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Citations de Michael Elias (52)


Un jour je lui ai sorti : « J’ai des ennemis qui me traitent mieux que toi. »
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Je sais que les bébés pleurent pour plein de raisons – ils sont fatigués, ils ont faim, ils ont mal quelque part, un truc trop serré ou la couche pleine – mais on sait jamais laquelle parce qu’ils ne parlent pas. Il y a toujours une maman qui les entend chouiner et qui sait quoi faire. Elle les prend dans ses bras, les embrasse, les cajole, desserre le truc, change la couche. Mais qu’est-ce qui se passe quand elle, elle pleure ? Nous tous… Frankie, Ben, Tiffany, Byron – non, Byron, il a qu’un an, il était trop petit pour comprendre ce que ça voulait dire quand son papa tapait sa maman –, on connaît tous les larmes de notre maman.
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Ensuite, elle s’est attaquée à mes amis. Elle les a écartés. Ça arrive au début de toute histoire d’amour – on n’a besoin de personne d’autre –, sauf qu’elle l’a pérennisé. Je m’en foutais. J’étais amoureuse. Joey me suffisait. Et puis elle est devenue critique. C’est vrai, je ne suis pas hyper ordonnée. Je me suis dit qu’elle était maniaque alors j’ai essayé, j’ai fait de vrais efforts pour des conneries comme suspendre les fringues, plier les serviettes, ne pas laisser de vaisselle dans l’évier, récurer les chiottes. J’étais cool. Quand elle se plaignait, je rigolais et je disais : « Compris, cheffe, je ferai mieux la prochaine fois. »
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Je sais que les bébés pleurent pour plein de raisons, ils sont fatigués, ils ont faim, ils ont mal quelque part, un truc trop serré ou la couche pleine, mais on ne sait jamais laquelle parce qu'ils ne parlent pas. Il y a toujours une maman qui les entend chouiner et qui sait quoi faire. Elle les prend dans ses bras, les embrasse, les cajole, desserre le truc, change la couche. Mais qu'est-ce qui se passe quand elle, elle pleure ?
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Les femmes se rongent les sangs pour leurs bambins, leur vie, l’argent. Elles sont en colère, loin de chez elles, impuissantes, et tout cela a tendance à les mettre de mauvais poil. Les mouflets s’en rendent compte. C’est important de se sentir en sécurité.
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Notre mission est de créer un environnement sûr et encourageant pour les femmes en danger. La sécurité au-dedans comme au-dehors. Tu ne dois dire à personne où tu es. Tu dois respecter nos principes à l’intérieur. On est toutes responsables les unes des autres. Ça implique des règles, beaucoup trop, alors on essaie de trouver un équilibre entre celles qui assurent notre sécurité et celles qui recréent une atmosphère d’oppression.
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Si j’étais celle que je prétends être, une femme battue en fuite, ce serait nickel, seulement je joue un rôle et me languis déjà de mon lit à moi avec Bobby B dedans. Au rez-de-chaussée, ça s’agite, ça vit : j’entends des bruits de pas, de pieds de chaises qui frottent, des voix étouffées de femmes et d’enfants, la télé, des portes qui claquent.
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Comme tout le monde dans les forces de l’ordre, j’ai acquis les bases des arts martiaux pour la police, un mélange de judo, karaté, krav-maga, maniement de la matraque et un peu de boxe. Je me débrouille pas mal, mais je n’ai aucune illusion sur le fait que mes maigres connaissances puissent me sauver en cas d’affrontement physique avec un malabar de deux fois ma taille. Je fais davantage confiance à ma capacité à désamorcer une situation potentiellement violente par la persuasion calme et polie. Quand je patrouillais à pied, j’avais toujours un équipier homme. Je n’étais jamais trop fière pour demander des renforts non plus.
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Si j’aime une personne, jamais je ne lèverai la main sur elle. Du jour où Joey a compris ça, où elle s’est sentie hors d’atteinte, elle a commencé à s’occuper de mon cas. C’est au refuge que je m’en suis rendu compte. Je reprenais possession de ma vie. Je suis retournée au boulot, j’ai entamé des séances de groupe avec d’autres femmes gay victimes d’abus.
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Eh oui, il y a des homos homophobes. Hommes ou femmes, ils détestent ce qu’ils sont, et comme ils ne l’assument pas, ils s’en prennent à leur partenaire. Je l’ai compris aujourd’hui, mais vous auriez dû me voir à l’époque. J’étais complice de ma propre destruction. Quand elle pensait que j’allais me tirer, elle enclenchait le mode amour ; une fois sûre que j’allais rester, elle relançait la haine.
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Un jour, elle est entrée dans une colère noire à propos de je ne sais plus quoi – ah, si, je sais. J’étais au lit, elle est sortie des toilettes en râlant que ça puait. J’ai éclaté de rire. C’était plutôt marrant, quoi ! Depuis quand la merde ne pue pas ? En un clin d’œil, elle était à cheval sur mon ventre et me bourrait de coups, me tirait les cheveux, me griffait ; c’était comme avoir un chat enragé de 50 kilos sur moi. Je me suis protégée du mieux que j’ai pu, je lui ai attrapé les poignets et je l’ai calmée.
