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Critiques de Melissa Broder (26)
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Sous le signe des poissons

Quel étrange roman !



On croit partir (d'après le résumé) sur une histoire de rupture amoureuse, de dépression et (on espère !) de reconstruction, mais très vite on se dirige vers une histoire hallucinante, qui flirte avec le genre fantastique, en passant auparavant par le glauque, le très cru.



Lucy (au bord de la quarantaine) n'en finit plus d'écrire une thèse sur Sappho, vivote grâce à un job dans la bibliothèque de son université, quand au bout d'années de relation, son petit ami rompt avec elle. Elle ne s'en remet pas , touche du doigt la dépression, le harcèlement et c'est là que sa soeur lui propose de venir garder sa maison au bord de l'océan à Los Angeles, et son chien diabétique, Dominic.



Lucy, qui n'est déjà pas un prix d'équilibre, se voit aussi obligée de fréquenter un groupe de parole, et ainsi, de côtoyer de femmes aussi chtarbées qu'elle, les écouter raconter leurs vies pas très stables (c'est un euphémisme..).



Au gré des rencontres internet, Lucy va remonter la pente du glauque infini, des rencontres sordides, jusqu'au jour où sur un rocher, à la plage, au milieu de la nuit, elle fait connaissance d'un nageur dont elle va tomber amoureuse, un homme "merveilleux"...





C'est un roman vraiment bizarre, très cru, sombre, glauque, le style se rapproche du langage parlé. Ce en quoi , je ne comprend absolument pas la poésie que certains ont vu dans ce texte.



Contrairement à ce qui est annoncé sur la quatrième de couverture, ce roman d'amour n'est pas inoubliable...



Ni hilarant ...



Juste un peu déprimant , en ce qui concerne les rapports hommes/femmes, qui apparaissent ici, comme catastrophiques, non "raccords", désastreux ( pour la femme ) ... Les hommes venant de Mars et les femmes de Vénus, tout s'explique ...



Juste percutant en ce qui concerne les groupes de paroles et les portraits esquissés. Un auteure très cash , un style acide..



Pas un personnage pour rattraper l'autre dans ce roman, l'être le plus pur , c'est le chien...



Mais si l'envie vous prend de fréquenter cette bande de dingues et paumés, sachez que ce roman part dans un style différent à un moment sans que le lecteur sourcille parce que c'est bien fait ou qu'à ce stade-là, le lecteur a baissé les bras...



Cru, très cru, un roman à ne pas mettre entre toutes les mains...
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Sous le signe des poissons

A trente-huit ans, Lucy n’a toujours pas fini sa thèse sur les blancs dans la poésie de Sappho et sa vie amoureuse n’est pas en meilleure posture puisque son compagnon Jamie la quitte au profit d’une scientifique plus jeune. Compatissante, sa sœur lui propose de lui prêter sa superbe maison de Californie pendant qu’elle va passer des vacances en Europe avec son mari. La seule chose que Lucy doit faire, c’est s’occuper du chien, Dominic, un basset hound diabétique. Elle accepte et va se trouver enrôlée dans un groupe de paroles pour femmes délaissées et faire une rencontre décisive sur la plage. ● Quel roman original, un véritable ovni, qui passe au registre fantastique alors qu’on ne s’y attend pas ! ● Melissa Broder a aussi l’art et la manière de parler de la dépression et du sexe avec une sincérité incroyable, sans fausse pudeur. Certains peuvent être choqués par le vocabulaire cru qu’elle utilise et par des scènes d’un grand réalisme, mais je trouve que tout cela fonctionne à merveille. ● Certes, son roman n’est pas des plus roboratifs, il est même parfois assez déprimant (quoique plein d’humour), mais il m’a procuré un grand plaisir de lecture et je l’ai dévoré.
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Sous le signe des poissons

« Encore une fois, je m’étais débrouillée pour planquer Sappho derrière un mec : plusieurs mecs cette fois. J’étais venu à Venice pour me débarrasser de l’influence des bites sur ma vie, et voilà qu’en fin de compte j’étais en train de me transformer en Hélène de Troie ».

