Mélanie Gentil

La visite de l'exposition dédiée à Bansky, à Paris, a éveillé davantage mon intérêt pour le Street Art.



Depuis quelques décennies, il a fait voler en éclats les grands diktats de l'art.

Le côté clandestin et éphémère de ces oeuvres est sans doute ce qui les rend précieuses et mythiques



Mélanie Gentil, enseignante en histoire de l'art, nous offre un petit tour d'horizon de ce mouvement dans les années 2000 et évoque des oeuvres devenues iconiques.

Sur les murs, sur le sol, pas toujours ostentatoires, des dessins peuvent colmater des brèches, se cacher dans des formats minuscules au coeur des villes ou investir des murs d'usines délabrées et des immeubles vides.

Il constitue un spectacle esthétique hors de toute institution.



De simple vandalisme rageur contre la société et oeuvres d'activistes par le passé, il porte aujourd'hui une connotation d'esthétisation constructive.



Certes, même s'il reste le format idéal pour les actes de bravoure des mouvances altermondialistes, il ne fait pas qu'appeler à la révolte. Il est parfois une simple image de la fragilité de la vie, une contestation douce et indocile, mais encore des alertes sur le sort du monde.



Le Street art reprend l'iconographie la plus familière de la société mais en déconstruit les codes, les mythes et dénonce avec son humour souvent noir, les côtés sombres.

Du simple « blase » signature en lettres disjonctées dans le but d'affirmer son existence à des productions qui sont de véritables démonstrations d'un savoir-faire plastique et de performances techniques, de nos jours des illustres représentants de ce mouvement font exploser les préjugés avec des bombes… d'aérosols



Certains artistes de street art célèbrent la mémoire collective, tournent en dérision les forces de l'ordre et les leaders politiques, glorifient et rendent hommages à des icônes planétaires

Des trompe-l'oeil gorgés d'humour et de mordant, à l'onirisme teinté de mélancolie et de poésie, aujourd'hui il est l'objet d'un engouement et d'une considération d Gagne les musées, les galeries, les collections prestigieuses.



Il est aujourd'hui l'un des seuls arts pouvant se vanter d'être une passerelle où les milieux sociaux se rencontrent, des mondes que tout semble de prime abord opposer et qui sont en fait animés par une même passion: la création.

Un grand merci aux éditions "Palette" et à l'opération masse critique de Babelio pour l'envoi de ce livre.



L'objet... joli ! avec un design bicolore bien dans le thème pub, il me fait penser au logo d'un célèbre bouillon kub. Une couverture au carton épais et bien rigide, avec des bords tranchés nets, esthétique mais pas toujours simple à ouvrir.



Le contenu... se divise en quatre chapitres : Quand les artistes travaillent comme publicitaires - Quand la publicité détourne l'art - Quand l'art s'empare des codes publicitaires - Quand les artistes se jouent des marques.



Mon impression... on se dit tous "moi, la publicité ne m'influence pas !". Je le pense souvent... sauf quand je range dans mon frigo le flacon qui "crème" le rosbif, les yaourts qui "florent" mon intestin ou le pot qui "nutelle" ma tartine. Là, je me dis "ha oui ! quand même !" et je n'ai inventorié que le réfrigérateur ! C'est moche ce qu'elle me fait, la publicité ! Mais je n'arrive pas à la détester... parce qu'elle nous offre aussi de jolies petites choses et ce livre nous en propose quelques-unes à déguster.

Si je vous dis... Lautrec, Dali, Magritte, Warhol, Ben, César, Vermeer, Picasso, Arcimboldo... la Joconde, la Pietà, le Déjeuner sur l'herbe... vous pensez Art et vous me voyez venir... les publicitaires ont utilisé l'art pour promouvoir certains produits, mais le plagiat, ça ne vous épate pas ! Pourtant certains font preuve d'une grande créativité dans le détournement ou la réinterprétation, et ce n'est pas à sens unique. Des artistes de renom ont travaillé pour la pub, ils ont aussi utilisé des marques dans leurs œuvres, que ce soit pour un résultat purement esthétique ou pour dénoncer la société de consommation.



Vraiment, il y a à découvrir et à apprendre dans ce livre... et pas seulement des petites choses. Je viens d'acquérir une nouvelle acuité au regard de la publicité, peut-être m'influencera-t-elle un peu moins... peut-être !