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Vous connaissez l’expression : « Quelquefois, les paranoïaques ont de vrais ennemis » ? J’en ai une autre : « Quelquefois, les sadiques tuent ceux qu’ils prétendent aimer. » Je sais de quoi j’ai l’air. Plus butch que moi tu meurs. J’attire un certain type de femmes qui cherchent une compagne forte, dure. Parfois parce qu’elles ont été violées ou maltraitées dans leur enfance. Joey avait besoin de se sentir en sécurité. Je dégage ça. La vérité, c’est que je suis pétée de trouille comme n’importe qui. De quoi ? D’utiliser les toilettes publiques, d’aller chez le gynéco ou d’être appelée Monsieur par un serveur, pour commencer.
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Des fois, je me dis que Joey a été ma punition pour une mauvaise action que je ne me rappelle pas avoir commise. Dieu m’a fait l’aimer comme je n’avais jamais aimé personne qui lui ressemble. Elle me disait qu’elle m’aimait aussi, mais en même temps, elle se comportait comme une teigne. Un jour je lui ai sorti : « J’ai des ennemis qui me traitent mieux que toi. » Elle s’est marrée. Je me suis excusée. Elle n’assumait pas d’être gay, alors elle se vengeait sur moi. Ça arrive.
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Derrick était receveur. Se prendre des coups était son mode de vie. Je ne sais pas si ça venait de là, mais je savais que quoi qu’il dise, il était décidé à me tuer. Alors je lui ai proposé d’aller chercher les enfants et de le retrouver à l’appartement. Il m’a prévenue qu’il savait où j’habitais, il était au courant pour le refuge. Si je ne revenais pas, il irait là-bas et il me tuerait.
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L’ordonnance restrictive pour violences domestiques incluait formellement les relations sexuelles, de sorte que Nelson ne pouvait pas arguer s’être contenté d’exercer ses droits conjugaux. C’est ça le problème avec ces injonctions : la majorité des personnes qu’elles visent s’en foutent, les victimes éprouvent un faux sentiment de sécurité, et certains experts soutiennent même qu’elles ont tendance à mettre les harceleurs en rage.
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Aux yeux de certains flics, ce genre de dossier ne renferme rien de ce qu’on a besoin de savoir sur un meurtre non résolu ; s’il n’est pas résolu, ce n’est pas pour rien : personne n’a réussi à le résoudre. Le verre est-il à moitié vide ou à moitié plein ? Comme je suis de nature optimiste, j’ouvre la chemise et cherche l’inspiration, un tueur potentiel qui aurait échappé à la sagacité de mes prédécesseurs.
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Pour Aristote, le réel précède le potentiel. Un œuf est une poule en puissance et une poule est une poule. Par conséquent, l’idée de la poule doit précéder l’œuf. Et pourquoi est-ce que M. McDermott ne sait pas qui il a tué ? Et où est donc passé le chat du fils d’Artie Crews ? Bobby ouvre l’œil, glisse une main sous mon T-shirt.
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Je vis avec une chose qui me fait horriblement souffrir. Je ne compare pas ma souffrance à la vôtre. Je cherche à la dénouer, à aboutir à une résolution. Vous pouvez comprendre ça, hein ? C’est difficile à supporter. Je sais que vous avez quelque chose ; vous avez une clé pour ouvrir une porte. Vous avez une information qui m’aiderait énormément. Je le sais.
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Elle ouvre en grand, ce doit donc bien être Susan. Je la photographie mentalement, réfléchis aux adjectifs que je pourrais employer plus tard pour la décrire dans mon rapport : menue, svelte, fragile, délicate, agile. Une chose est claire : je doute sérieusement que ce petit bout de femme qui se tient sur le seuil soit capable de maîtriser Ronald et son mètre quatre-vingt-dix, lui tirer dessus, le ficeler à un diable et le transporter dans une usine désaffectée du Queens – à moins qu’on ne l’y ait aidée.
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Mes collègues sont minutieux, mais pas pressés de trouver un assassin. Ce crime est, d’après les premières constatations des experts en combi blanche, l’œuvre d’une ou de plusieurs personnes extrêmement consciencieuses. Il n’y a pas d’arme du crime, pas de douille, et la balle qui a transpercé l’arrière du crâne juste au-dessus du cortex cérébral a été récupérée au scalpel. Tout ce qu’on a, c’est Ronald tel qu’il a quitté ce monde. Les seuls indices potentiels seraient que le ou les coupables savaient manier le scalpel (un chirurgien ?) et où et par qui a été acheté le ruban adhésif (impossible) ; pour couronner le tout, il n’y a aucun témoin, aucun lambeau de vêtement à agiter sous le museau des chiens pour suivre une trace à travers les plaines du Queens. En même temps, la police de Long Island City n’a pas de chiens, alors bon…
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