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Critiques de Max Jacob (18)
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Oeuvres de Max Jacob

J’étais assoiffée de poésie et j’ai commandé du Max Jacob car j’ai gardé un bon souvenir de quelques poèmes qu’un homme m’avait fait découvrir il y quinze ans.

En l’ouvrant j’étais d’abord déçue car le temps passait, et de nombreuses pages chargées d’introductions, de préfaces et d’avertissements ont défilé avant que je tombe sur un poème qui me cloue sur place par son originalité. Il y a des livres qu’on lit jusqu’au bout et qu’on repose sur l’étagère. Il y a ceux dans lesquels on peut puiser quotidiennement, comme ce volume de Max Jacob. Il ne faut pas le lire dans l’ordre. C’est fatiguant et ingrat. Il faut le consommer avec parcimonie car c’est un aliment très riche ! Tout semble être basé sur des mystiques et des associations d’idées subjectives. Je me perdais dans les faits historiques auxquels l’auteur se référait. Mais tout s’est arrangé tout seul car cette poésie n’était pas écrite pour être comprise. Ressentir suffit déjà ! Là je me suis enivrée de ses métaphores, de son humour, de sa beauté. Ces textes libèrent la poésie qui dort en vous-même.

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Le cornet à dés

Publié en 1917, composé de nombreux poèmes écrits pour la plupart entre 1903 et 1910, Le Cornet à dés est le recueil qui a rendu célèbre Max Jacob.



Écrit à une époque où le dadaïsme et le surréalisme régnaient sur le milieu littéraire, Max Jacob s’est toujours tenu à l’écart des deux mouvements.

L’écriture automatique, le hasard des mots, l’élan subversif ne l’attiraient que très peu. Son écriture, son style n’en paraissent pas moins assez indéfinissables, d’autant plus qu’il introduit un genre nouveau, celui du poème en prose.



Dans la banalité apparente de récits courts, le poète fait alterner des pensées profondes, des traits d’esprit mais aussi la trivialité et l’étrange. Pour autant, le sens ne semble pas se dérober à la compréhension. C’est cela qui rend sa poésie particulièrement attachante.



« Dans les maisons, les taches des plafonds sont des

symboles de vie des habitants : voici deux ours qui

lisent un journal près du feu. »



Il y a chez Jacob, le souci constant de mettre en évidence la matérialité du langage, de le dépouiller de tout lyrisme. Une mise à distance assumée pour que le texte ne soit pas confiné dans l’émotion seule.

Max Jacob a longtemps défini son recueil comme étant tout aussi aléatoire que le résultat d’un jet de dés. Pourtant, on sent que tout dans son écriture est savamment organisé, maîtrisé. Le poète n’estimait pas beaucoup l’idée d’être touché par l’inspiration. Il lui préférait la rigueur du travail.



« C’était aux environs de Lorient, il faisait un soleil

brillant et nous nous promenions, regardant par ces

jours de septembre la mer monter, monter et couvrir

les bois, les paysages, les falaises. Bientôt il ne resta

plus à lutter contre la mer bleue que des méandres

de sentiers sous les arbres et les familles se rappro-

chaient. Il y avait parmi nous un enfant habillé en

costume de marin. Il était triste ; il me prit la main :

« Monsieur, me dit-il, j’ai été à Naples ; savez-vous

qu’à Naples, il y a beaucoup de petites rues ; dans

les rues on peut rester tout seul sans que personne

vous voie : ce n’est pas qu’il y ait beaucoup de monde

à Naples mais il y a tant de petites rues qu’il n’y a

jamais qu’une rue par personne. - Quel mensonge

vous fait encore ce petit, me dit le père, il n’est pas

allé à Naples. - Monsieur, votre fils est un poète. -

C’est bien, mais si c’est un littérateur je lui tordrai

le cou ! » Les méandres des sentiers laissés à sec par

la mer lui avaient fait songer à des rues de Naples. »



Ce que j’ai aimé dans la lecture de Max Jacob, c’est la capacité, la simplicité de l’auteur à rendre compte du pouvoir de l’inconscient et du rêve, sans jamais lâcher le fil ténu de son propos, à lui donner une nature insoupçonnée.

Chez Jacob, la poésie se fait anecdote, allusion, fantaisie, souvenir,… pour dire le mystère de l’existence. Récits insolites où l’étrange devient familier et inversement, où nous saisit l’étonnement de découvrir encore toute la puissance inaltérable de l’imaginaire et du langage.