Ce qui est bien chez cet éditeur, c'est que l'on sait où on va : un contenu dynamique, intelligent et accessible, une iconographie soignée, un propos cohérent. Ce volume consacré aux femmes artistes ne m'a pas déçue : truffé de choses que j'ignorais totalement (c'est quand même dramatique de constater que l'on est incapable de citer plus de 10 artistes femmes au cours de l'histoire...), un pavé dans la mare de l'Art au masculin.

Car elles existent bel et bien depuis le XVIème siècle, et même depuis toujours, ces femmes dans l'art, et ce livre tente de leur rendre justice. Les reproductions de leurs œuvres sont à couper le souffle d'intelligence et de technicité.

Beau livre sur l'art, beau moment de lecture.

Quelle est la place des femmes artistes ? Du XVe siècle à nos jours, ce documentaire de qualité, splendidement illustré, montre avec finesse et justesse la difficile reconnaissance de l'art au féminin.



Les embûches sont en réalité innombrables. La bienséance et l'autocensure sont les freins les plus courants dans la première partie de l'Histoire.



Mais il y a ensuite le cantonnement dans des genres et des espaces restreints et cloisonnés comme les peintures mortes et les limites de la vie privée qui entretiennent leur invisbilité.



Dès lors, les exceptions sont souvent le fruit d'un véritable combat, qui nait souvent au sein des familles d'artistes, et se poursuit contre les institutions et parfois la société toute entière.



Elles ont bravé l'interdit et ont eu des parcours uniques que nous retrace l'album. Les plus connues sont : Artémisia Gentileschi, Elisabeth Vigée-Lebrun, Lady Butler, Rosa Bonheur, Berthe Morisot, Suzanne Valadon, Claude Cahun, Camille Claudel, Sonia Delaunay, Hanna Höch, Frida Kahlo, Niki de Saint-Phalle, Louise Bourgeois, Sophie Calle.



L'ouvrage rend hommage à toutes ces femmes audacieuses et de façon plus générale à toutes les artistes. Il embrasse les siècles mais aussi les courants et les genres et offre à l'intérieur de la couverture une sélection de dates clés pour les femmes.



A (s')offrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..

Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions Palette pour ce très joli livre. Un sublime ouvrage avec de magnifiques illustrations. Il ne faut pas oublier la qualité du papier ; en ces temps, où les tablettes fleurissent, je pense qu'il est bon de souligner le grain de papier, son épaisseur, etc. Ceux sont ces petits détails qui font qu'on aime avoir un livre en main.

Sur le contenu, j'ai adoré les frises chronologiques qui rappellent les faits marquants de l'histoire des femmes ; je trouve que c'est une très bonne mise en bouche.

En ce qui concerne le reste, l'évolution de la femme dans les arts, c'est aussi très intéressant car cela mène à plusieurs interrogations dont celle de la place de la femme dans le champs artistique. Nous parlons souvent des grands artistes masculins mais quid des femmes ?

Un ouvrage que je recommande ainsi à tous les débutants en art, et d'art féminin... Mais peut-être pas à des plus confirmés, initiés car le tout reste sommaire quand même.

Quel lien peut-il exister entre l'art qui remet en cause la société, déstabilise et la publicité qui s'ancre dans la société et se doit d'être rentable et efficace ? Entre des artistes qui sont des créateurs et des publicitaires qui sont des créatifs ?

Depuis la fin du XIXème siècle de nombreux peintres, artistes ont travaillé pour la publicité par goût ou nécessité financière. La publicité a accompagné le renouveau artistique (Toulouse Lautrec, Jules Chéret) ou politique (constructivisme russe). Wharol incarne dans les années 1950-60 la société de consommation, l'artiste lié au publicitaire.

La publicité a souvent détourné l'art classique et ses codes. Aujourd'hui l'art est mêlé aux secteurs de la mode, de la jet-set, de la finance.

'J'ai commencé comme artiste commercial et je veux finir comme artiste d'affaires" disait Andy Wahrol.

Résumé : Panorama de l’art urbain dans le monde.



Mon avis : Un documentaire complémentaire de « Street art : Un musée à ciel ouvert », chez Palette. Ici, les différentes parties du livre sont liées aux thèmes et aux messages que les artistes veulent faire passer. L’art urbain est l’expression française correspondant au street art anglais. En grand format, les différentes œuvres ou scènes sont présentées et analysées. L’art urbain sous toutes ses formes souhaite investir les différents espaces et le monde, se veut opposé au système, et déploie un imaginaire qui lui est propre. Face au potentiel de reprise par les musées ou les particuliers et les spéculations sur les œuvres, certains artistes entrent en résistance pour que cet art ne soit pas officiel mais un art de l’ombre et du danger. Complété par un glossaire, cet ouvrage permet de vraiment rentrer dans l’univers du street art, d’en comprendre les motifs et les enjeux, ainsi que les règles qui régissent cet art. Il ne reste plus au lecteur qu’à sortir flâner dans les rues, lever ou baisser le regard pour surprendre cet art éphémère et se laisser surprendre.
Lien : http://docbird.over-blog.com..