Ça donne le ton n’est-ce pas ? Le verbe est cru (jamais vulgaire), la pensée fulgurante (toujours pertinente). Melissa Broder a décidé de tout révéler, de ne rien cacher des sentiments de son héroïne, une trentenaire à la Bridget Jones perdue dans le labyrinthe de ses amours déçus. L’homme qui l’en sortira n’est pas comme les autres. Surfer, mythique, d’une animalité qui justifie si bien le vocabulaire employé par l’auteure pour écrire ses scènes de sexe.

D’abord perplexe, j’ai été conquise par la franchise et la fraîcheur de ce roman qui se permet même un changement de registre (passage au fantastique) sans que la magie et la spontanéité du texte en pâtissent. Un tour de force.

La prouesse de ce livre c’est aussi sa poésie, alors que l’auteur semble tout faire pour s’en éloigner, sacrifiant la pudeur et les belles formules sur l’autel de ses impressions les plus brutes et de ses instincts les plus violents.

Bilan : 🌹🌹🌹

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Les sept nuits de Miriam

Le résumé de ce roman me tentait bien, il était question d’une jeune femme obsédée par son poids et par les calories qu’elle ingère, et qui, grâce à une rencontre, découvre enfin le plaisir de manger et de profiter des plaisirs de la vie.

J’ai beaucoup aimé le début, qui nous présente Rachel, qui travaille avec des célébrités, qui a des soucis relationnels avec sa mère, qui voit régulièrement une psy, qui s’essaie au stand-up et qui a une très mauvaise estime d’elle-même.

Mais sa rencontre avec Miriam, une jeune femme obèse et joyeuse, qui adore manger et qui a une famille juive orthodoxe, va radicalement changer sa vie.

J’ai bien aimé découvrir cet univers que je ne connais qu'assez peu, mais j’ai été plus que surprise par les très nombreux passages décrivant des relations sexuelles et j’ai trouvé que ces passages étaient vraiment très crus.

J’ai été mal à l’aise devant ces passages décrivant aussi bien des relations vécues que fantasmées et je suis peut-être un peu vieux jeu mais les fantasmes mettant en scène des personnes faisant l’amour avec leur mère, moi, ça ne m'émoustille pas du tout.

J’ai trouvé vraiment dommage que l’auteure donne une aussi grande importance aux descriptions d’actes sexuels, surtout que certaines scènes sont à la limite de la pornographie et cela n’apporte rien de plus à l’intrigue.

J’ai également trouvé que le roman se terminait de façon trop abrupte.
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Sous le signe des poissons

Lu au début du mois, c'est exactement le sentiment que j'ai eu : un miracle, brillant, d'humour, de finesse, de précision des sentiments à chaque page - quoique, souvent aussi, grinçant lorsque le glauque s'insinue dans les pages. Et pourtant là encore c'est introduit tout en subtilité, derrière l'humour presque noir des situations.

C'est fin, c'est extrêmement drôle, absolument réjouissant, on ressent immédiatement le métier de poétesse derrière la romancière.

Une belle découverte.
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So sad today

Un must d’angoisses, d’hallucinations, de fantasmes, de désespoir et d’humour.



Un livre avec des drogues, du sexe, de l’alcool, des médicaments et… des désintoxications accompagnées de thérapeutes, gourous, religieux, chamans, psy, médecins, amants et angoisses.



C’est super drôle, monstre touchant et plein de sincérité. Melissa Broder écrit sans tabou sur des sujets absolument intimes et généralement honteusement cachés.



J’adore !
Lien : https://www.noid.ch/so-sad-t..
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Les sept nuits de Miriam

Récit de découverte, récit d'appétit sexuel, récit d'appétit de vie.



Rachel vit à Los Angeles, le jour elle travaille dans une agence de comédiens, le soir, comme tout le monde dans la cité des anges, elle monte sur scène en espérant réussir dans le "one woman show".

Entre deux séances de psychanalyse et de restriction calorique afin correspondre parfaitement canons californiens et hollywoodiens, la jeune femme rencontre Myriam, une marchande de glace aux formes généreuse.