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Le cornet à dés

"Un coup de dés jamais n'abolira le hasard" disait , sentencieux, Mallarmé..Malicieusement Max Jacob lui jette dans les dents son "Cornet à Dés" plein de surprises cocasses ou tragiques...



Ma préférence va à ces coups de dés féroces et joyeux qui sont la marque de son humour...mais selon notre humeur on peut aussi jeter pêle-mêle sur le tapis vert des combinaisons plus angoissantes ou plus déchirantes- l'humour étant la politesse du désespoir, comme chacun sait!
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Histoire du roi Kaboul 1er et du marmiton G..

En parallèle du pavé que je lisais, j’ai eu envie d’une petite lecture rapide et j’ai jeté mon dévolu sur « Histoire du roi Kaboul 1er et du marmiton Gauwain » de Max Jacob.

En fait, le livre contient 2 contes : « histoire du roi Kaboul 1er et du marmiton Gauwain » et « la couronne de Vulcain ».



Le 1er conte, « Histoire du roi Kaboul » est un conte finalement assez classique et plutôt plaisant à lire même s’il n’est pas extraordinaire non plus. C’est très anecdotique mais assez agréable.

En revanche, je n’ai pas du tout aimé le second conte « la couronne de Vulcain ». Ce texte joue sur le non-sens et l’absurde, c’est quasiment surréaliste. Je n’y suis pas hostile par principe mais là ça n’a pas fonctionné sur moi, j’ai trouvé le récit confus, brouillon et je n’ai pris aucun plaisir à le lire, à vrai dire, je me suis même ennuyée.



Ce fut donc une lecture courte, comme je le souhaitais, mais pas vraiment enthousiasmante.

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La Côte : Recueil de chants celtiques

"Un poète doit aimer les mots.Aimer un mot.Le répéter,s'en imprégner, s'en gargariser.Comme un peintre aime une image,une ligne,une couleur" affirmait Max Jacob (écrivain et peintre français paradoxal à l'humour pétillant,à la satire facile, dont le charme insolite est empreint également de mysticisme) dans Le Max Jacob (chez Mango Jeunesse), un ouvrage à la portée de tous pour comprendre celui qui a pris une place prépondérante "dans tous les mouvements d'art de son temps".

Ces mots répétés en vrille (ex: "ma mère, ma belle-mère" dans Le Seigneur comte, "Demoiselle jolie" dans Le bateau chargé de blé..) composent la musique de La Côte: Recueil de chants celtiques. Chansons,chants,vers,complaintes...rappellent sans cesse l'origine bretonne de Max Jacob. Imprégné des voix des ouvriers brodeurs de son père "qui chantaient en breton", Max Jacob s'est flatté d'avoir écrit ce recueil en 8 jours. Pastiche "d'un génial fumiste" alors qu'il subissait des revers financiers? Parodie de Le Villemarqué? s'interroge Pierre Jakez Hélias (en préface), conférencier qui l'a rencontré. Ce recueil a effectivement été rédigé en 1911 alors que naissait le nationalisme breton et que Max Jacob "bourgeois à Quimper et poète à Paris" fréquentait le Bateau Lavoir et participait à la "bataille cubiste" au côté de Picasso.

Il suffit pourtant de lire La Route des Peintres en Cornouaille, pour comprendre que malgré sa fréquentation d'Apollinaire et de Cocteau, "ses romans, poèmes et aquarelles rappelleront sans cesse son origine bretonne", tout comme son ami le peintre Pierre Le Belay.

Alors, laissons nous charmer par La fille du roi et "le ruban d'or qui tient vos cheveux blonds", prenons en pitié Le vieux et l'amour qui doit attendre que ses cheveux et ses dents aient repoussé pour obtenir "pour deux liards d'amour", livrons-nous "à la joie comme la nature" du tailleur repoussé par sa belle trop cupide, pleurons la "petit' Marie" comme le marin qui s'en revient et se voit remplacé...et vivons l'authentique émotion de ces chants populaire, car c'est toute une tradition orale bretonne qui nous est livrée ici.

Et pastiche ou pas, les aquarelles au bleu-gris unique, celui du ciel de la Cornouaille, témoignages de la vie quotidienne et des traditions de ce début du XX° siècle (milieu paysan, costumes,marchés,sortie de messe,bord d'océan,danse,ferme,halage..), à elles seules,valent le détour!
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Le cornet à dés

Coup de tonnerre dans ma vie littéraire pourtant mouvementée. J'avais passé dans ma jeunesse plusieurs mois, que dis-je des années autour de l'avant-garde de l'avant-guerre 91914-18) et il; me semblait avoir fait le tour du mot AVANT, qu'Apollinaire, Cendrars, Picasso, Delaunay et autres Larbeau n'avaient plus de secrets pour moi. J'avais raté Max Jacob ! Comment avais-je pu passer outre, à côté, vivre sans ?