"Le « street art » se répand sur des territoires et s'offre à la vue, selon un savant mélange entre clandestinité et gratuité. Certaines pratiques s'apparentent à un vandalisme rageur contre la société ; d'autres à une esthétisation plus constructive. Ephémère, le « street art » ne résiste peut-être pas au temps, mais il se veut maître de l'espace."



Un livre étonnant. De belles illustrations accompagnées de commentaires concis et clairs.

Cet ouvrage nous fait découvrir comment la publicité utilise l’art, mais aussi comment devient de l’art à part entière par la force des mots, des images, l’intelligence des artistes qui y ont contribué et l’image véhiculée.

Divisé en quatre parties, l’auteur nous mène dans l’histoire de la publicité, ses débuts jusqu’à son avènement. L’intérêt est dans la présentation des oeuvres originales et leur détournement par les artistes contemporains.

En revanche, la mise en page est parfois incompréhensible. La référence au oeuvres représentées ne se réalise pas de droite à gauche, mais de manière assez aléatoire, ce qui perturbe énormément la lecture.

Dans l’ensemble, l’ouvrage est très instructif et permet de découvrir des références que nous n’avions pas forcément aperçue alors que l’oeuvre originale est bien connue.

Intéressant, vraiment…

Je remercie Babelio et Palette pour ce partenariat.
Lien : https://lectureroman.wordpre..

Ce beau livre très court est suffisant pour effleurer la place des artistes féminines dans l'Histoire de l'Art. Il donne envie d'aller plus loin sur ce thème, en découvrant les artistes qui ont attisé notre curiosité.

Critique de Mathieu, 3E :

C'est un livre sur l'art et la publicité. On y découvre comment les artistes et publicitaires ont travaillé ensemble, mais aussi comment les publicitaires ont détourné les oeuvres d'art pour faire connaître leurs marques et leurs produits.

Ce livre est très enrichissant. Il m'a fait découvrir des artistes comme Toulouse-Lautrec, Dali et Andy Warhol.

L’art urbain vous intéresse et vous voulez découvrir son histoire, ses artistes majeurs ? Ce livre est fait pour vous ! Simple, agréable, muni de nombreuses illustrations, vous allez devenir incollable en street art ! Cette discipline investit les rues, les façades mais aussi de plus en plus les musées et galeries… Le street art apparaît aussi sur internet, où il se taille une place de choix, découvrez d’ailleurs le Street Art Project en ligne. Incroyablement inventif, le street art jouit enfin d’une légitimité salutaire et ça, c’est une vraie bombe… culturelle !

L’art urbain vous intéresse et vous voulez découvrir son histoire, ses artistes majeurs ? Ce livre est fait pour vous ! Simple, agréable, muni de nombreuses illustrations, vous allez devenir incollable en street art ! Cette discipline investit les rues, les façades mais aussi de plus en plus les musées et galeries… Le street art apparaît aussi sur internet, où il se taille une place de choix, découvrez d’ailleurs le Street Art Project en ligne. Incroyablement inventif, le street art jouit enfin d’une légitimité salutaire et ça, c’est une vraie bombe… culturelle !

Maylis

Cette histoire de la représentation du tatouage dans l'art est tout à fait intéressante !



Les premières pages abordent la question de l'ethnocentrisme dans la peinture, toujours par le biais du tatouage et surtout du regard porté dessus. Mais le tatouage peut ainsi devenir un marqueur de défi face à l'ordre colonial, comme dans le cas des portraits de Maoris - dont celui choisi pour la couverture du livre.



Viennent ensuite diverses thématiques comme le tatouage passeur de messages ou des déclinaisons plus récentes sur des objets ou des peaux de bêtes ou bien encore dans le cadre de performance.



Ça fourmille d'informations et c'est très plaisant à lire.

Je retiens notamment le revirement anglais sur le tatouage comme preuve de barbarie suite aux découvertes sur l'utilisation massive de cette pratique chez les Pictes !



Un beau-livre, dans tous les sens du terme.

Vous vous promenez dans la ville grouillante de monde et marchez en suivant machinalement les passants. D'un coup votre œil se pose sur un mur tagué qui vous interpelle. Là, vous vous indignez devant le vandalisme de votre ville. Et bien ce mépris des forbans urbains n'a plus lieu d'être.