En rupture temporaire de famille, psychanalyste oblige, Rachel se jette corps perdu, ou plutôt à corps retrouvé, dans cette relation très charnelle et très charnue.

Humour juif et californien pour une comédie érotique, romantique et existentielle.

Melissa Broder nous parle de désir, d'amour et de solitude.

" Les sept nuits de Rachel" est un beau roman tendre et cru à la fois, aussi profond que joyeux, sur la difficulté d'être soi.

Melissa Broder, une autrice à découvrir.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Sous le signe des poissons

Lucy, trente-huit ans, ne parvient pas à terminer sa thèse sur Sappho, sans doute par peur de ce qui pourrait se passer ensuite. Elle vient de rompre avec son petit ami et sombre dans la dépression. Pour la tirer de là, sa demi-sœur l'invite à venir garder sa superbe maison de Los Angeles à condition qu'elle garde son chien diabétique, Dominic, et qu'elle participe à une groupe de parole de femmes.

L'évolution, très fouillée du point de vue psychologique, de Lucy est intéressante et ne sombre ni dans l'angélisme ni l'optimisme à tout crin. La franchise de cette femme en ce qui concerne tout ce qui est corporel (et pas que les relations sexuelles, décrites de manière très crue) , peut déranger mais participe de cette volonté de rien (se) cacher.

En dépit de quelques longueurs, on suit jusqu'au bout cette anti héroïne et le tournant mythologique qui s'opère dans la dernière partie du texte lui confère une dimension symbolique originale et puissante. Un roman dérangeant qui peut aussi agacer.







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Sous le signe des poissons

mmm oui euh...

Alors 3 étoiles pour:

-m'avoir rappelé le très beau film La Forme de l'Eau.

-les (trop rares) fulgurances poétiques et le rappel à la mythologie grecque.

- l'Océan, les rochers, la plage



mais alors sinon...

les fulgurances poétiques sont trop rares et noyées (c'est le cas de le dire) dans une langue très crue et vulgaire. Alors peut-être est ce l'âge, moi (j'ai presque 10 ans de plus que l'héroïne, ne suis pas américaine et ai fini ma thèse depuis longtemps), mais il y a vraiment des femmes qui parlent comme ça de la sexualité ? Est on vraiment obligé d'écrire chatte, bite, couille ? Certes, il faut appeler un chat un chat mais d'autres mots existent (on peut varier un peu, la variété et la richesse de vocabulaire n'ont jamais fait de mal...enfin je crois). Est on vraiment obligé d'être dans cette description froide et clinique ? parce que ce n'est pas du tout érotique sensuel ou émoustillant...alors d'accord pour les rapports vite expédiés avec les amants pourris trouvés sur Tinder ou dans un Uber (c'est cru et glauque comme du Blanche Gardin sauf que Blanche Gardin arrive à rendre le glauque drôle, Mélissa Broder non), mais avec le meeeerveilleux Théo (au fait: pas merci à la 4ème de couverture qui fait qu'on devine très vite, bien avant la narratrice, en quoi Théo est merveilleux), avec Théo donc avec qui ça doit être l'extase, le nirvana, le septième ciel ou l'ivresse des profondeurs (pour rester dans la thématique) vu ce qui est (péniblement) décrit...ben désolée mais alors ça ne fonctionne absolument pas, c'est même limite ridicule tellement on n'y croit pas du tout que c'est chouette et qu'elle passe un bon moment tellement c'est mal écrit, pas chaleureux, zéro charge érotique zéro sensualité. Ca doit être l'âge ou moi. Peut-être que vous autres camarades lecteurs z et lectrices avez au contraire été emportés dans les flots (pour rester dans la thématique toujours)...pour moi ce furent les abysses. de perplexité.

Bon bref

Heureusement qu'il y a l'Océan, les rochers la plage et un poil de poésie qui a réchappé à l'épilation à la cire (ça c'était à la fois drôle , glauque et triste comme du Blanche Gardin)

Une pensée compatissante pour ce pauvre Dominic

Et pour le sofa blanc

donc 3 étoiles mais de justesse



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Sous le signe des poissons

Sous le signe des poissons.