Lecture foudroyante donc. Ces poèmes en prose n'ont rien de ce que Rimbaud ou Reverdy auront pondu. Ils n'ont, non plus, le lyrisme rêveur de la génération suivante. Je dirais même que Jacob a le surréalisme direct, précis, concis, incontournable avant la lettre. Ses associations sont tellement puissantes qu'il est inutile de parler d'images, d'allégories, de métaphores. Elles sont présentes, vraies, prennent vie devant nous.



Le Cornet à dés est indispensable à tout qui veut connaître la signification du mot poésie.
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Derniers poèmes en vers et en prose

Curiosité ; Si je n’habitais pas non-loin de St Benoit sur Loire, je n’aurais probablement pas lu ce bouquin. Mais il y a peu, lors d’une ballade au bord du fleuve, j’ai visité l’Abbaye, puis j’ai poussé jusqu’à l’Office du Tourisme, or il y a là une petite exposition sur la vie du poète dans cette commune du Loiret [Max Jacob est né en 1876 à Quimper dans une famille juive, en 1915 à la suite d’une vision, il se converti au catholicisme, il a vécu à St Benoit/Loire entre 1921 et 1927, puis en 1936 jusqu'à son arrestation par les nazis en 1944 à la sortie de la messe, il mourra à Drancy quelques semaines plus tard, évidemment on ne peut pas résumer sa vie à ça, elle fut beaucoup plus riche]. Curiosité donc, la mienne et celle de ce recueil. Certains poèmes ressemblent à des prières, ici c’est un peu trop de mysticisme à mon goût. D’autres poèmes jouent avec des mots, l’humour et l’ironie, avec une forme d’onirisme aussi, ceux-là me touchent davantage, même si la majorité reste passablement hermétique. Il faut lire ce genre là par petites lampées ; sinon c’est le mal de tête assuré. Page 138, un extrait en prose :

On N’écrit Jamais Que Ses Mémoires

(...) Abandonnée sous l’œil des barbares. C’est une fin d’acte, la fin d’un acte. Comme si la vie n’était pas divisée en actes ; Je joue le dernier de la mienne et je retouche les actes précédents ... les jours de bonne humeur on n’a que les souvenirs qu’on veut avoir. Les autres jours, j’ai la sévérité d’un Caliban lucide. L’air mord les remords. Remords-toi, méchant, alors j’écris mes mémoires dans mes os avec mon sang.



3*, Allez salut.

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Le laboratoire central

Bric-à-brac, fourre-tout, pêle-mêle, coq-à-l'âne, sans queue ni tête, ce sont les mots qui viennent à l'esprit pour essayer de définir ce recueil de poésie. On ne comprend pas tout, loin de là... On dirait parfois qu'on a affaire aux messages codés de la BBC pendant la guerre... Et parfois on croit lire des contes ou des légendes... Mais c'est drôle souvent et génial par endroits : ça fait mouche !
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Le cornet à dés

Poésie ou prose? Question à la fois inutile et nécessaire. Petits récits bizarres, jeux avec les mots et les références (pas toujours transparentes), humour subtil, ce cornet à dés retient parfois l'attention, et souvent, et c'est pour ça que c'est de la poésie, le sentiment que le petit objet qu'on a sous les yeux nous cache son secret, qu'il faudra mille lectures pour le trouver. L'expérience de la lecture de la poésie (j'ai tranché la question : c'est de la poésie), c'est celle du seuil de sens. Un poème est un objet magique qui a besoin, pour fonctionner, que le lecteur soit charmé, ce qui souvent n'est pas le cas, car le lecteur n'est pas poète à temps plein. Comme pour chaque lecture de recueil de poésie, quand on n'a pas encore pris la peine de s'y replonger pour pêcher la perle, on ne garde que ce qui a frappé, les éclairs de mots que l'on veut retenir, garder dans sa caboche parce qu'on a l'impression qu'ils disent une vérité inédite. Un seul exemple? "Brouillard, étoile d'araignée".

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Le cornet à dés

Bon.

J'ai voulu lire pour ma culture... C'est fait. L'art ne se discute pas. Et c'est tant mieux, je n'ai rien à en dire. Et je n'en retiendrai rien. Sinon ce rien.

