage de se prostituer par exemple, pour pouvoir acheter ensuite une dose pour lutter contre le manque, puis pour se donner le courage de dormir dans des lieux improbables où l'insalubrité côtoie l'insécurité.

L'armes d'errance m'alarment de tant d'air rance.
La rue, ruelle, rue Elle, cruelle, crue elle, elle rue et n'en peut plus.

Temporalité autre, jour et nuit en mélange
Corps sales et puants, comme autant d'armes contre les viols
Femmes cachées, femmes invisibles, femmes prostituées, faméliques
Marcher pour ne pas tomber (plus bas)
S'asseoir pour travailler (faire la manche)
Se droguer pour ne pas souffrir (du manque)
S'alcooliser pour ne pas penser (à cette vie)
En oublier de se faire panser (abcès)
Trouver un gars qui protège…ou cogne…

Des données tangibles rapportées par l'auteur, appuyées de photos de lieux douloureuses à regarder ; Luxembourg où le luxe n'est pas accessible à tous, la luxure beaucoup plus. Il ne cesse de prendre du recul afin d'être au plus proche de la réalité.
Une réalité de la rue très dure à envisager pour qui dort bien tranquillement dans sa literie douillette à l'abri du froid, voire des rats et des excréments. Si l'auteur, en tant qu'homme, confie ne pas pouvoir absolument tout appréhender des difficultés de ces femmes, notamment corporelles, la lectrice femme que je suis, au contraire, par simple empathie miroir ressent dans ses tripes toute l'aberration de certaines situations, et surtout l'angoisse omniprésente, la quête de la sécurité.

Femmes qui repoussent les limites de leur corps et de leur mental, au point de sembler être à la fois ici et ailleurs, comme décorporées, leur esprit en cloisonnement.

J'ai mal à ces femmes, ici et maintenant.

Je souhaite une belle poursuite de son parcours atypique à l'auteur, investi également auprès des Yanomami en Amazonie brésilienne, et le remercie, ainsi que les éditions Academia L'Harmattan, pour l'envoi de ce livre instructif.
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Quand il marche à travers les cités à la recherche " d'habitantes de la rue " , il remarque alors combien leurs droits à la douleur , au mépris et à l'horreur , surpassent de loin ceux des hommes qu'elles côtoient , et , qui hantent à leurs côtés ces lieux miteux , léprosés .

Quel privilège !

" Bruno partage l'idée suivante : la rue est dangereuse pour une femme et il a peur qu'il puisse arriver " quelque chose " à sa compagne . En tant qu'homme , il estime avoir plus de facilités à se débrouiller .
De quels dangers voulait-il parler exactement ? " P. 31

Mauro Almeida Cabral , engagé auprès des Yanomani en Amazonie brésilienne , est plus qu'un éducateur de rue , il est aussi chercheur .
Son rôle , bien défini , lui permet de communiquer avec les personnes qu'il rencontre , en pensant l'altérité , il les considère et les accepte comme l' Autre , différent de lui .
Il mène ses enquêtes au Grand Duché de Luxembourg où , bien sûr , comme dans les autre pays sont établies des associations qui viennent en aide aux plus démunis .

En Belgique , nous ne sommes pas en reste , une floppée d'organismes sont au devant de la scène , notamment , la Croix-Rouge , SPPIntegration sociale , infosdf.be , etc , etc .
Sur les sites que j'ai consultés , les slogans sont écrits en lettres majuscules , du style :
SELON LA LOI ,
CHACUN A DROIT A UNE ALIMENTATION SAINE , A DES SOINS ET A UN TOIT ( infosdf.be )

Je m'arrêterai là dans l'absurdité .

Qui , parmi les sans-abri , a la possibilité de se renseigner via un ordinateur , une tablette ,un téléphone portable ?
" Assises à même le sol , parfois avec un simple carton qui fait lien entre le béton et le corps , ces femmes saluent les passants en attendant que le don d'une pièce fasse office de reconnaissance des bons gueux . ( terme qui désigne les bénéficiaires qui sont " manipulateurs " et qui vivent de la mendicité , de " la bonne volonté " de ceux qui travaillent . ) " P. 71

Heureusement , des oreilles se tendent , des mains s'ouvrent et des coeurs souffrent avec ces êtres qu'ils essaient de comprendre .
Comme l'auteur qui , dans une composition de termes très pointus , nécessaires à l'explication de son étude , et des confidences '" des habitantes de la rue " , nous emmène dans le monde sordide du sexe , de la drogue et de l'indicible , leur quotidien .

Ce livre ne comporte que 160 pages qui représentent le vécu d'un homme plein d'empathie et de courage pour des êtres faibles , victimes de leurs gènes , de leur famille et de la société .

Trop de mots me restent sur le coeur tant les situations sont douloureuses .
Je vous parlerai de quelques-unes dont ces fameux cartons , utilisés pour couper du froid , qui sont de véritables nids à rats car souvent de la nourriture y reste collée et à peine visible . le rat de fait pas de différence !
Ou encore de ces femmes qui se donnent à n'importe quel demeuré pour une petite part de butin : la came qui les rend fortes , audacieuses mais qui , pourtant , les envoie piane-piane- vers le néant , la mort .
D'autres veulent vivre , invisibles avec un minimum d'hygiène et de dignité , celles-là mêmes qui dorment dans les gares ou les salles d'attente des hôpitaux .
Et qui , à mon avis , peuvent retrouver une vie " normale" en société .