De la gémellité. De la duplicité.

Comme deux étoiles reliées par un fil. Alpha Piscium.

Comme deux âmes unies par un même vide. Entourées par un même néant. Lucy et Sappho.

Sappho, le sujet de thèse de Lucy. Son double.

Toutes deux disparaissent ; l'une aspirée par un vide qui la comble, l'autre par l'évaporation de ses textes. Unies par une dialectique de la destruction, quand s'évanouissent la beauté et la magie de leurs mots et de leur âme.

Lucy rêve d'échapper aux pressions intemporelles de son corps, qui recherche dans l'œuvre de Sappho un néant qui la porterait, la contiendrait, la nourrirait.

Car Sappho c'est la figure maternelle au féminin sacré. Une Aphrodite maternante, déesse primitive nourrissant Lucy du flux d'un vide avalant les êtres pour créer la vie.

Qu'elle cherche à combler chez Sappho pour mieux alimenter le sien.

Sappho et Lucy sont unies par une pureté sororale des âmes anciennes, sous le signe des poissons, nouvelle mythologie d'une vide nourricier à la fonction sacrée. Qui purifie. Qui sanctifie.

Quand la destruction de soi donne un sens à la vie.



Sous le signe des poissons.

De la gémellité. De la duplicité.

Du prosaïsme d'une vie quotidienne mouvementée, tour à tour drôle, tragique, bouleversante, exhibée dans une langue crue, au sacré d'une pensée mythique d'une poésie fine et intime.

Quand le profane acquière une dimension symbolique. Mythologique.

Sous le signe des poissons.

De celui qui l'emportera dans les flots de l'amour, portée par les eaux, délestée de sa mélancolie. Qui emplira le vide de tout son être. De toute son âme.



Une lecture jubilatoire dont la légèreté de la forme n'a d'égale la profondeur du fond. Une belle découverte !
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Sous le signe des poissons

Melissa Broder est poétesse et écrivaine américaine.

Son précédant récit était inspiré d'une période d'angoisse et de dépression qu'elle décide de partager sur twitter d'une façon anonyme.

Ces lettres envoyées dans le vide lui ont servi de thérapie face aux remèdes (psychothérapie et médicaments) inefficaces.

Star des réseaux sociaux, elle trouve un écho chez de nombreuses personnes enclines à la mélancolie.

Cette expérience deviendra un livre : "So sad today".



"Sous le signe des poissons" est un roman qui reprend en grande partie cette autobiographie de l'auteure.

Lucy, le personnage principal, en rupture de couple, complètement ravagée et perdue face à cette situation, décide d'emménager chez sa soeur à Los Angeles face à l'océan.

Elle a pour tâche de s'occuper du chien diabétique de sa soeur et surtout reprendre pied pour terminer sa thèse sur la poétesse Sappho, thèse qui s'enlise dans le vide, vide des écrits disparus dans l'oeuvre de cette poétesse grecque de l'antiquité.

Et le rapprochement entre Sappho qui chante l'amour et Lucy dépourvue d'amour est savoureux.



Mais pas de pathos dans cette introspection féminine.

C'est souvent jubilatoire, vrai et d'une crudité sexuelle à nu et culotté.

Ce livre est plus au moins en résumé l'histoire des désirs féminins et les répondants masculins.

Frivole et détonnant, cette histoire originale est bien plus profonde qu'il n'y parait.

Vous dire aussi sans dévoiler l'intrigue qu'une histoire d'amour peut s'inspirer de la mythologie, à vous de le découvrir au fil de la lecture.



PS : carré blanc pour les personnes sensibles.

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Les sept nuits de Miriam

Rachel bosse dans une agence qui représente des talents de Hollywood. Elle compte minutieusement les calories, ne loupe pas une séance de sport, entretient une relation conflictuelle avec sa mère et suit une thérapie. Un jour, elle rencontre Miriam dans une enseigne qui sert des yaourts glacés. Miriam est juive orthodoxe, blonde opulente à la peau laiteuse et porte « partout sur son corps les fruits de sa faim ». Avec elle, Rachel apprend à perdre le contrôle. Une expérience vertigineuse, comme la hauteur des yaourts glacés que lui sert la jeune femme.