Sauf ! Cet extrait : " le pauvre examine le manteau de saint Martin et dit "pas de poches ?" Sans doute très connu, mais, dans mon ignorance, je ne connaissais pas... Cela m'a beaucoup amusée, et un bon moment. J'en ai bien profité, pour compenser les 250 pages de... rien. Rien saisi, rien ressenti, rien apprécié.

Ce qui ne veut rien dire. A vous de lire pour en dire quelque chose, car quelque chose, quelle que soit cette chose, est mieux que rien !
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Le laboratoire central

La poésie était l'une des cordes à l'arc de Max Jacob, un membre influent de la communauté littéraire et artistique de Paris entre deux guerres. Juif (et catholique fervent !), arrêté par les nazis en 1944, il est mort à Drancy. Il est connu notamment par "Le cornet à dés" (1917).

Le présent recueil est un peu plus tardif (1922). Il contient un bon nombre de poésies, souvent courtes, d'inspirations variées et agréables à lire, qui ne sont généralement pas hermétiques. Je ne connaissais pas du tout Max Jacob. Il était très doué. Je suis content de l'avoir découvert. J'ai mis en citation une de ses poésies, peu connue.
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Poèmes

Venez rêver, jouer avec les mots, accueillir plaintes et déceptions mais aussi venez "voir si la lune est plus grosse que le doigt". Le voyage en vaut la peine, vous retrouverez sûrement "Le chapeau de l'instituteur" et peut-être sera-t-il d'ailleurs sur la tête de la "fiancée de l'aviateur". Vous allez à coup sûr "bourlinguer" en "Interimes", avec la "Musique acidulée" d'un "Véritable petit orchestre". Et même si "L'homme est seul" après "Le mariage", il pourra faire la connaissance de "La saltimbanque en wagon de 3e classe", celle qui "est belle et ne fait pas d'épates" , celle qui "a des lèvres comme la tomate".



Ce recueil rassemble des extraits d'autres recueils de l'auteur : "Le cornet à dés", "Le laboratoire central", "Poèmes de Morven le Gaëlique", parmi d'autres encore. Un vrai délice d'humour, d'émotions, de malice, de sensualité et surtout de musicalité !!!
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Filibuth, ou, La montre en or

Voilà une montre trépidante, qui a du mal à tenir en place. Elle glisse de main en main, passe d'un propriétaire à un autre, part d'un continent l'autre, sans jamais s'arrêter pour souffler un peu, remontée qu'elle est comme un coucou suisse. "Filibuth ou la montre en or" où les péripéties d'une superbe montre en or achetée chez Breguet en 1804 par Bastien Lafleur. On la retrouve dans les années 1920 chez une concierge - Rose Lafleur - au 105 rue Gabrielle à Montmartre. Cette Rose Lafleur n'est pas réellement un personnage fréquentable. Il faut dire que celle-ci a hérité de cette montre agitée à la mort de "Père", petit-fils de Bastien et - accessoirement - employé du gaz.
Lien : http://dunlivrelautredenanne..
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Le cabinet noir

Un exercice de style assez convenu, imitant les échanges épistolaires d'une société bourgeois et surannée.
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Lettres à un jeune homme (1941-1944) : Lettre..

Courtes correspondances où on retrouve les lettres de Max Jacob à Jean Mezure.

On retrouve ici un peu le maître et son disciple. J'ai bien aimé les conseils de Max Jacob sans en faire de trop et surtout sans s'estimer au-dessus des autres, mais aussi sa volonté mais qui ne pourra s'exhausser de rencontrer Jean Mezure, mais pas toujours facile les déplacements pendant la guerre...

Ce qui m'a moins plus, c'est le côté religieux, à chaque fin de lettre quelques phrases sont écrites sur ce thème.

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Derniers poèmes en vers et en prose

"Je suis perdu et j'écris au hasard..." Et Mx Jacob a bien fait d'exorciser ainsi son mal... Il nous livre son âme délicate avec la ciselure des orfèvres....
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Oeuvres de Max Jacob

La réédition de [cette] poésie et de plusieurs de ses récits rappelle quelle place Le Cornet à dés et Le Laboratoire central tiennent dans la poésie moderne, en prose ou en vers.
Lien : http://www.lemonde.fr/cultur..
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Derniers poèmes en vers et en prose

Très belle découverte, max Jacob c'est la fantaisie, la foi et souvents pointe le désespoir
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