Découvrez du Côté sauvage, le nouveau roman de Tiffany McDaniel.
Un roman traduit de l'américain par François Happe. Disponible en librairie.
J’ai compris une chose à ce moment-là : non seulement Papa avait besoin que l’on croit à ses histoires, mais nous avions tout autant besoin d’y croire aussi. Croire aux étoiles pas encore mûres. Croire que les aigles sont capables de faire des choses extraordinaires. En fait, nous nous raccrochions comme des forcenées à l’espoir que la vie ne se limitait pas à la simple réalité autour de nous. Alors seulement pouvions-nous prétendre à une destinée autre que celle à laquelle nous nous sentions condamnées.
Ce que je viens de te raconter, c’est le mensonge dans toute sa splendeur. Est-ce que tu as envie d’entendre la vérité dans toute sa laideur ?
La nature nous parle. Nous devons simplement nous souvenir de l’écouter.
Les gens croient que c’est quand ils vous supplient de rester, mais en fait, c’est quand ils vous laissent partir que vous savez qu’ils vous aiment pour de bon.
Le plus bel arbre de Noël, c’est celui qu’on laisse dans sa terre pour qu’il puisse y grandir et vivre sa vie.
Ce n'est pas facile d'être une femme, P'tite Cherokee. Et surtout, ce n'est pas facile d'être une femme qui passe sa vie à avoir peur de celle qu'elle est vraiment. (…) Ne laisse jamais une telle chose t'arriver, Betty. N'aie pas peur d'être toi-même. Faut pas que tu vives aussi longtemps pour t'apercevoir à la fin que tu n'as pas vécu du tout.
... les secrets que l’on enterre sont des graines qui ne produisent que du mal supplémentaire.
Vous savez ce que c’est que devenir fou ? ...
C’est la guerre entre être la personne qu’on vous dit que vs êtes et la personne que vous savez que vous êtes.
À ce moment-là, j’ai compris que les pantalons et les jupes, tout comme les sexes, n’étaient pas considérés comme égaux dans notre société. Porter un pantalon, c’était être habillé pour exercer le pouvoir. Porter une jupe, c’était être habillée pour faire la vaisselle.
La douleur est la plus intime de nos rencontres. Elle vit à l’intérieur de nous et touche tout ce qui fait ce que nous sommes. Elle s’attaque à vos os, elle règne sur vos muscles, elle capte toutes vos forces et vous ne les revoyez plus jamais. Le grand talent de la douleur réside dans la façon qu’elle a de vous toucher. C’est aussi en cela que consiste sa grande cruauté.