Ce livre met en lumière le rôle social de l'alimentation et notre rapport à celle-ci, surtout en tant que femmes. Melissa Broder montre également la compétition qui parasite nos relations, cette rivalité atteignant parfois son paroxysme dans la guerre que l'on se fait pour rester mince, se comparant sans cesse. Entre Rachel et Miriam, point de comparaison. Elles sont le jour et la nuit et le lien qui les unit tient de ces relations difficilement qualifiables qui traversent notre existence et ont le pouvoir d'en changer la trajectoire.



« Les Sept Nuits de Miriam » est un roman décapant qui tire à balles réelles sur le culte de la minceur. L'appétit pour la nourriture et celui pour le sexe s'y mêlent et s'y confondent. Sept jours, c'est le temps qu'il a fallu à Dieu pour créer le monde. Miriam aura-t-elle assez de sept nuit pour (re)créer Rachel ? Un roman qui redonne goût à la vie. Un gros coup de cœur.
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Sous le signe des poissons

Je cherchai un roman léger pour les vacances, et celui-ci m’avait l’air sympathique.



Mais tout fut trop américain, trop formaté, trop délayé. Aucune accroche ne m’a permis d’avoir envie de continuer à lire ce récit. Tout est trop lisse, l’auteure cherche trop à être drôle et décalée et rate son coup.
Lien : https://alexmotamots.fr
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Sous le signe des poissons

Je termine ce livre à l’instant et reste perplexe… Lucy, universitaire de 38 ans, tente de se remettre d’une douloureuse rupture. Je n’en dirai pas davantage sur l’histoire tant les synopsis sont nombreux. J’ai parfois ri et apprécié les situations plus que loufoques de cette histoire mais j’ai également été assez agacée par la narratrice. Lucy est, disons le clairement, très antipathique et égocentrique. il y avait, à mon goût, trop de questionnements.

Une chose est sûre! c’est un roman très original. Les personnages sont globalement attachants et émouvants de part leurs personnalités décalées. Malheureusement, je suis restée assez insensible à tous ces déboires amoureux et cet étalage de sentiments.
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Sous le signe des poissons

Enfin un livre qui renouvelle le genre de la comédie romantique en abordant clairement les sujets de la sexualité, du manque de confiance en soi, de la solitude et des errances nécessaires à la reconstruction après une rupture. En totale empathie avec l’héroïne, on rit souvent, on est aussi un peu bousculé par ses expériences assez trash et par sa rencontre avec un homme idéal… un peu particulier. Mais tout le talent de ce premier roman, à la frontière de la SF mais ça passe assez bien au final, est de nous divertir tout en nous parlant aussi de nous et de nos doutes si partages face à cette grande question de l’Amour.
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Sous le signe des poissons

Je ne sais pas pourquoi j'ai tenu à aller jusqu'au bout de ce livre. J'ai survolé les derniers chapitres histoire de ne pas abandonner en cours de lecture. Je suis très déçue par ce roman dont j'avais eu des échos positifs. La narratrice est extrêmement crispante, sa vision du monde est affligeante, le seul horizon de réussite d'après elle semble être le fait d'avoir une relation sexuelle avec à peu près n'importe qui. Tout cela est délayé à longueur de page avec un humour qui se veut corrosif mais qui est surtout gênant. Aucune ouverture n'est possible sur autre chose que le nombrilisme de cette quasi-quadragénaire. Aucun personnage ne semble capable de profondeur ou d'authenticité. Bref, ce roman me rend très triste : si telle est la vision du monde de l'autrice, et qu'aucune aspiration n'existe en dehors de la recherche d'un partenaire sexuel pour colmater nos failles narcissiques, à quoi bon.
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Les sept nuits de Miriam