La question majeure que l'on est en droit de se poser est : "mais où sont ... les associations benoîtes qui sont souvent bien rémunérées et comment se font-elles connaître si ce n'est par internet ?
Pourquoi des avis , des informations ne sont-ils pas placardés , mis en évidence partout , sans oublier que certaines personnes à la rue sont analphabètes ?
Pourquoi un service de produits d'hygiène n'est pas à leur portée et sous contrôle d'assistants sociaux ?
Pourquoi ces pauvres femmes femmes doivent-elles utiliser du papier journal quand elles sont réglées ?

Tant de pourquoi !
On approuverait presque la prise de drogue !

" La vie est quelque chose de si abominable qu'il faut la déguiser pour l'avaler . Si on ne la sucre pas avec une drogue extraordinaire , le coeur vous manque ! " ( Flaubert , Correspondance )

Je remercie sincèrement l'auteur et les Editions Academia pour l'envoi de ce livre interpellant , grave et instructif .


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Mauro Almeida Cabral est un éducateur spécialisé, travailleur de rue, apprenti chercheur qui sillonne les rues du Duché du Luxembourg pour aller à la rencontre des habitantes de la rue sous anonymat, en toute discrétion il s'approche, scrute, prend la température, incommodé par les odeurs, les déjections humaines, les seringues, refuge des toxicomanes, des prostituées, éloignées des leurs et de leur descendance.

Ces femmes vulnérables sont invisibles dans la rue, alors de jour comme à la tombée de la nuit, Mauro, se glisse dans les interstices urbains avec une posture discrète et professionnelle pour les approcher, donner des produits d'hygiène, des préservatifs, échanger quelques paroles, comprendre leurs effrois, les orienter vers un dispensaire. Ce qui n'est pas aisé pour ce public éloigné des organisations sociales qui ne veut pas toujours décliner son identité de peur d'être rattrapé par son passé en dépit de sa grande précarité.

Certains quartiers ne sont pas pacifiés et les femmes en sont les premières victimes, en proie à la drogue, au viol, menacées quotidiennement dans leur intégrité physique et morale.

Cette étude est le fruit de ses rencontres et du soutien de la part de professionnels du social. Les contours de son action sont balisés, l'auteur nous apprend jusqu'où il peut aller d'un point de vue éthique. Il s'appuie sur des exemples pour illustrer ces maux de la rue.

A travers ces propos, j'ai eu le sentiment que Mauro redonne une forme de dignité à ces femmes qui sont dans des entraves douloureuses, excluantes, liberticides.

Au cours de cette lecture, malgré l'âpreté du sujet, l'auteur dégage de la sérénité, de la solidité, une profonde humanité.

Merci Mauro pour cette brillante étude et ces (L) armes d'errance.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
PAGE 83…L'affaire "Luxleaks" :
À l'heure où les "profiteurs sociaux" et autres "parasites" du système social luxembourgeois (chômeurs, bénéficiaires d'allocations sociales diverses, etc.) sont étroitement surveillés pour éviter toute fraude sociale , la Caisse Nationale de Santé admet une "défaillance" qui a permis un détournement de plus de 2 millions d'euros par deux de ses agents. En même temps, le Fonds de Logement se voit confronté à une "escroquerie" liée à la falsification de factures qui lui a fait perdre presque un million d'euros et l'Agence pour le Développement de l'Emploi signale un "détournement" par l'un de ses membres du personnel sans communiquer le montant exact.
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L'éducateur de rue est celui qui intervient en extra-muros, en dehors des murs de l'organisation qui l'engage. Il me semble fondamental de souligner que la préoccupation principale d'une telle approche n'est pas de "sortir" une personne de la rue à tout prix, mais bien d'essayer d'entrer en résonnance avec celle-ci où la relation éducative et le respect du rythme de l'Autre constituent des bases élémentaires qui devraient baliser tout accompagnement dans le cadre du travail de rue.
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Dans une démarche réflexive, le concept d'errance mérite d'être approfondi et mis en dialogue avec les descriptions dites classiques et pourtant aliénantes selon moi : " sans abri", "sans domicile fixe"(SDF), "sans logis", ou encore " sans papiers" pour ne citer que ceux-là.
Définir une personne à partir de ce qui lui fait défaut -selon qui ?- est symptomatique d'une lecture ethnocentrique qui fait l'amalgame entre ce qu'une personne possède, ou ne possède pas (avoir), et ce qu'elle est, respectivement ce qu'elle n'est pas (être).
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Par conséquence , j'ai dû mener une observation participante en sortant des sentiers battus afin de rencontrer ces femmes " invisibles " qui jouissent de peu d'espaces où elles sont reconnues en tant que personnes . (... )
J'ai passé du temps à l'intérieur de la gare ferroviaire où , régulièrement , des femmes se reposent discrètement à l'intérieur de la salle d'attente : certaines essaient d'y fermer l'oeil jusqu'à la fermeture à 22 heures , d'autres essaient de compenser le manque de sommeil accumulé en s'y reposant dès l'ouverture des portes à 6 heurs du matin .
( ... )
Certaines ont été réveillées à coups de ballets sur le sac de couchage dans lequel se cache un corps pourtant en vie .
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L'invisibilité sociale prend tout son sens dans la mesure où certains passants leur accordent " l'aumône " sans vraiment oser croiser leur regard , à se demander à quel point ils ont conscience de la féminité de ces corps assis à même le sol .
Elles tentent d'équilibrer les moments d'invisibilité ( en se baladant dans les grandes surfaces ) et de visibilité _ être visible sans être vue pour autant ( en faisant la manche ) être visible et être vue ( en mangeant dans une organisation sociale ) _ à travers l'investissement de ces espaces de transitions selon leurs propres besoins .P 90
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