Les graffeurs ont désormais leurs lettres de noblesse. Qu'ils soient "king" ou inconnus, leur mouvement se veut avant tout contestataire. Le street art veut inventer une nouvelle ville plus poétique ou jouer avec le spectateur comme MTO et ses trompe-l'œil. Investissant les lieux tels que les trains, les murs, les façades d'immeubles, les zones interdites ou isolées, les taggueurs s'expriment hors musées pour dénoncer les travers de notre société.

Pochoirs, bombes, creusements au marteau-piqueur, les artistes déploient un imaginaire qui va du gigantisme au minimalisme comme Slinkachu détournant les déchets. Peu importe que les pièces, terme pour œuvres, soient éphémères, l'artiste veut s' exprimer malgré les dangers.

L'art urbain devenu un mouvement planétaire créatif pousse donc les limites de l'art.

Cet ouvrage très instructif parle au lecteur d'un monde spécifique qui lui permettra d'ouvrir son horizon artistique. Dommage que les pièces d'Ernest Pignon-Ernest ne soientpas évoquées dans ce livre de vulgarisation. D'autres artistes plus jeunes tels Banksy, JR ou Jenkins ont donc pris place dans notre monde contemporain.

Le ton est donné dès la deuxième de couverture avec un rappel des grandes étapes de l’émancipation des femmes du XVème siècle à nos jours. Ce beau livre est découpé chronologiquement en 4 parties :

- du XVème siècle aux prémices du XIXème siècle : certaines artistes ont émergé par la représentation de la femme héroïque et les portraits, car elles n’ont pas accès à la formation au dessin anatomique et à la perspective.

- XIXème siècle : des artistes femmes, qui ont désormais accès à des formations privées, parviennent à s’imposer même si les thèmes les plus courants restent liés à la sphère privée.

- XXème siècle : le nombre de femmes artistes s’accroît dans différents domaines.

- de 1960 à nos jours : nous pouvons observer l’engagement de femmes artistes contre les stéréotypes et pour la reconnaissance de leur talent.

Dans chacun des chapitres des explications du contexte artistique sont illustrées par le parcours de femmes peintres, sculptrices ou photographes.

Un bel ouvrage qui montre le parcours de ces femmes artistes, la diversité de leur approche artistiques mais également les difficultés auxquelles elles ont dû faire face à travers les siècles.
Lien : https://www.carnetsdeweekend..

Dans ce 'beau livre', Mélanie Gentil passe en revue les femmes artistes qui, méconnues, oubliées ou célèbres, ont essayé d'exercer leur art au même titre que les hommes.



On y reconnait, bien sûr, Artemisia Gentileschi, Elisabeth Vigée Lebrun, Berthe Morisot, Suzanne Valadon et Camille Claudel ... mais cet ouvrage m"a permis d'en découvrir beaucoup d'autres qui auraient largement mérité d'être aussi connues que leurs contemporains 



Comme par exemple la flamande Catarina Van Hemessen, l'italienne Lavinia Fontana, et au XXème siècle Marlow Moss (qui devança Piet Mondrian ...) ou Sophie Taeuber-Arp.



Bref, un album qui donne à voir les œuvres de ces femmes qui mériteraient une meilleure mise en lumière ... 
Lien : http://les.lectures.de.bill...

Un livre très complet sur place des femmes artistes dans l'art et dans la société.

Alternant articles sur les courants, les artistes plus ou moins connues (Hannah Hoch m'était totalement inconnue...), la société... ce livre offre un panorama très complet et richement illustré de l'art au féminin de la Renaissance à nos jours !

Les clefs de la compréhension du street art sont ici offertes sur un plateau. Outre de magnifiques photographies qui permettent de faire un tour du monde des graffitis, le texte offre les grilles de compréhension de cet art aussi gratuit que généreux.

La dimension militante, politique et historique est abordée de façon très didactique.

Si vous avez le bonheur d'être bruxellois, le livre est un magnifique prélude à la visite du Hall of Fame qui vient d'accueillir un monumental portrait de Stromae ( musée gratuit de plein air sous le ring Anderlecht / arrêt Stib 81 Marius Renard). Si vous cherchiez une activité à partager avec vos ados ou tout amateur d'art contemporain, la suggestion est faite.

Beau panorama de ce courant de création mondiale appelé STREET ART.

Où ? Quand ? Pourquoi ? Avec quels artistes ? Textes, reproductions des oeuvres, mise en page, encore un bel album documentaire de Palette !