Rachel est une jeune femme qui a été grosse dans son enfance. Maintenant, elle est mince mais son diktat, c’est de ne pas prendre un gramme. Alors elle compte les calories, mange toujours les mêmes aliments à un rythme bien défini. Elle se prive de repas entre amis ou de sorties au restaurant de peur de ne pas pouvoir maîtriser. Tout son quotidien est lié à l’angoisse d’une prise de poids. La nourriture régente tout. Son travail et ses collègues ? Ici ou ailleurs peu importe malgré la présence d’Ana, une collaboratrice qu’elle aurait bien adoptée comme mère. Sa vie sentimentale ? Le calme plat. Elle est plutôt attirée par les filles mais rien à l’horizon. Ses relations avec ses parents ? Un peu compliquées, sa mère est assez envahissante. Elle se produit parfois dans un petit groupe en tant qu’humoriste, c’est un peu là qu’elle est le plus « elle-même ». Elle est juive et ne pratique pas. Alors elle voit une psy, Rana Mahjoub, pour se faire aider. Elle la rencontre pour améliorer le lien avec sa mère et gérer ses troubles alimentaires.

Lors d’un entretien, le Docteur Mahjoub suggère une cure de désintoxication mère / fille à savoir quatre-vingt-dix jours sans contact. Rachel est persuadée que ce ne sera pas possible car sa Maman n’acceptera pas. Il va falloir tenir et ne pas répondre aux nombreux textos. Pas évident mais cette parenthèse va peut-être lui permettre de sortir de sa routine ?

Dans les rituels de chaque jour, qui rassurent Rachel, il y a la dégustation d’un yaourt glacé nature (est-ce pour rappeler le lait maternel ?) sans garniture, dans une coupe pas trop pleine, et qu’elle déguste d’une certaine façon. C’est toujours le même homme qui la sert. Mais ce matin-là, c’est une femme plantureuse qui s’occupe d’elle. Et elle n’écoute pas Rachel, elle remplit le pot au-delà de la limite, veut rajouter des petites gourmandises puisque c’est compris dans le prix. Une catastrophe pour Rachel qui est totalement déstabilisée. À partir de ce fait, somme toute banal, son univers bien cadré va exploser. Elle parle avec la vendeuse, Miriam, se rend dans sa famille (juive comme elle), découvre une autre façon de vivre, de voir les choses, elle lâche du lest pour s’alimenter, se reprend, s’égare, se perd sur d’autres routes, y reste, en sort…..

En renouant avec le plaisir de la dégustation, c’est un autre appétit qu’elle aiguise en simultané, celui de la chair. Elle a envie d’être amoureuse, de caresser, d’embrasser… Elle essaie de s’affranchir de sa mère, du poids de la religion et de « ses lois ». Il y a des passages plus osés, plus érotiques comme si Rachel bouillonnait de se libérer enfin. Elle ne peut plus planifier, anticiper… elle est en roue libre….

Ce roman m’a un peu bousculée, quelque fois, j’ai eu l’impression que l’auteur cherchait à choquer. En parallèle, elle aborde d’une façon originale, l’obsession de cette minceur, presque devenue une norme. Dès que Rachel prend un peu de poids, Ana lui en fait la remarque. Mélissa Broder parle également du judaïsme et de tout ce à quoi il fait référence, c’est très intéressant et riche d’informations. Le rapport au corps, aux parents, aux autres, est bien retranscrit et assez approfondi.

L’écriture (merci à la traductrice) et le style sont fluides, avec des pointes de sarcasme. On a envie de savoir comment va évoluer Rachel. On sent ses nombreux blocages puis elle s’ouvre, elle lâche prise mais jusqu’où va-t-elle aller ? Finalement de quoi se nourrit-elle ? De yaourts, d’amour, de religion ? Qu’est-ce qui la fait avancer ?

Un récit atypique, surprenant, qui sort des sentiers battus.


Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Sous le signe des poissons

LA ROMANCE DE TON ÉTÉ !!!



(non je déconne)



je me suis bidonné ; j'ai littéralement éclaté de rire. C'était trash, c'était mordant, j'ai l'impression de connaître Lucy depuis longtemps et d'avoir croisé son chemin au moins un million de fois déjà.



Du pur délire américain qui défonce les codes de la romance pour nous servir une bonne critique de l'Amour de derrière les fagots à base de spiritualité New Age, de Sapho et de lavements avant des rencontres Tinder.



Du génie !



Je peux même pas résumer tellement c'est dingo en fait. Faut que t'acceptes de faire rentrer du surnaturel dans ta lecture, mais si tu t'en fous alors vas y à fond, je te jure c'était vraiment génial !



(et je vais vendre ce bijou comme LA romance de l'été, l'envie folle de voir la tronche des lecteur.ices du point de vue du bouquin à certains endroits)



GO !
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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Sous le signe des poissons

Lucy est en pleine dépression suite à sa rupture amoureuse. Pour l'aider à se changer les idées, sa sœur lui propose de venir garder sa maison sur la plage durant l'été, et de s'occuper de son chien.

Lucy devra aussi faire une thérapie de groupe avec d'autres femmes en rupture.

Peut-on renoncer à l'amour ? A être aimée ?



Je vais avoir du mal à parler de ce roman tellement je l'ai trouvé con...

La quatrième de couverture annonce qu'il est "tour à tour hilarant, cru et émouvant". L'ont-ils lu avant d'écrire ça ?

Sérieusement ? Cru, je suis d'accord, voir même totalement vulgaire voir dégueulasse par moments. Mais jamais drôle et pas du tout émouvant.



Lucy est perdue dans ses réflexions sur sa vie, ses sentiments, ses peurs, son besoin d'être aimée à tout pris alors qu'elle est effrayée à l'idée de s'attacher. Elle aurait pu être émouvante si tous ses dialogues intérieurs n'étaient pas si rébarbatifs, voir simplistes. Et la plupart du temps sans intérêt. Sans compter ses phrases souvent idiotes.



Le roman est truffé de scènes de sexe et de pensées sur le sujet. Loin d'un style érotique et émoustillant, on se retrouve avec du cru vulgaire, voir du gore dégoûtant. Le thème principal est la recherche de sentiments, mais on lit surtout une recherche de plaisirs à tout prix, avec tous les détails en prime.



Et puis cette idée d'homme "merveilleux"... Tellement n'importe quoi !!! Je ne peux dévoiler ici ce qu'il a de si particulier sans spoiler l'histoire, mais ça ne tient pas la route. Sûrement faut-il lire cela sur un niveau symbolique, mais le vocabulaire utilisé ne s' y prête pas.



Bref, les seules choses que j'ai aimé de ce livre son sa couverture, qui m'a vraiment tapé dans l'œil... Et le fait de l'avoir enfin terminé !
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Sous le signe des poissons

👩🏻‍🏫J’ai plongé (oui, facile je sais !) avec délectation dans ce roman absolument déroutant. 🧐



✍️Lucy ne s’en sort plus de sa thèse sur Sappho, et feu sa relation amoureuse. Pour sortir de sa dépression, retrouver du sens à sa vie et le sourire, direction Los Angeles pour garder la maison de sa sœur et Dominic, le chien ... Elle se retrouve dans un groupe de parole de femmes, aussi déstructurées les unes que les autres et tombe sous le charme d’une rencontre nocturne.



📚« Cela dit ce n’était pas ma faute si on nous avait collés sur cette planète en laissant à chacun le soin d’y trouver un sens. »



C’est cru et sincère. Adepte d’un langage doux et châtié ? Laissez-vous surprendre ou passez votre tour. 💨



Du bonheur, des paillettes, du feel-good et des roses rouges ? Plutôt une bonne dose de Rock’n Roll (rien à voir avec l’Eurovision, hein!), du dixième degré, et un sens aigu de tolérance à la différence. 🤘



Ce roman est plus profond qu’il n’y parait, avec des questionnements bien amenés sur l’amour et le sens à lui donner, dans un style décalé et assez jouissif ! 👏



« Nous croyons avoir grandi ou avoir appris quelque chose, mais peut-être que ce n’est jamais qu’une nouvelle projection »
Lien : https://www.instagram.com/ju..
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